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« J'aurai pu te servir une Despe, d'ailleurs, mais.. j'aurais prit ça comme du cannibalisme. » Je fronçais alors les sourcils, non sans esquisser un petit sourire en retour. « Nous n'avons définitivement pas la même notion du mot cannibalisme. » dis-je alors qu'un éclat de rire s'échappait de ma gorge. Puis je lui parlais de la fin du Summer Camp et du trop plein d'idées qui s'échappaient de mon cerveau sur ce que j'aurai bien pu lui faire si elle était restée un peu plus longtemps, en somme jusqu'à la fin. « Je crois que je suis passée à côté de quelque chose là, j'aurais vraiment du revenir. » J'hochais la tête sur le côté en plissant les lèvres. Ce qui était fait, était fait. Il n'y avait plus de retour en arrière possible. Puis vint la conversation à propos des changements et du fait que Despe ne...changeait pas. Tout avait l'air si monotone dans sa vie et je me mêlais probablement de ce qui ne me regardait pas, mais je ne pouvais m'empêcher de lui demander pourquoi une telle fille comme elle ne s'intéressait pas à avoir un copain, à l'amour en général pour lui rendre la vie un peu plus joyeuse. Ce n'était qu'une idée alors qu'elle me disait qu'elle tournait toujours en rond, mais je me doutais bien que ses propres arguments seraient bien plus appropriés que les miens car personne ne pouvait mieux la connaître qu'elle-même, mais je tentais quand même la chose. « C'est pas ce que je recherche non plus, à la base, réviser à peine la fac ouverte. Enfin, là, ça fait précisément depuis que je suis rentrée à Cambridge que je m'les tape, ces dossiers. J'ai absolument rien contre cupidon, j'suis juste pas particulièrement douée lorsqu'il s'agit de penser amour. » disait-elle avec une voix que je n'aurais su reconnaître. Comment qualifié les intonations que je pouvais y entendre dedans ? Je n'en avais aucune idée. Se sentait-elle seule mais aimait-elle ça, ou bien il y avait-il une pointe de tristesse, amertume, nostalgie et j'en passe dans tout cela. « Personne n'est doué avec ce genre de sujet-là. Et je suis le number one dans ce domaine. Mais si tu n'essaies pas, rien ne se fera. » J'imaginais bien les gens qui osaient l'approcher et qui finissait toujours par se faire recaler et cela n'avait rien de très Merlin l'enchanteur. « Sauf que même lorsque j'essaie de bouger, en fait, j'me retrouve avec de œillères pour pas bouger de mon chemin. Niveau changement, j'ai déjà eu ma dose, entre mon changement de cursus, ma famille qui s'recompose, le simple fait de changer de nom, ça m'passe déjà par dessus. Alors oui effectivement, sur le moment, ça me fait chier de ne pas pouvoir penser autre chose qu'études, sauf qu'actuellement, j'ai pas le choix, et même si je le voulais, j'peux pas sortir ou m'occuper d'mes relations, parce que je dois étudier, et qu'après, je dois aller bosser. » Je fronçais derechef les sourcils, l'observant s'adosser à un mur alors qu'elle reprenait. « J'suis désolée, j'aurais pas du hausser le ton. J'ai jamais su gérer la pression, et j'ai jamais voulu dire ça ainsi. » Je levais alors les yeux au ciel avec un sourire. « T'es vraiment affublé par la pression toi, faut que tu te détentes...À quand remontes ta dernière visite au septième ciel ? » Je me mis alors à rire, dépassant un peu les bornes. Je me levais alors afin de me pointer et de me placer face à elle. « On a toujours le choix. Et toi tu as l'air de choisir les études et l'boulot et du coup l'ennui. Il n'y a pas que le boulot et les études dans la vie tu sais, sinon d'autres trucs, comme des petits plaisirs. Il y a les amis, les sorties, l'amour, l'adrénaline, la nourriture même. Qu'est-ce que tu aimes faire à part t’immiscer dans des trucs chiants ? Tu devrais te lâcher un peu...Faire des trucs fous quoi...» Oui elle devait bien aimer..le cinéma, la musique ou autre. Après tout qu'en savais-je ? « Allez viens par là... » Me rapprochant, je la serrais dans mes bras, lui laissant ainsi le loisir de me repousser certes mais aussi de se détendre brièvement entre mes bras.
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