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« Je comprends... Je ne pourrais pas m'engager non plus de cette manière, pas à mon âge. Mais je suis sûr que tu t'en sortiras, et que tu finiras par trouver une solution ou un compromis. Sachez que je suis là en tout cas, et que si tu as besoin de conseils, ou de réconfort, tu peux compter sur moi. Je n'ose imaginer ce que tu dois vivre en ce moment. » Mon père allait finir par craquer de toute façon, s'il était coriace, j'étais sa fille et j'étais encore plus coriace que lui, là ce n'est plus vraiment tel père tel fils, mais tel père, telle fille plutôt !. « Merci ma belle, je n'hésiterais pas à venir te voir et c'est tout à fait réciproque !. » Si elle avait besoin de moi, je serais là également, car je savais ce qu'elle traversait avec le retour de son ex qui devait la rendre en permanence confuse et perdue. « J'aurais moi aussi bien aimé nous revoir ensemble. En fait, j'aurais voulu qu'on ne se sépare jamais, mais il en a décidé autrement et je ne peux pas tout lui pardonner comme ça. J'ai beau être... amoureuse de lui... je ne peux pas fermer les yeux. » Ce n'était certainement pas de sa faute si Dexter s'était barré, toute la faute revenait à ce crétin qui n'avait pas su prendre soin d'elle. Les hommes je vous jure, cette manie de vouloir toujours plus alors qu'ils ont une perle rare à leurs côtés. « En fait, je ne sais pas à qui j'en veux le plus: lui pour m'avoir fait du mal, ou moi pour avoir été suffisamment idiote pour lui ouvrir mon cœur. » Je l'écoutais s'en vouloir d'un côté pour avoir ouvert son cœur. Je hoche négativement de la tête avant de rétorquer. « Tu n'as rien fait de mal Orlane, t'es juste tombée amoureuse et ce n'est pas un crime, tu n'dois pas t'en vouloir pour avoir ouvert ton cœur, car ce ne sera certainement pas la dernière fois que tu le feras, la vie est faite ainsi... Toi tu n'y es pour rien, c'est lui qui n'a pas su reconnaître ta valeur, lui qui n'a pas su prendre soin de ton cœur, le seul à blâmer c'est uniquement Dexter !. » Je marque une courte pause en lui caressant la main pour la réconforter. « T'es belle, t'es jeune, t'as toute la vie devant toi, alors te laisse pas bouffer par ça, vie et va où le vent t'emmène et ce, même si ce n'est pas dans les bras de Dex' car il se peut que tu rencontres mieux que lui, quelqu'un qui connaîtra ta valeur et qui te rendra tout l'amour que tu as à donner ! Juste, ne t'en veux pas de donner ton cœur, car on passe tous par là, ça fait mal certes, mais le temps est sparadrap, tu trouveras toujours mieux !. » Really ? Le temps est sparadrap ? D'où je sors ça moi ?. J'avais envie de rire, mais je me retiens. J'aurais pu trouver mieux comme expression, mais ma Orlane comprendra de toute façon. Je lui fis un grand sourire en attendant de voir à son tour un large sourire se dessiner sur ses lèvres.
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Je ne pouvais faire pour pouvoir l'aider à sortir de cette impasse. Elle-même semblait vulnérable face à ce mariage arrangé, et je ne pouvais donc plus que lui rappeler que j'étais là pour l'épauler. "Merci ma belle, je n'hésiterais pas à venir te voir et c'est tout à fait réciproque !" Le sourire aux lèvres, j'étais heureuse de savoir que l'on pouvait compter l'une sur l'autre. C'était toujours rassurant d'avoir des amis comme ça, sur qui on peut compter à tout moment. Elle avait beau être une bleue, et moi une verte, la guerre qui unie nos maisons était loin d'être appliquée dans notre relation. Je pense que l'on peut la considérer comme étant l'exception à la règle. J'avais cependant du mal à parler de Dexter. Eviter le sujet avait été ma meilleure arme jusqu'à aujourd'hui, mais je savais qu'elle voudrait savoir suivant le cours de notre relation depuis le début. "Tu n'as rien fait de mal Orlane, t'es juste tombée amoureuse et ce n'est pas un crime, tu n'dois pas t'en vouloir pour avoir ouvert ton cœur, car ce ne sera certainement pas la dernière fois que tu le feras, la vie est faite ainsi... Toi tu n'y es pour rien, c'est lui qui n'a pas su reconnaître ta valeur, lui qui n'a pas su prendre soin de ton cœur, le seul à blâmer c'est uniquement Dexter !" Je soupirais, pas si convaincue par ses propos. Il me fallait encore un peu de temps pour m'en remettre et me faire à l'idée que c'était terminé entre nous. D'ailleurs, quand j'y repensais, c'est à se demander si quelque chose a vraiment commencé entre nous. "T'es belle, t'es jeune, t'as toute la vie devant toi, alors te laisse pas bouffer par ça, vie et va où le vent t'emmène et ce, même si ce n'est pas dans les bras de Dex' car il se peut que tu rencontres mieux que lui, quelqu'un qui connaîtra ta valeur et qui te rendra tout l'amour que tu as à donner ! Juste, ne t'en veux pas de donner ton cœur, car on passe tous par là, ça fait mal certes, mais le temps est sparadrap, tu trouveras toujours mieux !" Ses mots se voulaient rassurants, alors que sa main venait caresser la mienne comme signe de réconfort. Les yeux baissés vers la table, je prenais en compte ses paroles en me remettant en question. « Je sais que je vais m'en sortir, que ce n'est qu'un mauvais moment à traverser, mais en attendant, je ne sais plus trop quoi penser de tout ça. C'est tellement douloureux d'aimer quelqu'un qui nous a fait du mal. Il m'avait tellement donné l'impression d'être unique, d'être exceptionnelle que je me suis laissé emporter par mes sentiments. Je sais juste que la prochaine fois, je n'aurai plus qu'à être méfiante. » Ou alors fuir l'amour serait la solution idéale. Je ne voulais plus infliger ces douleurs à mon coeur, bien que je savais qu'on ne pouvait pas contrôler ses ressentis... La preuve, si j'avais su ce qui m'attendait, je ne me serais jamais permise de l'aimer autant. « Et puis, tu as raison. Je suis jeune, j'ai encore toute la vie devant moi, alors crois-moi que trouver quelqu'un d'autre est loin d'être ma première ambition. » Je haussais les épaules, reposant mon attention dans celle de mon amie, le bref sourire aux lèvres. La serveuse arriva à cet instant avec nos deux plats. « Heureusement qu'il y a encore ça comme plaisir. » dis-je en désignant la nourriture qui se trouvait sous nos yeux. Si je fuyais l'amour, je ne fuyais pas ma gourmandise.