MINNIE-LOVE ➸ I hope you'll be alright

Je me baladais dans les couloirs en sifflotant. Quelle belle journée, il y a du soleil, les oiseaux chantent et les présidentielles sont presque terminées. J'ai passé un week-end de malade, j'ai appris à me servir d'une arme et j'ai même réussi à plaquer quelqu'un sur le sol. J'avais besoin de toutes les techniques qu'il fallait pour intégrer la mafia. Enfin, je ne l'intégrais pas vraiment, disons que je me défendais contre elle. Ma vie avait changée depuis le summer camp. Je ne pensais plus une seconde à Apple et je consacrais tout mon esprit et mon coeur à Leevy. Quant à Minnie-Love et son bébé, oui parce que j'ai du mal à dire que c'était le mien, je ne savais pas ce qu'elle devenait mais Andrea devait bien s'occuper d'elle. Je pris un autre couloir pour prendre les escaliers lorsque je vis une jeune rousse à terre, qui s'appuyait sur quelques marches. Elle grimaçait, elle devait être en train de se relever d'une chute. Poussez-vous. m'énervais-je pour chasser les gens qui la regardaient. N'importe qui aurait pu la relever, mais non, c'était moi, parce que la blessée était Minnie-Love et que j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose. Rien de cassé? lui demandais-je un peu inquiet en la portant pour qu'elle se remette sur ses jambes. Je regardais ensuite son ventre qui était vraiment énorme.

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i'm alright (+ royce)

La rentrée était bel et bien là et j’étais plus sérieuse que jamais, d’habitude ce n’était pas trop mon genre d’être studieuse mais là je n’avais pas le choix car je devais anticiper les quelques jours où je serais absente à cause de mon bébé et sa naissance. En parlant de bébé d’ailleurs je m’étais disputé avec Andrea à ce propos, j’avais vraiment l’impression qu’il cherchait un prétexte pour partir ou alors il avait vraiment peur…Tout comme j’avais peur, je me sentais plus seule que jamais pourtant bientôt j’allais devoir assumer la venue d’un petit être qui était le mien. Alors que je marchais en direction de ma salle de cours je devais emprunter l’escalier, ce qui devenait risquer car avec mon gros ventre mon centre de gravité n’était plus le même et c’était épuisant, j’avais très mal au dos. Alors que j’enjambais la première marche je sentis mon ventre m’entrainait vers le bas, je fis alors un rouler-bouler jusqu’en bas. J’avais très mal au ventre et à la tête surtout que mon bébé taper dans mon ventre, je reconnus alors la voix de Royce. Je ne savais pas si mon bébé tapait à cause de Royce ou à cause du choc. Je me mis à genou avant de me remettre debout avec difficultés : « Non ça va mais…pourquoi tu me demandes ça ? ». Ce n’était pas méchant mais je me demandais juste pourquoi il c’était arrêter car après tout il s’en fichait bel et bien de moi. « Le bébé tape beaucoup par contre… ». Je mis ma main sur mon gros ventre pour essayer de le calmer un peu.

Cela devait faire bien longtemps que j'avais plus eu de contact avec elle, je ne l'avais plus touché depuis notre énorme dispute où j'expliquais clairement que je ne voulais plus rien avoir avec elle et avec le bébé. Mais la voir en difficulté avec ce ventre arrondi, ouais ça me faisait culpabiliser mais après tout, Minnie ne m'a jamais obligé à élever cet enfant, elle m'a toujours laissé ce choix et je l'ai choisi. Certains parents pouvaient mener la vie encore plus dure au parent irresponsable, mais elle ne faisait rien. Je souris à sa question. Beh tu étais par terre, tu t'es peut être cassé quelque chose. elle m'informa ensuite que le bébé était agité. Encore. A croire qu'il était comme ça dès que ma peau était contact avec celle de la jolie rousse.Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie? C'est supportable? je m'en voudrais de la laisser seule alors qu'elle s'est peut être fait mal, puis je voulais pas qu'il y ait des complications avec son petit bonhomme dans son ventre. J'essayais de ne plus repenser aux choses horribles que je lui avais dites.

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J’avais vraiment mal au ventre, enfin je ne sais pas si mal était le mot exacte mais en tout cas la chute avait provoqué quelque chose au niveau de mon ventre et j’avais peur que le bébé soit endommagé. Je ne voulais pas qu’il arrive quelque chose à Charles alors que nous étions maintenant à quelques semaines seulement de sa naissance, je trouvais ça difficile d’avoir un enfant alors avoir un enfant handicapé ou quelque chose comme ça je n’imaginais même pas l’affaire. Il n’avait pas l’air de comprendre ce que je voulais dire, je soupirais avant de lui répondre : « Non mais pourquoi cela semble t’intéresser ? ». C’est vrai qu’il avait été clair sur le sujet, il ne fallait plus qu’on se parle, plus qu’on se voit et jamais il ne verrait son enfant… « Je préférerais car…je ne veux pas qu’il arrive du mal à Charles… ». Maintenant je l’appelais ainsi car j’avais choisit ce nom pour notre enfant. Ma pire phobie ce serait que Charles ressemble à Royce, par exemple qu’il ait ses yeux ou sa couleur de cheveux, ce serait vraiment étrange…

La question préférée de Minnie-Love commençait toujours par 'pourquoi'. Elle pouvait pas changer de disque? Il fallait toujours que je me justifie et blablabla. Bon, j'ignorais sa question en haussant les épaules et je décidais donc de l'emmener à l'infirmerie. Je remettais mon sac sur mon dos et je marchais lentement à côté d'elle jusqu'à l'infirmerie. Heureusement, il n'y avait personne avant nous. L'infirmière de l'établissement nous reçu et apparemment elle était au courant du cas de Minnie. C'est normal, elle faisait partie des filles qui étaient étudiantes et mamans à la fois. Je m'occupe de vous tout de suite après Royce. me lança-t-elle en installant Minnie-Love. L'infirmière me connaissait bien, étant un grand casse-coup, je terminais la plupart des entraînements de football installé sur un lit avec de la glace. Je fronçais les sourcils en me tenant près de la porte. Oh non j'ai rien, je suis le... je me mordis la joue. J'ai failli dire que j'étais le papa. J'suis un ami, je veux m'assurer qu'elle va bien. je souris un peu mal à l'aise et je m'installais sur la chaise près de la porte en soupirant. Putain j'ai eu chaud, j'espère que Minnie n'allait pas rendre la situation encore plus gênante.

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J’étais chiante c’est vrai mais je me demandais juste pourquoi il voulait m’accompagner, pourquoi il voulait prendre soin de moi, c’était jamais arriver. D’habitude il s’amusait juste à me briser le cœur, briser mes rêves, briser ma vie et celle de mon enfant, enfin de notre enfant et là il était gentil. Je suppose que je devais en profiter vu que ça ne durait jamais longtemps. Royce m’emmena auprès de l’infirmière, qui connaissait presque toute ma vie mais comme la plupart des gens elle pensait plutôt que le papa était Andrea. Il était toujours présent à chaque étape de ma grossesse, même avant d’être mon petit ami. Je m’assis sur la table d’auscultation en sachant pertinemment que l’infirmière ne pourrait pas voir grand-chose. « Vous avez saignez Victoria ? ». J’hochais la tête négativement, même si je n’en avais aucune idée : « Je ne crois pas non… Enfin, je suis tombée et je suis venue là…». L’infirmière grimaçait je voyais bien que la situation la dépassait un peu et qu’il faudrait voir le médecin : « Je ne pense pas que ce soit grave Victoria mais je sais que vous vous inquiétez beaucoup pour votre enfant, que vous avez très peur qu’il lui arrive quelque chose alors le mieux ce serait que vous alliez à l’hôpital faire une échographie, à ce stade de la grossesse il ne faudrait pas que la chute provoque l’accouchement dès maintenant… ». Quoi l’accouchement, j’écarquillais les yeux, j’avais peur d’accoucher, je voulais pas et encore moins maintenant, ça devait se voir à ma tête.

J'ai pas fait attention si elle saignait ou pas, mais elle devait le sentir non? Elle n'avait pas perdu les yeux, y'avait aucune goûte de sang qui sortait de quelque part. Selon moi, le bébé allait bien. Il bougeait c'était bon signe non? Mais l'infirmière ne semblait pas rassurée et préférait que Minnie-Love -enfin Victoria- aille faire une échographie. Je tirais une drôle de tête en entendant cela. Et puis, je voulais déjà pas qu'elle accouche tout court, alors accoucher maintenant, non, s'il vous plaît. Je restais silencieux alors que la rousse se leva et remercia l'infirmière. Je la saluais puis j'attendais qu'elle ferme la porte pour parler à Minnie-Love dans le couloir. Je dois y aller, j'ai un entraînement dans dix minutes. Mais je suis sure que ça va bien se passer. je sais pas si elle était capable de s'occuper de ça toute seule, elle aurait aimé un peu de soutient mais j'étais le plus nul dans ce domaine et j'étais le mal placé pour faire quoi que ce soit. Je me penchais vers elle. Demande à Andrea de t'accompagner. Moi je suis pas fan des hôpitaux. la bonne excuse, mais c'était tout de même vrai. Puis c'était Andrea qui jouait le papa maintenant, comment il l'apprendrait s'il sait que je m'occupe de Minnie en ce moment? Mal étant donné que je leur avais tourné le dos pendant ces longs mois. Je suis sure que ça lui fera plaisir de voir encore l'enfant qu'il allait élever.

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i'm alright (+ royce)

J’avais vraiment envie que Royce reste avec moi, non pas pour qu’il soit avec moi mais parce que pour la première fois j’avais l’impression qu’il appréciait notre enfant, en tout cas qu’il ne l’ignorait pas et ça me faisait plaisir. Il prétexta un entrainement, les matchs et les entrainements, ça avait bon dos mais je ne le croyais pas, j’étais sûr qu’il me disait ça parce qu’il n’avait pas envie de m’accompagner. Il proposa qu’Andrea vienne à sa place mais ça n’avait rien à voir, en plus comme Andrea venait tout le temps il avait l’habitude de voir mon bébé mais pas Royce. « Royce…justement Andrea lui, il y va tout le temps…tu ne voudrais pas y aller juste une fois, juste pour voir le visage de Charles une fois dans ta vie ? ». Je ne le forçais pas mais je lui proposais juste, peut être que cette chute était une bonne occasion pour que Royce puisse voir à quoi ressemblait notre enfant, surtout qu’avec les images en 3D on verrait bien la tête du bébé. J’essayais de lui sourire et d’être gentille, je me disais que ça marcherait peut être cette fois-ci. « Tu fais comme tu veux Royce mais je ne veux juste pas que tu le regrettes dans dix ans car ce sera trop tard, ma porte sera fermé à ce moment là… ». Encore une fois j’avais dit ça gentiment mais c’était la vérité, quand Charles sera grand ce sera trop tard pour revenir.

Je craignais que Minnie me supplie pour l'accompagner et évidemment elle le fit. Je soupirais, ne répondant rien pour le moment. C'était beaucoup me demander ça. Pourquoi j'irais voir la tête d'un enfant que je verrais plus jamais? C'était me faire du mal pour rien et ça en faisait surtout à elle. Je savais qu'elle était persuadée qu'un jour je veuille reprendre mon fils mais non, elle comprenait pas que je m'en foutais, j'avais pas besoin de ça. Non j'ai pas envie. répondis-je calmement, histoire d'être honnête avec elle sans être méchant et désagréable. Est-ce que je regretterais dans dix ans? Surement, mais on était pas dans dix ans là, on était dans le présent et il était même encore temps de faire adopter le bébé alors... ouais je lâcherais pas cette idée. Mais en ce moment, Minnie me faisait de la peine, j'avais presque pitié d'elle. J'avais quand même un coeur au fond de moi et je pouvais pas être tout le temps méchant. Bon d'accord, mais dépêche-toi, j'ai autre chose de prévu mais je vais m'arranger. je pris mon téléphone pour envoyer un texto à Leevy pour annuler notre petit rendez-vous secret dans notre cachette. Elle allait m'en vouloir mais je voulais faire ma ba d'aujourd'hui.

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Je soupirais quand il me répondit qu’il n’avait pas envie, et bien tant pis, je n’allais nullement le forcer, il ne voulait pas voir son fils, il ne voulait pas voir son fils et c’était tant pis pour lui. Je comprenais pas qu’il n’assume pas et encore moins qu’il ne souhaite jamais voir son enfant alors que c’était quand même la chair de sa chair, c’était lui qui l’avait conçu, enfin nous deux. Mais jusque là je n’avais rien dit et j’avais respecté son choix même si c’était douloureux, c’était surtout pour mon enfant que cela faisait mal, je me disais qu’il aurait toujours un manque de son papa, enfin de son vrai papa car heureusement Andrea faisait bien les choses lui. « Comme tu veux… ». Lui avais-je répondis sans une once de reproche, Royce finit par accepter alors que j’y croyais le moins, je souriais avant de lui demander : « On y va dans ta moto ? Appeler mon chauffeur sera plus long… ». Je me rappelais qu’il avait une moto alors autant l’utiliser même si du coup avec mon gros ventre m’accrochait à l’arrière deviendrait vite compliqué.

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