S'il te plaît ne m'en veux pas. { Emrys

Rien à faire, ce summer camp était fou, riche en surprise et j'en étais bien heureux. Rien ne pouvait détruire mon bonheur à part un peu les mauvaises nouvelles de mon ami Wyatt que j'adorais tant. Je me décidais à sortir ce soir histoire d'aller voir si je trouvais mon petit poto histoire de l'aider mais je ne savais pas, j'avais un très mauvais présentement comme si une mauvaise chose aller se passer ou quelques choses de perturbant, je ne sais guère. Je marche tranquillement main dans les poches de mon short style plage, tete bêche, je réfléchis comment prendre mon meilleur ami, comme le remonter, comment l'aider à passer cette passe difficile. Je marchais encore et encore quand on vint me percuter. La personne avait une voix douce, simple, gentille me rappelant vaguement un souvenir et je pensais à une mirage ne voulant alors pas y croire ; une excuse mais quand je levais le regard, l'inconnue se leva aussi pour citer mon nom, choquée de me voir. Oh ce n'est pas possible ... Aby au summer camp ... Aby était ma meilleure amie et du jour au lendemain, elle est partie sans un mot. Je ne souris plus, tout sourire s'efface et je recule sentant déjà le dégout, l'énervement monter alors qu'elle, elle semble plus heureuse que moi. Oui, c'est moi Emrys ... content de voir que tu te souviens de moi .. Je passe devant, sans honte de la bousculer et avance pour partir.

Je ne voulais pas entendre, je ne voulais plus parce que je lui en voulais de venir se planter là alors que ... ouais, elle m'avait zappé sans soucis pour partir, ne pas me parler, c'était sa plus grosse erreur, sa trahison alors je tentais de partir, faisant comme si son existence ... je ne la voyais, je ne la connaissais pas. Je marchais mais bien sur, bien que je la sentais bouche bée, elle me poursuivit en me disant de ne pas lui faire ça. M'avait-elle laissé le temps de lui dire ses mots moi ? Non, elle était drôlement gonflée et je ne comptais pas me taire. Pas moi ? ça signifiait surement que d'autres étaient déjà au courant : Alright, bravo ! Je grimaçais, soupirant, dos à elle en ne sachant pas la regarder, je ne pus dire que : Tu m'as laissé le temps à moi de te dire de ne pas me faire ça ? Tu es comme Kenny ... j'en ai fini avec les Kovaleski moi... Avais-je dit sèchement. Ouais quand j'y pensais les deux m'avaient abandonnés au meme moment donnant raison a Jasper. Je soupirais et cette fois, je me retournais pour montrer la hauteur de ma déception de mon regard triste.

et il semble que le temps des justifications va arriver. Je la regarde en sachant très bien qu'elle ne pourra se stopper n'aimant pas qu'on la compare à d'autres surtout qu'elle ne doit surement pas savoir ce qu'il en est entre Kenny et moi. Bref, je vois bien que ça va pas se stopper là ! Je lève les yeux au ciel alors qu'elle commence sa plainte, parlant de ses regrets et je ne pense qu'une chose : Tu avais qu'à y penser ... Le pire est que je le dis la coupant, ne l'écoutant pas. Je regarde son beau visage qui me renvoie tant d'images de nos moments partagés mais aussi, ma tristesse quand elle est partie et tout à coup, je comprend que ouais, elle m'a manqué mais que je dois pas lâcher comme ça, c'est trop simple. Elle poursuit ; milles désolé, des millions d'excuses, d’explications que je ne souhaite pas écouter ou croire en fait. Elle parle de revenir en arrière, de ne pas refaire ce qu'elle a fait mais c'est innefaçable : le sait-elle ? Qui fut là pour la mort de mon frère ? Qui fut là les deux fois où Denys disparu ? Qui fut là quand j'ai quitté Eliah ou Charlie qu'on me tournait le dos mais que mes amis restaient là tout de meme ? Pas elle. Je la regarde, toujours dur. Que connais-tu de ma vie maintenant ? Que connais-tu ? Rien...Une vraie meilleure amie serait au courant et aurait été là comme j'ai été là quand elle avait besoin, dans les moments durs avec son ex, avec ses soucis de famille ... non tu n'étais pas là quand mon frère est mort tout comme Kenny et j'en ai marre qu'on me fasse passer pour le connard de service dans les histoires ... Je la regarde tombant peu à peu dans ce regard si triste qu'elle arbore surement parce qu'elle tient vraiment à moi et je ne sais pas pourquoi je suis si violent surement parce que ça ravive ce que je garde en moi par rapport à mes amitiés perdus sans raison, sur l'abandon, sur ... je ne sais plus. Je prend sa main et lui dis : J'ai toujours tenu à toi mais j'ai compris que je devais vivre sans toi alors tu peux pas demander que j'oublie tout ... Je baisse le regard, ne sachant qu'exprimer de plus.

Et je la démonte, je la démonte sans vraiment en avoir envie mais pour faire comprendre ce que j'imagine, ce que je pense, ce qui m'habite en moi quand je la vois meme si je ne dis pas tout de peur de pardonner et de me refaire mal. On peut me critiquer, me dire que je suis fragile, que je suis meme parfois pas assez confiant envers mes meilleurs amis alors que j'en considère beaucoup comme tel ou que j'en ai beaucoup considéré comme tel mais en réalité, j'ai justement mis du temps mais ouvert mon cœur a des gens connus de longues dates parce que c'était un principe et que enfant, on découvre pas la trahison alors quand vous la découvrez... on tombe de haut. La seule de longue date à ne m'avoir jamais déçu pour le moment ... c'est Jackie alors que pourtant, Kenny et Aby étaient en bonnes voies mais ils ont tout deux décidés de gâcher notre enfance pour l'un et adolescence d'amitié pour l'autre. Je la regarde sans aucunes expressions à présent, levant le regard pour ne plus voir ses yeux attristés, cherchant un pardon et elle m'écoute, je sens que ça fait mal et je me sens presque coupable alors qu'elle termine par me dire qu'elle est désolé et qu'elle veut que je lui pardonne meme si ça doit mettre du temps. Je vais vers le bord du ponton au loin, j'avance et m'y pose attendant qu'elle se joigne à moi car je sais qu'elle me lachera pas puis je lui dis, sans ton, neutre ; tu étais où ? Pourquoi ? Comment ? Je regarde le vide pensant à ces mois où je me suis demandé pourquoi elle nous avait tous rayé de sa vie.

Aby avait été comme ma petite sœur, une formidable amie, une meilleure amie mais ouais, je l'avais toujours vu comme une petite sœur surtout parce que la protéger, j'avais toujours aimé mais les trahisons me rendaient très rancunier et là, je ne voyais ça qu'à chacune de ces paroles en réalité, je ne pensais qu'à ça, au fait qu'elle était partie pourtant je fis l'effort comprenant aisément qu'il était impossible de se fermer totalement à d'aussi beaux souvenirs. Je ne souriais pourtant pas restant un peu fermé au niveau de mes expressions en me posant, jambe dans le vide au dessus de l'eau simplement sur un ponton. Je demandais des explications d'un air dur alors que déjà, elle semblait effrayé de mon attitude, de mes réactions. Pas de regards, juste sa voix et mon souffle en attente de chaque information. Je ne souris toujours pas regardant simplement dans le vide alors qu'elle me dit qu'elle était en France. La France ; surement qu'à l'époque où elle est partie si elle m'avait dit je serais venu vu le climat à l'époque et puis la France, c'est un reve ... j'ai appris cette langue, je l'aime alors ça me tire un sourire. Elle poursuit, trouvant mille et une excuse. Je perd le sourire en me disant que je n'ai rien vu venir en fait mais surtout, en voyant que clairement, elle était au bout et que je regrette qu'elle est pas plus parler pour que je la retienne et là, je lache timide : tu aurais du m'en parler ... tu aurais du Aby ... j'aurai pu t'aider ou te dissuader, ou meme venir j'en sais rien ... Dis-je peiné.