(+Andrew) C'était une bonne idée, jusqu'à ce que...

'' Tu ramènes tes fesses sur la plage tout de suite Andrew, ou sinon... J'ai juste besoin d'toi tout de suite! '' Dixie sourit, malgré qu'Andrew soit dans l'impossibilité de la voir au travers du portable. La jeune femme était sur la plage à une heure tardive, mais pas assez pour qu'il fasse complètement noir. Elle était restée ici toute la journée pour bronzer un peu, et il faut dire que le résultat avait été concluant : passant de couleur de peau blanc crème à un doré bien meilleur pour le teint, le soleil avait fait son effet sur elle et elle remerciait Mère nature pour la belle température qu'elle avait offerte aujourd'hui. Toujours en maillot de bain, elle s'enroula dans une serviette pour se réchauffer un peu, puisque la température commençait à rafraichir en vue de l'heure. Pourquoi ne partait-elle pas? Car elle avait envie d'un peu de compagnie, et c'était Andrew qu'elle voulait voir. Pas pour rien en fait, elle avait envie de discuter, mais pas de n'importe quoi non plus : de comment il allait de son côté, et lui dire que l'harceleur malade mental qui la menaçait depuis près d'un mois lui avait un peu foutu la paix. La blondinette espérait bien que ça reste comme ça tout l'été, et pour Andrew aussi. Elle savait qu'il viendrait, c'est pour ça qu'elle resta couchée sur le sable, regardant l'océan, en l'attendant, les yeux fermés, somnolant un peu en patientant pour son arrivée.

Dixie se trouvait carrément bien posée sur la plage, les yeux fermés, profitant de toute cette beauté qu’elle pouvait voir rien qu’en utilisant ses oreilles. C’est comme ça qu’elle avait dû vivre pendant près de six mois, lorsqu’elle avait perdu la vue. Vivre de son ouïe et faire confiance à ses oreilles. D’ailleurs, depuis elle arrivait à comprendre mieux les gens de par leurs agissements et leurs sentiments, rien qu’en les touchant, les comprenant presque de fond en comble. Pas besoin de paroles ou de regards, pour ça. On se réveille, belle au bois dormant ! » C’est en ouvrant finalement les yeux qu’elle tomba sur un visage plutôt rapproché du sien : Andrew. Elle sourit en se relevant doucement pour être en position assise. Ouais, elle l’avait un peu obligé à venir sur la plage, parce qu’elle avait vraiment besoin de prendre de ses nouvelles, comme ça allait de son côté. ‘’ Et le prince charmant m’a même fait un bisou. Qu’elle est chanceuse, la belle. ‘’, dis-je pour rigoler. J’tapotai le sable à côté de moi pour qu’il s’asseoit à mes côtés, le regardant un instant. Il semblait en bon état... ‘’ En fait j’t’ai pas fait venir pour n’importe quelle raison. J’voulais savoir comment tu vas. ‘’

« Le prince charmant est heureux alors » La mather sourit aux paroles de son ami. Ces derniers jours, il est vrai qu’en la voyant, on pouvait la voir plus heureuse, plus joyeuse. Bon, se noyer dans l’alcool ne voulait pas nécessairement dire qu’elle l’était totalement, mais ça n’affirmait pas le contraire non plus. Alors, mieux valait profiter de sa bonne humeur lorsqu’elle était sobre, avant que ça ne se détériore. ‘’ La princesse aussi! ‘’, souffla-t-elle. Se relevant pour se mettre en position de l’indien et attraper une poignée de sable qu’elle laissa lentement couler entre ses doigts. Elle répéta ce même truc inutile mais quelque peu réconfortant à quatre reprises, puis elle observa plus sérieusement Andrew, qui lui répondait sur son état et retournait la question à la jeune femme. Elle sourit en hochant la tête de haut en bas. ‘’ Oui, je vais bien moi aussi! ‘’, dis-je d’un ton sincère. J’analysai ensuite mon ami en passant mon regard de la tête à ses pieds, puis je dis en haussant les épaules : ‘’ Te voir c’était surtout pour m’assurer que tu étais bien en un morceau et pour prendre de tes nouvelles. Comment va la vie? ‘’ , demandai-je en souriant.

Dixie croyait que tout allait pour le mieux autant pour elle que pour son bon ami Andrew, puisque c’est ce qu’il avait assuré lui-même quelques minutes plus tôt, mais avec l’annonce qu’il balança en pleine face à la demoiselle, elle avait plutôt l’impression que son état moral était peut-être difficile à analyser et qu’Andrew dissimulait peut-être une profonde tristesse de rupture derrière son sourire rayonnant. La demoiselle se retourna sèchement vers Andrew pour le regarder et plonger son regard dans le sien, cherchant une quelconque faiblesse, tellement choquée par la nouvelle. ‘’ Quoi!? Tu plaisantes là, j’espère? ‘’ , s’écria-t-elle, triste pour lui. Elle vint entourer ses épaules de ses bras pour lui faire un câlin réconfortant. ‘’ Si tu veux me raconter, ou parler de ça, hésite pas! ‘’, dit-elle gentiment. Ouais, le choc était plutôt grand, Dixie se demandait ce qui avait bien pu se passer pour mettre fin à leur couple, ça l’inquiétait un peu, d’ailleurs.

Dixie n’aurait pu rêver mieux d’une soirée sur la plage, au calme, à écouter les vagues provenant de l’immense océan tantôt d’un bleu turquoise, maintenant d’une obscurité effrayante, en compagnie de son bon ami Andrew qui vivait de près la même chose qu’elle et qui était venu la retrouver dès qu’il avait su ce qu’elle subissait. Dixie l’avait appelé un peu pour s’assurer qu’il était bien vivant et que rien ne lui était arrivé de grave à la suite de tous ces rebondissements dramatiques auxquels ils faisaient face, mais aussi pour passer un bon moment en sa compagnie, discuter, prendre de ses nouvelles, et tout et tout. Et rapidement, le sujet de conversation dévia sur quelque chose, ou plutôt quelqu’un de bien spécifique : Prudence. La copine, ou maintenant devrait-on l’appeler l’ex-copine d’Andrew. C’était pas possible d’imaginer qu’ils n’étaient plus ensemble. L’impression qu’ils formaient un couple parfait et amoureux ne devait pas lui faire qu’à elle, la blondinette. Alors triste et déçue pour lui, Dixie vint entourer ses bras autour de lui pour le réconforter par un câlin, souriant. ‘’ Quelle est cette heure, Drew? Dis pas que t’es con. C’est tellement facile d’agir sur le coup du moment, sous l’impulsion. On ne réfléchit pas et on agit. Parce qu’on n’a pas le temps de réfléchir aux conséquences futures et aux répercussions de nos actes... Enfin, tu comprends ce que je veux dire, j’imagine. Ne dis pas que tu es idiot. ‘’, dit-elle d’une voix douce et réconfortante en se relevant finalement pour le regarder, passant gentiment la main dans les cheveux de son ami pour finalement plonger son regard dans le sien. ‘’Crois-moi, je m’y connais en conneries et en erreurs et... si toi tu es con pour cette bêtise, eh bien je le suis cent fois plus, c’est moi qui t’le dit! ‘’, dit-elle en ajoutant, riant quelque peu.