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Certains jours sont blancs, d'autres sont gris, d'autres sont noirs. Et dans ce dégradé je trouvais ma couleur, en ce lundi qui semblait ne pas se vouloir un beau jour. J'étais venue à Cambridge avec de l'espoir plein la tête, le coeur empli de bonheur et un sourire collé sur le visage. Voilà deux jours que j'y étais et je ne souhaitais plus qu'une chose, ne jamais y être revenue. Étendue sur mon canapé, la lettre de ma mère agrafée à quelques autres documents administratifs dans les mains, je poussais un soupir. J'étais profondément agacée par tout ça, et pourtant je n'avais pas, je n'avais plus la force de m'opposer à tout ses désirs égoïstes. Oui, c'était injuste. Mais l'argent fait perdre la tête à ceux qui en sont avide, j'en avais la preuve en la personne de ma mère. Tendant le bras, je reposais les papiers sur ma table basse, avant de voir que mon portable vibrait. Je n'avais pas envie de répondre, pas tout de suite. Mon appartement était plongé dans le noir, n'ayant pas prit le temps d'ouvrir les volets depuis que j'y étais rentrée, donc hier soir. Je n'étais pas du genre défaitiste, mais il fallait avouer que tout ça m'emmerdait au plus haut point, pour ne pas retenir mes mots. Et ce téléphone qui n'arrête pas de vibrer. Dans un élan de motivation, je me levai, en profitait pour rouvrir mes volets, et attrapai mon portable avant d'aller jusqu'à ma chambre, où je comptais me changer, la chaleur des caraïbes n'étant pas exactement la même que celle de Cambridge, qui m'avait, il fallait l'avouer, un peu manqué quand même. Mais je n'eus même pas le temps de regarder qui m'appelait que des coups se firent entendre à ma porte, que j'allais ouvrir sans perdre de temps, un sourire aux lèvres. Qu'importe qui cela pouvait être, il était hors de question de montrer une part de faiblesse le jour de mon retour officiel à Cambridge. Pas la moindre.
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