(flashforward) jorden&despe ✗ why r u always in trouble?

NOVEMBER + Tandis que je marchais du campus à mon appartement, je réfléchissais. Ma vie avait bien changé, depuis la fin du summer camp, avec le remariage de ma mère, mon changement forcé de cursus, mes nouvelles obligations, ma foutue maladie qui s'était éprise de moi à nouveau durant la moitié du mois de septembre, et simplement la pression que j'éprouvais depuis le début des cours. Heureusement, les vacances d'hiver n'allaient plus tarder et j'allais enfin trouver le moyen de décompresser, bien qu'il fallait encore que j'explique à un certain nombre de personnes pourquoi j'avais cessé la psychologie. Au bout d'un moment, je remarquais que mon portable vibrait dans mon sac, et en le prenant, je vis plusieurs appels manqués. Mais.. pourquoi m'appelait-il? En plus il allait bientôt être huit heures du soir, alors.. regardant rapidement mes messages, je ne tardais à atteindre mon immeuble.. où je trouvais Jorden. « Eh, est-ce que tout va bien? » demandai-je, inquiète. Ces derniers temps, il est vrai que je ne m'étais que peu préoccupée de ce qui se passait autour de moi.

J’suis fini. Butez moi, faites un truc, mais achevez mi s’il vous plait. Je viens à Harvard dans le seul but de changer d’air pour mieux me porter et reprendre ma carrière de sportif un peu après à la base ! Mais au final ? Au finaaal je ne peux même pas partir parce que trop de chose me rattache à Cambridge ! Entre Quinn, Typhène , Alexys et maintenant.. Leyna. Non mais j’en peux plus. Quand je veux me calmer, enfin, c’est les filles qui me tombent dessus. Ce soir j’suis resté chez moi, j’me suis enfilé une, deux, cinq, mille bouteilles de je ne sais même plus quoi. J’suis sorti en trombe sans même savoir où je vais, j’ai avancé limite en rampant. J’ai pris mon téléphone puis j’ai agressé le premier numéro venu, c’est tombé sur Despe. J’suis arrivé devant chez elle, je me suis assis adossé contre sa porte la tête repliée vers le sol. .. Non..

Non.. Qu'est ce qu'il avait encore fait, sérieusement? Tapant le code d'entrée sur les boutons situés en-dessous de l'interphone, je déverrouillais la porte avant d'aider Jorden à se relever. « Déjà, viens, reste pas là, on est plus en été. » Non, le temps avait déjà salement commencé à se rafraichir, et bien qu'étant polonaise j'étais habituée, je n'aimais pas tellement ce temps. Je me suis donc démerdée pour Jorden chez moi, et si dans ma tête je remerciais l'ascenseur d'exister, j'étais on ne peut plus reconnaissante au chauffage de mon appartement de s'être mit en route automatiquement. Après avoir expédié l'invité du jour sur mon canapé, je partis quelques secondes mettre en route la cafetière avant de retourner aux côtés de Jorden, m'asseyant sur l'accoudoir du canapé, comme je bougeais un peu dans tout les sens. « Qu'est ce qui t'amènes? » demandai-je en fixant la table, sur laquelle des cours étaient encore éparpillés de la veille.

Je suis au bout d’ma vie, je suis déprimé, bourrée, gelé, crevé, j’ai la gerbe, j’ai mal à la tête… Despe est arrivée et a commencée à m’aider à me relever tant bien que mal pour me hisser dans l’ascenseur de son bâtiment. Je m’appuis semi contre elle et contre les parois de celui ci sans un mots. On est arrivé dans son appart, enfin surtout son canapé parce que tout ce que je vois chez elle c’est juste son canapé. Elle est allé faire je sais pas quoi un peu plus loin me laissant seul face au plafond que je regarde depuis que je suis affalé entre deux coussins. Elle est revenue pour me demander ce qui ce passe limite sans états d’âmes, je ne suis pas étonné. Rien. Dis-je en me tenant le bide.

Je ne veux pas devenir une autre personne. Je m'étais toujours promise d'être fidèle à mes principes mais les changements récents dans ma vie m'ont tellement compliqué l'existence paisible que j'avais auparavant, que j'en devenais presque moins agréable qu'auparavant. Rien. C'est ça mens-moi t'as toujours l'air plus plausible. « Par contre tu éviteras de niquer mon parquet donc si tu veux gerber, tiens. » J'attrapai un des pot de fleur vide qui trainaient sur le sol, ayant eu un jour le projet d'avoir des plantes.. projet qui avait duré quelques heures, au final. Et pourtant, même si je ne le montrais pas, j'étais quand même inquiète pour lui, parce que je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Et je n'aimais pas le voir dans un tel état non plus. Pourtant, je savais que c'était loin d'être l'impression que je renvoyais, et je devais vraiment donner une sale impression, à me conduire de cette façon.

Bizarrement je n’ai même pas envie d’en parler, j’ai juste envie, d’être là, d’être affalé sur un canapé et ne rien faire. Despe m’a tendue un port.. de fleur certainement, pour gerber dedans au cas où sait-on jamais. Je l’ai pris sans toujours dérocher aucuns mots. Je continue de regarder se plafond qui paraît rassurant, c’est surement psychologique. Une larme de non testostérone à parcourir le chemin de m’a joue pour terminer sa route en bas de m’a nuque. J’ai envie de gueuler, faire l’avion, des pirouettes, tout cassé.. Mais j’suis tellement claqué que j’bouge même pas. J’suis désolé de t’faire chier Despe..

Je voyais bien qu'il allait mal et je me comportais comme une foutue égoïste, qu'est ce qui n'allait pas chez moi? J’suis désolé de t’faire chier Despe.. Lui jetant un regard, je me décalai pour finir sur le canapé, quittant mon accoudoir. « Tu me fais pas chier, Jorden. » J'étais coincée. Je ne savais pas vraiment quoi faire, parce qu'habituellement quand il était dans la merde il le prenait lui-même presque bien. « T'auras beau me dire qu'il y a rien, c'est absolument pas ce que tu laisses paraître, s'il te plait, dis-moi ce qu'il va pas. » dis-je d'un ton strict et doux à la fois. J'peux pas me montrer froide, de toute manière, c'est dans ma nature, j'dois m'occuper des autres. Là est la Despe que tout le monde connaît. Même avec un autre nom, je reste la même quincy attentionnée qu'avant. Et laisser tomber quelqu'un n'a jamais été quelque chose que j'étais capable de faire.

J’ai les putain d’crampes d’estomac, comme une putain de gastro mais en pire.. J’ai commencé à tordre le genre de grimace étranges, mais j’me suis arrêté aux mots de de Despe. Enfin il y a un semblant de bonté la dedans. J’ai hésité quelques secondes avant de vraiment dire ce qui ce passe. J’vais me marier avec une de mes meilleures amies.. Mes mains se sont serrées autour du pot de fleur qui a pour la soirée changé de fonction. J’laisse deviné ce qui est passé ensuite. Mon estomac à lâché quelques peu d’l’alcool que j’ai pus boire avant laissant passer avec un doux –ironie- petit gémissement de douleur. Non mais j’vais partir là.. J’vais gerber chez moi ca sera mieux !

J’vais me marier avec une de mes meilleures amies.. Wow. Euh, pardon? J'aurai bien voulu répliquer "Tu t'es bien foutu dans la merde", mais j'ai pas encore la dose de sadisme pour. Non, au lieu de ça, je me suis tue. Non mais j’vais partir là.. J’vais gerber chez moi ca sera mieux ! J'ai attrapé son bras libre, par impulsion, ou n'importe quoi, j'en sais rien. « J'vais pas te laisser partir dans cet état, je vais pas te laisser partir tant que je saurai que tu vas mal. » J'suppose que même quelqu'un dans son état l'aura comprit mais il est hors de question qu'il ne sorte de chez moi comme ça, et de plus, je n'comptais pas le laisser tomber. Oui, il y a des fois où c'est une véritable guerre entre nous et oui, ses problèmes, je ne devrais pas m'en occuper tant il en a, mais non, je ne le laisserai pas tomber.

J’ai gerbé un nouveau morceau d’mon cerveau et une capacité de réflexion ce qui m’a poussé à dire que je vais partir en n’ayant aucune détermination. Sincèrement je n’aurais jamais cru que mon père soit aussi con. Il a crut quoi ? Qu’en me mariant avec ma bff je vais le pardonner de son erreur de m’avoir caché Honorine et Arthur pendant autant d’années ? Mais faut arrêtez.. ! J’me suis redressé pour de nouveau regarder le plafond. J’vais être papa.. Papa bordel, papa de gosse qui ont du sang Rosebury.. Tout ce qui faut pas enfaîte ! Non mais là.. Séisme dans ma vie.