Le chemin de Paradis... ♣ Alexia

Oui sans Iceberg heureusement pour elle, les deux jeunes femmes devraient survivre à la fin. Sauf si elles tombent dans le cratère ou que d'un coup le volcan se réveille, ce qui ne devrait cependant pas être le cas. D'après ce que la demoiselle en a vu quand elle a contrôlé l'activité volcanique de la région, parce que le téléphone mine de rien ça sert plutôt bien. Du coup, la perspective de en pas mourir rend cette randonnée encore plus belle, Elsy est vraiment ravie de la faire et explique à Alexia comme elle trouve que tout cela est beau, comme elle trouve que cet univers est enchanteur. C'est là que l'autre demoiselle fait la remarque que c'est le cas partout si l'on ne détruit pas la nature, Elsy doit bien admettre que ce n'est pas faux.

"- Oui c'est vrai que quand on y réfléchie, il aurait fallut que l'homme réagisse plus tôt, je pense que la nature était encore plus belle autrefois mais enfin malheureusement je ne pourrais pas en être sûre désormais."

On pouvait regretter le passé, mais l'essentiel était de sauver le futur et d'agir concrètement. Ce que personne ne faisait. "C'est vrai. On ne peut pas faire grand chose à notre niveau malheureusement." Rien qui soit suffisant en tout cas. Puis il n'y avait de politique à Harvard aux dernières nouvelles. Ou peut-être un futur président qui se cachait par là, qui sait. Alexia se releva. "On devrait s'y remettre, sinon on risque de devoir camper sur le volcan ce soir et de louper le bateau !" Ce serait très facheux, elle n'avait pas envie de se retrouver coincée ici, pour etre honnete. Elle avait besoin de tout ce qui était sur le bateau.

Pour sauver la planète beaucoup pensent que l'effet papillon est efficace et que si une minorité commence à agir vraiment pour la planète, le reste de la population mondiale suivra. Mais ce n'est pas le cas. En vérité c'est très loin d'être le cas. Parce que la minorité aura beau faire ce qu'elle voudra, peu seront les autres qui entendront leur appel et même si certains se contenteraient de dire que c'est déjà ça, pour la demoiselle ce n'est pas suffisant même si c'est toujours mieux que rien, elle le reconnait.

"- Oui, en route !" répond la demoiselle avec un sourire, emboitant ainsi le pas à son interlocutrice pour cheminer aux côtés de cette dernière et ne pas se perdre de vue. Cela l'angoisse un peu, dans ce terrain un tantinet hostile, elle ne voudrait pas s'y retrouver toute seule et ne voudrait pas que la blondinette reste seule elle-aussi.

Et c'est reparti pour un tour. Les mètres défilaient les uns après les autres, il faisait chaud, presque étouffant, et l'ascension était difficile, quoique dans un paysage magnifique. Sous le coup de la chaleur, Alexia ne disait trop rien depuis quelques minutes, un miracle à marquer sur un calendrier, quand tout à coup, bam, une vipère surgit sur le flanc du volcan. Mais qu'est ce qu'elle faisait là perdue au milieu de nulle part ? Peu importe en fait, le truc c'est qu'elle était là, justement. Et Alexia détestait les serpents. Alerte. "Oh mon dieu une vipère !" Elle fit cinq pas en arrière à une vitesse hallucinante. "Pitié fais partir ce truc, je déteste les serpents, je ne veux pas toucher cette chose, c'est venimeux en plus" On voyait clairement une grimace de dégout sur son visage, elle plaçait son baton entre la vipère et elle, pour se défendre au cas où.

Une vipère. Là, à flanc de volcan. Autant dire que ça, Elsy ne l'avait pas prévu alors à part un inutile aspi-venin, elle n'a pas grand chose qui pourrait les aider comme Alexia en plus est morte de peur. A vrai dire la Hongroise l'est tout autant, d'autant plus que dans sa vie elle en a rarement vu, de ces bestioles. Toutefois la demoiselle prend la bâton qui lui servait à marcher et elle essayer d'attirer malgré sa peur l'animal dessus, tout du moins en partie. Et quand un bout de ce serpent y est, elle lève prestement le bâton en espérant ne pas se faire bouffer et de toute ses forces, comme au tennis, elle envoie la balle au loin. Vraiment très loin et ce n'est pas plus mal comme cette balle là est bien vivante et qui plus est, vraiment très dangereuse.

"- Voilà !" Lance ensuite la demoiselle pour attirer l'attention de son interlocutrice et que cette dernière puisse alors enfin voir qui les as fui, qui a eut peur.

Quand Elsy commença à réagir et à faire monter la vipère sur son baton, Alexia ferma à moitié les yeux, parce qu'elle avait la trouille, et en même temps, elle voulait quand même voir ce qui allait se passer parce qu'elle était curieuse. Et admirative aussi, vis à vis d'Elsy, qui ne se démontait pas et qui affrontait la bête. Heureusement qu'elle n'était pas comme Alexia parce que sinon, c'était détalage immédiat le plus vite possible. Et au 100 mètres, elle était très douée Alexia, en fait. Vlam, le serpent fit un vol plané magnifique, aussi beau qu'un javelot qui file dans les airs, loin loin loin. Alexia rouvrit grand les yeux. "Wow, quel lancer ! Tu as déjà pensé à faire du marteau ? Parce que tu as un sacré potentiel !"

Faire du lancer de marteau ? La demoiselle n'y a pour ainsi dire jamais pensé. Et non tout compte fait, elle se fait la réflexion en cet instant comme Alexia le lui propose. Non parce qu'elle adore le patinage plus que n'importe qu'elle autre discipline et qu'elle en crèverai sûrement, si elle devait arrêter pour quelques raisons que ce soit. d'ailleurs elle admirait une Cabot pour son courage comme cette dernière, danseuse classique professionnelle, survivait maintenant clouée dans un fauteuil loin de sa passion, devenue impraticable.

"- En fait si mais je m'entrainais en lançant les patins à glace alors ça devenait dangereux." plaisante la demoiselle même si ce n'est pas sa meilleure blague à ce jour. Elle est même clairement l'une des pires au gout de la demoiselle.

C'est vrai qu'Elsy faisait du patin à glace, Alexia l'avait oublié l'espace de quelques minutes, quelle tête de linotte. En tout cas elle éclata de rire. Les blagues d'Alexia étaient en général loin d'être au top donc elle riait facilement. "Remarque dans les grands championnats, ça pourrait déchirer le filet et passer, comme ça il n'y aurait plus d'essai manqué pour les athlètes !" Le championnat du futur made in Alexia. "Par contre s'il y a un coureur ou un sauteur qui se prend le patin, ça va être moche." Déjà que la fois où ça avait été le javelot ça avait fait mal. "Au fait tu t'entraines souvent ?"

"- Oui je m'entraine tout les jours. Tout les soirs, tout les jours où je n'ai pas court. Devenir championne olympique demande du temps, de la rage, de la hargne, de l'envie. Beaucoup de temps passé à s'entrainer, c'est pas mal de sacrifice, ce n'est pas tout rose tout les jours, parfois ça fait mal, parfois on pleure mais on rechausse les patins parce que dans le fond le jeu en vaux tellement la chandelle, le spectacle que j'espère offrir à mon public... je pense que oui tout cela mérite que j'y consacre du temps." explique la demoiselle avec un charmant sourire après avoir bien rit des propos de son interlocutrice.

"Wow, je t'admire, c'est une sacrée cadence, j'ai essayé avec le tennis quand j'étais plus petite j'ai un peu touché au circuit junior mais j'ai du choisir entre ça et les lignes de code. Du coup ne m'entraine plus qu'une fois par semaine, avec l'équipe de tennis les dimanches matins." Cool ta vie Alexia. "Et je me suis toujours demandé, comment tu choisis tes musiques ? Parce que parfois il y en a certaines horribles, il faut bien le dire, et il y a aussi des chorégraphies sublimes comme celle de Yulia Lipnitskaïa aux derniers JO j'ai trouvé, même si elle manque encore de grâce." Pendant ce temps, elles marchaient, elles grimpaient elles soufflaient, mais les mètres défilaient.