i don't need any gifts, i just need you to hold me (+ archibald)
Je pouvais voir que mon refus l'avait touché, bien plus que je ne l'aurais cru. Il le prenait vraiment aussi mal que ça? D'un côté, fallait s'y attendre aussi. Ce collier était vraiment trop et... je savais pourquoi il me l'offrait. Et parce que je ne voulais pas lui donner de faux espoirs, j'avais décidé de le lui rendre. Il essayait de changer la conversation en me demandant si j'avais faim. Je secouais alors la tête de manière négative. Non, je n'avais pas faim. Enfin, mon appétit avait été coupé par tout ça. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Finalement, peut-être n'aurais-je pas dû rester? Si c'était pour qu'on se retrouve dans une telle position inconfortable, alors je préférais encore partir. Finalement, je lâchais un soupire avant de passer une main dans mes cheveux. Il était peut-être temps de lui dévoiler la véritable raison pour laquelle j'avais décidé de rester. « Écoute Archibald, si j'ai décidé de rester c'est juste parce que j'ai besoin de tourner la page. Je sais que tant que je n'aurais pas mis fin à ce qu'il y a encore entre nous, je pourrais pas aller de l'avant. » J'inspirais un grand coups. Je n'allais pas mâcher mes mots, il avait besoin de comprendre. « Il faut que tu me laisses tranquille. Tu ne peux pas débarquer comme ça et faire comme si rien ne s'était passé. Tu ne peux pas me faire des surprises comme ça. » Je montrais la table, les bougies. « J'ai vraiment besoin de tirer un trait à tout ça... » Et là, j'avais baisser mon regard, ne supportant plus de le regarder dans les yeux.
Même aujourd'hui, il fallait que tout tombe à l'eau. C'était l'anniversaire d'Isaline, il lui avait organisé un dîner, et voilà qu'ils n'aillaient même pas manger, et qu'il n'y aurait pas de cadeau. Les choses entre eux étaient, comme toujours, très compliquées. Trop compliquées, de sorte qu'Archie ne suivait plus. Évitant le regard de la jeune femme lors qu’elle cherchait le sien, il l'écouta sans l'interrompre, se demandant de plus en plus ce qu'il avait espéré. C'est vrai, qu'avait il espéré ? Elle le détestait, et tout l'amour du monde, tous les colliers, les dîners aux chandelles,... du monde n'y changeraient rien. Toute la sincérité et la bonté dont il était capable d'amélioreraient pas les choses. « Entre nous ? Isaline, aux dernières nouvelles il n'y avait rien entre nous... Je sais que ma présence te dérange, je sais que je suis synonyme de souffrance et je comprends parfaitement que tu ne veuilles plus jamais me revoir. Mais j'ai besoin que tu saches. Je crois que c'est bien pour nous deux de constater que j'ai changé, même si cela ne transforme en rien notre passé, ça peut aider le présent. » Il chercha ses mots, le regard dans le vague, ne sachant pas comment lui dire. « Tu n'as plus besoin d'avoir peur. Tu as ma parole, même si elle ne vaut pas grand chose, que je ne te ferai plus de mal. Et ça, je pense que ça t'aidera à avancer. » Un sourire amer étira ses lèvres et il se leva brusquement. Alors qu''il avait été très calme et avait toujours su où il allait avec son discours, il avait maintenant du mal à rassembler ses pensées. Il s'éloigna un peu, tournant le dos à Isaline comme si cela pouvait l'aider à réfléchir. « Mais j'en viens à me demander ce que je fais là. Je sais pas à quoi je m'attendais. » lâcha-t-il, ne s'adressant à personne en particulier, bien qu'Isaline doive l'entendre.
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Non, il n'y avait plus de "nous", je le savais très bien. Seulement, je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça. Sans doute parce que j'avais comme un goût d'inachevé dans ma bouche. Oui, je l'avais quitté, je lui avais envoyé cette injonction d'éloignement mais... je n'avais pas mis les choses au clair. J'avais juste fui et c'était sans doute pour cette raison que je n'avais pas pu tourner la page pendant ces deux années. Parce que je ne l'avais pas confronté. Mais maintenant, il était là et il était temps pour moi de mettre les choses au clair. Je l'écoutais parler, sans oser le regarder dans les yeux, et quand il se leva brusquement, je sursautais. Je levais finalement mon regard vers lui, pour le voir me tourner le dos. Je décidais ensuite d'ouvrir la bouche à mon tour. « Tu sais très bien que tout est compliqué entre nous. Tu as peut-être changé. Non, tu as changé, j'arrive à le voir. Mais moi aussi. Sauf que te voir, j'ai l'impression d'être retournée à cette époque où j'étais faible. Je déteste ça, me sentir impuissante, cette peur qui me serre le ventre. Tu dis que tu ne me feras plus jamais de mal mais tu l'as dis toi-même, ta présence est signe de souffrance. Alors pourquoi est-ce que tu restes ici, devant moi? Tu as raison, il n'y a plus rien entre nous. Tu n'es plus rien pour moi. » Voilà, ces derniers mots étaient ceux que j'aurais dû prononcer deux ans plus tôt. Je le faisais maintenant et là, je sentis comme un poids me libérer. Je pouvais enfin véritablement tourner la page.
Tu n'es plus rien pour moi, cette phrase résonnait dans sa tête, étourdissante et douloureuse. Plus rien... Il le savait, il l'avait su lorsqu'elle l'avait quitté deux ans plus tôt, elle n'avait rien eu besoin de dire, il l'avait très bien compris. Mais se l'entendre dire... Après ce qu'il venait de faire, la surprise qu'il lui avait organisée et un début de soirée pas trop désastreux, Archibald ne s'attendait pas à cela. Mais bon, qu'espérait-il voir arriver ? Au moins, Isaline avait avoué avoir constaté qu'il avait changé. C'était au moins ça de fait. Mais il n'avait pas la moindre envie de laisser tomber. Peut-être n'était-il rien à ses yeux, mais elle.. Elle était tellement. Il ferma les yeux et inspira longuement, avant de pivoter vers elle. Il revint auprès de la table, y déposant le collier dont il n'aurait aucune utilité avant de quitter lentement les lieux. « On se voit à Harvard. », lança-t-il par dessus son épaule alors qu'il s'éloignait, le coeur serré. Archie abandonnait là un bijou hors de prix, une vraie merveille. Il n'en avait pas besoin, il était pour Isaline et si elle n'en voulait pas qu'il reste là.
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Je savais que mes mots étaient incroyablement durs mais c'était le seul moyen pour moi de m'éloigner de lui, de ne plus y penser, de pouvoir enfin tourner la page. Il fallait vraiment que tout s'arrête. Je l'avais non seulement promis à Abygaëlle mais en plus, c'était pour le mieux de mon côté. Je relevais mon visage quand je sentis son regard sur moi. Il se rapprocha de la table et y déposa le collier. Il me dit qu'on se reverra à Harvard. Alors, il s'était vraiment inscrit à l'université? Je serrais les poings en le voyant s'éloigner avant de plonger ma tête dans mes mains. Tremblante, je tendis mon bras et attrapa l'écrin. Je l'ouvris doucement et pendant une minute, mon regard se perda sur le collier. Je finis par me lever, quittant l'endroit par la même occasion, l'écrin toujours dans la main.
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Je pouvais voir que mon refus l'avait touché, bien plus que je ne l'aurais cru. Il le prenait vraiment aussi mal que ça? D'un côté, fallait s'y attendre aussi. Ce collier était vraiment trop et... je savais pourquoi il me l'offrait. Et parce que je ne voulais pas lui donner de faux espoirs, j'avais décidé de le lui rendre. Il essayait de changer la conversation en me demandant si j'avais faim. Je secouais alors la tête de manière négative. Non, je n'avais pas faim. Enfin, mon appétit avait été coupé par tout ça. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Finalement, peut-être n'aurais-je pas dû rester? Si c'était pour qu'on se retrouve dans une telle position inconfortable, alors je préférais encore partir. Finalement, je lâchais un soupire avant de passer une main dans mes cheveux. Il était peut-être temps de lui dévoiler la véritable raison pour laquelle j'avais décidé de rester. « Écoute Archibald, si j'ai décidé de rester c'est juste parce que j'ai besoin de tourner la page. Je sais que tant que je n'aurais pas mis fin à ce qu'il y a encore entre nous, je pourrais pas aller de l'avant. » J'inspirais un grand coups. Je n'allais pas mâcher mes mots, il avait besoin de comprendre. « Il faut que tu me laisses tranquille. Tu ne peux pas débarquer comme ça et faire comme si rien ne s'était passé. Tu ne peux pas me faire des surprises comme ça. » Je montrais la table, les bougies. « J'ai vraiment besoin de tirer un trait à tout ça... » Et là, j'avais baisser mon regard, ne supportant plus de le regarder dans les yeux.
