Mon regard restait fixé sur le jeune peintre. Tout ceci devenait tellement difficile à supporter. Comment étais-je supposer tenir bon ? comment étais-je censer garder le silence quand mon coeur me dictait autre chose. J'étais complètement perdu, déboussolé par un trop-plein d'émotions. Partager entre la frustration, l'angoisse, la colère, la peur.
" Encore faut-il que j'aie envie de le voir. " Gérer une mère trop encombrante et à la fois trop absence n'était pas si difficile mais gérer ce genre de situation était loin d'être évidente. Une part de moi avait envie de me jeter dans ses bras et une autre part de moi avait envie de l'incendier pour son entêtement à l'indifférence. J'avais espéré qu'il devine par lui-même que les raisons de notre rupture étaient infondées et cachaient quelques choses de plus mystérieux.
" Tu perds ton temps. " j'affichais une grimace ayant finalement de plus de mal à contenir tout ce qui se passait au fond de moi.
" Et je peux savoir ce que je t'ai faits pour que tu fasses de ma vie un enfer ? " je m'approchais finalement de lui quittant la place que j'occupais depuis le début de notre conversation. Ma bouche se crispa et je lui fis :
" Tu es tellement têtu et borné que tu ne vois que ce qui se trouve sous ton nez ! Les choses qui me seront difficiles à voir le seront pour toi également... tu veux coucher à droite et à gauche, va-y mais n'espère pas que tu resteras sans rien voir non plus. " Je m'arrêtais à quelques mettres de lui avant qu'il ne m'assomme avec une énième réplique sanglante.
" Rappelles-toi que c'est toi qui as voulu rompre. C'est toi qui as dit que tes sentiments avaient changé. Alors ne me reproche pas de passer à autre chose. C'est ce que tu voulais non ? " si c'était ce que je voulais ? certainement pas pourtant j'étais bien obligée d'en assumer les conséquences voilà ce qui était le plus dur dans l'histoire. Assumer. Dans un mouvement brusque, je lui frappais l'épaule tout en gardant ma bouche crispée
" C'est une marque de respect bordel ! " Mon regard était noir et tout soupçon de raison semblait s'être envolé. Aidan fit ensuite
" mais moi aussi je te connais Stevensen. " mes yeux se plissèrent et je lui fis distinctement :
" Tu ne me connais plus, ne confond pas le passé avec ce qui reste de moi aujourd'hui parce que je te promets que la fille que tu as connue à totalement disparue ! Je t'assure que tu ne connais plus rien de moi Norrington, plus rien du tout ! " dis-je en vrillant doucement vers la fin de ma phrase. J'avais envie de pleurer, j'avais envie de m'effondrer. Ma respiration s'était accélérée avant que je ne décide de m'asseoir sur le rebord d'un fauteuil vide.