Jackie ne se souvenait de rien sur elle & William, elle tomba donc des nues lorsqu’il lui dit que s’ils étaient en froid, c’était à cause d’un baiser. Elle ne sembla pas y croire, à moins qu’elle ne soit en pleine réflexion, à la recherche de quelque chose qui ferait « tilt » dans sa tête. Mais en vain, puisqu’elle demanda à William si c’était vraiment à cause de ça qu’ils s’étaient brouillés. Comme elle lui demanda s’il lui avait mentit sur autre chose, il secoua négativement la tête. Il n’y avait qu’un seul & unique mensonge, mais c’était bien assez. Il lui répondit donc ; « Je n’ai pas menti pour m’amuser, Jackie. Et non, je n’ai menti sur rien d’autre. » Et puis là, la gifle. William pensait que si Jackie était venue, c’était parce qu’elle voulait avoir des explications quant à leur dispute, parce qu’elle se souvenait de lui, même un peu. Mais les mots de Jackie tombèrent comme des pierres ; elle ne se souvenait pas de lui. Rien, rien du tout. Mais dans ce cas, comment savait-elle qu’il lui avait mentit ? La brune s’emporta, et, quelques instants plus tard, lâche le prénom de Devyn. Son sang ne fit qu’un tour, alors la fuite venait de Devyn ? En même temps, c’était évident, il ne l’avait confié qu’à Devyn. Il aurait du être en colère, mais il ne l’était pas. Le Gale n’y était pour rien, William n’aurait simplement pas du mentir, Devyn n’était surement pas au courant de l’amnésie de Jackie, qui plus est. Inspirant profondément comme pour mieux assimilé ce qui se passait, il répondit ; « Non, je ne sais pas ce que ça fait. Je ne peux pas me mettre à ta place et je ne veux pas. Oublier des visages que l’on a connu doit être… il n’y a même pas de mot pour ça. » Il balança un innocent galet qui était à peine enfoui sous le sable, en direction de la mer. Il dit ensuite, crachant ces mots comme du venin ; « Je sais que des tas de personnes me considèrent comme un enfoiré de première, et ils ont raison, je ne le nie pas. Mais si je t’ai menti, ce n’est en aucun cas pour te faire du mal. » Il débarrassa ses mains du sable qui les encombraient en les frottant l’une contre l’autre avant de s’agenouiller en face de Jackie, poursuivant ; « Tu dis que tu ne te souviens pas de la tension qu’il y avait entre nous ? Moi, si. Et je me suis dit que si je t’en débarrassais, peut-être que tu serais plus légère, que tu te sentirais mieux sans ce souvenir. Alors je sais ce que tu vas me dire, que je n’avais pas le droit de juger ce qui était bon ou non pour toi, et tu as raison, mais je l’ai fait sur le coup car j’étais persuadé que c’était la bonne option. » Il s’assied, une jambe repliée contre lui. Il massa ses yeux, soupirant ; « Mon intention n’a jamais été de te faire du mal. C’était une erreur, mais une énorme erreur, je le savais à la seconde où je l’ai fait, je savais qu’il y avait un risque pour que tu ne te souviennes jamais de moi. » William n’avait vu les larmes de Jackie rouler sur ses joues car il avait cessé de la regarder en lui sortant ces dernières phrases. Il ne s’en aperçu qu’après, et il ne sut comment réagir. Il regarda sa main, il aurait voulu la prendre dans la sienne, mais il n’osait pas. Non seulement parce qu’il n’était pas tactile mais surtout, parce qu’il était presque sûr de se faire rembarrer, et elle aurait raison de le faire. Alors il referma sa propre main contre son ventre, la cachant, serrant son poing jusqu’à faire blanchir ses jointures comme si cela pouvait faire passer cette envie.