Now... Go to work !

Ah, la rentrée... Tu l'avais entendu, elle était arrivée, et tu en étais relativement content. Cette année de théâtre était prometteuse, pareil en arts visuels, donc tu ne te séparais pas de ton sourire. S'ajoutaient à cela ton bizutage chez les Lowells qui se passaient plutôt bien et ta relation avec William, tu avais une forme olympique et tu rayonnais littéralement. Tu étais même suffisamment en forme pour inviter Katanae à prendre un café au Starbucks local pour parler du site internet de la section théâtre... mais aussi pour parler du reste de vos vacances. Après tout, tu l'avais croisé une fois, mi-juillet, donc tu ne savais pas tellement ce qui s'était passé pour elle. Et puis, tu savais qu'elle devait rejoindre les Quincy de son côté, et tu voulais savoir si tout allait aussi bien pour elle que toi chez les Lowells. Armé d'une simple chemise contenant quelques documents que tu voulais lui donner, tu étais donc arrivé un peu en avance et commandas ton café... ainsi que celui de Katanae. Tu connaissais suffisamment ses goûts pour te le permettre sans risquer d'erreurs après tout. Tu t'installas ensuite sur la terrasse du café, lunettes de soleil sur le nez, conservant ton café en mains en l'attendant. Tu savais qu'elle ne tarderait pas, elle n'était pas du genre retardataire.

Et voilà, on était de retour à Cambridge, ça faisait un peu bizarre après deux mois de pure folie se retrouver sur le campus était un peu étrange. Mais ca voulait aussi dire retour des cours, et surtout arrivé à la Quincy ! Ca s’était top ! Bon j’étais encore simple bizut mais tout de même, et puis j’avais retrouvé Quinny, co-capitaine de mon équipe du SC donc on pourrait se remémorer nos délires toute l’année.
Et qui dit nouvelle année scolaire, dis travail, bah oui sinon ce ne serait pas drôle. Et en parlant de travail j’avais rendez-vous avec Devyn pour parler du site internet de la section théâtre, mais pas que, se serait aussi l’occasion de parler de la fin des vacances, je ne l’avais pas revu depuis notre viré en JetSki, j’étais impatiente de savoir comment ça s’était passé pour lui.
On avait rendez-vous au Starbuck, je m’étais préparé et habillé légèrement, il faisait encore bon à Cambridge, je ressortirais les pulls et autres bottes plus tard. Je n’étais pas en retard, tout juste dans les temps, je vis Devyn déjà installé avec deux cafés, ce garçon était vraiment une crème, il pensait à tout.
« Salut toi ! » Lançais-je joyeusement un grand sourire sur le visage. « J’espère que tu m’a pas trop attendu. »

Ce fut une voix guillerette qui te sortit des pensées dans lesquelles tu t'étais réfugiée en l'attendant, ce qui n'avait pas duré très longtemps cela dit. Tu avais aussitôt reconnu la voix de Katanae, ton petit lutin asiatique comme tu l'avais surnommé intérieurement. A coup sûr le surnom lui plairait, mais tu n'avais jamais osé le lui dire, tu n'étais pas encore à l'aise en temps normal pour te le permettre. Salut Kat'. Oui, ce genre de surnoms était plus simple à utiliser, et tu ne pensais pas qu'elle y verrait d'inconvénients. Lui claquant un bise après avoir enlevé tes lunettes, tu lui replaças ensuite sur le bout de ton nez avant de continuer. Tu es à l'heure rassure-toi, c'est juste moi qui étais un peu en avance. De toute façon, je ne suis pas vraiment pressé aujourd'hui, j'ai tout l'après-midi à te consacrer. Si elle le voulait bien, évidemment. Après tout, elle pouvait juste avoir prévu de passer un peu de temps pour parler du site puis vaquer à d'autres occupations ensuite... mais cela te plairait quand même de parler un peu du Summer Camp avec elle, tu ne l'avais pas vu depuis le jetski après tout. J'espère que c'est bon pour le café,je te repaierai le bon si ce n'est pas le cas. C'était la moindre des choses, tu n'allais pas lui faire boire quelque chose qu'elle n'aimait pas simplement pour conserver une certaine auto-satisfaction. Comment vas-tu sinon ?

Avant de venir rejoindre Devyn, j’étais passé récupérer un gros sachet de peluche et porte clé à l’effigie de la WWF, comme tous les ans, je vendais quelques goodies pour récolter de l’argent et aider les animaux, c’était l’une des associations qui comptait beaucoup pour moi et puis cette année ça entrait aussi dans la cadre de mon bizutage, je trouvais ça plutôt marrant comme façon de s’intégrer et ça me correspondait parfaitement. J’aurais voulu passé à la Quincy déposer tout cela mais je serais arrivé en retard alors du coup j’avais pris le gros sachet avec moi, en le posant par terre pour m’asseoir je fis tomber une peluche du sac que je ramassais et que je rangeais aussitôt. Pendant ce temps-là Devyn me dit qu’il était en avance, comme toujours en réalité, c’était très appréciable de ne pas avoir à attendre 3 heures, au moins avec lui je savais que ça n’arriverait jamais.
« Alors je t’ai que pour moi ! Génial. » Lançais-je en souriant.
Avec la rentrée il y avait toujours le risque d’être complètement surbooké, et avec le bizutage en prime ça n’aidait rien. Mais j’avais bien l’intention de profiter de mon ami un moment, j’étais sur qu’on avait plein de chose à ce dire. Il s’assura que le choix du café était le bon et encore une fois c’était un sans faute pour lui.
« Non c’est parfait merci ! » Répondis-je un touillant le liquide. « Je suis en pleine forme ! Un peu déçu que le Summer Camp soit fini mais ravie que cette nouvelle année débute. » Répondis-je.

Apparemment, Katanae s'était transformée en mère Noël, vu le sac de peluches qu'elle transportait avec elle. C'était marrant, tu la voyais bien dans ce rôle-là, entre son entrée chez les Quincy et son caractère naturellement avenant. C'est pour me récompenser d'être à l'heure ? Il ne fallait pas voyons ! Devyn, ou l'art de faire des remarques pour ne pas poser de questions et avoir tout de même des réponses. Mine de rien, tu étais quand même content que passer du temps avec toi semblait lui faire autant plaisir qu'à toi. Après tout, au fil que l'année avancerait, ces petits moments se feront plus rares, même si tu allais tenter de conserver quelques moments pour tes amis, et surtout pour William en priorité malgré tout. Bien sûr que Katanae comptait à tes yeux, mais privilégier ton compte semblait plus important encore, mais tu savais qu'elle comprendrait. Elle comprenait toujours. Tu étais fier d'avoir fait tout comme il fallait pour son café également, il fallait croire que tu t'améliorais dans le relationnel ! Il faut se dire qu'on en profitera encore plus l'été prochain, alors qu'on en perdrait le goût si la majorité de l'année se passait ainsi. Tu étais totalement sérieux, et il fallait ajouter à cela le fait que tu aimais la fac et les cours que tu suivais, même ton job étudiant te plaisait. Et donc sinon, depuis ce tour en jetski... Que t'est-il arrivé de beau ?

Devyn me fit sourire avec sa remarque, j’aurais bien voulu offrir ces peluches à tout le monde mais ce n’était pas si simple, elles étaient en vente pour l’association, ça ne dépendait pas de moi.
« J’aurais bien voulu mais elles sont pas vraiment à moi, je les vends pour l’association WWF, tous les bénéfices leur sont reversé. » Déclarais-je.
L’une des peluches finis par quitter le sac, il s’agissait d’un chimpanzé, la mascotte de cette année, je la pris dans mes mains un instant.
« Je les trouve trop belles. Les chimpanzés sont des animaux tellement intelligents ! Tu savais que les mâles atteignent leur maturité sexuelle entre 12 et 13 ans. Les chimpanzés femelles commencent à se reproduire quand elles ont entre 10 et 11 ans. La gestation dure 8 mois. Il y a naissance d’un chimpanzé après ces 8 mois. Les petits restes avec leurs mères jusqu’à leurs 6/10 ans. Jusqu’à 10 ans, la mère du petit lui donne de l’affection, le nourrit, lui apprend à marcher, et le protège du danger. Les femelles peuvent avoir des petits avec différents mâles et les relations des mâles ne durent pas longtemps, sauf avec leurs mères et leurs petits. C’est dingue quand même, je veux dire, ils ont un comportement à la fois très différent du nôtre, mais en même temps sur certains points comme l’attachement de la mère au bébé c’est similaire. Je trouve ça fascinant ! » Avouais-je.
Je me rendis compte que je venais de lui faire un mini cours d’histoire sur la reproduction des chimpanzés, comme c’était la mascotte cette année je m’étais renseigné et puis j’adorais les animaux alors c’était toujours très intéressant pour moi, mais je me rendis compte que ça l’était peut-être moins pour lui …
Je finis par boire une gorgé de mon café et la conversation repris en se centrant sur le summer camp, chose plus normale, il avait un point de vue juste sur la question.
« C’est pas faux, la routine casse tout le plaisir. » Acquiesçais-je.
Il me demanda ensuite ce que j’avais fait après notre après-midi jet ski, en bonne bavarde que j’étais j’aurais pu passé des heures à lui raconter tous les trucs incroyables que j’avais vu, mais je ne devais pas monopoliser la conversation, surtout qu’il avait surement aussi des choses à me raconter, je fis donc un résumé rapide.
« J’ai pas vu le temps passé, entre les soirées à thème, les visites improvisés, j’ai participé à une soirée karaoké à Porto Rico, j’ai nettoyé le dos d’un surfeur recouvert de corail à la pince à épiler et j’ai sauvé des bébés tortues en Guadeloupe, j’en ai même adopter une qui était trop faible pour survivre dans la nature. » Lançais-je assez fier de moi. « Et toi, tu as tenté d’autres sensations fortes après notre virée en mer ? » Demandais-je un peu curieuse.
Un courant d’air siffla brièvement dans la salle, mais juste assez pour déplacer un peu de poussière, je n’étais pas particulièrement allergique, mais mon nez me mis à me piquer et avant d’avoir le temps de comprendre ce qui m’arrivait, j’éternuais un bon coup. J’espérais surtout que Devyn n’ai pas été touché par mes postillons dégoutant. Je sortis vite un mouchoir pour éviter une autre catastrophe.
« Je suis désolé, j’ai rien sentie venir. » M’excusais-je gêné de cette bourde involontaire.

Elles sont adorables,  cela risque d'attirer du monde... dont moi si je peux me le permettre. Oui tu étais toujours un peu juste niveau financier et tu ne pouvais pas toujours te risquer à faire des extras. Ce n'était pas parce que tu habitais avec William qui était plus à l'aise à ce niveau que tu allais en profiter : tu verrais cela comme de la mendicité... et tu avais quand même ton orgueil. Mais il fallait bien avouer que cela te faisait craquer, même si cela te fit venir un sourire aux lèvres en imaginant la réaction de William à cette petite acquisition. Il allait définitivement se dire qu'il était en couple avec un gosse, s'il ne le pensait pas déjà. Tu te sentis tout de même moins seul en entendant ton amie te faire un réel petit cours sur... la reproduction de ces chimpanzés : apparemment tu n'étais pas le seul à qui cela montait à la tête. À quand les cours magistraux sur le sujet ? Quitte à y être après tout... et tu serais le premier à filmer ça.Parler du Summer Camp semblait presque plus sûr en effet... et encore plus intéressant en fait. Pour tout dire, ces deux mois avaient tellement été riches en événements que le résumé allait vraiment mettre pas mal de choses entre parenthèses, vmais Katanae ne semblait pas vraiment en reste. Un point attira cependant un peu plus ton attention.   Tu as adopté une tortue vraiment ? Ce n'est pas compliqué de s' en occuper ? Tu n'étais pas vraiment surpris au sens large, plutôt intrigué par tout cela... Quoi, tu ne lui parlais pas de cette épilation ? Bien sûr que non, tu n'étais pas un Gossip Boy, tu avais plus de décence que cela. A vrai dire... Je me suis laissé entraîner dans du saut à l'élastique vpar mon petit ami... mais plus jamais ça. Tu frissonais encore en te rappelant de cette sensation de mort imminente, plus jamais tu ne le referais, c'était certain. Tu n'avais même pas réalisé que tu avais parlé de petit ami en parlant alors que ton amie n'était pas au courant, mais tu rosis en le réalisant. Tu avais toujours été doué pour les annonces, il n'y avait pas à dire. Tu fus cependant distrait par un éternuement de ta chère asiatique qui manqua t'éclabousser de ses postillons.   Tu m'avais caché ta nouvelle allergie à Harvard ! Bien sûr qu'elle était pardonnée, en était témoin ton rire

(Invité)