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William / Alanis . .
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William / Alanis . .
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Ce soir c’était soirée entre mecs à la Mather House. Il était 23h30 et les gars jouaient à la console après avoir mater le match de football à la tv et avoir descendu quelques bières. Will était en train de butter du taliban à Call Of Duty quand il senti son portable vibrer. Il ne pouvait pas le sortir direct il était en pleine partie mais dès qu’elle fut finie il donna la manette à un collègue et sorti son portable pour voir un sms d’Alanis. Il fronça les sourcils, un texto de sa part à cette heure-là … "désolée de te déranger, mais... j'ai besoin de toi...".Ça aurait été quelqu’un d’autre il n’aurait pas forcément répondu mais bon là pour elle si …
« Bouge pas j’arrive !! T’es chez les cabots ? »
Il prit son blouson et dit aux gars qu’il revenait dans pas longtemps et sans attendre la réponse d’Alanis parti chez les cabots. Il ne savait même pas au final si elle était dans sa chambre mais il y alla quand même et il vit un peu de lumière. Pour ne pas réveiller la maison et se faire tricard par la même occasion il escalada comme il put et se retrouva a toquer à la fenêtre de la chambre de sa « petite sœur ».
William / Alanis . .
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Will était à la fenêtre de la chambre d’Alanis en équilibre sur un support plus qu’instable. Heureusement elle vint vite lui ouvrir. Will ne se fit pas prier et entra directement dans la chambre de sa sœur. Mais alors qu’il se retournait vers elle, il la vit avec des larmes qui perlaient sur ses joues. "Je suis désolée... vraiment, de t'avoir déranger, j'espère que tu n'étais pas... enfin... je te dérange surement d'ailleurs. Et pire que ça, je te fais escalader la façade...".
Nan t’inquiète je faisais rien de bien important. Et tu sais que tu me déranges jamais, je te l’ai dit combien de fois ! lui répondit-il sur un ton rassurant mais aussi un peu « autoritaire ». Il lui avait dit des dizaines et des dizaines de fois qu’elle devait l’appeler à toute heure du jour et de la nuit si ça n’allait pas et pourtant elle continuait de s’excuser. Il la prit dans ses bras et instinctivement elle vint s’y blottir. Il n’aimait pas la voir comme ça et son coté protecteur vint prendre le dessus immédiatement …
Qu’est-ce qui t’a mis dans cet état là chérie ? Qu’est ce qui ne va pas ?
Il s’assit sur le lit d’Alanis et la prit dans ses bras en attendant sa réponse.
William / Alanis . .
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Will connaissait une petite partie de l’histoire d’Alanis, notamment pour le suicide de sa sœur mais il ne connaissait pas tous les détails loin de là. Et jamais il ne posait de questions à ce sujet, il ne voulait pas raviver ces souvenirs douloureux à Alanis, ils revenaient bien assez souvent d’eux même à elle comme ce soir. Quand il était arrivé il ne savait pas ce qui n’allait pas mais maintenant qu’elle commençait à parler, elle avait besoin de se confier, d’être écoutée et rassurée. En revanche ce qu’il ne savait pas c’est que c’était elle qui avait trouvé le corps de sa sœur en rentrant de cours et que par la suite elle avait été incapable d’aller dans sa chambre. Par moment Will ne savait pas trop comment réagir à tout ce qu’elle lui disait pour se confier, mais en tant que grand frère et optimiste invétéré il était toujours là pour elle, pour l’écouter, la protéger et lui montrer qu’elle avait toujours quelqu’un à qui parler et sur qui compter. « Je suis désolé, je ne savais pas que c’était toi qui l’avais trouvé … mais tu sais … personne ne te blâme pour ce qui s’est passé ou de na pas être retourné dans sa chambre, c’est normal … c’était ta sœur … ». Il l’a repris dans ses bras et l’embrassa sur le front puis elle lui dit qu’il n’avait rien trouvé indiquant le pourquoi de son geste mais Alanis se leva et sorti un livre de son sac en regardant Will qui ne put s’empêcher de demander « qu’est-ce que c’est ? Un recueil de poèmes ? ». Il avait reconnu la couverture et le libre mais il ne voyait pas encore le rapport avec l’histoire d’Alanis …
William / Alanis . .
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Le livre que Alanis sorti de son sac était effectivement un recueil de poèmes, les Fleurs du Mal de Baudelaire ; elle lui récita même un verset, comme par habitude. Will ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait sorti ce livre mais il n’eut pas besoin de lui demander, elle prit un papier qui était soigneusement plié dedans. Bien qu’il soit bien plié il avait l’air comme usé et usagé, comme s’il avait plié des dizaines ou des centaines de fois. Alanis le tendit à Will en lui disant que c’était la lettre d’adieu que sa sœur avait laissé ; et surtout que personne à part elle ne l’avait vu jusqu’à maintenant. Will était « content » qu’elle partage ça avec lui, c’est qu’elle avait vraiment confiance en lui et surtout elle commençait à s’ouvrir et à en parler à quelqu’un. Alors qu’il allait la lire elle lui dit qu’il n’en avait pas besoin, elle la connaissait par cœur. Il l’écouta donc réciter cette triste lettre …
- Spoiler:
"Alanis, pardonne moi. Ce n'est pas de ta faute, ce n'est de la faute de personne dans cette maison. Le fautif, tu sais qui c'est. Enfin tu le devines. Oui, c'est le brun qui venait souvent à la maison, celui dont tu étais fan, celui qui était si charmant avec toi, celui qui te considérait comme sa petite sœur. Souviens toi de la manière dont tu le regardais. Souviens-en toi, car désormais, tu ne pourras plus le regarder comme cela. Tu as quinze ans, je peux donc tout t'expliquer, tu es assez grande. C'était mon meilleur ami, celui avec qui je partageais tout. Je partageais peut-être trop de choses justement. Mais pour lui, je n'étais qu'un simple plan cul. J'étais folle amoureuse de lui, Alanis, tu n'imagines pas à quel point. Mais lui, il n'a jamais rien vu. Il s'amuse avec moi, il s'amuse avec les autres filles. Il s'amuse avec tout le monde et est complétement aveugle. Je ne mange plus à cause de lui, je ne souris plus depuis des semaines, et chaque soir, le rasoir goute mon sang. C'est pour lui que je suis morte. C'est pour qu'il comprenne ce que je ressentais pour lui. C'est pour qu'il ouvre les yeux. C'est pour qu'il change. Je t'aime petite sœur, et je serais toujours là pour toi, je te surveille de là haut. "
Il parcouru rapidement la lettre des yeux et la redonna à Alanis. Il n’aimait pas trop ce qu’il venait d’entendre. Coucher avec plusieurs filles oui, Will le faisait, mais jamais il n’en laissait espérer une ou ne lui faisait du mal, c’était du sexe pour du sexe le temps d’une nuit. Mais le Lorenzo était un beau salaud lui et il avait amené la sœur d’Alanis à se suicider et le fait qu’il soit sur le campus à trainer au même endroit que sa sœur ne lui plaisait pas du tout.
Tu l’as croisé ? Mais où ? Il t’a parlé ? Dis-moi ce que tu sais sur lui que j’aille le démolir !!
Instinctivement Will se leva et serra les poings bien qu’il soit dans la chambre d’Alanis chez les cabots. Une chose est sûre il allait mener sa petite enquête et lui faire regretter tout le mal qu’il a fait … Mais il se ressaisit et reprit Alanis dans ses bras pour la réconforter …
Excuse je réagis sur le coup, mais je te promets qu’il aura ce qu’il mérite …
William / Alanis . .
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Alanis ne voulait pas que Will ne s’attire d’ennui à cause d’elle et de sa vie passé mais elle devait savoir qu’il ne laisserait pas cette histoire comme ça, il ne pouvait pas. Il voulait savoir qui était ce mec et être bien sûr qu’il ne chercherait pas la merde ou à faire du mal à Alanis. Elle s’en voulait de l’avoir giflé la veille et non de l’avoir ignoré mais bon comment lui en vouloir ; a sa place Will non plus n’aurait pas pu ignorer la personne qui était responsable du suicide de sa sœur. Il se pencha au-dessus d’elle et essuya la larme qui perlait sur sa joue « je me doute que ça a refait surgir des souvenirs que tu voudrais ne plus te rappeler mais ne t’en fait pas, ignore ce mec et oublie le si tu peux et moi je m’en occupe de tout t’inquiète pas. » mais pour le moment il voulait lui changer les idées, maintenant qu’il savait ce qui n’allait pas il allait pouvoir s’en occuper et gérer la chose mais là tout de suite, ce qui était important c’était qu’Alanis aille mieux et qu’elle pense à autre chose.