EDEN LOCHLAINE ► kirsten dunst

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Ocyne et j'ai vingt-trois ans. Je suis belge et j'ai connu le forum grâce à marine (a).  Je le trouve vachement beau et actif alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise kirsten dunst comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par shiya. Je fais environ bonne question... mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Joshua Dwight.

   Mot de la fin ? ▲ Ca va bardeeeeeer!  :love2: 
   Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
    être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
    participer au Summer Camp (?)

Je n'allais pas bien. Pas bien du tout. Joshua ne me donnait pas de nouvelles, et cela, depuis quasiment trois semaines. Je comprenais son désarroi : il avait dix-sept ans, toute la vie devant lui, aucune envie de s'occuper d'un gosse et encore moins d'avoir une fille qu'il avait baisée tout un temps à ses basques pour le reste de ses jours. Honnêtement, je pouvais comprendre. Seulement, trois semaines, cela commençait à faire long pour moi. De toute manière, la question était réglée : le bébé, j'allais l'avoir. Notre petit garçon allait naître dans un peu plus de trois mois et il était bien trop tard pour faire machine arrière. Tout ce qu'il restait à savoir maintenant, c'est si j'allais l'élever seule ou avec son père. Une question qui me stressait bien plus que je ne voulais bien l'admettre.
« Un thon mayonnaise s'il vous plaît. Et une bouteille d'eau pétillante. », lançais-je à l'homme se trouvant derrière le comptoir alors que c'était enfin mon tour. Moi qui n'avait jamais aimé le poisson, cela n'en finissait plus depuis que j'étais enceinte. Je sortais ma monnaie pour pouvoir le payer et partir rapidement, car je devais reprendre la répétition de la pièce très bientôt. Je terminais mes études en arts dramatiques cette année, et la pièce se rapprochait dangereusement. Je payais l'homme avec un sourire, et quittais précipitamment la petite boulangerie dans laquelle j'étais allée chercher de quoi me sustenter. Je sentis mon téléphone sonner, et me mis donc à fouiller mon sac pour le trouver. Je jetais un oeil de chaque côté avant de traverser avant de me reconcentrer sur ma tâche et là... le choc. J'eus l'impression que tout se passait au ralenti. Je levais les yeux en entendant les crissements violents de pneus sur la route, et mon regard se figeait sur la berline bleu foncé qui arrivait droit sur moi. Tétanisée, je ne bougeais pas. Mon sac prit le coup en premier puis, mon ventre, et je fus projetée en arrière. La douleur fut vive, mais disparut très vite. « Mon bébé, espère de connard! Mon bébé! », me mis-je à hurler. Les larmes brouillaient ma vue, et je me rendis compte que la douleur n'avait pas disparu : elle restait là, sourde, mais bien présente, et cette fois, j'avais réellement peur. « Est-ce que ça va mademoiselle? », « Non! Je suis enceinte, et c'est mon ventre qui a tout pris.», je pleurais maintenant à chaudes larmes, et l'homme semblait totalement désemparé. Je remarquais qu'il fouillait ses poches et c'est la dernière chose que je vis avant de sombrer dans le vide... « Appelez une ambulance! ».
La suite, je ne la connaissais pas exactement. On me l'a racontée, mais je ne m'en souviens pas. Tout recommence au moment même où je me suis réveillée à l'hôpital, plusieurs semaines plus tard...
J'ouvrais finalement les yeux au terme de gros efforts. Je fus éblouie par une lumière braquée droit sur mon regard que je tentais de détourner, mais la personne insistait. Je ne pipais mot, et tentais de me dérober, mais sans succès. Au bout de quelques minutes, la personne face à moi se redressait avec un grand sourire. « De retour parmi nous, Eden! », je ne comprenais pas bien, et j'avais un drôle de goût de la bouche, et une sensation bizarre dans la gorge. Je râclais légèrement celle-ci, ce qui me tira un léger gémissement sous la douleur. « Où suis-je? Que s'est-il passé? », je vis l'homme une la dame en blanc à côté de lui échanger un regard contrit. Je compris où j'étais enfin : l'hôpital. Quelques souvenirs me revinrent en mémoire pile à cet instant, et je baissais mon regard vers mon ventre... plat. Un sentiment de panique me gagna. « Mon bébé! Où est mon bébé? », celui que je devinais être le médecin s'installa à mes côtés... et l'horreur du contage de l'histoire commença.

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« Allez Eden... tu peux y arriver! », je forçais, mais je savais que comme toujours, ce sont mes bras qui allaient me porter. Depuis mon réveil, je n'avais pas encore réussi à faire plus de deux pas. Je n'y parvenais pas : mes jambes me portaient, du moins, comme elles le pouvaient, mais mes mouvements ne se synchronisaient plus. Je subissais, chaque jour, une rééducation très importante. Cela faisait six mois que cela durait et, malgré mes innombrables efforts, je n'y arrivais pas. La mémoire ne revenait pas, je n'arrivais pas à rester debout plus de quinze secondes, je ne savais toujours pas marcher et il arrivait encore parfois que je n'arrive pas à tenir certaines choses en main. Je n'en pouvais plus. Mes bras tremblaient, en appui tendu sur les barres censées m'aider à faire mes premiers pas. Et ce qui devait arriver arriva : je lâchais et m'effondrais au sol. C'en était trop. J'enfouis mon visage dans mes mains et m'effondrais en sanglots. « Eden... Eden, regarde-moi! Je te promets, tu vas y arriver! », je ne relevais pas la tête mais lui répondais, furieuse : « Six mois, Theo! Six mois, et je n'arrive toujours pas à faire fonctionner ces foutues jambes! Je ne suis même pas capable, parfois, de porter mon verre à ma bouche! Comment veux-tu que je continuer comme cela au juste? Comment veux-tu? », je vis qu'il s'assoyait face à moi, jambes croisées. Theo, mon kinésithérapeute. Theodore plutôt, mais il détestait qu'on l'appelle autrement que par son diminutif. Mon allié de tous les jours, celui qui avait réussi à me faire me lever malgré le chagrin de la perte du bébé, du départ de Joshua et le choc de l'annonce de ces cinq semaines de coma. Un foutu caillot de sang qui avait tout mis en l'air. « Tu te rappelles de la première fois que je suis venu te voir? », je levais finalement mes yeux pleins de larmes sur lui, et hochais négativement la tête. J'étais tellement en détresse à ce moment-là que je n'avais plus d'énormes souvenirs de ces instants. « Tu pesais quinze kilos de moins pour commencer. Ces cinq semaines de coma t'avaient réduite quasiment à néant. Tes bras te portaient à peine, tu devais être aidée pour boire et manger. Tu ne savais même pas bouger tes jambes, tu devais y aller avec tes propres petites mains, Eden. Tu étais comme un légume. », je l'écoutais attentivement. Je savais que j'avais passé ces épreuves mais, quelque part, je ne m'en étais pas rendue compte. Au départ, cela avait été comme si mon corps était là, mais mon esprit ailleurs. Comme si je semblais éveillée, alors que j'étais toujours dans le coma. « La première fois que je t'ai levée pour t'emmener au fauteuil, j'ai dû finalement te prendre dans mes bras pour t'y mener. Tu me rappelles ce que tu fais aujourd'hui? », je déglutissais difficilement avant de lui répondre d'une petite voix. « Je me lève seule... je vais au fauteuil en me tenant aux meubles. », « Et tu te laves seule, tu manges et bois seule, tu sais même aller te promener dans l'hôpital. En fauteuil pour l'instant, certes, mais cela changera. Tu comprends le but de ce que je te dis là? », je pensais comprendre. Mais j'avais tellement besoin de l'entendre... j'étais seule aujourd'hui. Mes parents venaient, bien sûr, mais Joshua était partis, et mes amis, lassés de me voir dans cet état, m'avaient lâchée. Heureusement que ma soeur était toujours présente, car quelque part, mis à part Theo et elle, personne ne me soutenait réellement. Je n'avais même plus d'appel du père de mon fils... « Tes progrès ont été énormes Eden. Tu es l'une des femmes les plus courageuses que je connaisse. Et tu en es capable. PLus que tout autre. Tu marcheras à nouveau, et tu pourras diriger tes classes de théâtre, comme tu le souhaites, tu m'entends? Tu feras tout ça, et tu épouseras un homme qui te mérite, et tu auras des enfants avec lui. Je ne doute pas de toi, Eden. Jamais. », les larmes m'étaient à nouveau montées au yeux, mais pas pour les mêmes raisons. Cet homme avait été si patient avec moi, si adorable... « Merci Theo... », et avant que je n'aie pu dire ouf, ses lèvres se posèrent sur les miennes...