eliwan ❖ i don't care

C'est avec quelques blessures anodines que mon cousin est sorti de l’hôpital. Tout va mieux pour lui et j'en suis soulagé. C'était horrible de savoir que Nork aurait pu mourir dans un crash d'avion. Même si ce n'est pas exactement la même chose, sa mort aurait été similaire à celle de mes parents. Nous sommes le onze septembre, jour de deuil national. Il y a maintenant treize ans, deux kamicazes s'écrasaient sur les tours jumelles de New-York. Il y a treize ans, jour pour jour, je suis devenu orphelin. En espérant oublier cette catastrophe qui a coûté la vie à mes parents, je me rends à la fête d'anniversaire d'un étudiant populaire. Même si je n'ai contacté personne pour y aller avec moi, je pense et je suis presque persuadé que je connaîtrais la moitié des invités. Je salue quelques amis ainsi que l'heureuse personne qui fete son anniversaire.

Voilà quelques jours que tu venais d'être officiellement élue vice présidente de la Lowell. Tu n'arrivais toujours pas à y croire, tu nageais encore en plein rêve. Un nouveau chapitre de ta vie s'écrivait. En plus de ça, tu avais été élue auprès de ton acolyte et ami Cody. Quoi de mieux pour bien commencer une année. Ce soir, tu avais été invitée à la fête d'anniversaire de l'un de tes amis.  Pour l'occasion, tu avais enfilé une robe de soirée bleu marine, simple mais classe à la fois. T'avais pris ton temps pour te préparer, de toute façon cela ne servait à rien d'arriver trop tôt à ce genre de soirée. C'est finalement un peu plus tard dans la soirée que tu arrives enfin à cette fameuse fête. Tu passes sous le porche de la maison, déjà pas mal animé. Tu parcours le couloir qui rendait au salon, saluant des gens que tu connaissais de part et d'autre. Quand soudainement en arrivant dans le grand séjour bien encombré, tu te heurtes sans faire exprès à une grande silhouette brune. Par automatisme tu lâches un Pardon. avant de relever ton regard et te figer  sur place, découvrant Antwan. C'est bon, tu étais maudite.

Saluant plusieurs personnes que je connais de vue, je fais mon petit bonhomme de chemin à travers la grande maison. Mon but est bien évidemment le bar ou du moins le lieu où les bières sont à disposition. Avant d’être un Eliot, je suis surtout un fan de bière. Sisi. J’entre dans le séjour remplie d’étudiants. Le saint graal est à quelques mètres de moi, mais sur le chemin je me percute à quelqu’un. Je bredouille un pardon pensant que j’allais rapidement m’en aller. « Pardon. » Cette voix. Je le connais pour m’avoir fait chier à de nombreuses reprises. Mon regard se pose sur la Lowell. Vice présidente Lowell même. « Toi ici ? J’ignorais que tu étais assez sociable pour être invité à des soirées » ou fete d’anniversaire osef. Décidément le destin veut que l’on se croise souvent. Qu’est-ce qu’il peut être chiant ce destin justement. « J’ai pas eu le temps de te le dire la dernière fois, mais merci de m’avoir fait virer de la bibliothèque. C’était très sympathique »

Tout s'était joué à quelques secondes, un geste de trop et tu avais bousculé le jeune homme. Le malheur s'acharnait sur toi, qu'avais-tu fait encore ? On décidait de te punir d'avoir fait chier Antwan l'autre fois ? Il pose un regard sombre sur toi, il avait l'air vraiment enchanté de te revoir. Tu m'étonnes, il semblait que vous étiez prédestinés à vous croiser à répétition. Ton mauvais karma revenait au grand galop. Tu lèves les yeux au ciel à ses réflexions, toujours aussi agréables à entendre. C'est tout ce que t'as trouvé à me dire ? Me critique pas. Tu me connais pas Antwan. t'essayais de rester poser pour une fois, t'avais pas envie de gâcher cette fête d'anniversaire. Mais si l'Eliot te cherchait, tu ne sais pas comment t'allait réagir. Sans doute mal. Tu reposes ton regard sur lui et ris à ses mots Ce fut un plaisir. tu dis ironiquement avant de croiser tes bras sur ta poitrine. Bon tu comptes me laisser en paix Antwan, ou te venger de moi ?

« C'est tout ce que t'as trouvé à me dire ? Me critique pas. Tu me connais pas Antwan. » L’iris de mes yeux s’amuse à regarder de droite à gauche sans se poser fixement sur la Lowell. Ce n’est pas par honte ou même par peur de croiser son regard bleu, mais plutôt pour lui montrer mon amusement. « Je ne pense pas que tu sois une grande énigme » Par là je veux dire qu’elle n’est pas si différente de toutes les filles que je croise chaque jour. Elle est dans la catégorie normale avec une spécialité chieuse de service. Rien de plus simple. « Ce fut un plaisir. » Sourire aux lèvres je ne bouge pas, restant immobile face à elle. Si elle tient vraiment à s’en aller alors elle n’a qu’à me contourner, je ne l’empêcherai en rien. « Bon tu comptes me laisser en paix Antwan, ou te venger de moi ? » Je sais que me venger d’elle est puéril, complètement absurde et pathétique, mais je ne sais pas pourquoi plein d’idées me viennent à l’esprit. Elizabeth est comme on pourrait l’appeler ma muse de vengeance. J’ignore si c’est valorisant. Je ne pense pas. « Je t’avoue que c’est bien tentant » Je reste sur un ton très posé en croisant son regard avec un petit sourire en coin. « Si tu me suis, j’me vengerai pas. Okay ? » En vrai, j’vais bien me venger mais après tout elle ne lit pas dans mes pensées. Sans attendre sa reponse, je me faufile dans la foule pour atteindre le grand couloir. Qui m'aime me suit (a).

Tu arques un sourcil à ses mots, tu te demandais vraiment ce que le jeune homme te réservait. Tu n'as le temps de répondre, de dire un mot de plus, qu'il s'éclipse dans la foule. Un instant tu restes figé sur place, avant d'hausser les épaules et le suivre inconsciente du danger qui t'attendait. Tu te faufiles dans cette foule dense, avant d'à nouveau apercevoir la tête brune de l'Eliot. Il t'attendait au bout de ce couloir où la lumière était un peu plus sombre, vous vous étiez éloignés des festivités, et tu ne sais pas pourquoi, t'as comme un mauvaise pressentiment. Une fois près d'Antwan, tu lui dis, une pointe de méfiance dans ta voix Je sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à te croire.. il fallait peut-être que tu apprennes au éliot à mieux mentir, quand un jour vous réussirez à avoir une conversation sans vous hurler dessus.

Je ne sais pas si Elizabeth va me suivre. Je suis un bon menteur quand je le veux, mais je doute avoir montré tout mon talent à l’instant. Se sera donc avec méfiance qu’elle m’accompagnera… si bien sûre elle me suit. Je m’arrête dans le grand couloir peu peuplé par les étudiants. Un endroit calme quoi. Evidement je suis pas là pour rien. Petit sourire aux lèvres, je constate que la Lowell m’a suivi. « Je sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à te croire.. » Amusé par la situation je ne tarde à la saisir tel un sac à patate pour l’amener sans attendre dans la pièce juste à côté : la salle de bain. Quand je vous dis que je ne suis pas rendu dans le couloir pour rien, je ne mens pas. Une fois près de la baignoire, je laisse Elizabeth descendre dedans. Avec la vitesse d’un ninja je prends le pommeau de douche, l’allume et arrose Elizabeth. « Faut que tu fasses plus attention à tes pressentiments » dis-je assez fort pour qu’elle m’entende malgré l’eau.  

C'est une affreuse claque ou plutôt douche froide que tu te reçois la minute qui suit. En marchant le long de ce couloir légèrement obscure, tu t'étais imaginée plusieurs scénarios de vengeances de la part d'Antwan. Sauf celui-ci. Il t'avait violemment pris par la taille avant de te soulever. Tes pieds ne touchèrent plus le sol pendant quelques instants. Des instants qui te parurent incroyablement long à ce moment de ta vie. Tu n'arrêtais pas de te débattre et d'hurler, mais en vain face à la force de l'Eliot. Il t'avait porté jusqu'à une baignoire pour te foutre dedans et de faire un remake de l'ice bucket challenge mais sans glace. Mais bon c'était tout aussi froid. Il s'approche de toi alors que l'eau ruisselle encore sur ton visage et te glisse ses mots qui te glacent le sang. Tu bouillonnes de colère intérieurement à sa blague vraiment minable. Franchement t'as que trouvé ça à me faire Antwan ? tu hurles en le fusillant du regard T'es qu'un con ! tu répliques en t'énervant encore plus avant de le prendre par son haut et le tirer de toutes tes forces et le faire basculer dans la baignoire. Voilà, on était deux mouillés à présent. Tu croyais vraiment que j'allais être la seule ?

« Franchement t'as que trouvé ça à me faire Antwan ? » Oh god elle monte de combien d’octaves quand elle gueule. C’est limite si je dois mettre mes mains contre mes oreilles pour étouffer son cri. C’est une folle. Définitivement. « T'es qu'un con ! » Je ne peux m’empêcher de sourire alors que je baisse le débit du jet d’eau. « C’est que de l’eau calme toi » Namého. Elle ne va pas mourir avec un peu de liquide transparent sur elle. Sans que je n’ajoute quoi que ce soit, Elizabeth saisit mon haut et contre toutes attentes elle arrive à me propulser dans la baignoire. Je me cogne contre les parois de cette dernière. Putain ça fait mal ! Ma main se pose sur ma tête et…  y a du sang dessus. « Putain ! Bravo » Je n’ai pas si mal que ça, mais savoir que ma tête saigne ne me rassure pas. Je me redresse alors que l’eau coule encore sur moi. « Donne-moi une serviette » Autant qu’elle serve à quelque chose avant qu’elle ne s’enfuit. « S’te plait.. Grouille toi »

Oups. Tu y étais allée peut-être un peu trop fort. C'est que tu étais sacrément énervée contre lui. Tu étais détrempée de la tête au pied, avec ta jolie robe fichue en prime. Et en plus de ça, tu crevais de froid, tu voyais la chair de poule apparaître sur tes bras, si tu étais malade demain, ça serait à cause de lui. Antwan rogne et tu lèves les yeux au ciel. Tu soupires à ses mots et ne fait rien. Tu te contentes de croiser les bras sur ta poitrine. T'en que tu n'aurais pas un s'il te plait de sa part, tu ne bougerais pas tes petites fesses de la baignoire. Enfin, monsieur se décide à la faire Bah tu vois quand t'es un minimum poli, ça marche ! C'est pas si compliqué ! tu dis avant de te lever et prendre une serviette qui se trouvait près de l’évier. Tu te retournes vers lui, mais tu gardes toujours soigneusement le précieux derrière ton dos. Tu voulais l'embêter un peu, mais pas trop, juste assez Franchement tu l'as mérité bon t'exagéré peut-être un tout petit peu, mais tu voulais quand même un minimum d'excuses, s'il voulait que tu lui tendes la serviette et que tu fasse l'infirmière, si plus et affinités (a)