i try, i try, but it's so hard for me ∞ iris.

Spoiler:

Je suppose que dormir peu n'est pas bon pour sa grossesse, et même si cet enfant ne vient pas de moi, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur. Je sais qu'Iris tient énormément à cette grossesse - je le sais car elle a préféré que l'on se mette à dos l'un et l'autre, elle veut protéger son futur enfant ce que je peux comprendre. Surtout que ça doit faire un petit moment qu'elle est enceinte.. mon dieu, ça me donne mal au ventre de savoir qu'un petit Dwight va naître. Au secours. Bref, la jeune femme me réveille de mes pensées et elle m'apprend avoir trouver un petit café pas loin d'ici. Je hausse les épaules, ne me souciant guère du lieu où nous allions prendre un café.. « J'te suis. » répondis-je à Iris en fumant un peu trop rapidement sur ma première cigarette de la journée. Je suis stressé, j'y peux rien. Nous arrivons ensuite en terrasse et je m'installe face à elle. Ça va être difficile d'être obligé de la regarder dans le blanc des yeux, mais j'ai jamais été lâche alors je ne vois pas pourquoi ça commencerait aujourd'hui. Je termine de fumer et jette mon mégot dans le cendrier posé sur la table et grimace à ses paroles. Il est hors de question qu'elle paye un centime de ce que je vais boire. « Tu paies rien Iris. » dis-je froidement en la fixant bel et bien dans les yeux cette fois-ci, ressortant instinctivement une cigarette pour ne pas que l'énervement prenne le dessus. Je ne peux pas rester plus de trois secondes perdu dans son regard, sinon je flanche et je suis faible. « Et c'est la même chose. » répondis-je en référence à sa question précédente, car le latte au moins, ça n'avait pas changé.

" Pour ne rien avoir à me rendre, ou parce que t'en as pas envie? " Je n'avais pas pu m'empêcher de lui poser cette question, parce que son ton froid et sec m'avait glacé le sang, me provoquant ainsi un pincement au coeur. Allions-nous redevenir comme avant? Personnellement, je le souhaitais du plus profond de mon coeur, car mes sentiments à son égard ne s'en iraient pas. Ni maintenant, ni jamais. J'hochais doucement la tête, compréhensive mais ne répondant rien, je préférais me taire. Mes lèvres enroulèrent doucement le rebord du couvercle chaud du chocolat chaud que je m'étais commandé. Un truc simple qui me raviverait légèrement, du mois je l'espérais et qui me réchaufferait l'intérieur. Je voulais pas rester à discuter par de simples petites syllabes, je voulais parler avec lui, juste... que ça redevienne peu à peu comme avant. Peut-être mes espérances étaient trop grandes, mais voilà, c'était le mieux que je puisse rêver actuellement. Étape par étape, Iris.. Je cherchais : je ne pouvais pas parler du bébé. Je ne pouvais pas parler de Dwight, et de toute façon, je n'avais pas envie d'en parler, ni de raison de le faire, puisque je ne le voyais plus et que je ne voulais plus lui parler moi-même. " C'est laquelle ton île préférée, jusqu'à maintenant? Perso' j'ai eu un coup de coeur pour Saint-Barthelemy... " J'ajoutai, d'une petite voix, baissant la tête : " Mais j'ai gardé une préférence, et de loin, de Dubaï... " À ces mots, une larme s'écoula de mes yeux, une seule, pour rouler sur ma joue et tomber sur la table, comme si jamais elle n'avait existée.

Elle me cherche c'est ça ? Surtout qu'elle sait parfaitement que je déteste me faire payer quoi que ce soit, alors pourquoi me répond-elle cela ? Iris veut me faire payer mon éloignement, je le conçois bien, mais je ne me gêne pas pour la foudroyer du regard quand elle me dit ça. « Parce que tu sais très bien que je supporte pas qu'on me paye des trucs. Surtout venant de toi. » Je soupire presque mais me retiens, je la blesse déjà assez comme ça. Putain mais pourquoi je redeviens cet homme froid que j'avais laissé derrière moi grâce à Iris ? Surement car je suis entrain de la perdre, voilà tout. J'attrape ensuite mon latte et en bois une longue gorgée pour essayer de me détendre un peu. Ça ne fonctionne pas vraiment mais bon, j'essaie de me le dire.. Je tire une taffe de ma cigarette et hausse les épaules à sa question, car je n'en ai aucune idée. Je n'ai pas apprécié les îles à leur juste valeur de toute manière, et je n'ai pas beaucoup visité, je passais plutôt mes soirées au bar. « J'dirais Saint Barth aussi. » J'avais eu l'occasion de passer une excellente soirée en compagnie de Malia par ailleurs, qui m'avait permis d'oublier un peu mes soucis actuels. Malgré tout, Iris restait dans un coin de mon esprit et je n'arrivais pas l'oublier définitivement. Peut-être que je n'en ai pas envie. Mes lèvres se pincent quand la jeune femme évoque notre merveilleux séjour à Dubaï, et je ne peux m'empêcher de ressentir une grande peine. Elle me manque, le couple que nous formions me manque également. Et là elle m'achève complètement en laissant une larme couler sur sa joue.. bordel je peux pas la laisser ainsi. Je prend mon courage à deux mains, car même si je n'arrive pas à revenir vers elle en tant que petit ami, je peux être là pour elle comme avant. Je me lève de ma chaise et la prend dans mes bras, même si je suppose que ce n'est pas la meilleure chose à faire. Je commence à ouvrir la bouche mais rien ne sort, alors je préfère me taire, la sentir contre moi est amplement suffisant.

Pourquoi n'avais-je pas pu retenir cette minuscule larme? Pourquoi n'avais-je pas été capable de l'empêcher de couler sur ma joue. Peut-être parce qu'elle laissait réellement transparaître cette douleur que je retenais publiquement depuis déjà quelques semaines... Peut-être parce que le seul avec qui je pouvais me laisser aller ainsi était assis devant moi. Je ne cherchais pas sa pitié, ni son pardon en un claquement de doigts, même si au final, ça faisait déjà bien assez de temps que j'attends qu'il revienne vers moi, qu'il me prenne dans ses bras et me serre contre lui, comme autrefois. Parce qu'il me rendait meilleure, plus belle intérieurement. Parce qu'il m'apportait ce bonheur qui emplissait mon coeur et faisait de moi la personne qui pouvait lui donner autant d'amour. Le couple que nous avions formé pendant peu de temps avait été pour moi une source de bonheur infinie qui s'était terminée trop rapidement. Et le vide me tuait jour après jour. Mais lorsque je le vois se lever, croyant au début qu'il prendrait ses jambes à son cou pour disparaître de ma vie à tout jamais, - bien sûr, je m'étais trompée - mon coeur fit un bond et je me sentis renaître. Il avait pris place à mes côtés et me prenait dans ses bras... C'est tout ce dont j'avais rêvé depuis qu'on ne se parlait plus. Un geste simple, mais pourtant difficile et rempli de significations... Et là, je me laissai aller. Je plongeai doucement ma tête dans le creux de son cou et respirai son odeur... toujours aussi douce, aussi virile et agréable. Bon dieu, ce qu'elle m'avait manqué, cette odeur... Et là, plusieurs larmes décidèrent de s'écouler de mes yeux, sur mes joues, et je les laissai aller. " Nate, écoute... Tu m'as manqué, d'accord? Je ne suis pas bonne en déclarations, mais tu sais que je t'aime, et ça ne cessera jamais.. Je me suis rendue compte que j'avais fait la plus grosse des erreurs, et ce bébé... je ne peux pas le punir pour ce que j'ai fait. Te perdre, c'est pas possible pour moi, ok? Je ne parle plus à Dwight. Plus du tout, et je ne veux plus lui parler. Il a essayé de m'acheter avec son argent, et je n'ai pas voulu. Je n'ai pas accepté. Je ne veux pas qu'il fasse de mon bébé un petit prince qui prendra la place sur son trône. Mes sentiments n'ont pas changés... Je suis toujours aussi folle de toi, je suis encore amoureuse de toi, tu me manques tellement... Reviens, s'il te plaît... "

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait ça, pourquoi j'ai craqué encore une fois. Quand il s'agit d'Iris, je n'arrive vraiment pas à être objectif et à rester sur mes positions, je suis faible. D'un côté, ça ne me ravit pas du tout d'être ainsi, mais si je dois devenir faible pour l'avoir près de moi, je suppose que je n'ai pas le choix. Je ressens sa tristesse et elle me donne presque envie de lâcher ma larme moi aussi. Je ne le ferais pas, je ne pleure jamais - ou presque, mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Rien que le fait de la retrouver contre moi me fait un bien fou et je ne donnerais ce moment pour rien au monde. Je déteste savoir qu'elle pleure, surtout par ma faute, au creux de mes bras. Mon dieu mais comment j'ai fait pour la laisser partir ainsi.. J'oublie tout à cet instant, tout ce qui m'a blessé jusqu'à maintenant, même si je sais que ça reviendra au galop. Elle me raconte alors tous les événements qui se sont déroulés ces derniers mois et à l'entente de tout cela, je la serre davantage contre moi. J'inspire fort, essayant de trouver mes mots au mieux pour répondre correctement. « Moi aussi je t'aime Iris, même si c'est très très dur à avaler tout ça. J'te promet pas de réussir à tout accepter d'un coup, car malgré mes efforts, j'y arrive pas. Mais t'avoir loin de moi m'a fait me rendre compte qu'il n'y avait rien de pire que cet éloignement.. » Je soupire légèrement en relevant son visage vers moi, je veux qu'elle voit dans mon regard que tout est sincère.

Aurais-je dû faire ça? Me laisser aller à mes émotions? J'en avais besoin et maintenant que c'était fait, je me rendais compte que c'est tout ce dont j'avais besoin : Nate. J'aurais pu me retenir... ou pas du tout, en fait. De le voir inspirer, puis expirer sa peur et sa colère au travers de sa cigarette m'avait fait prendre conscience que l'on avait besoin de l'un et de l'autre et de rien d'autre. Enfin, à proprement dit, hein. « Moi aussi je t'aime Iris. Ces mots... Je relevai la tête légèrement, mais pas assez pour le regarder dans les yeux, et un sourire, un sourire empli de bonheur s'afficha sur mon visage. Mes yeux se remplirent de larmes qui, cette fois ne coulèrent pas. Elles ne faisaient que briller, servaient de décoration. Je n'en avais rien à faire de me savoir entourée de gens, de parfaits inconnus, en plein dans un café qui roulait à vive allure. Les clients allaient et venaient, entraient et sortaient et pourtant, dans ma tête, dans mon coeur et dans mon champ de vision, il n'y avait que lui. Que Nate. C'est lui qui releva finalement complètement mon visage afin de me laisser plonger mes yeux dans les siens, soutenant ainsi son regard que je sentais et savais sincère. Mes mains se glissèrent sans gêne et sans peur cette fois, comme si seuls ces trois mois doux avaient suffis à me donner une force et un courage inexplicables, sur ses joues. Oui, j'attrapai son visage entre mes mains, des mains glacées, alors que la température était très chaude à l'extérieur. Je soutenais son regard, caressant l'une de ses joues du bout des doigts. Mon front se pencha vers l'avant et il se déposa doucement contre le sien. Je fermai les yeux, respirant et écoutant sa propre respiration à lui. Respiration légèrement plus accélérée que lorsqu'il dormait. Je le sentais un peu...nerveux. Comme moi, d'ailleurs. " Nate, tu... tu veux bien m'embrasser? S'il te plaît.. " Ça pouvait paraître idiot de lui demander sa permission, mais valait mieux ça que de l'embrasser et de me faire rejeter, ce qui m'aurait anéantie, encore plus que tout à l'heure et que les dernières semaines passées.

Spoiler:

Je suis content, ça a plutôt l'air de la soulager ce que je lui dis. Pourtant, tout n'est pas encore acquis de mon côté, et je ne suis même pas certain de réussir à accepter ce gosse. Mais il le faudra bien, alors j'essaie de me mettre dans le crâne qu'il est de moi, c'est un peu plus facile. Bref, après mes paroles, je l'oblige à me regarder et je sens ses paumes glacées sur mes joues. Je frémis un peu, mais ne détache pas mon regard de ses yeux bleutés emplis de larmes. Au moins, elles ne coulent plus maintenant, c'est déjà positif. J'expire un grand coup quand Iris vient poser son front contre le mien, comme pour évacuer toute cette pression accumulée au fil des derniers mois. Comment ai-je fait pour me passer de cette femme aussi longtemps ? Ce sont les seuls mots qui résonnent dans mon esprit à cet instant là. Je ne me pose pas plus de questions d'ailleurs, et à sa requête, je me contente juste de prendre son visage entre mes mains et de l'approcher de moi. Je ne dis rien, je ne veux pas gâcher ce moment avec des mots, ce serait de trop. Mes lèvres viennent lentement se poser contre les siennes, et je ressens un certain soulagement à ce contact, qui sans me l'avouer, m'avait énormément manqué. Maintenant, je suis certain que nous allons réussir à nous en sortir. Du moins, je l'espère. Il faut que je fasse des efforts c'est clair, mais on verra tout ça plus tard, je veux juste la retrouver pour l'instant.