ATLAS BRYNDISARSON ► tim schuhmacher

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle psycho pitch et j'ai seize ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à bazzart.   alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise tim schuhmacher comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par applestorm et tumblr. Je fais environ 200-800 mots par RP et mon personnage est un scénario créé par septembre.

Mot de la fin ? ▲
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?) participer au Summer Camp (?)

 
   vík í mýrdal

Elle était là, face à l'océan, le regard vide.
Y avait ses cheveux bruns qui se fondaient dans le sable noir.
Y avait ses maigres poignets, dessinés par un os trop pointu.
Y avait ses yeux, que t'as à peine croisés.
Y avait cette fille toute entière, ce petit corps de spleen. Un rose sur les joues mais le regard noir, le regard mélancolique. Elle avait un sourire triste et les cheveux qui se bagarraient (il faisait froid). Elle avait l'air d'être perdue, d'être autre part. Tu l'observais seulement, t'avais pas envie de forcer l'entrée pour son monde. Alors tu disais rien, toi, Atlas. Si elle t'avait donné le ticket pour son univers, t'aurais sauté dedans. T'aurais cherché cette fille, t'aurais trouvé comme remonter son sourire vers le haut. T'aurais tenté de chercher une manivelle, une clé, une molette qui lui aurait redonné un sourire heureux.
T'aurais cherché le bonheur.
Mais y avait rien de tout ça.
Rien.
Alors elle est partie, en voyant que tu l'observais. Mais elle a pas couru, elle est partie, tout simplement. D'une marche tranquille, tête haute. Y avait tout son corps qui se bagarrait avec le froid. Y avait ses habits noirs qui volaient, et on aurait dit une ombre.
Juste une ombre.
C'était rien d'autre. Rien d'autre qu'une ombre teintée de blanc.
Un visage en noir et blanc.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
(Baudelaire, À une passante)


 
  cambridge

Elle était là, face au lac, le regard étonné.
C'était une fille teintée de couleurs. À l'allure arc-en-ciel, aux maigres bras coloriés d'encre et de jolis dessins (elle avait des tatouages).
Et puis elle avait des cheveux d'un joli blond, le blond d'un pays froid. Elle était là, te regardait comme on regarde un fantôme (ou quelqu'un qu'on a pas vu depuis longtemps) et n'avançait pas.
Elle avait une fleur dessinée sur l'épaule, et des yeux océan mer. Un océan dévasté, meurtri. Une mer aux vagues qui éclatent sur les rochers. Y avait l'ouragan qui germait dans son regard. Les éclairs qui ravageaient. Et t'aurais pu te perdre avec elle, te laisser emporter.
Alors t'attendais qu'elle vienne.
Elle avait ce côté sensible et touchant. T'aurais pu la prendre dans tes bras pour la rassurer, lui dire que tout allait bien. Mais tu savais pas quoi faire.
(Et elle non plus.)
Tu la connaissais pas. Mais elle, aurait pu venir te voir, te balancer quelques mots, des banalités. salut j'adore ton t-shirt! ou on s'est pas déjà croisés quelque part? Elle avait des tas de possibilités, tu les imaginais. Tu tournais dix fois les phrases dans ta tête, tu cherchais comment l'approcher. Comme lui demander pourquoi. Pourquoi ce regard, pourquoi cette attitude.
Tu l'as revue plusieurs fois. Toujours rien.
Même regard, même fuite, même sentiment étrange.
Chaque jour tu te répétais pour toi même, si je la croise je lui parle. Et tous les jours tu fuyais.
C'était rien d'autre qu'une inconnue.
Une inconnue reconnue.

J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.
(Paul Éluard, Ma morte vivante)