Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityNo phone calls, no messages, but a long time || Lavender - Page 2
-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal


No phone calls, no messages, but a long time || Lavender

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

No phone calls, no messages but a long time.

~ Lavender & Amber~


Tout ça... ça me dépassait presque. Oui, j'avais pensé au mal que je ferais à Lavender en partant, j'en avais été consciente, je m'en étais inquiétée et je l'avais appréhendé. Mais j'étais partie. Simplement partie. Je me sentais assez coupable comme ça mais Lavender n'avait pas l'air de digérer mon retour. Du moins, mon départ. M'enfin, je ne savais plus. J'avais envie de me claquer et soudain, fus prise d'une colère effroyable que je cachais du mieux que je le puis, au fond de mon être. Les mots de la Quincy me traversèrent douloureusement l'esprit, l'âme et envahirent mes pensées. Je n'entendis qu'eux. Elle m'en voulait. Je m'en voulais. On est quittes ? Aurais-je pu lui proposer si je ne me haissais pas à ce point et si je ne sentais pas cette tension régnant juste au dessus de nos têtes. J'étais revenue prête à affronter mes anciens problèmes de drogue, mes démons. Mais je ne m'étais pas préparée à cela. Loin de là. Je m'étais simplement dis : on verra le moment venu. Mais ce moment, c'était maintenant et rien ne semblait aller pour le mieux. Ma colère se répercuta un peu sur elle, inconsciemment et je fronçai les sourcils à l'écoute de ses dernières paroles. Pas confiance en elle ? Attendez, elle tentait encore de me culpabiliser ? Je n'avais plus envie de m'excuser, je l'avais fais et je ne l'avais pas que dit, j'avais ressenti ses excuses de tout mon être, je les avais pensé. Quoi faire de plus ? "Je ne pouvais plus attendre. Tu n'imagines pas à quel point ça a été dur et je comprends. Mais.. N'oublies pas une chose, Lavender. Un jour tu es partie toi aussi. Peut-être pas aussi longtemps, mais l'année dernière, tu avais disparu sans donner de nouvelles, sans répondre à un seul de mes appels. Je n'essaie pas de te dire "Tu m'as déjà fais le coup alors tu n'as rien à dire" Non..." Je m'agitai quelque peu. C'était étrange, mais je n'arrivais pas à contrôler cette tension, cette colère et cette culpabilité qui me rongeaient. Lavender n'arrangeait rien et soudain ça me paraissait clair : elle ne voulait rien arranger. Elle avait souffert, elle voulait que j'en souffre à présent. Si je lui disais maintenant, elle se montrerait offusquée, mais au fond d'elle, c'est ce qu'elle souhaitait. Que je comprenne, que je paye et c'est ce que j'aurais voulu, à sa place. Mais elle ne me donnait qu'une seule envie : tout replaquer, partir, à nouveau et à jamais cette fois. Et si je le refaisais, pour de bon, je ne reviendrai pas. Toutefois, je ne pouvais pas y penser, pas maintenant. Trop tôt. Bien trop tôt. "Je t'en pris." Avais-je dis en fermant les yeux brusquement et en retenant ma respiration. "Ne me dis pas ça. Ne me dis pas que je n'avais pas confiance parce que tu sais que c'est faux. N'essaie pas de me culpabiliser plus que je ne le suis déjà d'accord, parce je SAIS ce que j'ai fais. Tu comprends ou pas...? Sérieusement, je le sais. Tu es l'une des personnes en qui j'avais le plus confiance et la tienne, ta confiance, je l'ai surement trahis en disparaissant. J'ai foutu en l'air notre amitié, OUI. Alors m'excuser, c'était ce qui me semblait le plus logique parce que devines quoi ? JE NE PEUX RIEN FAIRE D'AUTRE ! Je ne peux pas revenir en arrière d'accord ? Je l'ai fais, oui, je suis partie. Parce que ça me rongeait tout ça. Ces drogues, ces connards qui me laissaient pas de répit, ces cours et ces profs que je ne comprenais puis et puis vous ! Vous qui tentiez toujours de m'aider, t'en étais presque à me surveiller comme une gamine. Je t'accuse en rien, mais je ne pouvais pas m'en sortir avec tout ça et toi et moi, on le sait parfaitement." J'avais déballé ça d'une traite et repris mon souffle, sentant des larmes de rage dévaler ma joue. Je n'en pouvais plus, j'avais littéralement pété un câble.

© charney for ilh
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

No phone calls, no messages but a long time.

~ Lavender & Amber~



Un soir, Lavender avait tout simplement abandonné. Elle avait remué ciel et terre pendant des semaines, sans trouver le moindre indice la menant vers Amber. Elle en avait eu assez de passer son temps sur les trottoirs de la ville à alpaguer certains badauds qui auraient pu être susceptibles d'avoir vu Amber traîner près des bars. Mais il semblait qu'elle s'était simplement évaporé, personne ne la reconnaissait sur une des rares photos que Lavender avait de son amie, et qu'elle leur mettait sous le nez. Personne ne semblait s'en soucier de sa disparition. Amber l'avait vu venir avec ses reproches et elle ne manquerait certainement pas de lui rappeler son absence de l'année dernière. Qu'elle essaye donc, songea Lavender, l'attendant de pied ferme. Elle sentait que la colère gagnait petit à petit la Quincy, finalement, elle n'avait pas tant changé que ça. Elle restait en partie incontrôlable, incapable d'assumer ses actes, comme un enfant à qui l'on apprenait la vie. Lavender n'avait pourtant pas pour habitude de juger mais Amber l'avait trop déçue, lui avait fait trop peur pour qu'elle ravale simplement ce qu'elle avait sur le coeur.
- Tellement dur que le premier argument que tu trouves est de me rappeler l'épisode de l'année dernière ? Je suis partie un mois, Amber. 4 petites semaines, c'était trop demander d'avoir un répit ? Ne plus penser à la maladie de Casey ? Qu'est-ce que ça te ferait de savoir que la personne que tu aimes n'a plus que 5 ans à vivre ? J'ai déjà perdu mon père, je n'aurais pas supporté de le perdre aussi. Il n'a pas choisi d'être malade, il le subit. J'ai fais ce que je pouvais pour t'aider toi, parce que je ne pouvais pas le faire pour lui. Tu pouvais t'en sortir, je le savais. Parce qu'il y des addictions qu'on peut éviter, qu'on peut guérir. Mais ça n'a rien à voir avec une maladie incurable...Tu es partie 4 mois, tu sais tout ce qui peut se passer pendant ce temps-là ? Lavender parlait vide, avec raideur. Il y avait tellement de non-dit qui étaient restés en suspend entre elles deux qu'il fallait à présent jouer cartes sur table.
- Pourquoi tu hausses la voix ? C'est de ma faute si tu es partie ? Je ne t'ai pas poussée à claquer la porte, au contraire. J'ai tout fait pour que tu aies de quoi te raccrocher. Tu sais, je ne t'en aurais pas voulu si je n'avais pas tenu à toi. J'ai eu peur, tu sais ce que ça veut dire pour quelqu'un qui a déjà vu des gens partir ? Peur d'être encore seule, parce que les véritables amis, je peux les compter sur les doigts d'une main. Je pensais que tu en faisais partie. Si j'en ai fait trop à ce moment-là, tu n'avais qu'à me le dire.

© charney for ilh
(Invité)