eliwan ❖ i don't care

« Bah tu vois quand t'es un minimum poli, ça marche ! C'est pas si compliqué ! » Je ne releve pas ce petit pic de la Lowell. Je me redresse constatant que tous mes habits sont trempés. J’vais avoir la classe en sortant d’ici. Mon regard se reporte sur Elizabeth qui a en main la serviette que je convoite. Je tends ma main pour qu’elle me la donne sauf qu’évidemment elle la cache derrière son dos. « Franchement tu l'as mérité » J’arque un sourcil. Elle va vraiment jouer à ce jeu maintenant ? Je soupire laissant mon bras retombé le long de mon corps. Je sors de la baignoire et m’approche de la Lowell si bien que nos visages sont proches. Je n’avais jamais remarqué qu’elle était aussi grande. Elle fait ma taille voir même un poil plus grand. Osef. « Donne la moi » Je doute que je sois convaincant mais elle n’aura pas d’excuses de ma part ce soir. « S’il te plait » C’est tout ce qu’elle pourra obtenir de ma part.

Tes doigts ne semblait pas lâcher la serviette et ton sourire malicieux ne semblait pas quitter non plus tes lèvres. Tu vois le jeune homme se lever et s'approcher dangereusement de toi. Un peu trop d'ailleurs. T'as un mouvement de recule mais tu te rends vite compte qu'il y a le mur derrière toi. Tu restes silencieuse, on peut presque entendre vos respirations. Il était à quelques centimètres de toi à peine, mais tu ne cèdes pas. Pas encore. Antwan rompt le silence en t'ordonnant de lui donner le bout de tissu que tu avais entre les mains mais tu ne réponds rien. Tu constates juste pour la première fois que tu es plus grande de quelques centimètres du jeune homme. Ça te fait rire intérieurement. T'entends finalement un s'il te plait parvenir à tes oreilles alors ta main ayant la serviette se relève doucement. Tu ne le quittes pas des yeux, guettant un moindre mouvement de sa part. Il veut te la piquer des mains mais tu recules doucement Hey pas touche !, t'avais voulu le tester, mais il avait royalement plonger dans ton piège en voulant récupérer la serviette. Va t'asseoir. tu lui ordonnes en lui montrant le rebord de la baignoire. Trêve de plaisanteries, en tout cas pendant un moment. Tu ne savais pas pendant combien de temps. Tu le regardes s'asseoir et tu t'approches regardant son front qui saignait Tu me laisses voir ? tu lui demandes. Pas sur qu'il accepte.

Mon s’il te plait déclenche chez elle quelque chose si bien qu’elle décide enfin de bouger. Je vois la serviette sortir de son dos et je tente de la saisir. Je suis certainement trop impatient mais en même temps je saigne. C’est une excuse suffisante je pense. « Hey pas touche ! » Elle m’empêche de lui piquer le bout de tissu. Décidément elle tient vraiment à me vider de mon sang. « Va t'asseoir » C’est qu’elle me donne des ordres en plus. J’hésite par simple fierté mais décide quand même d’aller m’assoir sur le rebord de la baignoire qu’elle pointe du doigt. Je n’ai pas trop le choix de toute façon. Je me pose donc et regarde Elizabeth s’approcher de moi. Tout est devenu sérieux d’un coup. Même si le bruit de l’eau qui s’écrase dans la baignoire se fait toujours entendre, il n’y a plus une once de plaisanterie dans la pièce. C’est inédit pour nous. « Tu me laisses voir ? » Je ne reponds rien et la laisse s’approcher de mon front. « Comment c’est ? » Si c’est profond alors je ferais mieux d’aller voir un médecin. Si non, le simple fait d’appuyer sur la blessure aidera.

Pour la première fois de la soirée, et de votre vie aussi, vous ne vous chamaillez pas. C'est étrange cette sensation, presque inhabituelle.  T'avais réussi à dompter le bel Antwan ? Ouais profite, j'vais pas redire "beau" avant un looooong moment. Tu regardes son front en poussant doucement une mèche de ses cheveux pour voir de plus près la blessure que tu lui avais faite. A première vue, cela ne semblait pas si grave que ça. Ça lui fera une petite égratignure, un beau bleu et bosse en prime mais pas besoin de points de sutures. La blessure n'était pas trop profonde. Ton coeur est rassuré, car sur le coup, tu te serais sentie mal que vos bêtises soient allées trop long. Peut-être qu'un jour, il faudra faire la paix ? Rien de grave. tu lui réponds avant d'appuyer légèrement sur sa blessure de "guerre" pour stopper l'écoulement. Une fois fait, tu viens tremper la serviette un peu dans l'eau pour la nettoyer avant de l'essorer. Tu viens ensuite enlever le sang qui restait Bon, t'aura une bosse en souvenir de moi. tu dis essayant de détendre l'atmosphère, un petit sourire sur les lèvres.

Le silence règne de nouveau entre nous. Elle inspecte ma blessure. C’est frustrant de ne pas pouvoir la voir soi même. Je serais bien aller me voir dans le miroir, mais cette option ne m’est pas venue à l’esprit dans le feu de l’action. « Rien de grave. » Je suis rassuré. Et heureusement pour elle hein. Je fais une petite grimace en sentant le tissu appuyé contre ma blessure. C’est loin d’être agréable. Toujours dans le calme, elle essore la serviette pour nettoyer mon front et arrêter totalement l’hémorragie. Quant à moi, je ne cesse de la fixer ne trouvant pas une autre activité pour mes yeux. Je n’ai jamais fait attention au physique de la Lowell et je profite de ce calme pour l’observer un peu plus. Conclusion : c’est vrai qu’elle est canon. « Bon, t'aura une bosse en souvenir de moi. » Elle me sort de mes pensées et je secoue ma tête. Je me lève du rebord précipitamment pour me regarder dans le petit miroir se trouvant près de l’évier. Je tâte ma blessure sentant la chaleur dû au choc. Je me tourne vers Elizabeth pour lui faire face. « Hm.. Merci » Je lui accorde un petit sourire qui est synonyme de remerciement avant de m'approcher de la porte pour sortir de la salle de bain.

Le silence, quel bien fou entre vous deux. Alors que chacune de vos rencontres rimaient avec chamailleries, cris et colère. C'était votre perpétuel chanson, avec toujours le même refrain "t'es con, j'te déteste, pourquoi t'as fait ça ? Mais en fait, j'peux pas m'arrêter de faire ça, car j't'aime bien au fond". C'est dingue, votre relation, car on pourrait pas vraiment encore qualifier ça, d'amitié, était incompréhensible. T'aimais le détester. Étrange non ? Il se relève et tu as un mouvement de recul. Il se regarde au travers du miroir pour inspecter sa blessure. Il semblait tout aussi rassuré que toi. Peut-être que votre bêtise vous avez enfin calmer ? Peut-être que oui, peut-être que non. Tu n'en sais rien, tu ne pouvais donner une réponse exacte toute de suite. Il se retourne alors et tu es surprise par son merci. Pour la première fois, tu lui souris, réellement et sincèrement, et pas par force face à l'une de ses nombreuses pics que vous aviez le don de vous lancer. Tu t'approches de lui prête à enfin sortir de la salle de bain et tu lui glisses T'as vu pour une fois on a réussi à pas se chamailler pendant plus de cinq minutes.

Je m’approche de la sortie de la salle de bain et entrouvre la porte qui mêne au couloir. On est trempé, elle plus que moi. On a une sacré touche. Je doute qu’on passe inaperçu pour le reste de la soirée. « T'as vu pour une fois on a réussi à pas se chamailler pendant plus de cinq minutes. » Je souris en acquiesçant très doucement. Je doute que cette fameuse paix dure bien longtemps… mais il faut bien se l’avouer : ça fait du bien d’être dans le calme en sa présence. Ne pas crier avec Elizabeth. C’est presque un oxymore (j’revise mon cours aha). « On tient notre record » Au lieu d’être sur la défensive, je tente de faire durer ce moment de douceur. Plusieurs personnes nous regardent l’air curieux. Je trace mon chemin jusqu’au bar suivi de la Lowell. Je prends la bière que je désire depuis le début de la soirée puis porte mon regard sur elle. « Six minutes maintenant »

Tes habits sont encore tous trempés lorsque vous quittez enfin la salle de bain. Alors que vous marchez le long du couloir, tu voyais de nombreuses têtes se tourner vers vous et vous regardez.. étrangement. C'est vrai, vous étiez accessoirement tremper de la tête au pied, tu pouvais le ressentir, ta peau contre des habits humides qui te donnait légèrement des frissons. Vous arrivez finalement au bar, la lieu de votre choc mais aussi début de bagarre. A revoir la scène cela te donne envie de rire, vous étiez tellement enfantins lorsque vous étiez tous les deux. Tu prends un verre entre tes doigts et tu réponds au jeune homme On s'améliore ! tu marques une petite pause, le regardant, tu te disais peut-être pour que vous arrêtiez de vous chamailler tu devrais arrêter de faire la conne, alors pleine de bonne volonté, tu décides de remettre les choses à plats et repartir sur de bonnes bases. Au fait Antwan... Excuse moi pour l'autre fois, j'suis allée trop loin... tu dis en te pinçant les lèvres. arfois t'es conne, très souvent avec lui; c'est pas ta faute il te rendait étrangement folle. (a)

« On s'améliore ! » Et comment. On passe de dix secondes de calme à six minutes. Si ce n’est pas miracle je me demande comment cela pourrait s’appeler. J’aime beaucoup cette ambiance peace & love (a), mais je redoute le retour à la guerre (antithèse wesh). Car oui, ce n’est qu’une trêve. Nous sommes l’opposé, jamais on arrivera à être des amis. « Au fait Antwan... Excuse moi pour l'autre fois, j'suis allée trop loin... » J’arque un sourcil. Elle s’excuse réellement ? Ce n’est pas le fruit de mon imagination ? Que tout le monde marque cette journée comme mémorable. Ca pourrait même être un jour férié. « Attends, tu peux le redire histoire que je filme ? » J’approche ma bière de mes lèvres et goute le liquide. « Par contre ne t’attends pas à c’que je m’excuse » Les hostilités pourraient recommencer à cause de cette remarque, mais pour ne pas l’énerver je lui souris. Peut-être que ça l’adoucira elle et son merveilleux caractère (j'crois que c'est une antiphrase, j'ai un doute erm).

Tu ris à la réaction d'Antwan, toi même tu te surprenais, alors imaginez pour le jeune homme. Tu lui donnes un coup de coude et dis faussement fâchée Mais Antwan ! Arrête pour une fois que j'étais sérieuse ! ouais ça se présente pas tous les jours. La prochaine fois dans six mois mon coco ! Et non je ne le redirais bien, t'as parfaitement bien entendu ! tu bois une gorgée de ton verre qui te réchauffe la gorge avant de reposer ton regard sur le brun. T'as besoin que je t'en colle une encore pour vérifier que tu ne rêves pas ? tu marques une pause avant de reprendre J'me porte volontaire, s'tu veux ! t'es une experte dans ce domaine là avec lui. Autant rentrer dans son jeu d'auto dérision, le courant passait mieux comme ça entre vous. Il te lance une nouvelle pic mais cette fois-ci avec un sourire qui a le don de t'adoucir. Ouais je sais sur le coup, c'est toi qui l'avait cherché dans cette histoire, il n'avait rien à se reprocher pour une fois.