Tu restais bouche-bée, incertaine de s'il fallait que tu prennes cette annonce, cette nouvelle catastrophique au sérieux ou à la blague. Il avait trompé Prudence? Pour se venger? Non, tu n'arrivais pas à le concevoir, surtout qu'à tes yeux, c'était pas possible ; ils étaient faits l'un pour l'autre, ils étaient si heureux ensemble et s'aimaient avec tant de passion, non? Eh bien il faut croire que tu trompais. À moins que tu ne te trompais pas, mais que ce n'était qu'une erreur de parcours, comme ça arrive à tout le monde... Tu n'allais tout de même pas le juger, ce ne serait pas digne d'une bonne amie, et tu te considérais plutôt comme étant une très bonne amie. Alors, dans ton cas, pas raison d'en faire tout un plat. Surtout qu'il devait être anéanti... " Oui, je connais! Je... Écoute, je ne vais pas te cacher que ça me fait bizarre, cette nouvelle, mais... Si tu l'aimes et si tu cherches à la retrouver, à l'avoir que pour toi, dans tes bras, va lui parler. Des mots, ça pardonne souvent... C'est un fait inévitable que tu dois bien prendre en considération. " Tu le laisses se blottir contre toi, après tout, une étreinte peut toujours s'avérer assez réconfortant et guérisseur, allez savoir comment, c'était vrai. Il blottissait sa tête dans le creux de ton cou, ce qui te fit sourire. Sans le prendre pour un bébé, tu le berçais tout de même quelque peu afin de le rassurer. " J'peux te confier un truc? Je sais que... c'est ton meilleur ami, mais j'ai besoin d'en parler. D'avoir des conseils. Peut-être sauras-tu me donner les meilleurs. " Tu espérais qu'il te sortirait un truc qui t'apaiserait, toi et tes peines, mais en même temps, tu ne pouvais pas espérer bien trop fort, non plus... Des miracles, ça n'existait pas. Tu n'y croyais pas.
Le fait de parler de ce qu’il m’était arrivé à Dixie rendait les choses plus faciles à accepter même si j’en avais encore du mal bien entendu. Cependant j’avais besoin d’une amie en qui je pouvais entièrement avoir confiance et depuis que je partageais avec Dixie ce qu’elle vivait depuis des semaines, nous nous étions réellement rapprochés devenant vraiment intimes. Elle pourrait facilement devenir ma meilleure amie mais elle était inclassable parce que ce que nous vivons tous les deux à l’heure actuelle était bien différent de ce que les gens pourraient imaginer. Enfin bref, je lui expliquais finalement que j’avais trompé ma copine alors que c’était dans le but de me venger de son connard de meilleur ami. Ce n’était vraiment pas mon but mais ce qui était fait était révolu, je ne pourrais revenir en arrière. Je m’étais mis dans ses bras tel un enfant pour enfouir ma tête dans son cou… Dieu qu’elle sentait bon mais il fallait que je cesse de penser à ça… C’était la copine de mon meilleur ami quoi ! Ses mots étaient ce que tout le monde ne cessait de me bassiner depuis ma rupture mais je ne voulais pas y croire. « J’ai déjà essayé… Cela n’a pas fonctionné malheureusement… Je n’ai plus aucune chance de la récupérer et c’est bien fait pour moi » dis-je tout simplement sans être fataliste quoi. Elle me berçait avec une tendresse que je ne lui connaissais pas tandis qu’elle me demandait si elle pouvait me confier quelque chose à propos de Charlie. « Je t’écoute mon chou. Tu es devenue très importante pour moi, tu sais. Et tu peux tout me demander, je ferais de mon mieux pour t’aider »
" J'vais pas te dire qu'il faut jamais dire jamais, même si c'est tentant... Mais tu peux toujours la récupérer. C'est une grande fille. Si elle ne veut vraiment pas, alors laisse-la partir. Mais si elle te laisse une deuxième chance et te pardonne, ne laisse pas passer cette opportunité. Tu verras, laisse-lui le temps. " Tu le berces doucement, certainement pour l'aider à se calmer et à pas trop penser à ça, même si le sujet de discussion actuel était centré sur lui et Prudence et leur fin de relation. Et puis, vint le moment où toi aussi, tu avais besoin de ton confier. Par rapport à tes trucs à toi, et surtout et avant tout, par rapport à Charlie et ta relation avec ce dernier, qui se trouvait à être l'un des meilleurs potes d'Andrew. " Moi et Cha on s'parle plus depuis près d'un mois... J'imagine qu'il voit pas d'autres filles, mais... tu crois qu'il est encore amoureux de moi? Ou tu en doutes? " Moi j'en doutais, alors y'avait pas d'illusions à se faire à ce sujet...
Toujours lové dans ses bras comme si je ne pouvais plus la lâcher, je lui avais avoué que je n’avais quasiment plus d’espoir de récupérer la femme de ma vie mais elle s’était mise à me rassurer sur le fait que si jamais Prudence voulait me redonner une seconde chance, je devais immédiatement saisir cette grosse opportunité. Que tout cela se ferait avec le temps avait-elle conclu tout en me berçant comme si j’étais son enfant. « Merci Dixie… Je crois que j’avais besoin de parler de ça à une personne que j’aime beaucoup. Les autres personnes m’auraient déjà jugé quoi. Je suis le fautif de cette histoire et je me dois de rester dans mon coin… Je deviens presque comme un paria » chose que je ne pouvais pas du tout supporter bien entendu. J’étais du genre à être toujours remarqué, en fin bref. C’était à ce moment-là qu’elle décidait de me demander si elle pouvait elle aussi me confier quelque chose, alors je lui assurais que oui. Elle se mit donc à dire une chose qui me surprenait totalement… WTF ? Je n’étais même pas au courant ! Et la question de Dixie méritait amplement réflexion quoi ! Mais je répondis tout de même tout en serrant la jeune femme dans mes bras. « J’ignorais que vous ne vous parliez plus… Charlie est très secret en ce moment. Je crois que la dernière fois que je l’ai vu c’était hier aprem quand je lui ai présenté sa filleule. Depuis ben plus de nouvelles… Néanmoins le connaissant, je sais qu’il t’aime Dixie mais son absence me fait douter de ce qu’il souhaite actuellement. »
" Eh... J'dis pas que t'es complètement innocent, parce que tu as ta part des responsabilités dans l'histoire. Mais on fait tous des erreurs regrettables, et donc voilà.. T'es pas comme un paria, t'es juste un homme. " T'avais dit ça un peu ironiquement, pour le fait sourire un peu et t'espérais que ça fonctionnerait. Surtout que toi-même, tu en avais besoin, surtout pour le sujet que vous alliez aborder d'ici un instant à l'autre : Charlie. On aurait dit que tu vivais dans le passé et que tu te posais des questions sur le pourquoi du comment votre relation n'avait pas fonctionné. Ce que tu ne savais pas, c'est que ces questions, tu te les poserais d'ici quelques semaines. Tu sentis les bras d'Andrew te serrer doucement pour une étreinte, ce qui te rassura le temps d'un instant. Mais ton sourire se perdit tout aussi rapidement qu'il était apparut : " Bien sûr, qu'il m'aime. " Ça, ça avait été dit avec une voix emplie de sarcasme. En gros, tu n'y croyais plus trop. Mais tu espérais. C'était beau ce que l'espoir pouvait faire... " Je doute de ses sentiments. Des miens, peut-être aussi. En fait, je l'aime plus que tout, d'accord? J'suis amoureuse. Mais je ne peux pas vivre dans une relation comme celle-ci. Je ne sais pas quoi faire... Je ne sais pas ce qu'il va se passer, tu comprends...? J'ai peur. "
J'écoutais ce que me disait Dixie sans broncher, ni bouger, parce que je me sentais tellement bien dans ses bras. J'avais l'impression d'être un petit garçon dans les bras de sa maman ou plutôt comme un jeune homme en détresse dans les bras de celle qu'il aime. Oui j'aimais beaucoup Dixie mais pas comme Prudence bien entendu. Mais je ne voulais pas penser à elle ce soir... J'avais besoin de me libérer par rapport à cette histoire qui était en train de me bouffer continuellement ma vie. Je ne pus m'empêcher de sourire en l'entendant dire que je n'étais pas un paria mais uniquement un homme. " Je t'adore Dixie... " il était si rare que je me livre à des déclarations de ce genre. J'avais dit qu'une seule fois la phrase je t'aime à une fille et il s'agissait de Prudence... Quand à dire à mes erreurs que je les aimais, je ne le faisais que très rarement pour ne pas dire jamais. Non je venais de faire une exception. Enfin bref, c'était à mon tour d'écouter maintenant et d'apporter mes conseils. J'essayais de la rassurer sur le fait que Charlie l'aimait mais j'en doutais également.... Je comprenais parfaitement ce qu'elle vivait. Ne l'avais-je pas vécu ? Si... Mais osef de ma personne ! Il s'agissait de Dixie là ! Je devais l'aider. " Je comprends mon chou... Je sais ce que c'est d'être amoureux et de ne pas savoir quoi faire. Il faudrait que tu essaies de le voir et que tu lui dises ce que tu as sur le coeur. Demande-lui ce qu'il souhaite parce que tu n'en peux plus d'attendre... Ainsi tu seras fixée... "
" Moi aussi je t'adore, mon chou. " Eh, peu importe ce qui se passerait dans sa vie ou dans la tienne, tu serais toujours là pour lui. No matter what... comme on le dirait si bien. Tu comprenais ce que pouvais vivre Andrew. Étonnant? Non, pas vraiment. Tu n'avais peut-être pas vécu d'histoire similaire, et pourtant, tu savais de quoi il parlait, car tu avais eu la chance, ou devrais-tu dire avec plus de bon sens, la malchance de vivre des déceptions amoureuses. Ah... toi, la grande romantique dans l'âme qui ne cherchait qu'un peu d'amour... Pas de l'attention, mais vraiment de l'amour, ne pas en recevoir te tuait à petits feux. Pathétique, n'est-ce pas? Chacun vit différemment ses expériences et sa vie, et c'est ainsi que tu étais. Justement, en pensant à ça, vous parliez de Charlie. Cette histoire d'amour se transformerait-elle bientôt en déception amoureuse. En rupture? Ce que tu ne savais pas encore, ou bien que tu te cachait en tant que vérité afin de ne pas y croire, c'est que ce serait bel et bien le cas. Pour l'instant, tu ne te laissais vivre que par des complications entre toi et Charlie, rien de bien dramatique... " J'aimerais bien, mais il me fuit comme la peste. Je me sens étouffer, avec lui. J'te jure. " Oui, tu te sentais prise au piège dans une relation qui te ne ressemblais pas. Une relation où vous vous retrouviez chacun de votre côté sans jamais vous voir, alors qu'il semblait ailleurs dès que vous vous croisiez. Quelle belle histoire d'amour. " Ça me prendrait un homme. Un vrai. ", dis-tu pour rire.