Z&Z ◆ probably the end.

Le cours des événements me dépassait légèrement en ce moment.. j'étais constamment à fleur de peau, je m'énervais pour un rien, je faisais n'importe quoi, comme ci j'en ressentais le besoin. Même les entrainements de hockey ne suffisait plus à me changer les idées.. à croire que l'année commençait très mal. En voulant le bonheur de Zoé, je me l'étais complètement mise à dos, tout ça partait trop loin et j'étais incapable de tout géré en ce moment. J'avais toujours cette pression familiale, je devais surveiller mon petit frère Artur en permanence, puis il y avait cette relation caché avec Alexys, le retour de Valentin, l'équipe de hockey à gérer et pour finir ma prise de tête avec Zoé, qui avait l'intention de remettre le couvert avec Koray. J'avais clairement ma dose de sensation forte et franchement ce n'était pas simple de garder le cap dans de telle conditions. Je me trouvais dans la cuisine de l'appartement, l'endroit où je ne foutais jamais les pieds.. je ne savais pas franchement cuisiner, c'est pour cela que je pris ce qui me passais sous la main : un paquet de chips. Je restais la, posé contre le plan de travail, le regard vide et l'esprit ailleurs.

Un trop plein. Un trop plein de tout. De sentiment, de crise, de larme. En fait, plus rien n'allait bien. T'étais à fleur de peau, submergée par des choses que tu ne contrôlais pas et par dessus tout, t'avais mal. Les yeux rougis d'avoir trop pleuré, cerné par un manque de sommeil évident, tu arpentais la chambre d'hôtel prit provisoirement. T'étais bien trop fière pour demander de l'aide à quelqu'un, pour clairement dire que tout était partit en vrille. Alors t'avais passée tes journées à faire comme si de rien n'était. Comme si tout était normal et que rien n'avait changé. C'était faux. Tout était différent. En passant en premier lieu par ce que tu ressentais. Ravalement une nouvelle crise de larme qui menaçait de se montrer, tu attrapais tes clés et sortait finalement. T'avais passé la matinée au téléphone avec une agence et finalement, t'avais trouvée un nouvel appartement non loin d'Harvard. D'ailleurs, tu pouvais y emménager dès ce soir. C'était sûrement la raison qui faisait que tu te sentais encore plus mal. C'était tirer définitivement tirer un trait sur ta cohabitation avec Zakhar. C'était enfin y mettre un terme. Et pour ça, il fallait que tu ailles récupérer les quelques trucs que t'avais pas encore eu le temps de prendre. [...] T'étais devant la porte de l'apparement, le souffle court avec une constante hésitation. Quelque part, tu espérais qu'il ne soit pas là. Et finalement, tu poussais la porte inspirant profondément pour essayer de te donner du courage. Ton coeur manquait un battement. Il était là, dans la cuisine, tentant sûrement de se faire un truc à manger. Le genre de chose que tu faisais pour lui généralement. Plus maintenant. Sans un mot, tu passais devant traversant le couloir pour rejoindre ta chambre. Ton ancienne chambre.

Puis j'entendais un bruit de porte, doucement.. hésitante. Je fronçais alors les yeux, au fond de moi j'espérais que ce ne soit pas Zoé, j'avais peur de l'affronter et cette fois ci ce n'était pas par message. Je restais l'espace de quelques instant dans la cuisine, après tout qu'est-ce que je pouvais lui dire.. la venue de Valentin m'avait foutu un coup, puis le fait qu'elle pense à se remettre avec Koray encore plus. Je m'étais toujours foutu dans le crâne que j'avais le contrôle de Zoé, que je pouvais en faire ce que je voulais.. c'était un peu comme ça depuis un an, mais les choses commençaient peu à peu à changer et je sentais le ras le bol de la jeune Eliot. Je posais alors le paquet de chips sur le plan de travail de la cuisine.. rejoignant le salon d'un pas hésitant. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille, pourtant au fond de moi je savais que c'était la meilleure chose pour elle et pour son histoire avec Koray.. rien que de penser à leur histoire ça me donnais la nausée. J'avais clairement baissé les armes face à tout ça, je n'avais plus à choisir à la place de Zoé, ce que je commençais peu à peu à comprendre. Je m'asseyais sur le canapé, totalement impuissant..

C'était encore pire d'être ici. Tu te sentais encore plus mal et voir la pièce quasi vide c'était.. Déchirant ? Tu poussais un soupir sortant un sac et commençant à y entasser ce que tu avais pu laisser. Jamais t'aurais cru que les choses prendraient une tel proportion. Jamais t'aurais pensée que ça pouvait se finir comme ça. Et t'étais en colère. Contre lui. Contre tout. Parce que t'étais persuadée qu'il s'était juste lassé de toi, qu'il en avait juste eu marre et que t'avais fais ton temps. Au final, t'avais raison quand tu disais n'étre qu'un trophé. Un vulgaire jouet qu'il jetait maintenant. L'air hagard, tu quittais la pièce retournant vers le salon. T'avais sûrement des trucs ici aussi. Tu passais en premier lieu par la cuisine récupérant ce que t'avais eu avec le temps. Et peut être par pitié, ou par habitude, tu sortais du frigo quelques trucs rapide avant de les jeter sur le feu. Et finalement, tu retournais dans le salon, passant devant lui qui donnait l'impression de faire comme si tu n'existais pas. Automatiquement, en le regardant, tes yeux s'emplir de larme. Trop mal. Voilà, t'avais trop mal. Tu lui tournais le dos récupérant les films qui t'appartenais et tant d'autre chose avant de finalement briser le silence qui devenait trop pesant. « Tu peux pas te nourrir que de chips. Je t'ai mis des trucs à cuire, t'as juste à surveiller de temps en temps pour pas que ça crame. »

J'étais une catastrophe en cuisine, tout mes potes le savait.. en même temps quand j'étais petit j'avais une cargaison de domestique pour me servir ou ma mère... comment voulez-vous apprendre, après tout je n'en avais pas envie. Avant l'arrivée de Zoé à l'appartement, j'avais un cuisinier attitré, mais la jeune Eliot avait préféré prendre les rennes de la cuisine, pour mon plus grand bonheur. « Tu peux pas te nourrir que de chips. Je t'ai mis des trucs à cuire, t'as juste à surveiller de temps en temps pour pas que ça crame. » Je tournais la tête en direction de la cuisine, l'odeur de la bonne bouffe m'arrivais au nez. Je ne savais plus trop où me foutre à ce moment la, Zoé continuait à être à mes petits soins malgré tout ce qui venait de ce passer.. je me mordais la joue, la regardant l'espace de quelques secondes. « Merci. » Dis-je doucement, le genre de mot qui sortait trèèèès rarement de ma bouche. Je posais alors le paquet de chips sur le canapé, même mettre un truc à la poubelle j'en étais incapable. Je me levais pour me diriger vers la cuisine, je regardais alors la poêle sur le feu, me grattant alors le front.. j'étais censé faire quoi la ? Uuuh, Zakhar tu es mal barré. Dans l'instant présent, j'étais bien trop fier pour demander de l'aide à Zoé.. je pris alors une espèce de fourchette pour remuer, le genre de truc qui abîme bien la poêle. Putain qu'est-ce que je détestais faire ça..

Tu savais pas trop pourquoi tu faisais ça pour lui. Après tout, t'avais plus besoin d'être à ses petits soins, de faire des choses pour lui. Surtout pas après les messages qu'il t'avais envoyée. Sauf que.. Même si t'étais en colère contre lui, même si t'avais pu le détester plus que n'importe qui ces derniers jours. Il restait ton Zakhar et quelque part, tu ressentais le besoin de continuer à faire certaines choses. Plus pour longtemps puisque de toute façon, tu t'en allais. Il ne voulait plus vivre avec toi après tout et tu n'avais pas vraiment le choix. « Merci. » Tu ne répondais pas continuant d'entasser tout ce que tu pouvais trouver t'appartenant. De toute façon, t'avais pas grand chose à dire. Ou peut être que si. Sûrement beaucoup trop pour réussir à trouver les mots. Et t'avais pas envie de te montrer faible devant lui. Tu ne voulais pas qu'il voit à quel point ça pouvait t'atteindre. Poussant un soupir, t'étais bien obligée de te rentrer en tête que tu ne pouvais pas rester comme ça pendant des heures. De toute manière, tu n'avais plus rien à prendre et il ne te restais plus qu'à t'en aller. T'aurais pas imaginée que ça puisse être aussi dur. Et finalement, tu te levais hésitant quelques secondes pour savoir si tu devais lui dire au revoir ou pas. Fronçant les sourcils tu secouais la tête avant de d'attraper une cuillère en bois le poussant légèrement. T'essaie de bousiller toute ta vaiselle ? L'air un peu perdu, tu faisais une dernière fois un truc pour lui avant d'éteindre le feu. J'crois que c'est maintenant qu'on s'dis aurevoir.

Tout m'agacé en ce moment, j'avais l'impression que tout le monde c'était ligué contre moi pour me faire chier.. d'ailleurs ce n'était pas une impression, puisque j'en était persuadé. Je n'avais plus envie de me barre, je préférais laisser les choses couler, loin de ce que j'aspirais auparavant.. J'étais bien content d'avoir le hockey dans ma vie, c'était le genre de truc qui me canaliser et qui, surtout, m'évitais de partir en vrille. « T'essaie de bousiller toute ta vaisselle ? » Je sentais Zoé me pousser légèrement, je lâchais alors cette espèce de fourchette, désabusé par la situation.. « Tu sais très bien que je suis médiocre en cuisine.. » Dis-je l'air agacé, il est clair à ce moment la il ne fallait pas vraiment me chercher.. d'une part parce que j'étais à fleur de peau et de deux parce que j'étais en train de me rendre compte que Zoé allait partir.. et ça pour de bon. « J'crois que c'est maintenant qu'on s'dis au revoir. » Je tournais la tête en sa direction.. c'était le genre de phrase que personne n'aimait vraiment entendre. Je prenais alors appuie sur le plan de travail afin d'y poser mes fesses, les jambes à présent dans le vide. Je posais alors une main sur ma nuque, regardant Zoé.. « Tu comptes ne plus me parler à l'avenir ? » C'était une façon pour moi de retarder son départ..

Bordel c'était attroce de dire un truc pareil. C'était encore plus affreux venant de ta bouche. Jamais t'aurais cru dire un truc pareil. Encore moins à l'intention de Zakhar. Et même si t'avais employée le mot "au revoir" sans trop savoir pourquoi, il résonnait plus comme un adieu. C'était déchirant. T'avais l'impression d'être déchirée de l'intérieur là. Tellement que t'osais même pas le regarder dans les yeux de peur qu'il voit à quel point tu pouvais être blessée par son comportement. Puis peut être aussi parce que t'avais cru qu'il allait te retenir. Qu'il allait te demander de reste ou autre idée stupide qui t'étais passée par la tête. Sauf que non. T'avais attendu pour rien et même encore maintenant, il ne semblait pas avoir changé d'avis. Désillusion. Je sais.. Faudra que tu réembauches quelqu'un maintenant.. Ouais. Sauf s'il trouvait quelqu'un d'autre pour vivre avec lui qui serait autant à ses petits soins que toi. D'ailleurs, si ça venait à se produire, tu risquais vraiment de péter les plombs. Sauf que tu supposais que maintenant, t'avais plus vraiment ton mot à dire sur grand chose. « Tu comptes ne plus me parler à l'avenir ? » Tu te mordais la lèvre inférieure t'adossant contre le bord opposé de sorte à rester face à lui. J'suppose que y a juste plus grand chose à dire. Pas vrai ? Nouveau soupir. Nerveuse, mal à l'aise. La situation te dépassait beaucoup trop. J'pensais vraiment pas que tu tirerais un trait aussi facilement.

« Je sais.. Faudra que tu réembauches quelqu'un maintenant.. » Roulement de yeux, ça.. j'avais compris. Je ne comptais certainement pas me mettre au fourneau maintenant, le genre de truc que je laissais volontairement aux femmes : macho en puissance bonjour. Je n'y pouvais rien, mon père m'avait éduqué comme il pouvait, me répétant à longueur de journée qu'un homme était la pour diriger le monde et non pour faire des gâteaux à la maison, puis cette situation semblait convenir à ma mère. Zoé fini par me faire face, s'adossant au au bord opposé.. je la fixais, le regard totalement dénué de toute émotion. « J'suppose que y a juste plus grand chose à dire. Pas vrai ? » Je fronçais les yeux, qu'est-ce qu'elle voulait dire par la ? Je ne comprenais pas vraiment.. je n'avais jamais énoncé le fait de ne plus se parler, à croire qu'elle n'avait pas compris mes messages. « J'pensais vraiment pas que tu tirerais un trait aussi facilement. » Je serrais alors le rebord du plan de travail entre mes mains, essayant de garder le cap. A croire que je mettais mal exprimé il y a quelques jours. « Mais putain Zoé arrête de croire que je vais tirer un trait sur toi ! Je n'ai jamais dis ça.. et je n'ai jamais pensé ça. C'est juste que j'ai pris conscience que je n'avais pas à diriger ta vie ! J'ai fais foirer ta relation avec Koray l'autre fois alors que je voyais bien que tu tenais à lui.. Je veux réparer ça.. et pour ça il ne faut plus que l'on vive sous le même toit. » Je plantais mon regard dans le sien.

Et tu l'avais en travers. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, c'était exactement ce qu'il faisait. Tirer un trait sur toi. Sur vous et peu importais la vraie nature de votre relation. Alors non, t'avais pas envie de supporter ces mensonges encore une fois. T'étais pas stupide, loin de là. Et fallait qu'il arrête de te prendre pour une idiote prête à tout accepter. Parce que si jusqu'à maintenant, tu lui avais pardonnée tout et n'importe quoi, là, ça passait pas. Et y avait fort à parier pour que ça ne passe vraiment jamais. Tu t'mens à toi même. Ca t'arranges bien que je m'en ailles parce que si j'suis pas là, t'as plus de crise non plus. T'es gagnants sur toute la ligne. Et bordel ça t'foutait en rogne de penser qu'il allait pouvoir ramener je ne sais combien de fille dans cet appartement que vous aviez partagés. D'autant plus que tu ne pourrais plus voir ses faits et gestes. Frustrant. Et encore une fois, t'essaie de diriger ma vie. Tu conclus que c'est mieux pour moi et que par conséquent, on n'vis plus ensemble. Mais pas une seule fois tu m'demandes si c'est ce que je veux ou pas. Ouais. Encore une fois, ton avis ne devait pas vraiment compter. C'est pas pour moi que tu fais ça mais pour toi. Pour toi et seulement toi parce que t'es un putain d'égoïste et que ça changeras jamais. Au moins, c'était dit.