La musique adoucit les moeurs, non ?

Musique glauque, lumière tamisée, gros plan sur le visage de la jeune tortionnaire de violon ; voilà qui ferait un parfait film d’horreur en ajoutant à cela sa charmante réplique qu’était « Je sais très bien détruire les mondes autour de moi. Tu devrais très franchement te méfier. ». Stop, William est mort de peur. Un sourire étira un coin de ses lèvres, était-elle l’une de ces nombreuses personnes  à prétendre être le mal incarné mais qui fond en larmes au premier obstacle ? L’image était plutôt cocasse. Il lâcha un soupir, murmurant pour lui-même ; « Ouais, je ferais ça. » qu’avaient pu faire les Lowell pour s’attirer les foudres musicales de la brune ? A moins qu’elle ne soit juste une illuminée. Qu’elle repasse à Noël, elle sera superbe plantée au sommet du sapin, elle qui semble aimer avoir la vedette. Alors oui, William avait dit « sœur » au lieu de « demi-sœur », mais qu’importe, ils partageaient le même sang, enfin la moitié, c’était tout ce qui comptait. Ca expliquait les problèmes divers & variés de Bleeker, il avait du avoir une enfance terrible. « Peut-être que j’entendrais mieux si tu ne jouait pas comme un manche. » Ca commençait à devenir personnel tout ça, berk. Comme le soulignait Natalina, si la brune devait se présenter, le violon n’était pas nécessaire. C’était sans compter sur la demi-Bleeker qui insista sur le fait qu’elle devait se présenter en musique. Génial. « Ecoute, je pense qu’on sait tous qui tu es maintenant. On dira à Bleeker que tu as accompli ta mission à la perfection. » Tout dépend de la définition de perfection, mais qu’on en finisse, par pitité.