EMRYS ➸ I'm not affraid

On réglera ça plus tard? Mince, Emrys savait que je mentais et il allait surement me cuisiner jusqu'à ce que je crache le morceau mais ça n'arrivera pas. Pas tant que je tiendrais le coup. J'en ai marre de passer pour la petite faible, je suis assez grande pour faire mes choix toute seule et pour penser comme je veux. J'ai envie de prendre des risques si je veux, pas besoin d'un ami pour me dire de me calmer. Je venais tout juste de devenir obsédée par l'idée de dépasser mes limites. Je râlais un peu dans ma barbe lorsqu'il me déposa chez lui. Il allait surement m'offrir à boire et parler parler et encore parler. Courage Blaise, tu peux le faire. Je retirais sa veste de mes épaules pour la lui donner alors qu'il venait de m'emmener dans le garage. Je pris du temps avant d'oser plonger mes yeux dans les siens, je ne savais pas exactement à quoi je jouais mais bon. T'es sérieux? C'est un interrogatoire de police? l'expression sur son visage montrait bel et bien qu'il était sérieux et qu'il attendait mes explications. Je souffre, t'es content? Oui je vais mal et je cherche quelque chose d'excitant qui pourrait me changer les idées, me faire oublier l'instant de quelques moments que j'ai mal. je soupirais puis je fis quelques pas pour m'éloigner de lui, la tête baissée, je voulais pas qu'il me voit comme ça.

Ouais, je voulais insisté et je ne la lâcherais pas mais je devais dire que ça me travaillait trop de retrouver la Blaise en manque de folie, d'adrénaline et de vitesse ; c'était à la limite du stressant ! Je n'aimais pas ça alors bien sur, quand j'avais repris le volant, c'était hors de question de la ramener alors je l'emmenais chez moi et une fois dans le parking, je tentais de savoir un peu mais bien sur, elle continuait de chercher la merde en m'agressant limite parce que ouais m'dame machin veut pas parler. Je ne faisais pas la police et pourtant, elle me provoquait en disant cela. Je levais les yeux au ciel tout en marchant pour prendre l'ascenseur jusqu'à chez moi avant de lui dire : Ouais, je suis le commissaire des amis voulant aider Blaise ! Dis-je de mauvaise humeur. Je tirais son poignet pour qu'elle se casse pas maintenant alors qu'on allait monter dans l'ascenseur. Ensuite, tandis que l'ascenseur nous menait à mon étage, elle poursuivait en s'éloignant de moi me disant alors qu'elle allait mal et que ouais, elle cherchait de l'adrénaline. Je n'eus pas le temps de répondre qu'on sortait de l'endroit pour ouvrir la porte de chez moi et l'inviter à entrer. J'enlevais ma veste et lui dit alors ; Raconte moi... fie toi à moi ! Je prenais ses mains montrant une véritable envie de l'aider.

Je pouvais pas faire semblant éternellement, mais bon, j'espérais au moins tenir jusqu'au bout. Emrys me cuisinait en attendant que je crache le morceaux et ça m'énervait. C'était ça un ami? Me forcer à dire ce que j'avais sur le coeur en sachant pertinemment qu'en parler ça me ferait du mal? Je soupirais en m'éloignant de lui dans l'ascenseur. Je ne répondis pas jusqu'au moment où il attrapa mes mains. Je le regardais en restant silencieuse. Si ça tombe, j'étais juste de mauvaise humeur et demain sera un autre jour. Je me mordis la joue puis j'inspirais, je gonflais mes poumons pour me donner du courage. J'en ai marre d'être blessée, d'avoir peur de ce que demain me réserve. J'ai envie d'être épanouie sans pour autant faire semblant de l'être. Je me cherche un peu, je sens que je prends beaucoup plus de maturité et d'autonomie et... ça me fait peur. il n'y avait pas que du Marshall là-dedans. J'avais merdé pendant le summer camp en couchant avec Leo et Dorian, maintenant j'étais complètement perdue et je ne me reconnaissais plus. Qui pouvait croire que Blaise Tunstall était devenue une fille presque facile? J'en avais marre de vivre dans le doute. J'ai juste envie d'être bien sans devoir décevoir des gens. le bonheur des autres fait le malheur des autres. Je pensais à Leyna qui me manquait et qui me mettait un poignard dans le dos.