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i want to spend forever hanging out with you ☼ Leo

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I always liked to sleep alone, now I can’t sleep. And even if you wake me up, I’d rather you be next to me. And I’m not sentimental, you found this part of me and I just roll my eyes now at everything I’m thinking. [...]
Leo & Violet

Depuis cette fameuse discussion au Summer Camp, les relations de Violet et Leo s'étaient améliorées. Ce n'était pas que le malaise était déjà parti, loin de là, c'était juste que, au moins, ils n'en étaient plus au point où l'un fuyait le regard de l'autre ou faisait de son mieux pour disparaître de son champ de vision. Au moins, ils se parlaient. Le seul problème qui subsistait était le fait que Violet ne savait pas vraiment s'ils étaient toujours amis ou... Quelque chose d'autre, quelque chose de plus. Elle était d'ailleurs presque sûre que Leo n'en savait rien non plus. Même s'il avait affirmé que la prochaine fois qu'ils se verraient, ce serait un rencard. Même si il avait assuré qu'elle était jolie au naturel et qu'elle pouvait l'embrasser quand elle voulait - ce qu'elle ne ferait pas, d'ailleurs.
C'était troublant de se retrouver entre ce statut de simple amie et ce statut de, disons, intérêt romantique car ça ne lui disait pas comment elle devait se comporter avec lui, s'il attendait quoi que ce soit d'elle ou même si elle avait le droit d'attendre quoi que ce soit de lui. D'un autre côté, il ne valait mieux pas mettre un nom aux choses, puisque ça ne rendrait la chose que plus effrayante. Il valait mieux y aller doucement et laisser faire les choses. Oui, elle appréciait Leo. Beaucoup. Mais elle connaissait aussi sa réputation dans le coin et celle-ci n'était pas super rassurante. Violet n'avait pas envie de baisser sa garde pour finir par se faire blesser mais elle n'avait pas non plus envie d'être froide et distante avec Leo, tout simplement parce que c'était lui, celui qui la faisait rire même quand elle avait envie de pleurer, celui qui avait cette facilité étrange pour la calmer. Aussi niais que ce soit, c'était pourtant vrai. Le brun était une des rares personnes sur cette Terre à dégager ce genre d'aura qui avait l'air de dire "la Terre peut s'écraser, moi j'aurai vécu". Elle se l'imaginait comme ça en tout cas, en espérant qu'elle ne s'était pas mise à se voiler la face et à l'idéaliser sinon elle était foutue.
En revenant du Summer Camp à Harvard, Vio s'était trouvée deux colocataires à la Lowell House et elle était plus que satisfaite des nouvelles amies Lowelliennes qu'elles s'étaient faites parce que Minnie comme Helena étaient adorables et lui promettaient une excellente année à venir avec elle. Du coup, lorsqu'elle leur avait demandées la chambre pour la soirée, ni l'une ni l'autre n'avait émis d'objection et avait seulement fini par lui jeter un regard digne des plus grands inspecteurs de police, sous lequel Vio avait bien évidemment viré au rouge. Elle a pourtant tenu et n'a rien dit à ses colocs. Leur situation était déjà bien assez compliquée sans avoir à rajouter des rumeurs stupides.
Comme prévu, la blonde avait choisi deux films assez stupides, en s'assurant qu'il y aurait de quoi rire et qu'ils ne les endormiraient pas. Et au pire, s'il s'endormait, elle pourrait l'observer sans avoir peur de se faire prendre. Même si ce serait bizarre de faire ça. Même si dormir avec lui serait sûrement agréable. Et oui, nous parlons bien de dormir, et rien d'autre. Elle avait fini par mettre la main sur Ten Things I Hate About You et John Tucker Must Die, deux films un peu niais mais pas trop mauvais dans le fond. D'accord, Vio les avait déjà vus et elle les aimait bien mais elle ne l’avouerait jamais.
Leo avait beau l'avoir prévenu que c'était un rencard, elle l'avait suivi au pied de la lettre lorsqu'il avait parlé de naturel. Elle avait juste rajouté une couche de mascara et avait enfilé une toute petite robe claire, simple, d'été, elle qui était toujours en jean lorsqu'elle traînait dans le coin. Et puis appliqué un peu de rouge à lèvres très discret. D'accord, peut-être bien qu'elle avait fait des efforts mais elle ne voulait pas que ce soit trop ou que ça se voit. Elle avait même fait exprès de ne pas se coiffer pour calmer le tout. C'est qu'elle pense à tout, la Vio!
Elle se mit à installer tous les coussins qu'elle put trouver dans le chambre sur son lit, face à la télé, comme prévu. Elle les plaça de façon confortable et, une fois satisfaite, elle s'allongea sur le lit, attendant son invité. Si je me mets à stresser maintenant, je me tue., pensa Vio. Elle inspira profondément puis expira, juste au moment où on toqua à la porte. La blonde se releva rapidement, se remettant en position assise et remit ses cheveux en place à l'aide de ses doigts par la même occasion. Elle ignora son cœur qui battait trop fort dans sa poitrine. « C'est ouvert! »

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Lorsqu'il avait balancé le mot 'rencard' au milieu de la conversation de réconciliation avec Violet, Leo pensait plus à une boutade pour détendre l'atmosphère, ou bien faire rougir la jeune femme parce que c'était chose aisée. Violet était censée y croire, du moins pendant un temps, le temps qu'elle rougisse et qu'elle soit gênée, ensuite le brunet aurait du lui donner une tape dans l'épaule et ils seraient passés à autre chose. Comme les dons de cuisines de la blonde dont ils avaient commencé à parler. Mais lui, lui il ne devait pas prendre ça au sérieux. Aussi lorsqu'il se prépara à rejoindre la jeune femme dans sa chambre à la Lowell House, Leo tâcha de ne PAS se préparer pour un rencard. Alors, il se prépara comme s'il allait voir un vieux pote. Au début il avait prévu de ne pas changer de tenue et d'aller la rejoindre directement après les cours, mais finalement, il passa à la Mather House, prit le temps de se doucher, de changer de vêtements, de mettre un pshit de parfum, et puis il passa sa main dans ses cheveux, il fallait pas en faire trop non plus. Finalement il ferma soigneusement la porte derrière lui et se rendit direction l'autre bout du campus. Il fourra ses mains dans ses poches, détendu, niveau malaise, rien ne pouvait être pire que la dernière fois qu'ils s'étaient vu tous les deux tous seuls sur leur bateau au Summer Camp.
Quelques minutes plus tard à peine, il se trouvait devant la porte de la chambre de Violet. S'il avait pressé le pas pour arriver plus rapidement ? Fort possible, mais c'était plus du à l'angoisse de savoir qu'il n'avait pas éclairci cette histoire de rencard et qu'il craignait de voir comment la jeune femme l'avait interprété qu'à cause de l'excitation. Il avait hâte bien sur, mais si ça prenait vraiment des allures de rencard cette affaire ? Ça ne serait pas son premier mais comme tout, ce qui lui semblait simple et banal avec les autres lui semblait bien plus significatif avec la jeune femme. Il aurait peut-être du accepter l'invitation, peut-être qu'ils auraient d'abord du se voir en compagnie d'autres personnes avant de s'enfermer tous les deux dans une chambre avec en fond sonore des comédies romantiques. Il avait déjà fait ça avec sa meilleure amie dans le temps, mais c'était son pote à boobs, rien de plus, il l'avait toujours su. Alors qu'elle, il n'était plus sur de rien. Par comédies romantiques, Leo espérait qu'elle entendait plus Love, sexe et autres drogues que The Notebook. Déjà parce que ce film le faisait pleurer et qu'il aurait du mal à expliquer ça. Il tapa deux trois coups contre la porte de la chambre, essayant d'imiter la musique d'Indiana Jones, je vous rassure, ça n'y ressemblait pas du tout, mais dans sa tête c'était tout comme. Il entendit la blonde derrière lui dire d'entrer. Il s'exécuta donc, refermant la porte avant de jeter un coup d’œil dans la pièce. Il jeta d'abord un regard sur les coussins, la télévision, il devina des boîtes de dvd, et aussi l'attention qu'avait mis Violet à arranger les coussins. Il feignait de n'avoir vu Violet qu'après le reste, même s'il était évident qu'il n'avait vu qu'elle en rentrant. Du coup après avoir fixé les coussins histoire de prendre son temps avant de la regarder en face, il se permit de la regarder pour de vrai. Un sourire illumina son visage et il s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur son front. En toute amitié. Parce qu'ils étaient bien mignons les coussins, mais c'était d'abord pour elle qu'il était venu bien sur. Il remarqua aussi qu'il y avait de l'intention dans sa tenue et son sourire s’amplifia. Même s'il avait voulu mettre le côté rencard de la chose dans une poubelle elle-même dans une poubelle au fond d'un décharge, et bien ça lui faisait plaisir de voir qu'une fille s'était faite belle pour lui. Ou pour être plus exact : s'était faite plus jolie qu'elle ne l'était déjà pour lui. C'était presque plus intimidant de la voir comme ça que de la voir en maillot de bain. Il inspira, restant toujours face à elle. « Alors ? Où sont tes instruments de torture ? » Et Leo ne parlait ni de ses yeux ni de ses lèvres. « Tu nous as prévu quoi pour ce soir ? »
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Depuis qu'elle s'était allongée, Vio se répétait que tout était cool, qu'elle agirait normalement, comme d'habitude, que rien ne changeait. Tout ça était plutôt vrai si on oubliait le nœud qu'elle ressentait dans son ventre, preuve de son anxiété. Le problème était que cette anxiété avait tendance à la rendre encore plus maladroite. Comme si elle ne l'était pas déjà assez en temps normal! Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'elle ne s'embarrasse pas une fois de plus devant Leo.
Elle défroissa sa robe avec ses mains et fit un sourire à son ami qui rentrait finalement dans sa chambre. Elle jeta un coup d'oeil à l'horloge sur le mur et remarquait qu'il était un peu en avance, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment. Ça ne la fit que sourire encore plus. Leo rentra et balaya la chambre du regard. Il était le premier garçon à la découvrir et, si elle n'était pas en colocation, Vio en aurait sûrement fait tout un plat. Elle lui dit bonjour tout bas lorsqu'il s'approcha pour lui déposer un baiser sur le front. Ce n'était sûrement pas le premier qu'on lui faisait là, mais pour une raison inexplicable, son cœur s'emballa.
Ils avaient beau s'être vus tout l'été, elle avait l'impression que cela faisait des mois qu'ils n'avaient pas passé du temps ensemble. Cela devait venir du fait qu'avant tout ça, ils avaient été plus étranges l'un avec l'autre. Ça ne pouvait donc que faire plaisir à Vio de passer la soirée avec lui. Ce serait un test en quelque sorte, la soirée qui vérifierait s'ils étaient prêts à être amis. Ça passe ou ça casse, qu'on dit. La blonde aurait même prié pour que ça passe. Elle leva les yeux vers lui, au même moment où il la dévisageait. Il souriait comme un con. Mais un con magnifique, vous voyez le genre. Est-ce qu'il y a ne serait-ce qu'un moment dans sa vie où il n'a pas l'air parfait? Vu qu'il était sublime et vu qu'il la contemplait, Vio ne put s'empêcher de rougir. Il avait peut-être remarqué qu'elle avait fait un ou deux efforts et il était peut-être en train de se dire qu'il avait fait une connerie. Il allait partir, c'est sûr. Voilà, elle l'avait effrayé, elle n'aurait pas dû! Pourtant, il ne bougea pas. Il faut dire qu'il n'avait pas l'air non plus d'être venu à l'arrachée. Il sentait bon, elle l'avait remarqué lorsqu'il l'avait frôlée quelques secondes plus tôt.
Il lui posa une question sur les films qu'elle avait choisit. Heureusement qu'elle les avait pas oubliés, elle en aurait été capable. Violet attrapa le brun par la main et le tira sur le lit, le forçant à s'asseoir. « Mets-toi à l'aise, fais comme chez toi! » Il avait la tête du gars qui se met à poil dès qu'il rentre chez lui. Oh mon dieu, elle espérait qu'il ne se foutrait à poil. Violet ,ou l'art d'avoir les pensées les plus inappropriés dans les pires moments. Voilà qu'elle se mettait à l'imaginer sans vêtements sur son lit. Génial. Une fois Leo assit, elle prit les deux boîtiers des DVD dans sa main et se releva, lui faisant face. « Alooors, pour le supplice de ce soir, nous avons... D'une part,  on 10 Things I Hate About You, années 2000, un gars un peu geek veut sortir avec une fille populaire sauf que pour ça il doit d'abord trouver un rencard à sa soeur sarcastique et compliquée. De l'autre, on a John Tucker Must Die, 2006, les ex de John Tucker, le gars populaire du lycée, décident de se venger de ses tromperies en le faisant tomber amoureux de la nouvelle puis en lui brisant le coeur. Niais, drôle, pas trop ennuyant. J'ai fait de mon mieux pour choisir, promis. On commmence par lequel? » Elle reprit son souffle, elle avait parlé un peu trop vite et resta là, face à lui, en attendant qu'il se décide pour qu'elle puisse mettre le film dans le lecteur.
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Ça devait passer, ça passerait forcément. Si Leo avait embrassé et plus, plus d'une fille, il y en avait qui étaient restées simples amies – ou restées sur le carreau aussi … Pourquoi Violet ferait exception à la règle ? C'est pas parce qu'il ressentait une attirance plus que simplement physique pour elle, qu'elle était jolie comme un cœur dans sa petite robe, qu'il ne pourrait pas décemment se contrôler. Il n'aurait qu'à faire comme la première fois qu'elle avait tenté de l'embrasser, la repousser, lui faire comprendre qu'il ne voulait pas d'elle. Sauf que les choses avaient changé depuis ce temps-là, il en avait bien peur. Désormais Leo voulait d'elle. Même avec toute la bonne volonté du monde, il se sentait incapable de la repousser, la seule chose qu'il arrivait à repousser, c'était ses propres instincts primaires. Il se disait qu'elle devait avoir la peau vachement douce, qu'elle sentait bon et que ses lèvres avaient forcément un goût de cerise comme dans la chanson de Katy Perry. Bon sang c'était Violet quand même, la candide et pure Violet, et lui s'imaginait des choses carrément pas pures. En même temps, depuis qu'il l'avait embrassée et qu'il avait compris qu'elle avait une paire de boobs et un V, et bien voilà qu'il se sentait tout chose avec elle. Génial. Pour l'amitié sans ambiguïté on repassera. La blonde attrapa sa main pour le tirer près d'elle sur le lit. Oula c'était quoi cette invitation indécente miss Winter-Farewell ? Bon d'accord, ils étaient censés regarder un film – entre amis – il valait mieux qu'il se mette à l'aise effectivement. Mine de rien, il profita de leur bref contact pour serrer peut-être avec trop d'empressement la main de la jeune femme, uniquement pour voir si elle avait la main douce. Ou pas. Il s'assit donc sagement à côté d'elle, un peu trop. Il quitta ses chaussures pour les jeter d'un léger mouvement de la cheville un peu plus loin. Il se pencha, les coudes sur les genoux, le regard levé vers Violet qui lui présentait le synopsis des deux films qui avaient retenu son attention. Tout d'abord, il fut tenté de ne pas l'écouter, se concentrant plutôt sur le mouvement de ses lèvres, sur son adorable petit visage de fille tout juste sortie de l'adolescence avant de finalement se reprendre. Parce qu'au bout du compte, elle attendait tout de même que Leo l'aide à choisir le film qu'ils allaient regarder. Même si dans les plans du brunet, il était bien prévu de regarder les deux pour passer le plus de temps possible avec elle. Il se concentra donc, cherchant un message subliminal dans chacun des deux films. Un sourire éclaira le visage du Mather puis il se laissa aller en arrière pour prendre appuie sur ses bras. « Commençons par John Tucker Must Die, j'ai comme l'impression que nous avons beaucoup de choses en commun tous les deux. » Il se leva à son tour, prenant le boîtier dans les mains de Violet et se dirigeant de son propre chef vers le lecteur. Il installa le disque dans l'appareil, prit la télécommande au passage, et ce fut son tour d'attraper la main de la blonde pour l'inviter à s'asseoir. Elle lui avait dit de faire comme chez lui hein, il n'aurait pas osé sans son accord … ou pas. Son regard longea la silhouette de Violet à côté de lui et distraitement il lança le film. Son regard se perdant sur l'écran … puis sur la jeune femme.
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Face à Leo assis et elle debout, Violet se rendit finalement compte qu'ils étaient tous les deux seuls dans sa chambre, ce qui aurait l'air carrément indécent si quelqu'un rentrait par surprise parce qu'elle aurait juré que son ami ne baissait que très rarement les yeux quand elle lui parlait ou du moins qu'il ne s'intéressait que très peu à autre chose que Vio. Il aurait pu se consacrer à la décoration par exemple mais non, son regard restait fixe. C'était dommage, les filles avaient pourtant mis un certain temps à rendre leur chambre jolie. Tout le monde ne pouvait pas avoir le goût de l'art, certes.
Ça n'avait rien de vraiment bizarre, vu la relation qu'ils avaient eu récemment. C'était juste un peu... excitant. Sans aucune connotation ou aucun double sens. Elle avait presque l'impression d'être en train de faire quelque chose de mal, parce qu'il la regardait et qu'elle ne pouvait pas s'empêchait de le regarder aussi. Elle l'avait admiré tellement longtemps depuis le moment où il avait posé un pied dans la pièce qu'elle aurait juré pouvoir le dessiner les yeux fermés. Mais voilà tout, ils se dévisageait l'un l'autre, comme si de rien n'était et il y avait ce poids, cette sensation dans son ventre, celle qui vous crie d'une part de partir loin et l'autre vous supplie de continuer. Résultat des courses, la blonde avait l'impression d'avoir à nouveau treize ans et d'être à sa première boum, quand vous dansez avec ce garçon mignon qui se la joue et qui pose ses mains sur vos hanches mais reste tellement loin que ça en devient ridicule. Ridicule mais excitant, parce que c'est la première fois et que tout fait bien plus peur la première fois qu'on le fait. L'atmosphère dans la pièce était lourde, c'était son regard sur elle qui la déstabilisait. Elle se demandait même comment ses jambes arrivait à ne pas lâcher sous elle. Elle se concentra sur les films parce qu'elle ne voulait pas que Leo la sente tendue.
La plupart des filles trouvaient le trouvait canon, le Leo. Si on se concentrait sur son physique, c'est clair qu'il l'était. Violet n'y avait jamais vraiment prêté attention. Elle le savait, évidemment, mais elle ne s'arrêtait pas là, il était tellement plus que ça aussi. S'il lui plaisait - bien qu'elle ne soit pas encore prête à se l'admettre - ce n'était pas pour son simple physique. Sa personnalité, sa bonne humeur lui donnaient une toute autre dimension, tout comme des petits détails mais auxquels Vio donnait la plus grande importante, comme son attitude insolente, ses cheveux bruns sans dessus dessous, son sourire constamment nonchalant, ses yeux pétillants qui allaient chercher tout au fond d'elle de temps en temps. Elle n'arrivait pas à le voir autrement que comme un grand gamin. Elle se fit rougir toute seule, se rendant compte qu'elle l'avait sûrement observé beaucoup trop longtemps pour savoir tout ça.
Elle savait pourtant qu'il était très loin d'être innocent comparé à elle mais elle préférait être bête et l'ignorer, c'était plus simple. Elle ne voulait même pas savoir avec combien d'autres filles il avait couché, parce qu'elle savait que ça lui foutrait des hauts-le-cœur. Dans le passé, elle hochait juste la tête quand il parlait de ses exploits mais ces temps-ci, ça devenait de plus en plus compliqué. Du coup, elle lui sourit, un peu crispée, lorsqu'il aborda ses points communs avec le premier connard du premier film. « Oh, j'en doute pas. » Elle le regarda ensuite lui prendre le DVD des mains et aller le mettre dans le lecteur, un peu surprise, ce qui lui décrocha un rire authentique cette fois. Voilà, c'est à cette nonchalance-là qu'elle pensait quelques secondes plus tôt! Prise de cours encore une fois, il l'a prise par la main et elle finit assise sur le lit à ses côtés. La fleur bleue en elle aurait voulu garder sa main dans la sienne mais la fille lucide la lui libéra. Au moins, on ne pouvait pas dire qu'il n'était pas à l'aise. Vio se détendit aussi. Elle se concentra sur le film qui commençait à peine et se laissa même s'appuyer un peu contre son ami, son épaule collée à la sienne. Les premières images défilèrent et, pourtant, elle remarqua que le brun n'y prêtait pas beaucoup d'attention. Elle tourna la tête vers lui, se retrouvant nez à nez, littéralement, et elle piqua un fard. Elle n'arriva pas à cacher son embarras mêlé à sa timidité dans son ton. « Mais t'arrêtes un peu de me regarder comme ça oui! » Elle rattrapa le coup en ne bougeant pas la tête avant d'avoir une réponse de sa part. On va jouer si tu veux jouer, Leo Halberstam!
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Le jeune homme avait été partisan du coup de foudre, ou du moins, le brunet pensait que si attirance il doit y avoir, ça se passe dans les quelques premiers temps de la rencontre. Ensuite, soit on passe dans la phase d'indifférence totale, soit on franchit le pas, soit il n'y a rien, on part sur une relation totalement banale, à la limite amicale. Pour lui, ça se réveillait dés le début, ou bien il n'y avait rien, c'était comme ça, ça ne marchait pas autrement. Tout de suite et maintenant. Il se basait sur le fait que tout ça, sentiments, attirance, n'étaient que réactions chimiques. Si une mayonnaise ne prend pas de suite, on le voit, on abandonne, on recommence. Pour lui si la bête sentimentale et pas que qui sommeillait en lui ne se réveillait pas au premier regard, il partait dans l'idée qu'il n'y aurait rien de plus avec telle ou telle fille. Malheureusement, tout sa belle théorie, qu'il avait pourtant mis en péril bien des fois, qui s'était toujours révélée véridique, Violet l'avait brisée en un baiser, en une conversation dans une cabine de bateau, en un regard là de suite. Il la connaissait depuis des mois, il l'avait vue sous toutes les coutures ou presque, il l'avait même un instant considérée comme une petite sœur, une adorable créature pure et innocente qui ne demandait qu'à être protégée du grand méchant loup. Leo s'était cru chasseur, alors qu'il était le loup. En étant loup, il s'était cru prédateur, mais le voilà gibier. Gibier des grands yeux bleus de son amie, de cette fille qui avait dépassé les dix-huit ans pas tant de temps que ça plus tôt. Alors qu'ils s'apprêtaient à regarder le fameux film, le jeune étudiant s'amusa à se trouver des ressemblances plus ou moins importantes avec John Tucker, le héros du film qu'il avait choisi de mettre en premier. Alors que Violet semblait être plutôt d'accord avec ce que disait le Mather, il s'empressa d'ajouter, un index en l'air, et l'air assez sérieux pour la situation. « A quelques différences près : je suis pas encore menacé de mort et je suis un peu plus canon. » Bien que Jesse Metclafe fasse preuve d'un charme hors norme, Leo comptait bien se mettre en avant, n'en déplaise aux sex-symbols de Hollywood, d'autant plus qu'il était en bonne compagnie le Halberstam. Finalement les deux … êtres sans relation clairement définie, s'installèrent sur le lit de la jeune femme, en toute bonne conscience, commencèrent à regarder le film. Enfin, c'était un bien grand mot puisqu'il s'était mis à observer en détail la jeune femme, que celle-ci n'avait pas tarder à répliquer. Cette fois-ci, la blondinette ne rougit pas, elle ne détourna pas le regard, ce qui eut effet de troubler un peu le jeune homme, bien trop habitué à ce qu'elle se dérobe, s'efface, cette fois-ci, elle le défiait, clairement. Il faillit protester, au lieu de ça, il tenta la technique du sourire Colgate. Puis ensuite, après avoir dégainé son sourire de tueur, il s'autorisa à répondre. « C'est pas prévu, mais je regarderai le film à un moment, promis. Pour l'instant ça m'intéresse pas, personne s'embrasse. » Ouais, enfin, du côté de Violet, personne ne s'embrassait non plus …
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Violet doutait qu'avec la masse de filles qu'il se tapait quotidiennement pour le fun - d'accord c'est un peu exagéré, il n'y aurait pas au moins un copain ou un père qui aurait envie de lui arracher les yeux. Ou de le ruer de coups puis de le jeter dans un fossé. En bref, de l'achever. Elle préféra ne pas relever puisque ça aurait amené toutes ces filles sur le tapis avec. Elle renchérit, sur le même ton très sérieux que son ami.  « C'est vrai, t'as vraiment RIEN à lui envier! Surtout que t'es super humble comme gars, on t'admire tous! » Pour relever le fait qu'elle était clairement en train d'utiliser le sarcasme, elle lui tira la langue. Non mais! Dans le fond, elle aimait beaucoup le fait que Leo soit aussi sûr de lui, parce que ça la faisait rire et ça l'encourageait à essayer de faire pareil. Elle se doutait bien qu'il y avait des moments où il n'était pas aussi confiant ou du moins elle l'espérait mais en général, ça le foutait toujours sur ce piédestal qui lui donnait l'air invulnérable. Vio aimerait être tout aussi invulnérable et plus ils passaient de temps ensemble et plus il l'aidait un peu à se rapprocher de ça.
Elle avait donc finit par regarder le début du film en silence, concentrée mais Leo l'avait une fois de plus perturbée à la dévisager comme ça. Elle avait tourné la tête vers lui et se trouvait maintenant dangereusement proche pour son pauvre coeur fragile. Elle se contrôlait pour ne pas flancher, rougir et la tâche était rendue encore plus difficile par la proximité du jeune homme. Focus, Vio, focus! Elle parcourut son visage des yeux, tentant de trouver une seule petite chose qu'elle pourrait ne pas trouver attirante mais ce fût peine perdue et, sans même s'en rendre compte, son regard resta bloqué sur les lèvres de Leo. Combien de semaines depuis la dernière fois que ses lèvres à elle les avait touchées? Beaucoup trop fût la première réponse qui lui traversa l'esprit. Foutu esprit. Il sourit après ça, ce qui l'acheva de plus belle. Elle avait maintenant plus l'air d'une enfant perdue que d'une femme déterminée à ne pas se laisser perdre ses moyens. Elle était tellement aspirée par l'idée de l'embrasser sur le moment qu'elle sursauta lorsque sa voix grave parvint à ses oreilles. Elle eût l'impression d'être prise la main dans le sac. Bah oui, Leo était en fait Edward Cullen et il pouvait lire ses pensées! Elle entendit vaguement ce qu'il lui disait mais son cerveau finit par analyser les mots pour qu'ils aient un sens au final. Il va donc maintenant te prendre pour plus étrange que tu n'es. « Garde tes yeux sur l'écran sinon tu vas rater le bisou torride entre Brittany Snow et Sophia Bush, ce serait dommage... »
Prise par un coup de folie mais surtout pour se prouver à elle-même qu'elle avait toujours le contrôle, elle inspira un grand coup avant d'approcher ses lèvres de celle du brun. Comme toutes les autres fois, son coeur s'emballa. Elle les effleura des siennes doucement avant d'oser aller plus loin. La blonde ferma les yeux et se laissa l'embrasser doucement, sans se presser. Après s'être reculée, elle se releva carrément. C'était la première fois qu'elle faisait le premier pas depuis cette foutue fête qui avait tout foutu en l'air. Du coup, elle avait un peu peur de voir sa réaction et la voix dans sa tête lui répétait qu'elle n'aurait pas du faire ça, qu'elle aurait dû se rappeler des conséquences du premier baiser qu'elle lui avait volé. Elle paniquait, clairement, mais parla avant même qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. «Hum... Tu... Tu veux manger quelque chose? » Elle passa ses mains dans ses cheveux.
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Le jeune homme rit lorsque Violet s'amusa à lui répondre. Il avait bien trop l'habitude à ce qu'elle soit spectatrice, effacée, il s'attendait toujours à retrouver la douce et délicate jeune femme des débuts, mais maintenant elle l'impressionnait, elle le mettait mal à l'aise, elle allait dans son sens, et Leo appréciait ça. Il aimait même ça un peu trop. Il arrêta son rire dans un sourire avant de lui faire un clin d’œil. « Humble est mon deuxième prénom, tu sais, c'est l'un des traits de ma personnalité de je préfère, je suis si génial. » Il aurait presque ajouté qu'elle était adorable quand elle lui répondait comme ça, ou plutôt carrément craquante, mais le brunet préféra se taire. Son objectif principal étant quand même de la déstabiliser, de tenir son petit pari de regarde plus avidement la jeune femme que le film dans le seul but de l'embêter. Jusque là il s'en sortait bien puisque Violet s'était tournée vers lui pour lui intimer de se retourner et de se concentrer sur le film. Halbertsam continuait de sourire, appréciant l'agréable spectacle devant lui. La jeune femme tenta cependant de le reconcentrer sur le film, lui spoilant un baiser torride entre Sophia Bush et Brittany Snow, ce à quoi Leo réagit immédiatement, regardant l'écran avant de retourner la tête vers le jeune femme. « Non je suis sur qu'il n'y a pas de baiser, c'est juste pour te débarrasser de moi c'est ça ? » Ou alors était-ce pour simplement lancer le sujet du baiser ? Oh en réalité la Lowell était parfaitement douée pour les transitions. Parce que le plus torride dans tout ça ce n'était pas ce qui se passait à l'écran, duquel Leo avait décroché pour de bon. Ce n'était même pas le baiser que Violet déposa sur ses lèvres en lui-même, il était léger, à peine eut-il conscience qu'il s'était produit quoique ce soit. En revanche dans sa tête ça s'agitait. Elle reprit si rapidement la parole que le brunet eut un doute qu'il se soit vraiment passé quelque chose. Perdu, il répondit rapidement à la question de la jeune femme qui lui demandait s'il voulait manger quelque chose. Vraiment ? Elle croyait que c'était le moment ? « Oui j'ai une petite idée de ce que je veux manger. Je veux dire … non merci … euh désolé. » marmonna-t-il, totalement perdu. Elle réussissait à tous les coups. Prenant son courage à deux mains, oubliant leur belle résolution de rester des amis basiques, oubliant l'état dans lequel ça avait mis leur relation, Leo rattrapa Violet au vol, il prit sa nuque dans un main, caressant la commissure de ses lèvres de l'autre main avant de l'embrasser pour de vrai. Pas le baiser raté de la première fois, pas non plus le baiser mécanique de la fois d'après, pas non plus le demi-baiser de Violet. Il s'autorisa à lâcher prise, sa main dépeignant les cheveux de la jeune femme, il repoussait toutes les limites, il repoussait toutes les barrières qu'ils s'étaient mis, attirant la jeune femme à moitié sur lui, toujours accroché à ses lèvres. Quand il daigna la laisser respirer, il la supplia du regard de pas s'enfuir, de pas partir, de pas remettre au goût du jour l'éternelle discussion de l'amitié gâchée par les baisers. Leurs regardes se croisèrent, Leo soutint son regard, attendant néanmoins son acceptation ou bien il repartirait gentiment en se mordant les doigts, le poids de leur amitié gâchée sur les épaules. Il était bien trop tard pour réfléchir à tout ça, ils avaient déjà plongé, ou pour être exact, replongé.
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all the far away is just a test ; kiss me

I always liked to sleep alone, now I can’t sleep. And even if you wake me up, I’d rather you be next to me. And I’m not sentimental, you found this part of me and I just roll my eyes now at everything I’m thinking. [...]
Leo & Violet

Humble, mes fesses oui! Là tout de suite, l'expression entière de Leo indiquait tout sauf de l'humilité, de son sourire jusqu'à ses yeux. Il était totalement fier de lui et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il était non seulement fier de sa blague mais aussi fier de rendre dingue Vio. Il faut dire qu'il y arrivait merveilleusement bien: lorsqu'il souriait comme ça, qu'il riait comme ça et qu'il lui adressait ces clins d'oeil, Vio ne pouvait que fondre. C'en était énervant tellement ça la faisait perdre tout ses moyens. Malgré tout, Vio avait réussi à le prendre par surprise. Ah les mecs, il suffit de parler de filles qui s'embrassent pour qu'ils se mettent à baver! Quel gamin. « Mais non, promis! Et puis entre nous, si je voulais me débarrasser de toi, tu serais sûrement pas affalé sur mon lit à l'heure qu'il est, hé. » C'est vrai ça, pourquoi est-ce qu'elle voudrait le jeter? Elle adorait passer du temps avec lui, beaucoup trop pour leur propre bien à tous les deux d'ailleurs. A vrai dire, c'était tout le contraire de se débarrasser de lui qu'elle voulait et ça, ça la faisait flipper grave. Le baiser qui suivit traduisit bien ce sentiment. Elle était attirée par lui, elle avait arrêté de le nier il y a un bon bout de temps de cela mais c'était toujours aussi dur de s'y faire puisqu'elle savait tout au fond d'elle que ça ne la mènerait à rien au final, si ce n'est beaucoup de larmes et de la glace au chocolat à la pelle. Elle n'arrivait malgré tout pas à oublier d'apprécier cette sensation qu'elle avait lorsqu'ils s'embrassaient ou même, tout simplement, lorsqu'il la regardait, cette sensation de ne plus être si invisible, moins. C'était trop de dur de résister alors que tout son être l'attirait inévitablement vers lui et que le sien y répondait tout aussi bien.
A la tête du brun, le baiser l'avait un peu déstabilisé. Ce n'était certes pas le but principal de Violet mais elle ne réussit pas à se retenir de rire un peu en voyant son expression perdue. C'était amusant de le voir dans cette situation puisque, d'habitude, c'était Violet qui était à sa place, timide et impuissante. Elle rit de plus belle lorsqu'il tenta de répondre à sa question sur la nourriture. Elle avait l'impression de l'avoir fait disjoncter en l'embrassant et un Leo qui disjoncte, ça n'était sûrement pas très beau à voir ou très sûr pour rester dans les parages. Elle ouvrit la bouche pour insister.
« T'es sû...? » Sans même avoir le temps de répliquer ou de réaliser ce qu'il se passait, elle se retrouva entraînée par lui sur le lit. Le poids plume de la blonde lui avait rendue la tâche facile mais le fait qu'elle était loin d'avoir envie de riposter avait sûrement aidé. Elle sentit sa main contre son cou, puis son autre main frôler ses lèvres. C'était doux, agréable et même si cela ne dura pas très longtemps, ce fût assez pour la calmer. Elle ferma les yeux et, à peine deux secondes plus tard, ils étaient repartis pour un nouveau baiser, moins retenu, plus sincère que n'importe lequel qu'ils avait échangés auparavant. D'abord immobile, elle se laissa aller et finit par lui répondre, l'embrassant de plus belle, le tirant par le t-shirt sans même s'en rendre compte. Elle le voulait tout contre elle, encore plus, autant que possible. Ce fût Leo qui arrêta en premier et ce fût une bonne chose car Violet en avait oublié de reprendre de l'air. Ce serait bête de mourir après de pareilles embrassades! Elle ouvrit les yeux et réalisa qu'elle était à moitié couchée sur lui. A sa grande surprise, elle n'eût même pas envie de s'éloigner et resta en place, s'assurant tout de même qu'elle ne risquait pas de lui faire mal à cause d'un coude ou d'un genou mal placé. C'était sûrement bien loin du comportement qu'une amie aurait à l'égard d'un ami mais, s'il ne comptait pas s'enfuir, Vio ne partirait pas non plus et, après tout, elle était dans sa chambre et c'était son lit. Peut-être qu'elle devrait l'y attacher tiens, histoire d'être sûre. L'image du jeune homme attaché à son lit apparût dans sa tête et la fit sourire. Elle osa enfin le regarder et elle croisa son regard. Ses joues s'enflammèrent instantanément. Hé merde fût la seule chose qui lui traversa l'esprit mais, malgré tout, elle ne regrettait rien. Du moins, sur le moment. « Je disais donc: t'es sûr que tu veux rien? » se rattrapa-t-elle, se mordant la lèvre pour ne pas éclater de rire.
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Leo haussa les épaules avant de sourire à la jeune femme. Maintenant qu'ils avaient exploré plusieurs facettes de leur amitié, pas toujours avec d'excellents résultats, le jeune homme était heureux de constater qu'ils retrouvaient leur complicité, pourtant plus le temps avançait, moins il se sentait comme l'amie de la blonde. Ils étaient de nouveau complices, et pas seulement grâce au contact de leurs lèvres, non, de nouveau Leo sentait qu'il pouvait parler sans créer un énorme malaise entre eux, et ça faisait du bien. « On sait jamais, je me méfie de toi Violet, tu pourrais très bien avoir des penchants sadiques derrière ton visage d'ange. » Le brunet sourit une dernière fois avant de tout ne bascule dans une ambiance totalement différente.
La baiser de la jeune femme l'avait surpris. La conversation qu'ils avaient tenus sur leur bateau au Summer Camp avait bien vite laissé penser à Leo que c'était une décision ferme et définitive. Ils en étaient arrivés à cette même conclusion qu'il fallait se désintoxiquer, arrêter de laisser une quelconque ambiguïté entre eux. La transparence des sentiments, ils étaient amis ça devait s'arrêter là. Voilà que la Lowell, qui avait plus ou moins imposait cette idée dans cette fameuse cabine de bateau mettait un terme à leur accord. Il lui en avait fallu peu pour tout briser. Leurs lèvres s'étaient à peine touchées, c'était plus comme une question qu'un véritable baiser. Halberstam aurait pu tout à fait ignorer ça et faire comme si de rien était, reprendre la conversation où ils l'avaient laissé, effectivement se concentrer sur le film pour ne pas rater le baiser Snow/Bush, la blondinette aurait peut-être pris ça pour un non, ils auraient été mal à l'aise un instant, peut-être quelques jours, peut-être quelques semaines. Puis les deux jeunes gens auraient fini par briser la glace, ils auraient fini par se faire oublier mutuellement qu'ils s'étaient ratés encore une fois. Mais ce n'était pas le cas, ce n'était plus le cas, comme si Violet et Leo en avaient eu assez de ce petit manège. Peut-être qu'ils allaient encore une fois aller à contre courant, que ça n'allait mener à rien, peut-être, peut-être … mais ils auraient au moins essayé, ils auraient au moins laissé parler leurs cœurs. Le brunet avait embrassé la jeune femme, cette fois-ci il n'avait pas pris des pincettes, il s'était jeté à l'eau, corps et âme dans ce baiser. Peut-être aussi celui qu'il avait attendu de la part de la jeune femme depuis ce baiser raté durant une soirée, sûrement celui que Violet avait attendu de sa part au cours de cette soirée. Finalement, l'étreinte se fit plus physique, puis prit fin. Violet était sur lui, visiblement morte de rire, lui redemandant s'il n'avait pas envie de manger quelque chose. Leo rit à son tour, avant d'attraper de nouveau ses lèvres, doucement, sans précipitation cette fois. Ses mains remontant une nouvelle fois le long du dos de la jeune femme. Il la relâcha, pas pour trop longtemps, avant de sourire. « Si tu insistes, on est chez toi, c'est toi la reine. » Il lui fit un clin d’œil, caressant du bout des doigts sa joue, prenant le temps d'apprécier ce simple contact, comme si ça allait lui être arraché d'un moment à l'autre.
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