BENTLERINE ♦ you just played with me.

A ce moment précis je ne savais s'il m'avait cru enfin c'était flagrant que ce que je venais de dire était loin de la vérité, il l'avait bien vu que je n'avais pas fait semblant d'apprécier le moment avec lui. Faut croire que je suis une excellente comédienne au point de te faire croire que je prenais réellement du plaisir. Et un mensonges de plus, j'avais passé un excellent moment avec lui, moment que personne d'autre que lui n'avait réussi à me faire passer, mais sur le moment je ne voulais pas lui donner ce plaisir et lui faire croire qu'il avait été marquant positivement pour moi, j'étais bizarre c'est sûre mais j'étais comme ça, puis il avait l'air tellement sincère dans ses paroles que j'avais l'impression qu'il pensait réellement ce qu'il disait et ça me tuait, il y avait à peine quelques jours nous étions parfaits ensemble jusqu'à ce que cette foutu amie m'envoie un message m'informant de ce qu'il avait fait, ça avait été plus fort que moi je n'avais pas réussi à contenir ma colère et la garder pour moi, j'étais quelqu'un de très franche d'où mon explication avec le beau blond. Profite de ta vie qu'est-ce que tu veux que je te dise ! Je profiterais de la mienne de mon côté aussi et oh laisse moi réfléchir je vais commencer à m'occuper dès ce soir, après tout je n'appartiens moi non plus à personne, je suis libre comme l'air. lui dis-je en lui faisant un sourire de quelques secondes complètement hypocrite, vu l'état dans lequel j'étais intérieurement je n'avais en aucun cas envie de rire et les larmes qui coulaient sur mes joues en étaient la preuve, mon dieu je le détestais ! Mais en même temps je l'appréciais bien trop malgré la dispute, j'étais perdue à vrai dire.
T'as été con oui non pas parce que t'as écouté des gens qui t'ont raconté de la merde sur moi non, t'as été con dans le sens où t'es même pas foutu de te rendre compte que j'étais moi même avec toi, putain mais t'as de la merde dans les yeux c'est pas possible, tu peux juste voir comment je me comporte avec les autres et tu comprendras que la Honorine que t'as pu côtoyer été la vraie moi parce que oui fut un temps où je me sentais bien avec toi et où j'étais moi même et non pas la tigresse que je suis avec tout le monde ! Mais là ouais là tu vois une autre facette de moi ou plutôt devrais-je dire tu vois la Honorine que tout le monde voit, faut croire que t'as plus d'importance à mes yeux enfin en y réfléchissant t'en a jamais réellement eu. rajoutais-je en essuyant mes joues, je devais être dans un sale état en ce moment même mais bon je ne pensais pas du tout à ça, j'étais trop dégoûtée et surtout blessée pour penser à quoi que ce soit d'autre.

Je levais les yeux au ciel quand elle essayait encore de me faire croire qu'elle simulait. Pathétique. Tu peux m'dire ce que tu veux, tu peux m'insulter, je m'en fous et je te crois. Mais n'essaie pas de me faire croire que t'as pas pris du plaisir. disais-je simplement, gardant un calme légendaire. Je me surprenais de réussir à rester aussi calme devant une Honorine hystérique, qui criait, qui pleurait, qui m'insultait. Manquait plus qu'elle me frappe, et on touchait le fond. Quand j'entendais ces prochaines paroles, je serrais les poings, parce que rien que l'idée de savoir qu'elle allait coucher avec des mecs.. Elle me le disait clairement là.. Mais je ne devais rien laisser paraître. Je ne voulais pas qu'elle voit que je souffrais de cette situation, que j'étais horriblement jaloux et que je risquais de casser la gueule de chaque mecs qui aura osé toucher son corps. Même s'ils avaient le droit.. J'étais clairement contre, je ne voulais pas. Mais va si ! Va te faire sauter par chaque mecs d'Harvard, je m'en fous ! De toute façon, j'avais prévu de voir Sola ce soir. criais-je, avant d'afficher un léger sourire. C'était bien évidemment complètement faux, je n'avais pas du tout prévu de la voir ! Je sentais mon téléphone vibrait, je le sortais légèrement de ma poche pour regarder, c'était Blaise. Mais je ne préférais pas lire et répondre au message maintenant, j'avais bien peur qu'Honorine attrape mon téléphone et le jette par dessus bord en pensant que c'est l'une des filles avec qui je flirte ou avec qui j'ai couché. Je fronçais les sourcils, écoutant son long monologue. Ca me faisait mal, je ne savais pas quoi croire, je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas quoi dire, je ne savais clairement pas comment je devais réagir face à elle pour le coup.. Fallait dire que je ne m'étais pas préparé à cette dispute, que je ne m'y attendais pas du tout. Je soupirais alors un bon coup, haussant les épaules. Tu te fatigues pas à crier comme ça pour rien ? demandais-je en plantant mon regard dans le sien. J'étais vraiment un connard là, je la prenais de haut, je lui parlais mal, je faisais genre le gars qui se foutait totalement d'elle. Mais putain, c'était pas le cas ! Pas le cas du tout ! Si tu m'as montré la vraie face de toi, c'est que j'étais important pour toi, vraiment très important. Alors arrête de faire la meuf là, du genre "je m'en fous de toi" alors que t'es juste en train de chialer parce que tu te fais du mal toute seule. Mais tu l'as cherché, fallait pas venir me faire chier et m'hurler dessus pour rien. lui crachais-je presque au visage. J'étais à bout de nerfs, je n'en pouvais plus.

Tu sais quoi je vais te laisser croire ce que tu veux vue à quel point tu t'entêtes à vouloir penser que t'étais un bon coup à mes yeux. J'en avais tout simplement marre de cette dispute qui ne menait à rien, à part se blesser mutuellement au final qu'est-ce qu'on avait gagné ? J'avais envie de dire rien du tout, des pertes ça oui on en a eu pas mal avec cette dispute, énormément même, j'avais déjà sûrement perdu mon amitié avec lui, tout ce qu'il y avait pu avoir entre nous, on s'était mutuellement blessé, je savais très bien que ce que je lui avais dit n'avait pas été très plaisant et réciproquement, même si je faisais comme ci rien ne m'atteignais venant de sa part dieu sait à quel point j'avais du mal à digéré toutes ses paroles qu'il me crachait presque au visage. J'ai pas besoin de ton accord toute manière, si j'ai envie de sauter tout Cambridge je le ferais que tu le veuilles ou non, puis amuse toi bien avec Sola, j'espère pour toi que tu vas bien la sauter dans une chambre d'hôtel elle aussi. lui dis-je en lui faisant un léger sourire ironique, au fond je bouillais, déjà que nous nous disputions gravement et là il me sortais qu'il allait rejoindre ce soir la fille qu'il avait embrassé sur la plage, mon dieu je sentais la jalousie monter encore plus en moi mais ce n'était pas le moment ou plutôt plus le moment de me montrer jalouse, je voulais lui montrer qu'il n'était rien à mes yeux et bien je devais déjà commencer par ne pas lui montrer que j'étais jalouse de Sola, qui plus est une soit disant amie à moi mais bon. Je le regardais par la suite surprise du ton qu'il employait, sincèrement il se prenait pour qui ?! Je n'en pouvais sincèrement plus de la situation, je ne regrettais tout de même pas d'avoir dit ce que je pensais mais s'en était trop pour moi, je me sentais tellement mal sur le moment pas pour lui mais pour moi même, j'étais perdue même si sur le moment je le détestais lui et sa façon de me parler, j'ignorais alors la question qu'il m'avait posé. Si je pleure c'est en aucun cas parce que je me fais du mal, c'est juste parce qu'au point où je suis énervée j'avais le choix entre soit te démonter soit pleurer, j'ai préféré pleurer que de te taper tu vois ? Mais pense ce que tu veux écoute. Puis crois moi je ne regrette pas ce qu'il vient de se passer j'ai juste pu découvrir le vrai Bentley pas celui qui faisait le mec gentil juste pour des parties de jambes en l'air. Et bref tu sais quoi je me casse, ma salive est précieuse j'ai pas envie de la gaspiller alors que t'en vaux pas la peine. rajoutais-je d'un ton glaciale, sur le coup j'avais repris mon calme mais mon ton était d'une froideur inimaginable, vu la façon dont il avait prononcé ces dernières phrase je m'étais comme braqués et j'avais répondu comme si je parlais à mon pire ennemi. J'essuyais par la suite les quelques larmes qui étaient restés sur mes joues avant de le fusiller du regard pour finalement me retourner en prenant le chemin de la sortie du bateau, voila comment nos conneries nous ont menés à la perte de tout ce qu'il y avait pu avoir entre nous.

Je soupirais, ne préférant rien répondre. Je savais que j'avais été un bon coup, comme elle l'avait été pour moi. Elle me l'avait dit, elle se contredisait, c'était clair et net. Mais fallait dire que ça me perdait vraiment. J'avais envie de partir, de crier, de frapper quelqu'un. Je pensais vraiment que la première personne qui me chercherait aujourd'hui ou dans les jours à venir prendrait vraiment cher, clairement. Je m'en fous Honorine, tu sais quoi, j'peux même te présenter mes potes si tu veux ! Vu comme t'as l'air d'avoir envie de te faire sauter. Et non, je trouverais quelque chose de plus classe qu'une chambre d'hôtel pour elle, bien évidemment. répondais-je plus qu'énervé, une nouvelle fois. Elle réussissait à me mettre dans un sale état ! Elle était sûrement la seule qui pouvait réussir à m'énerver de cette façon-là, aussi vite. Je l'écoutais, attentivement, alors que chaque mot me brisaient un peu plus, chaque mot me faisaient mal, chaque mot me donnaient envie de crier. Sur le moment, là, tout de suite, je la détestais vraiment. Elle.. Elle était en train de partir ? Sérieusement ? Elle avait pas le droit ! Bah va si, casse toi c'est bien ! C'est vrai que c'est tellement plus facile de partir plutôt que d'assumer, hein ! Ne penses même pas à revenir me parler un jour, t'es plus rien Honorine, t'as tout perdu me concernant ! hurlais-je très clairement, avant de la voir quitter le bateau. Je serrais les poings, je ne savais pas quoi faire. Et merde ! Je frappais dans le bateau, poussant un long soupire avant de rentrer à l'intérieur du bateau, reprenant mon calme comme je le pouvais, du mieux que je pouvais, car je ne voulais pas que l'on voit que j'étais énervé. Malheureusement, ça allait être bien dur de cacher tout ça..