TORRYATT ♥ Sin you've carried like a corpse across your back these days

Torryat

« Tu sais quoi? C’est moi qui ai été assez stupide pour croire que les choses s’étaient arrangées justement. Depuis le tout début de ma grossesse j’ai toujours été celle des deux qui devaient tout endurer Wyatt. Tu n’étais jamais là pour moi! Un problème de forfait et en plus de deux semaines il ne t’ai jamais traversé l’esprit de simplement emprunter le téléphone d’un ami? Si je ne vaux même pas ce simple effort Wyatt, comment veux-tu que je te crois quand tu dis faire des efforts? » Je n’avais qu’une seule envie : me barrer de ce bateau. Elle avait raison lorsqu’elle disait que je n’avais pas été très présent. J’en avais parfaitement conscience. Ma seule excuse était de dire que j’avais mis du temps à prendre conscience que j’allais être père. Autre problème dont je ne lui avais pas parlé, c’était que mes parents n’avaient pas bien pris la nouvelle. Particulièrement ma mère, car elle s’inquiétait pour mon avenir. Je n’avais rien dit à Torrey, car je n’avais pas voulu l’inquiéter et à force de garder toute cette rancœur, j’avais finis par m’éloigner d’elle. Restant silencieux, je la laissais continuer. « J’ai rejeté Dexter… mais je ne peux pas revenir en arrière. Maintenant si c’est comme ça que tu me remercie d’être honnête avec toi…» Elle était honnête, mais peut-être pas entièrement. A mes yeux, il se passait quelque chose avec Dexter. Peut-être que je me trompais, mais cela me rappelait étrangement notre histoire quand elle était avec Eachann. Reprenant mon calme, je me levais de la banquette pour aller m’accouder à la rambarde du bateau. Puis, inspirant un bon coup, je laissais les mots traverser la barrière de mes lèvres. « Je sais que je n’ai pas toujours été présent, mais je ne mentais pas quand je disais qu’il me fallait du temps. Ce que tu ne sais pas, c’est que je t’ai mentis sur mes parents. Ils n’ont pas bien accueillis la nouvelle et pour toi, pour nous, je me l’est suis mis à dos. Je veux vraiment de cet enfant. Que tu me crois ou pas. Tu penses peut-être que c’est le bébé la cause de tout ça, mais…la vérité, c’est que ça ne fonctionne plus. On se fait plus de mal que de bien et peu importe les efforts…Je commence à me dire que ça ne changera pas.»

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Wyatt se leva pour aller près de la rambarde du bateau et je le suivis des yeux un moment jusqu’à ce qu’il se mette à parler. À cause du bruit des vagues, je n’entendais pas très bien alors je me levai à mon tour, m’approchant en gardant une distance raisonnable entre nous deux. Je sentais qu’il valait mieux que ce soit ainsi. Je tremblais, et à cause du stress et à cause du froid. J’aurais pu me blottir contre lui, mais quelque chose me disait que ça ne serait plus possible et ça me brisait le cœur. « Je sais que je n’ai pas toujours été présent, mais je ne mentais pas quand je disais qu’il me fallait du temps. Ce que tu ne sais pas, c’est que je t’ai mentis sur mes parents. Ils n’ont pas bien accueillis la nouvelle et pour toi, pour nous, je me l’est suis mis à dos. » Ils quoi? Comment ne m’en avait-il jamais parlé? Ses parents n’étaient pas d’accord avec cet idée? En avaient-ils parlé à mes parents? J’avais tellement l’impression d’avoir été berné… « Je veux vraiment de cet enfant. Que tu me crois ou pas. Tu penses peut-être que c’est le bébé la cause de tout ça, mais…la vérité, c’est que ça ne fonctionne plus. On se fait plus de mal que de bien et peu importe les efforts…Je commence à me dire que ça ne changera pas.» Pardon? Est-ce que j’avais bien entendu? Non, ce devait être mes oreilles qui me faisaient défaut. Le vent, les vagues. Je reculai d’un pas, me cognant contre la rambarde. « Wyatt… es-tu.. qu’est-ce que tu es en train de dire? »

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Est-ce que je me rendais compte de l’impact de mes mots ? Pas vraiment et en même temps, je savais ce que tout cela signifiait. S’approchant de moi, je sentis le doux parfum de Torrey, alors qu’elle se positionnait à mes côtés. Même proche d’elle, j’avais la sensation que des milliers de kilomètres nous séparaient. « Wyatt… es-tu.. qu’est-ce que tu es en train de dire? » N’osant tourner mon visage vers elle, je préférais fixer le mouvement des sombres vagues comme un parfait lâche. Il était trop dur de la regarder en face. Trop dur de dire à voix haute, les mots qui s’étaient imposés à moi. Plus rien ne fonctionnait entre Torrey et moi. Le mal que nous nous infligions était de plus en plus difficile à supporter. « Je sais pas… » Vraiment ? Pourquoi est-ce que je retardais l’inévitable ? « On n’y arrive plus… » Inspirant un grand coup, je me décidais à lui faire face. « On se fait du mal. Je te fais du mal. Alors, pourquoi s’en infliger plus ? T’as pas le droit de souffrir comme ça. On n’a pas le droit. »

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« Je sais pas… » Sa voix était toujours aussi lasse et à peine audible avec les vagues. Pourtant, c’était suffisant pour que je l’entende. Pour que ça me brise le cœur. « On n’y arrive plus… » Je savais qu’il avait raison, mais je ne voulais rien entendre. Déjà, je secouais négativement la tête. Il se tourna vers moi avec cette expression qui acheva de me déchirer le cœur. « On se fait du mal. Je te fais du mal. Alors, pourquoi s’en infliger plus ? T’as pas le droit de souffrir comme ça. On n’a pas le droit. » Je portai la main à ma bouche, reculant déjà de quelques pas en éclatant en sanglot. Malgré tous les efforts que j’avais fais, toute la patience dont j’avais fait preuve… voilà où tout ça me menait. « Non… Wyatt j’ten pris…. » dis-je à travers mes larmes, ne le quittant pas des yeux de peur qu’il ne s’évapore.

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Prononcé ses mots m’avaient brisés le cœur, car je savais ce qu’ils signifiaient. Nous en étions à un stade de non-retour. [i] « Non… Wyatt j’ten pris…. »[/color] Elle avait dit ses mots en se reculant légèrement. Son regard s’embuait de larme et j’eue la soudaine envie de la serrer dans mes bras, mais cela ne ferait qu’empirer les choses, non ? D’ailleurs, avais-je encore ce droit ? « Je suis tellement désolé... J’aurais aimé, mais tu sais que c’est pas possible » Je ne voulais pas qu’elle pense que je l’abandonne. J’allais être là pour notre fils, car c’était mon rôle et j’en avais réellement pris conscience. Face à elle, je pouvais paraitre froid, mais intérieurement, je me sentais réellement mal. Tout mon monde, s’étaient totalement effondrer pour ressembler à un tas de ruine. « J’aurais aimé qu’on y arrive, mais on se détruit. Je ne suis plus le même et quoi que je fasse, on finit par en souffrir. » Le pire dans cette histoire, c’est que mon amour pour elle était intacte, mais hélas, cela ne suffisait pas toujours.

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« Je suis tellement désolé... J’aurais aimé, mais tu sais que c’est pas possible » Pas possible? Mais c’était toujours possible, pas vrai? Je reculai encore de quelques pas, la main fermement posée sur ma bouche pour m’empêcher de simplement crier toute l’émotion que je retenais à l’intérieur. « J’aurais aimé qu’on y arrive, mais on se détruit. Je ne suis plus le même et quoi que je fasse, on finit par en souffrir. » Voilà, c’en était trop. Je ne voulais pas en entendre d’avantage. Je ne croyais même pas en être capable. Je tournai les talons sans demander mon reste et parti en courant vers l’escalier qui me menait au pont principal. Je croisai les hommes de mains de Romane qui me dévisagèrent et les laissai dans mon sillage, descendant du bateau à la hâte pour aller sur la plage, me rendant à peine compte que j’avais croisé Apple en sortant. Je ne voulais voir personne et surtout ne plus rien entendre. Je pleurais à chaude larme et lorsque je n’arrivai plus à avancer, je me laissai doucement tomber à genoux dans le sable, les mains enfoncées dans la terre à pleurer et à crier mon désespoir.

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Lui dire ses mots avait été pour moi, l’une des choses les plus difficiles. Est-ce que je m’étais attendu à ce qu’elle me réponde ? Oui. En revanche, je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle parte en courant. Le cœur lourd, je restais hébété durant plusieurs minutes. Sans réellement réaliser la portée de mes mots, je marchais d’un pas ralenti en direction du bateau. J’éprouvais une forte envie de la rattraper pour la rassurer et lui dire que nous resterions ensemble, mais je n’y arrivais pas. Dans cette histoire, j’avais moi aussi souffert et au fond de moi, une petite voix me disait que c’était trop tard. Evitant les gorilles du bateau, je descendais sur la terre ferme. Perdu, j’avais la sensation d’être dans une autre dimension. Tout cela n’était qu’un cauchemar. Ce qui expliquerait la présence d’Apple, mais apparemment, elle était bien réelle.

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