(flashback) valentin&caym ✗ te promettre la lune aurait été plus simple

PARIS - Les soirées mondaines, elle connaissait bien. Lorsqu'on a plus d'un sou en poche, il n'est nullement compliqué d'accéder aux grandes soirées comme elle le faisait si bien. Et ce soir là, c'était dans une robe divinement taillée pour elle que Caym avançait fièrement dans la grande salle peuplée de gens dont elle reconnaissait à peine le visage. Des inconnus certes, mais des personnes d'un beau rang tout comme elle. La haute-couture était un domaine dans lequel il était difficile de percer, il n'y avait aucun doute. Pourtant, ses parents l'avaient fait, et Caym était persuadée de le refaire après eux. Alors, confiante, elle s'approcha près du bar, se servant l'un des cocktails les plus exquis qu'elle trouva. Par la suite, après avoir salué quelques grandes personnes dont les noms ne lui échapperaient jamais, elle s'extirpa de la foule, prenant place quelques instants contre un mur, cherchant une compagnie qui ne lui ferait pas défaut, mais de son âge si possible. Quelle discussion, à part économique, pourrait-elle tenir avec une personne âgée du double de son âge? Rien d'intéressant, sûrement.

Se genre de soirée tu les connaît bien, ouais enfaîte tes tout le temps invité parce que t’as mère les organisent où y est elle même invitée. C’est vrai c’est une femme d’affaire anglaise, bourré de pognon qui aime la haute couture et qui traine avec des gens de ce milieu, t’es tes juste son fils qu’elle est fière de montrer. Par respect tu y vas même si tu t’en fou pas mal, t’aime te vêtir de beaux vêtements mais parler avec des gens qi en font leur métier c’est bon, c’est trop. Cette fois sans est une à Paris, comme toutes les autres enfaîte. T’es habillé d’un costard fait à t’as taille, celui qui ne servira qu’une soirée. Tu t’aventures jusqu’au bar histoire de trouver une petite bière mais quoi ? Une bière c’est pas assez bien, ici c’est que des cocktail haut de gamme avec des noms tous plus étranges les uns que les autres. T’en a pris un au pif puis tu te balade dans la foule saluant à droite à gauche des personnalités que tu vois depuis tout petit. Y’a quand même une personne qui t’interpelles plus que celles qui te complimente sur t’as parenté. Tu t’es approché de cette jeune fille, c’est rare d’en croiser une dans ce genre de soirées, ou alors si mais ce ne sont que des poufs surfaites dont tu te fiche pas mal. T’es arrivé avec ton accent parisien bourgeois prononcé. Vous êtes la fille de qui vous ?

Le plus gros problème qui régnait en cette soirée, n'était pas les personnes qui y étaient présentes. Si la plupart étaient bilingues, le vocabulaire de Caym était limité à tout ce qui concernait le business. Ainsi, elle ne pouvait parler qu'aux personnalités étrangères, la France restant pour elle un pays assez inaccessible de par sa langue qu'elle ne parlait pas. Alors lorsque quelqu'un vint à lui parler, elle resta un instant silencieuse, cherchant quoi que ce soit à dire. Loin d'elle le fait d'être timide, lorsque l'on est aussi assurée qu'elle, néanmoins, l'incompréhension régnait légèrement. Tandis qu'elle cherchait dans sa tête quelque chose à dire, une dame d'un âge un peu avancé s'approcha d'elle, lui lançant d'un français très accentué « Bonsoir, mademoiselle Burnfald. » Elle lui fit un signe de la main tandis que la dame s'éloignait à nouveau, se retrouvant alors seule avec ce garçon devant qui elle restait simplement silencieuse. Parler anglais lui semblait tellement naturel qu'elle en oubliait que tout les pays ne le faisaient pas, malheureusement.

Cette fille elle t’intrigue déjà parce qu’elle semble avoir ton âge puis aussi parce qu’elle ne te répond pas. D’habitude c’est toi qui ne réponds pas ! T’as glissé le bout de tes doigts dans les poches de ton costard en attendant devant elle. Une vieille peau est passée par là en appelant la demoiselle Burnfald. Tout s’explique maintenant. T’as commencé à parler finalement anglais en comprenant que ce n’était pas franchement une française. Enchanté mademoiselle Burnfald, on m’a souvent parlé de vous, plutôt de vos parents enfaîte. Tu l’as regardé en lui offrant un petit sourire de mec polis. Ouais t’as été élevé en mec bien

Née pour être hautaine et inaccessible, ainsi se traçait le destin de la jeune Burnfald. Et si son attitude avait déplu à plus d'un et qu'elle se refermait de plus en plus sur elle-même, elle n'en restait pas moins une personne qui, lorsqu'elle ne bouge pas, paraissait presque aimable; ce qu'elle était bien évidemment, mais plutôt en privé. Enchanté mademoiselle Burnfald, on m’a souvent parlé de vous, plutôt de vos parents enfaîte. Voir qu'il parlait anglais était une bonne chose; cela dit, la réplique lui tira un sourire en coin. « Et un jour c'est de moi que vous entendez parler, je peux vous l'affirmer. » répliqua l'héritière en buvant une gorgée de son cocktail. Bien que la réplique paraissait prétentieuse, elle n'en restait pas moins véridique; Caym était celle qui allait récupérer la firme Burnfald, après tout.

T’avais déjà entendu parlé du couple Burnfald, déjà parce que t’as mère te parle sans cesse de tout ca, ce milieu, ce monde qui n’est pas vraiment le tiens à la base. T’as bien compris que la jeune femme n’est pas du genre à se laisser mener par la vie. Et Dieu sait que t’aimes ca. Mademoiselle est confiante. Comment pouvez vous être aussi sûre de vos compétences ? Enfaîte tu sais très bien ce que c’est d’être sûr de sois. Y’a pas a douter quand on sait qu’on est le meilleur. Et dans son cas la meilleure aussi dans son milieu très certainement.

Caym se destinait à un avenir aussi sulfureux qu'avait été la carrière et la renommée de ses parents. Jamais elle ne déciderait d'aller contre leurs attentes, souhaitant de tout coeur reprendre cette grande affaire. Mademoiselle est confiante. Comment pouvez vous être aussi sûre de vos compétences ? Depuis qu'elle était enfant, elle avait été initiée au monde économique et stratégique de la mode. Ainsi, il était impossible de ne pas penser qu'elle pourrait être une redoutable adversaire en affaires, lorsqu'elle serait adulte. « De l'ambition et des capacités, il ne suffit pas de porter un nom pour être considéré comme une héritière, il faut aussi avoir reçu l'éducation qui s'y rattache. » Buvant une gorgée de son cocktail, elle reprit. « Et tout le monde n'est pas prit à Harvard. » Elle entamerait sa quatrième année à la prochaine rentrée, et en digne étudiante, se plaçait toujours convenablement dans les classements des examens. Autant dire que les capacités, elle les avais, et de loin. Personne n'avait jamais remit en cause l'aptitude de Caym à se faire un nom, ou plutôt à reprendre le nom des Burnfald, pour faire de la maison de couture l'une des incontournables.

Ton père est un politicien et t’as mère une femme d’affaires, tu sais exactement les enjeux de l’ambition. Tout le monde n’a pas l’audace d’être ambition certainement de peur de se planter. Toi aussi tu veux travailler dans les affaires, le genre international, viser plus haut que la France bien entendu. T’as souri à ses paroles. Elle a poursuivit en parlant de Harvard. Cette université tu t’es toujours demandé si toi tu devrais y aller. Tu pourrais y entrer facilement ca c’est une certitude, pour l’instant t’es à Paris. On verra pour la rentrée 2014. Vous êtes à Harvard ? Cette université elle fait en fait rêver plus d’un je crois ! J’envisage de peut être y aller aussi.

Vous êtes à Harvard ? Cette université elle fait en fait rêver plus d’un je crois ! J’envisage de peut être y aller aussi. Caym esquissa un sourire. « J'entamerai ma quatrième année en septembre, en réalité. » Installée dans une confrérie qui d'ailleurs concordait parfaitement avec sa personnalité, l'héritière était désormais habituée au rythme Harvardien. « Si vous êtes là ce soir, vous devez faire parti d'une bonne famille, autant dire qu'il est gagné d'avance d'être accepté dans l'université. » Les bonnes familles reçoivent les bonnes éducations, ce n'était pas un secret. « Au fait, je ne vous ai même pas demandé votre nom? » demanda-t-elle, plantant son regard dans celui du jeune homme. L'américaine ne connaissait pas toutes les personnes présentes ce soir, même de nom, bien entendu. Et elle se serait passée de le demander à tout le monde, également. Mais il s'agissait d'une conversation avec quelqu'un qui pouvait être qualifié comme intriguant pour la demoiselle, alors c'était la moindre des choses.

Finalement vous avez beaucoup plus de points communs qu’ils puissent paraître. Elle est en quatrième année et toi aussi. Tu attendais la question sur t’as famille. Après tout si on est là c’est bine parce qu’on est pas n’importe qui alors. Rosenbach, mon père est un politicien français et ma mère une grande femme d’affaire qui rendre dans les soirées de la jet-set. Avant d’être né j’avais ma place à Harvard ! T’as pris un verre qui se trouvait sur un plateau d’un serveur qui passait par là. Donc vous comptez faire quoi plus tard de l’entreprise familial ?