(+ Priape) So cold and so sweet

Évoquer ainsi Maxym avec Priape était étrange. Enfin, le sentiment d'étrangeté ne la quittait plus vraiment depuis qu'elle avait fait son retour à Cambridge et qu'elle avait retrouvé son Dunster favorablement détesté. La Rousse avait souvent cette sensation étrange d'être hors du temps, d'appartenir à autre chose là où la masse était absorbée par ses préoccupations quotidiennes. Maxym faisait partie de cette vie passée, les retrouvailles avaient été compliquées et même conflictuelles. Toutefois, malgré l'entaille faite par la Brune à sa fierté, elle gardait son affection à son égard secrètement intacte. « Je ne doute pas qu'elle te déteste, tu es tout ce qu'on a l'habitude de détester. » avoue-t-elle en haussant ses frêles épaules et en amorçant un sourire en coin. C'était étrange que Zacharias ne soit d'ailleurs pas un sujet qui soit venue sur la place de leurs exécutions verbales à l'occasion de bavardages bien cinglants. Son sourire s'élargit cependant lorsque le Grec avoue sa tendance un brin masochiste. Il est inutile de se mentir, même si les deux s'appliquent à se détester ouvertement et à se lancer des petites piques désormais familières, ils sont désormais bien plus que ça. Mais finalement l'un comme l'autre ne semblent pas adeptes de tout déballage émotionnel et les habitudes sont tenaces. « Je le savais. » rétorque-t-elle légèrement avant de laisser ses lèvres s'abreuver une nouvelle fois de sa boisson. « Mais une Sadique est toujours heureuse de rencontrer un Maso. » ajoute-t-elle avant de rire franchement. Ces deux là sont aussi amusants que pathétiques quelque part. Zoïa lui avait avoué sa volonté de changer de confrérie et la réaction du futur médecin l'amusa au plus haut point. Effectivement, il n'avait tout simplement pas pensé à sa propre confrérie. « Non vraiment pas. » rétorqua-t-elle outrée en le regardant. Elle s'alluma une cigarette puisqu'ils étaient en terrasse et qu'elle n'était pas du genre à avoir la politesse de lui demander si elle pouvait se le permettre. « Attends, sérieusement! Tu crois vraiment que je vais aller chez les Quincy? » demanda-t-elle avant de rire à nouveau. Non, elle le laisserait chercher encore, juste pour le plaisir de le voir encore mariner quelques secondes avant de réaliser l'ampleur de la catastrophe. Zoïa qui allait devenir son quotidien.