EMRYS ➸ I'm not affraid

Le summer camp, c'était fini pour cette année. J'étais bien chez moi, j'avais retrouvé mes petites affaires et mon train-train quotidien. J'avais déjà hâte de commencer les cours, revoir mes amis et faire de nouvelles rencontres. Je pensais à Emrys. On avait repris contact il y a peu et il semblait toujours partant pour m'emmener encore faire de la moto. Aujourd'hui, j'avais rien de prévu et il ne pleuvait pas donc pourquoi pas le faire cet après-midi? Je lui avais vite envoyé quelques textos et finalement, je l'avais convaincue. On s'était donné rdv à l'entrée des bois, la forêt qui longe vraiment la frontière de Cambridge, celle où les routes et les sentiers étaient parfaits pour faire de la moto. On en faisait là avant et j'espérais que le terrain soit toujours en bon état. J'entendis au loin une moto arriver et je souris en voyant que c'était Emrys. Je venais près de lui alors qu'il coupa le moteur. Merci d'être venu. dis-je simplement en lui souriant. Et dire qu'on s'était perdu de vue, je m'en voulais.

Il fallait lâcher prise, on ne pouvait pas toujours jouer les rancuniers surtout quand on a des tords mais qu'on veut se montrer comme on n'est pas ; un gars dur ! Là, je refusais clairement ce ne serait pas être moi. Blaise avait été une très bonne amie, une protégée pour qui j'avais fait beaucoup mais on n'avait pas su se garder, ne pas se perdre de vue. Elle avait pourtant refait surface ce qui m'avait plutôt surpris et meme si j'avais d'abord mal réagi ; une rencontre s'imposait parce que je ne me voyais guère refuser. Au delà de ça, non, je n'avais pas accepté par pitié mais parce que ma petite tete me manquait. Une balade à moto ... de la vitesse qu'elle voulait et elle en avait besoin ; àa ne devait pas aller fort. Je partait donc de la winthrop house pour la rejoindre à la lisière de la foret au loin, vers la sortie de Cambridge. Il faisait bien beau et ça faisait plaisir ... je ne voudrais que jamais cela ne se stoppe, c'était clair mais je savais que je devais en profiter, ce n'était qu'éphémère. J'arrivais sur le fameux sentier de nos retrouvailles, prenant un virage rapide découlant sur un autre sentier sur lequel elle attendait tranquillement, me guettant tout sourire à présent face à mon arrivée. Je m’arrêtais près d'elle ouvrant la vitre du casque et je lui fis un sourire bien charmeur en disant ; Alors beauté, tu montes ? En imitant la voix d'un mec de film qui propose la balade à sa belle. Je rigole avant de dire ; Plus sérieusement, on bouge plus dans la foret et on s’assoira plus tard pour papoter ?

Je souris en voyant Emrys. C'était bon de le revoir et il ne semblait pas trop m'en vouloir d'avoir déserté. Moi je m'en voulais à moi-même et je ne referais plus jamais la même erreur. Je ris lorsqu'il imitait le bad boy sur sa bécane, au moins il n'avait pas perdu son humour. Je passais une main dans mes cheveux puis je soupirais. D'accord. ça fait un moment que j'en avais plus fait, dernièrement j'ai piloté un jestski mais je pense que c'est un peu plus compliqué la moto. Je préfère que ça soit Emrys qui soit devant, en tout cas pour le moment. Je venais me placer derrière lui et j'enroulais mes bras au niveau de sa taille. Tu m'avais manqué. lui dis-je par dessus l'épaule avec la plus grande sincérité. Mais dites-moi, c'est qu'il a pris du muscle le Zacharias! On dirait un autre homme.

Je sentais qu'elle était contente et ça me faisait plaisir en fait de la revoir, je nous en voulais beaucoup moins d'un coup en fait d'avoir pas su se garder l'un près de l'autre : la rancœur s'effaçait doucement. Doux plaisir, je souriais à la demoiselle qui grimpa toute intimidée soudainement. Un sourire qui s'élargissait sur ses lèvres alors qu'elle parcourait de ses bras ma taille pour s'y accrocher et je rigolais de la sentir si stressée, moins à l'aise qu'à une ancienne époque. Je caresse ses mains doucement puis je démarre au quart de tour montrant dès lors la force de ma bécane et elle colle plus à moi jusqu'à ce qu'elle murmure à mes oreilles que ça lui avait manqué. Je reste concentré mais malgré tout, un petit sourire apparait de nouveau. Je répond alors, honnête : moi aussi. Simple mais véritable, vrai, réellement. Je fonce jusqu'à voir au loin un parcours pas mal alors je me pose un peu et tourne mon regard en arrière, vers elle, je lève la vitre de mon casque alors que le moteur tourne toujours avant de dire. Si tu n'as pas changé, cela te tente, non ? Avais-je dit en ponctuant le tout d'un petit signe de l’œil.

Me voilà sur la moto d'Emrys et je m'en voulais déjà de me serrer si fort contre lui mais ça fait bien longtemps que j'en avais plus fait et je ne savais plus tellement quelle sensation ça faisait. Désolé si j'empêchais de respirer, mais il me rassurait en caresser mes petites mains donc j'étais déjà plus rassurée.J Je lui avais confié qu'il m'avait manqué, le voir, lui parler, même être sur sa moto, tout ça m'avait manqué. Emrys roulait vite mais prudemment, du moins pour le moment. Je regardais les arbres qui défilaient vite autour de moi et je sentais la vitesse nous emporter. Comme c'était chouette, je passais un agréable moment. J'avais presque envie de monter sur la moto et d'écarter mes bras pour crier toute l'air de mes poumons tellement je me sentais bien. Le winthrop s'arrêta sur un chemin et il me montra ses beaux yeux en me proposant de prendre les commandes. Je déglutis, pas très rassurée. Tu me fais de nouveau confiance alors? ben oui, après temps de mois de distance, j'étais surprise qu'il me propose d'utiliser sa bécane, son petit bijou. Je sais qu'il en prend soin, je tâchais de faire la même chose. Bon, si tu vois que je galère, ou que je suis beaucoup trop dangereuse, tu me le dis. c'était sensé le rassurer ça? Je descendis de la moto pour échanger les places. J'essayais de me souvenir du démarrage. Je voulais pas qu'Emrys se moque non plus.

Je savais qu'elle n'avait aucunement fait mal en s'éloignant et je n'avais pas beaucoup cherché à la contact non plus donc a vrai dire, j'aurai été mauvais de lui reprocher quoi que ce soit ; il faut le dire. Je ne sais pas si elle apprécie que je sois un peu plus différent moins fermé en somme mais je l'espère, ça doit d'ailleurs lui faire du bien et le premier test marche directement quand je propose de la faire passer devant pour un petit tour, un petit parcours avec elle au commande. Au fond, j'appréhende mais je veux qu'elle voit les efforts et que tout se déroule bien entre nous. Elle semblait ébahi derrière la petite vitre du casque me demandant si j'étais certain, si vu ma demande je lui faisais de nouveau confiance ; un sourire charmant. Je la regarde droit dans les yeux, une main se pose avec difficulté sur son épaule et je répond : oui, ça veut dire ça ... Je lui fais un clin d'oeil et me recule pour la laisser grimper alors que je la sens fébrile, dans le doute carrément. Je prend à mon tour sa taille et sentant son trouble, sa peur de ne pas réussir à démarrer, je caresse ses bras jusqu'à toucher ses mains comme pour que nos actions, nos corps ne soient qu'un et je l'aide faisant de ses mains les miennes. Je cris alors : C'est parti ma beauté ! Je n'écoute meme pas ce qu'elle dit car je sais que j'aime le dangereux, je l'ai toujours aimé et c'est un évidence que si ça ne va pas, je la vire de devant donc pas de réponse, je nous laisse démarrer et rouler parlant à son oreille comme un chuchotement qui le parait à cause de bruit du moteur ; Allez tourne, tu peux le faire... vrille à gauche Blaise ... Vrille ... Dis-je avec assurance montrant toute ma confiance en elle, montrant qu'elle peut vivre ce qu'elle veut sans se soucier du reste, qu'un ami est là pour la soutenir car après tout, je sais qu'on a le meme truc, le danger pour s'évader.

Après une petite balade avec Emrys, c'était à mon tour de prendre les commandes. J'étais un peu angoissée comme cela faisait des mois que je n'en avais plus fait, mais le jeune homme avait le don de me mettre à l'aise, de me mettre en confiance. Je plaçais mes mains où il fallait et je frissonnais légèrement lorsqu'il posa ses mains sur les miennes. J'avais presque oublié qu'Emrys était quelqu'un de très tactile, en tout cas avec moi, et à l'époque, ça me faisait rougir. Heureusement qu'il ne voyait pas mon visage. Il se tenait à moi et ne perdit pas son temps pour me donner le signal de démarrer. Je roulais, mon dieu, j'avais l'impression d'en faire pour la première fois. C'était comme si on avait retiré les petites roues à mon vélo. Je m'éclatais en fait, mais j'étais tellement concentré que je donnais l'impression de ne pas bien contrôler la moto. Emrys m'ordonna de tourner à gauche et je m'exécutais aussitôt. C'est bon, maintenant je pouvais accélérer non? Tant pis, pas besoin de son accord, je mettais les gazs. Accroche-toi! lui criai-je par-dessus mon épaule. C'est moi qui pilote, c'est moi qui décide où on va. On s'enfonçait un peu plus dans la forêt et pour le moment, je reconnaissais bien le chemin. Enfin, jusqu'à ce que je m’aperçoive que le chemin que j'avais pris me menait dans un endroit inconnu. Je diminuais la vitesse et j'arrêtais la moto à un croisement. Tu sais où on est? On est perdu hein? Par ma faute en plus. je descendis du véhicule et je me retournais pour essayer de me rappeler du chemin. J'ai roulé pendant tellement longtemps et le temps commençait à se refroidir.

Blaise avait alors pris les devants et je devais m'avouer que j'étais à moitié rassuré sachant qu'elle n'avait surement pas conduit depuis un moment et que cet engin était mon amour. Je devais aussi avouer que j'étais pas du tout prêt à la laisser faire mais que je me faisais un peu genre du forcing pour ne pas la décevoir et qu'elle puisse prendre plaisir à cette simple sortie. Je savais qu'elle adorait alors je me forçais à l'encourager voyant qu'il le fallait surement et surtout à donner des indications par pur peur alors je criais qu'il était temps de tourner et c'est là qu'elle montra une capacité à prendre des risques par un virage fou et serré. Par la suite, elle accéléra montrant un plaisir par un sourire que j’apercevais en m'accrochant bien derrière profitant pour toucher son très sympathique corps non déplaisant. Un sourire, j'étais heureux que ça lui fasse plaisir meme si j'avais peur pour la bécane car carrément, c'était pas pour moi que j'avais peur et là, je n'avais plus vraiment regardé pour me forcer à lui faire confiance. On roulait et j'aimais la vitesse alors meme si il était regrettable que je ne conduise pas, je prenais mon pieds mais elle s’arrêta net manquant de me faire tomber quand elle fut à l’arrêt. Je regardais la demoiselle, pleins de questions. Là, elle m'apprit qu'elle nous trouvait perdu mais moi, je connaissais mais c'était drôle de voir que direct, elle s'en voulu et qu'elle était apeurée ou mal. Je descendais et me mit près d'elle une main sur sa cuisse ; Pourquoi paniques-tu ? Tu tentes le diable en pétant des câbles en mode folle vitesse, je veux prendre des risques, adrénalines et tout et tu t'apeures quand tu es simplement perdu ? Pourquoi tout ça ? Dis-je à la demoiselle montrant que j'avais la réponse parce que ouais, clairement, elle voulait faire croire qu'elle n'avait peur de rien mais elle n'était pas cohérente. Je lui reprochais de risquer pour rien, de risquer sa vie pour rien alors qu'elle avait peur aussi pour un rien. Je voulais simplement qu'elle parle, qu'elle se lâche mais aussi, qu'elle se fasse confiance pour ne pas avoir peur car a vrai dire, oui, surement elle était perdue mais si elle se fait confiance surement devrait-elle trouver une solution sans tout de suite poser milles et une questions à son cerveau.

Je me sentais bien, libre, j'avais soif d'aventures et de nouvelles expériences. Emrys était là pour m'aider. Sa moto me donnait l'impression d'avoir des ailes. Au début, j'étais pas trop à l'aise, mais après tout changea au fur et à mesure que j'accélérais. Je sentais mon ami agripper à moi à chaque fois que je faisais quelque chose de brusque et je vérifiais qu'il n'était pas tombé de la moto. Après quelques minutes, je garais le véhicule et je descendis de celui-ci pour regarder où nous étions. Je ne fis pas trop attention à la main d'Emrys sur ma cuisse, j'étais plutôt occupée par sa question qui me fit presque tomber de haut. Premièrement, je devais nier. Je souriais donc. Mais qu'est-ce que tu racontes? Tout va bien. On est perdu mais toi tu connais le chemin non? je regardais ensuite le ciel qui devint de plus en plus sombre. Je frottais mes mains sur ms bras, pas très rassurée et il faisait un peu frais. On rentre? lui demandai-je alors que je retournais près de sa moto. J'aimais pas les questions qu'Emrys me posait, on aurait dit du foutage de gueule et ça me plaisait pas trop.

Nous étions en moto tous les deux et ça faisait longtemps que ça ne nous été pas arrivé. je devais dire que passer du temps ensemble était bien agréable. Néanmoins, ses prises de risques, ça me faisait peur surtout que je connaissais comment elle faisait passer ses maux justement en jouant les casse cou alors je n'aimais pas ça. Je n'étais plus le Emrys qui voulait tout tenter et ne croyait pas au monde sans danger. Je serrais les dents quand elle freina pour se stopper net avant de descendre m'expliquant qu'on était perdu. J'avais directement demandé si elle allait bien en expliquant mes pensées sur elle, sur comment elle allait mais directement, je la sentais presque offusquée me répondant qu'elle allait bien, qu'on était perdu et que je devais connaitre le chemin. J’acquiesçais montrant d'un regard de braise qu'elle ne m'aurait pas aussi facilement. On règlera ça plus tard jeune fille... dis-je d'un sourire un peux faux alors qu'elle se frottait les bras. J'enlevais ma veste et lui posais habilement sur les épaules avant de lui faire signe des yeux de grimper derrière. Elle revenait vers la moto en me demandant si on rentrait voulant surement éviter les questions mais tout en lui laissant le temps de se réinstaller, je lui dis en entreprenant de bien fermer mon casque : Je n'en ai pas fini Blaise, crois-moi... Là, je démarrais au quart de tour, fonçant pour retrouver le chemin avant que ça tombe et pour ne pas qu'elle évite la discussion, je ne la ramenais pas de suite à la maison mais l'emmena chez moi. j'entrais dans le garage de la résidence où je vivais depuis quelques années et à présent avec Elizabeth. Quand on arriva, je descendais calmement avant de l'aider. Je t'interdis direct de me dire que tu voulais rentrer alors qu'on sait que tu ne veux pas mais que tu veux échapper aux questions, Blaise... Dis-je fermement.