Confessions d'après minuit - William Carter

William / Alanis

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Je me séparais de l'étreinte rassurante de Will pour faire quelques pas dans la chambre. Passant mes mains sur mon visage, essuyant grossièrement mes larmes, reniflant. "Et dire... que quand j'étais plus jeune, j'étais folle amoureuse de lui..." Je secouais la tête, quelle folie! "j'ai envie..." Je m'arrêtais, sentant que les paroles qui allaient être prononcé, me feraient passer du côté obscur de la bipolarité qui était inhérente chez moi. "J'ai... envie... non pas qu'il meure, mais qu'il souffre autant qu'Anna a souffert d'amour pour lui..." Dis-je en regardant Will sans ciller. "Je trouverais ça de bonne guerre comme on dit." Je serrais les mâchoires, bouche close. "Et... je sais ce que me diraient les psys... Mais, là! Là!" J'haussais le ton. "Je refuse qu'il s'en tire à si bon compte..." Il était évident que la colère parlait pour moi, j'avais envie de hurler, de le frapper encore, et de lui dire ses quatre vérités. Mais Fernando Lopes et sa légendaire condescendance n'écouteraient pas...

Et en plus Alanis était amoureuse de lui quand elle était plus jeune, même si elle n’en avait pas vraiment pas besoin, elle avait une seconde raison de haïr ce Fernando qui avait l’air d’être un beau pourri. Will avait de plus en plus hâte au fil des minutes de faire sa connaissance, il l’oublierait pas ça c’est sûr. Il aida Alanis à sécher ses larmes et l’écoutait parler ou plutôt la colère qu’elle avait en elle. Il n’aimait pas la voir comme ça, il connaissait son histoire, il savait ce qu’elle avait vécu et enduré et quand elle parlait comme ça ce n’était pas forcément très très bon signe. Il la prit donc par ses petites épaules et la regarda droit dans les yeux « écoute moi bien, tu ne t’approches pas de lui, tu ne lui parles pas et tu me laisses m’en occuper okay ? Je te promet qu’il aura ce qu’il mérite et je te tiendrais au courant mais toi et je sais que c’est pas facile mais s’il te plait ne fais rien ». il ne voulait pas qu’elle fasse une connerie, c’était qu’un petit bout de femme mais sous le coup de la colère et de la tristesse qu’elle éprouvait depuis des années on ne savait jamais. Et puis Will était là pour la protéger de tout et n’importe qui alors c’était à lui de s’en occuper.

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William / Alanis

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Je savais qu'il avait raison, que je ne devais rien faire et le laisser gérer, il serait bien plus amène à être fin stratège que moi. et puis je m'étais grillée, en le giflant, mon rôle serait juste de lui rappeler par mon visage poupon, ce qu'il a tué, il y a quatre ans. Je ressemble tellement à Anna, encore plus maintenant que je suis brune... C'est en partie pour ça que mes parents m'ont envoyé ici, pour eux ça devait être insupportable. Comme je les comprends. Je pliais sous la volonté de mon ami. "D'accord, je ne ferais rien, mais toi, ne fais rien qui pourras te porter préjudice...Je ne veux pas que d'autres personnes soient blessées ou pire!" Je me collais contre lui en soupirant. "Je crains que ce ne soit pas encore cette année que je vais toucher un équilibre et pouvoir me concentrer sur ma vie sentimentale..." Dis-je dépitée. "A croire qu'il y a des gens, pas fait pour tout ça..." Je me décollais pour aller fouiller dans mon sac à la recherche d'une cigarette et m'assis sur la banquette devant la fenêtre, l'allumant. "Elle était géniale... je suis sure que tu l'aurais aimé, tout le monde l'aimait."

Alanis venait enfin de lâcher l’affaire, elle se colla de nouveau à lui en lui disant qu’elle ne ferait rien et qu’elle le laissait s’en occuper mais qu’il ne devait surtout rien faire de répréhensible et se créer des problèmes pour elle. « T’inquiète pas pour moi, je m’occupe de ça et je te tiendrais au courant » lui répondit-il en l’embrassant à nouveau sur le front et en la serrant un peu plus dans ses bras. Puis elle déprima un peu et lui dit tout en soupirant qu’apparemment elle n’était pas faire pour être heureuse et avoir une vie normale alors il enchaina « mais si toi aussi t’es fait pour ça, ta juste pas eu de chance notamment à cause de ce connard mais dès qu’on aura régler ce problème tu pourras vivre pleinement ta vie et je ferais tout pour t’aider ! ». Elle se décolla de lui et alla fumer une clope à sa fenêtre, Will lui s’assit sur le lit et la regardait avec « amour » en pensant déjà à comment il allait trouver et s’occuper du Fernando. Elle commença à parler de sa sœur, à quel point elle était géniale et à quel point il l’aurait surement aimé. Connaissant la petite sœur il n’en doutait pas mais Alanis aussi l’était « je suis sûr qu’elle était super mais toi aussi tu l’es et si je suis aussi proche de toi c’est que tu es quelqu’un de génial et je suis sûr que tu as pris beaucoup d’elle !! ».

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William / Alanis

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Je me tournais vers Will, appuyant mon menton sur mon épaule, lui décochant un petit sourire. "Tu es gentil Will, mais crois le ou non, elle était la mieux de nous deux, la plus populaire, quand elle entrait dans une pièce, tout le monde s'arrêtait... elle avait ce magnétisme presque mystique." Je repensais à elle, revoyant son assurance, son visage, le fait qu'elle soit si mutine à certains moments. Il parait que je lui ressemble de plus en plus, yeux en amande, petit nez, bouche pulpeuse, traits candides. La seule différence, que l'on puisse noter, c'est qu'elle était plus grande que moi, et avait plus d'attributs féminin que moi. Je tendis la main à Will pour qu'il vienne à côté de moi. "Je n'arrive pas à savoir ce qui te pousse à vouloir sans cesse me protéger?" Je posais mes lèvres sur sa joue, doucement."Merci d'être là malgré tout... je me rends compte que je ne suis pas un cadeau, tu as choisit pour petite soeur, une cinglée, affublée d'un passé trop sombre pour la vraie vie..." Je baissais les yeux sur mes mains. "Et comme j'aimerais que se soit moi qui te protège..." Petit sourire en coin. Je sais qu'il est tard... "Will...tu peux rester dormir?" Lui dis-je d'une petite voix implorante. Il n'y avait là aucune espèce d’ambiguïté, il était mon meilleur ami pour ainsi dire, et je n'étais de toute manière clairement pas à son gout, et ça me convenait.

Malgré ce que lui disait Will, Alanis continuait d’encenser sa sœur. Après tout c’était son ainée, c’était normal qu’elle la prenne comme modèle et comme héroïne. Mais Alanis était une fille super qui, il était sûr, n’avait rien à lui envié, elle manquait juste de confiance en elle ; mais qui pouvait lui en vouloir … « tu seras comme ta sœur moi je te le dis on parie si tu veux » lui dit-il en souriant. Puis elle lui demanda ce qui le poussait à la protéger et lui déposa un baiser sur la joue. Il ne savait pas vraiment, c’était comme ça c’est tout, il n’avait jamais vraiment cherché à comprendre le pourquoi du comment. « Honnêtement je ne sais pas, depuis que je te connais je t’aime bien ; je t’aime même tout court petite sœur, je suis là pour t’aider à profiter et à vivre ta vie faut croire » lui dit-il avec un grand sourire et en lui rendant son baiser sur la joue et en la serrant de nouveau dans ses bras. « Et ne t’inquiète pas pour moi, je suis grand et fort je n’ai pas besoin qu’on me protège », pour illustrer ses paroles il se leva et gonfla les muscles tout en déconnant. Elle lui demanda ensuite sur un ton tout tristounet s’il pouvait rester dormir … « tu sais quoi ça tombe bien j’allais te le proposer ». Ils lisaient dans les pensées l’un de l’autre il faut croire. « Tu sais bien que tu peux me demander tout ce que tu veux quand tu veux alors n’hésite pas ». Et il lui déposa un nouveau baiser sur le front.

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William / Alanis

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"Parions alors..." Je ris doucement, il n'y avait que lui pour me redonner le sourire aussi aisément. Je n'étais pas de celles qui parlent facilement de sentiments humains, et c'était la première fois que j'en parlais avec Will, puisque le lien que nous avions créé, était un lien tangible, comme si nous partagions le même sang. J'avais besoin de ça, dès notre première rencontre il m'avait "adopté" et je m'étais sentis en confiance totale. Il a raison ça ne s'explique pas. J'éclatais de rire en me cachant le bouche avec mes mains, comme une enfant, lorsqu'il prit la pause musclor. "Eres adorable embutido" Dis-je alors dans ma langue natale en le regardant, le sourire sur les lèvres. Ce n'était pas la première fois que Will dormirait en douce chez les cabot et avec moi, encore moins, je me dirigeais vers le placard, et en sortis son t-shirt de nuit que je lui posais sur le lit. "Je reviens" Je sortis me brosser les dents et enfiler ma chemise de nuit avant de revenir sur la pointe des pieds. Je fermais la porte le plus discrètement possible et éteignis la lumière, me glissant sous la couette.

Il réussit à la faire sourire, c’était déjà un début, sourire par ci, sourire par là on y arrivera. Will était toujours optimiste et voyait plus souvent le bien que le mal, le bon que le mauvais, c’était peut-être pour ça qu’il s’entendait si bien avec Alanis, ils se complétaient parfaitement et Will était sa partie positive. Il allait donc rester dormir ici, ce ne serait pas la première et surement pas la dernière fois, il s’en foutait que quelqu’un l’apprenne, il n’y avait aucune ambiguïté entre Will et Alanis et c’était bien là le principal pour lui. Le temps qu’elle aille dans la salle de bain il en profita pour retirer ses vêtements et les poser dans un coin de la chambre. L’inconvénient de ne pas dormir dans son lit et chez soit c’est qu’on n’avait pas ses fringues et ses affaires mais bon Will découchait tellement à droite à gauche ou même parfois il se réveillait quelque part où il ne se souvenait même pas s’être couché. Au moins là il n’était pas bourré et il était là pour aider et rassurer sa petite sœur. Au bout de quelques minutes Alanis revint de la salle de bain et se glissa dans le lit, Will l’embrassa une dernière fois et lui souhaita bonne nuit « allez dors bien et surtout hésite pas à me réveiller si t'as besoin, je suis là pour ça … ».

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William / Alanis

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Recouverte par la couette, sur le dos, les yeux rivés sur le plafond. On se couche parce que c'est sensé être l'heure, et que ce n'est pas le week end, mais... le sommeil n'est pas là. Je glisse mes pieds vers ceux de Will, ils sont glacés, comme tous les soirs. "Désolée..." Murmurais-je alors. Un silence, je n'ai pas envie de silence, j'ai envie qu'il me parle. "Will? tu dors?" Lui dis-je en me tournant sur le côté pour lui faire face. "raconte moi... toi... J'aimerais vraiment que tu me parles encore de toi." Lui dis-je en chuchotant doucement, calant mon coude plié sous ma tête, prête à me laisser bercer par ses paroles, pas que sa vie soit ennuyeuse, du tout même. Mais sa voix a ce quelque chose de si doux lorsqu'il est en confiance, je suis en fait une des rares à le voir tel qu'il est. Il n'est pas seulement cette masse de muscle, beau sourire et regard voir même discours de lover... c'est un mec génial et plus complexe qu'il n'y parait.

Will regardait fixement le plafond, il attendait qu’Alanis s’endorme tranquillement pour lui-même s’endormir mais alors qu’il pensait à pleins de trucs il sentit les pieds froids d’Alanis se coller au sien. Elle s’excusa mais ça le fit rire plutôt qu’autre chose. Puis elle se tourna vers lui et lui demanda de parler de lui encore. Il ne savait pas trop quoi lui dire, elle savait déjà tout de lui, qu’il venait de Baltimore, que ses parents tenaient un des restaurant les plus connus de la ville, qu’il bossait quand il pouvait pour eux, …. « Ah si bah écoute, depuis peu je sors avec une fille … Eden … quand je dis que je sors avec elle c’est qu’on est exclusif l’un à l’autre, ce n’est pas juste un coup d’un soir comme les autres, on verra bien ce que ça donne. Sinon je suis devenu le capitaine de l’équipe de foot aussi, ça me rappelle le lycée avec un peu plus de responsabilité. Et puis cette semaine je vais donner mon premier cours de cuisine pour le club, histoire de faire venir un peu de monde et de faire connaitre le club … » lui qu’il ne savait pas quoi dire, le voilà qui parlait et parlait de ce qui lui arrivait en ce moment sans même faire attention à ce qu’Alanis en pensait ou même si elle écoutait vraiment …

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