Libre - Maintenant t’es là, décapité, sapé comme un pouilleux

Le brun lance que dans un concours, le blond -nommé Alek, je le sais maintenant- gagnerais. Mouais, ça reste à voir. Je pense que je peux me défendre aussi, dans mon genre. "Contrairement à toi, moi, j'peux pisser debout sans m'en foutre partout, donc, si, j'suis un vrai gars !"  je me met à rire en l'entendant dire ça, sérieusement ? « je peux l'faire aussi ! » et aussi bizarre que ça puisse paraître, j'avais déjà essayé. Oui, je ne suis pas normale. Puis, ça veut dire quoi, ça ? Être un vrai gars ? Quelle est le définition de ça ? Qui l'a décrété un jour ? Pour être un vrai gars faut avoir une grosse bite et faut savoir pisser debout sans en foutre partout ? Les gars en foutent toujours partout, parce qu'à un moment donné ils font ce jeu débile d'arriver à la limite du chiant et hop, la goutte de pisse qui se retrouve perdue sur le sol. Le brun nous laisse tranquille, en disant de ne pas trop resté ici ensemble, qu'à un moment donné ce sera bizarre. Je ne comprenais pas trop, c'était juste des toilettes et c'est pas mon habitude de baiser dans des chiottes, surtout pas celle de la fac. Enfin si le brun parlait vraiment de sexe, j'en avais aucune idée.  "Merci... Toi aussi... Mais si on te demande, on est pas au courant qu'une fille se balade avec une bite entre les jambes dans Harvard !" il me jette un regard et je lui souris, sans réussir à me retenir de lever mon majeur dans sa direction. « qu'est ce qui y a ? ça te choque ? » je prends du papier pour essuyer mes mains et le regarde de haut en bas, « petite nature. » je sais pas pourquoi j'étais autant sérieuse dans ce jeu alors que j'avais envie de rire à chaque instant. C'était juste drôle comme jeu.

• J'ai l'impression que cette fille est légèrement toqué, mais, au final, ça ne me dérange pas. J'veux dire, on l'est tous un peu, et moi le premier, mais, j'sais pas, le fait qu'elle rentre dans ces chiottes et fasse comme si de rien était m'avait intrigué, fallait avoir une bonne paire de couille pour faire ça, et, le truc, c'est qu'elle avait pas de couilles, alors... C'était un peu étrange non ? Bon, d'accord, j'ai une façon de réagir qui n'est peut-être pas la meilleure, certaines personnes auraient fait comme si de rien était, et ils auraient continué leurs putain de petite et misérable vie, mais moi non. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'avait pas honte, bon, en même temps, y'a pas de quoi avoir honte, elle est juste venu pisser, elle a pas poser un cake et laisser une odeur de malade dans tous les toilettes, mais, certaines seraient rentrée toute rouge et seraient ressorti en courant. « je peux l'faire aussi ! » Je me tape la main un petit coup sur le visage en secouant la tête de gauche à droite. Mais... Elle est pas possible cette fille... "Non mais c'est bon hein... J'ai pas envie de voir ça, laisse moi croire que toutes les filles sont des princesses qui ne pisse pas encore un peu..." Mon cul ouais, j'sais bien que c'est pas trop ça les filles, mais, juste pour entretenir un peu le truc, c'est mieux de faire comme si... Lorsque Dorian quitta la pièce, je déconna rapidement sur le fait que cette jeune fille est des couilles, et, je la vis lever son majeur en ma direction. Ouah mais en fait c'est un bonhomme, on a un camionneur dans les chiottes, déguisé en fille... "Ouai non mais c'est bon... C'est quoi ton nom ? Pedro ? Marco ?" Elle pouvait s'appeler que comme ça, y'avait pas d'autres solutions... •

Il a l'air drôle, ce type. Déjà, de base, personne n'aurais continué dans mon délire mais lui, il s'en fout, il continu comme si tout ce que je racontais était vrai. J'aime bien les gens un peu fou comme ça, je les trouve plus amusant. J'ai l'impression d'être dans une cours de récrée, comme en primaire ou en maternelle, où on jouais avec n'importe quoi et où chaque bêtise ou chaque petite parcelle de terrain nous faisais faire ce que notre imagination demandait. C'était un peu moi. Laisser mon imagination faire. Je lui avoue que je peux aussi pisser debout, véridique. « Non mais c'est bon hein... J'ai pas envie de voir ça, laisse moi croire que toutes les filles sont des princesses qui ne pisse pas encore un peu... » j'explosais de rire, « il est beau ton monde de bisounours ! » il a fumé ce type, c'est un grand malade. J'espère qu'il est au courant que les filles ont des poils et que les jambes lisses ne sont pas naturellement lisse ? Il demande mon nom en me sortant que des noms clichés Italiens de gars à gros pénis. « Wow calme toi mec ! » je soupire en secouant la tête « t'sais.. c'est pas parce que j'ai une grosse bite que j'dois avoir un prénom dégueulasse ! » je secoue la tête et tends la main vers lui « enchanté Alek, je suis Tamsin ! » ouais, parce que j'avais entendu son prénom et qu'on gagnait du temps question présentation. « et j'ai rêvé de tout ça ! Sauf que t'étais un lapin et que j'étais un escargot.. » je fronçais les sourcils, « ce qui est étrange parce que les escargots sont asexués.. » je riais un peu, « figure toi que pendant le rêve ils.. enfin on.. enfin comme tu l'sens, les deux se sont embrassés. » je grimaçais, « t'imagines la scène dégueulasse ? Un escargot qui embrasse un lapin. » je me faisais rire toute seule. « bonjour la taille déjà, et en plus t'imagine pour la reproduction, y en a un qu'est bien dans la merde ! » j'explose de rire en imaginant le lapin forniquer avec l'escargot, surtout. Pauvre bête. Je me concentre sur lui et lui souris, « mais rêve pas trop, je sais que j'suis magnifique et tout ça mais c'était pas un rêve prémonitoire. » ouais, on ne s'embrassera pas. Bien évidemment, je déconnais toujours. Il était cool ce gars, il entrait dans toutes mes conneries.  

• J'sais très bien que j'suis pas le gars le plus clean et le plus net qui puisse exister sur cette terre. Vous savez, dès qu'il y a une connerie à faire, je saute les deux pieds dans le plat et je fonce. Un abruti, c'est un peu ce que je suis en y réfléchissant bien, j'sais bien que ça va me foutre dans la merde, mais, j'le fais, réfléchissant ensuite aux conséquences que ça pourrait avoir. Avec le temps, ça se calmait, vous savez, depuis neuf mois, j'avais un fils, et, depuis plus d'un an, j'étais marié, alors, j'pouvais pas rester cet homme enfant toute ma vie, fallait que je grandisse un peu, sauf que c'était pas si facile que ça vous savez. Bon, d'accord, j'suis pas un cas désespéré, j'suis même un bon père, du moins, j'pense. Sauf que lorsque j'me retrouve dans ce genre de situation, j'peux pas m'empêcher de rentrer dans le jeu, faire comme si j'croyais vraiment que cette jeune femme avait une bite plus grosse que mon avant bras entre les jambes. Mon cul ouais, déjà qu'elle ai une bite, c'est chaud, mais si elle est plus grosse que mon avant bras, c'est encore pire. J'ai pas les avants bras les plus petit du monde vous savez. Alors j'imagine même pas le bazar qu'elle doit avoir entre les pattes. « il est beau ton monde de bisounours ! » Je secoue doucement la tête de haut en bas, ouais, il est beau mon monde. "Et encore, c'est que le début ça... Si tu savais tout ce qu'on peu y trouver !" J'sais pas vraiment moi même ce qu'on peu y trouver en réalité, mais, en y réfléchissant bien, j'pense que j'peux facilement trouver hein, j'ai une imagination assez... Grande. J'attrapa ensuite sa main pour lui serrer lorsqu'elle se présenta. Tamsin ? On dirait un nom de plante, mais, j'm'y connais pas trop en plante, donc j'vais rien dire pour pas risquer de m'en prendre une. Je l'écouta ensuite me raconter son rêve, un rêve dans lequel j'étais un lapin et elle un escargot, que c'était un rêve prémonitoire, mais, qu'au final, ils s'embrassaient. Putain, mais, c'est quoi ce rêve ? J'en fais des bizarres, mais pourtant, des comme ça, jamais. Elle termina par me dire que pour le coup, c'était pas prémonitoire. "Tu sais que c'est limite des rêves de zoophile ça ?" Lui avais-je répondu avec un sourire sur le coin des lèvres. Bah ouais, elle rêve quand même de bestiole qui nique ensemble, c'est dégueulasse. "Et puis, j'suis marié, donc ouais, y'a rien de prémonitoire là-dedans." Levant le doigt ou était mon alliance pour lui montrer, j'me disais que putain, c'était vachement étrange comme situation. •

Ce mec est complètement bizarre. Venant de moi ça fait bizarre, mais sérieux, il va falloir le réveiller de son petit monde mielleux. J'ai pas l'impression d'avoir quelqu'un de vrai devant moi, je suis sur qu'il cache un lion en lui, le genre de type qui s'enferme dans une personne qui n'est pas lui. C'est triste, il pourrait être un peu plus amusant s'il se laissait un peu plus aller. Cette idée me fait sourire et je l'écoute, puis lui raconte mon rêve. "Tu sais que c'est limite des rêves de zoophile ça ?" je ris en haussant les épaules. « je suis découverte... » je grimace, comme si c'était vrai. Ça ne l'est pas, il manquerais plus que ça.. il faut être vachement désespéré pour être zoophile quand même. Sérieusement, maintenant on peut être facilement comblé avec un petit bout de plastique solide qui vibre. "Et puis, j'suis marié, donc ouais, y'a rien de prémonitoire là-dedans." Il me montre son alliance. Je fronce les sourcils, « outch. » j'ai trouvé. Je n'étais pas contre le mariage, pas du tout, mais je me demandais juste parfois l'utilité. C'est pas que je ne croyais pas au mariage, c'est juste que je n'en voyais pas l'utilité. Offrez-vous une bague et ça fera l'affaire. Je grimace un peu, « mec sérieux.. » je m'approche et regarde sa main de plus près. Merde, c'est vraiment une bague quoi. Ce type est marié. J'y crois pas, qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? « ça fait quoi de coucher qu'avec une seule personne ? » putain, l'horreur. Il doit se sentir tellement prisonnier dans sa relation. Ne plus draguer personne, ne plus flirté, être fidèle. Fidèle. « tu t'sens pas un peu comme si on t'avais coupé les couilles ? » je ne fais que demander, à titre d'information. Rien de plus.  

• Dégueulasse, c'est le truc qui me donne envie de me foutre deux doigts dans la bouche et de me faire vomir dans un putain de lavabo qui se trouve ici, dans ces chiottes. Franchement, est-ce que vous arriver à imaginer une personne normal, vous savez, une jolie jeune femme, avec des beaux cheveux, un jolie sourire, un beau corps, qui se met à quatre pattes et se faire prendre le cul par un cheval ? Ou qui suce un chien et roule des grosses pelles à un lama. Franchement, c'est dégueulasse, me dîtes pas que vous allez kiffer regarder ça, c'est du foutage de gueule puissance trente là. Du coup, quand elle me dit que je l'ai démasqué, je secoue la tête rapidement de gauche à droite pour effacer toutes ces images de ma tête. "T'es dégueulasse comme meuf en fait toi ! Un jour tu vas te retrouver avec un bébé chameau dans le ventre tu vas rien comprendre !" Etrange, ouais, c'était le mot, ce genre de conversation était étrange, et, imaginer un chameau dans le ventre d'une humaine, au bout d'un moment le ventre il va exploser, l'humaine elle va mourir. Beurk, dégueulasse... Puis, j'ui montra ma bague, lui faisant savoir que j'étais marié, et, sa réaction me fit rire. Elle me demanda si j'étais sérieux, et surtout, quel effet ça me faisait de ne coucher qu'avec qu'une seule femme et surtout, si j'avais pas l'impression qu'on m'ai coupé les couilles. Bah, pour le coup, non. "Tu sais, j'ai couché avec un paquet de fille avant de me marier, j'étais un vrai enculé... Rien que j'baisais et que je jettais la fille comme de la merde... Sauf que maintenant, j'suis bien comme ça, marié. J'me suis rangé, et, ça me dérange pas de coucher qu'avec la même personne toute ma vie... Autrement non, ça va, mes couilles elles sont bien en place..." Ouais, et puis surtout, à chaque fois ont trouvaient quelque chose pour pimenter un peu l'acte, histoire que ça soit encore mieux... •

Plus ça allait, et plus cette conversation devenait très bizarre. Le lieu ne prêtait pas à la normalité non plus, ni même le fait que j'y sois, en fait. "T'es dégueulasse comme meuf en fait toi ! Un jour tu vas te retrouver avec un bébé chameau dans le ventre tu vas rien comprendre !" j'explose de rire à l'idée d'avoir un animal dans le ventre. « Mec t'a de ces idées ! » c'est fou comme ça a l'air horrible dans la tête d'un mec. Surtout la sienne, en fait. Il venait réellement de penser à moi avec un bébé chameau dans le bide, genre vraiment ? « Tu sais, j'ai couché avec un paquet de fille avant de me marier, j'étais un vrai enculé... Rien que j'baisais et que je jettais la fille comme de la merde... Sauf que maintenant, j'suis bien comme ça, marié. J'me suis rangé, et, ça me dérange pas de coucher qu'avec la même personne toute ma vie... Autrement non, ça va, mes couilles elles sont bien en place... » Ce mec est une fille. Vraiment. Bientôt il va me dire que faire un pique-nique dans un parc avec des marguerites tout autour, c'est une bonne chose. Déjà qu'avec ses cheveux, on pourrait prêté à confusion mais alors là.. il est marié. J'avais envie de le secouer et de lui dire qu'il avait toute la vie devant lui pour ça, que là c'était trop tôt, qu'un jour ça allait lâché. Surtout ici, surtout en Amérique. Le pays du rêve où les trois quarts des mariages terminent en divorce. Le mariage c'était quoi ? Un bout de papier qui lit deux personnes, autant se refiler une lettre d'amour. « waoh mec.. » si sa femme c'était Megan Fox, d'accord, je comprends, si non.. « crois-moi, pour me dire ça, tes couilles sont LOIN d'être en place ! » je ris un peu et lui tapais l'épaule de façon amicale -bien qu'avec un peu de force, sinon j'aurais l'air d'une fille et là.. ça passerais pas- « allez ! » j'avançais vers la porte de sortie avec un hochement de tête, « à la prochaine. » enfin.. si y avait une prochaine. Le nombre d'étudiant était fou, j'pouvais très bien ne plus jamais le recroiser.