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Cette fois-ci, je n’allais plus reculer. J’allais arrêter de faire la poule mouillée et j’allais me pointer à la résidence des Dunster. Depuis notre retour à Harvard, j’avais pris grand soin d’éviter Torrey. Elle avait déménagé de la résidence à la rentrée, mais j’étais sûr de la trouver ici, car j’avais crus la voir plusieurs fois pour prendre des cartons. Certes, il était tard, mais je me disais qu’elle devait passer encore une nuit dans la résidence. A moins que je me fasse des films. Vêtue d’un jean et d’un sweat noir, je frappais à la porte d’entrée. Pendant plusieurs secondes, j’attendais à la porte dans l’espoir que quelqu’un m’ouvre, mais aucune réponse ne me parvenait aux oreilles. Regardant autour de moi, je veillais à ce que personne ne me prenne pour un voleur. Puis, je tournais la poignée de la porte. Je vous l’accorde, c’était le mauvais plan. Rentrer en pleine nuit par effraction dans la résidence de son ex, c’était mal, mais en même temps, on ne peut pas dire que j’avais vraiment le choix. Posant un pied à l’intérieur, je trouvais la résidence plongée dans l’obscurité. Vu comme cela, on aurait dit une vraie maison hantée. Vous savez, l’intérieur des vieilles demeures victoriennes ? Plutôt flippant, hein. Même la Winthrop House faisait moins peur. Peut-être que cela était dû à l’absence des livres. Me dirigeant vers les escaliers, je les montais à pas de loup pour ne pas me faire repérer. Inutile de me faire prendre en plein délit. Surtout par un ami de mon ex. Cela serait plutôt gênant. A l’étage, il faisait encore plus sombre qu’au rez-de-chaussée. D’ailleurs c’était simple, je ne voyais rien. N’osant pas allumer la lumière de peur de me faire choper, j’avançais à taton dans l’obscurité. Posant ma main sur la poignée d’une chambre, je l’ouvrais délicatement. Dans mon esprit, j’étais sûr d’être arrivé à la chambre de Torrey, mais le hurlement d’une jeune femme me disait que non. Eh merde, il manquait plus que ça ! « Chut chut. Je me suis….Cali ? » Qu’est-ce qu’elle foutait dans le noir devant la télé avec un oreiller entre les mains ?! « Je rêve pas ! Tu voulais m’agresser avec ça ? » disais-je en pointant mon doigt sur son oreiller.
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