How to say goodbye ?
Keyla et Caleb.
L’avenir avec Keyla, je l’avais imaginé tellement de fois … J’avais prévu plusieurs scénarios au cas où mais jamais je n’aurais imaginé ce qu’allait vraiment devenir notre avenir. Envolé l’idée de partir en fac ensemble, de vivre en coloc avec Briony, de finalement tout avouer à Keyla et peut-être même vivre la plus belle histoire d’amour de ma vie, nos possibles enfants, notre retraite dans une petite maison à Chicago à repenser à toute notre vie ensemble … Au final tout ça n’aurait jamais lieu, notre histoire prenait fin avant même de commencer …
Mais je ne voulais pas lui enlever ça se soir, elle serait bien assez triste demain. En attendant, c’était Paris qui prenait place dans la conversation et de toute évidence, cette idée l’emballait au moins autant que l’Angleterre et l’Australie.
« Je me demande si la tour Effel ressemble autant à un grand suppositoire en vrai. » Lançais-je mort de rire.
J’avais toujours trouvé ce monument très bizarre, allez savoir pourquoi.
Mon portable vibra dans ma poche, je jetais un coup d’œil furtif et vis que c’était ma mère. Elle avait donc vu que j’étais partie sans prévenir … Je coupais l’appel et relevais la tête vers Keyla qui ne semblait pas manquer d’imagination pour trouver d’autres propriétés à une raquette de tennis.
« Rappelle-moi de jamais m’approcher lorsque tu tiens une raquette ! » Lançais-je en ayant un faux air flippé.
Mon portable vibra une nouvelle fois et comme la précédente je coupais court rapidement. Ma mère devait s’inquiéter pour sur mais je ne pouvais pas lui parler maintenant avec Keyla en face de moi.
Puis elle continua en me suggérant de proposer à mon père de prendre le bus, je souris à cette remarque, imaginant mon père dans les transports en communs, chose improbable à mes yeux.
« Oui c’est bien connu, mon père est un membre actif de Green Peace. » Lançais-je en plaisantant.
Mon portable vibra encore une fois, je levais les yeux vers Keyla pour m’excuser.
« C’est ma mère … Je lui envoi juste un texto et ce sera … »
J’allais dire régler, mais je vis cette fois que le dernier appel n’était pas de ma mère mais de la police. Et très vite un sms suivi, l’agent qui s’occupait de moi menaçait de venir me chercher lui-même. Il savait ou j’étais grâce à mon téléphone. Je devais donc rentrer.
« Je … Je dois vraiment y aller je suis désolé. » Lançais-je.
Je me sentais défaillir, le moment que je redoutais tant arrivait enfin, je devais tourner les talons, partir en sachant que je ne la reverrais jamais. Je sentis mon cœur se serrer, et ma gorge aussi, je tentais de rester le plus naturel possible mais c’était vraiment dur.
Une nouvelle vibration dans ma poche et je n’eus plus le choix, il ne pouvait pas venir, si elle savait la vérité ça la mettrait en danger elle aussi. Je m’approchais donc pour lui dire au revoir dans ma tête trop de choses se bousculaient. Arrivé juste devant elle, je la pris dans mes bras, une étreinte beaucoup plus forte et passionnée qu’a l’habitude. Et sans m’en rendre vraiment compte, les mots que je gardais pour moi depuis si longtemps finir par sortir comme un murmure à son oreille.
« Je t’aime tellement. » Lâchais-je avant de réalisé que ce n’était pas juste dans ma tête mais que je l’avais vraiment dit.
C’était trop tard maintenant, impossible de changer ça, c’était peut-être le stress de la situation le fait de savoir que je ne la reverrais plus, j’avais toujours voulu lui avouer mes sentiments sans jamais pouvoir le faire, j’avais toujours eu peur de gâcher notre amitié, mais maintenant c’était différent, tout était déjà foutu, et je ne voulais pas partir sans qu’elle sache que je l’avais toujours aimé.
Je finis par relâcher mon étreinte, elle se tenait juste devant moi, plus belle que jamais et définitivement surprise par ma révélation. Ni une ni deux, je fis la seconde chose qui me hantait depuis des années, mes mains vinrent se poser sur ces joues, et je l’embrassais tendrement.
Impossible d’expliquer la sensation qui en découla, c’était le moment le plus parfait du monde, et lorsque je reculais, je sentis une larme sur ma joue. Entre joie et tristesse, entre panique et précipitation, je dus faire un choix. Je ne pouvais pas rester là, mon temps était compté et puis je ne me sentais pas prêt à entendre qu’elle était désolée mais qu’elle ne ressentait pas la même chose. J’avais finalement eu le cran de lui dire que je l’aimais et la je la voyais devant moi, surprise elle ne parlait pas, cherchant sans doute les mots pour ne pas me blesser … Je pris la décision de partir, de fuir pour toujours, arrivé à la porte, je me retournais une dernière fois, comme pour m’excuser de ce qui allait se passer après mon départ.
« N’oublie jamais que je t’aime. »
Et je claquais la porte en pleurant. C’était terminé, tout était fini maintenant, ma vie venait de perdre tout son sens …
QUEEN'B FOR ILH