(+ archibald) i don't need any gifts, i just need you to hold me

i don't need any gifts, i just need you to hold me (+ archibald)

Aujourd'hui était un grand jour. Enfin... Non, pas vraiment en fait. C'était juste un jour comme les autres même si c'était en ce 21 juillet que j'avais vu le jour 22 ans auparavant. Et c'était également en ce même jour que ma mère avait perdu la vie. Je ne fêtais jamais mon anniversaire pour cette raison et surtout, je détestais les surprises. J'avais juste passé la journée avec Camille et c'était tout ce don jamais besoin. Seulement, à peine étais-je rentrée dans ma cabine que j'avais vu ce petit mot sur ma couchette. Je ne savais pas de qui il était mais j'avais espéré. On me donnait rendez-vous à la plage. Je sortis donc de ma cabine puis du bateau. La nuit était déjà tombée et l'air était plus frais. Néanmoins, je n'avais pas froid vêtue de cette simple robe d'été. Je suivais la petite carte qui m'amena jusqu'à un petit coin de paradis. C'est là que je vis toutes ces bougies. Je m'approchais un peu plus. Une silhouette était simplement assise non loin. Un sourire sur mes lèvres, j'allais la rejoindre, pensant que c'était peut-être lui? Mais ce n'était pas lui. Dès qu'il se retourna, je me figeais. Archibald se tenait là... et je ne comprenais pas pourquoi.

I will always love you
En se levant ce matin-là, Archibald avait un grand projet en tête. Sous la douche, il se répétait son petit plan et, inlassablement, toute la journée, il se le répétait encore. Plusieurs de ses connaissances lui trouvèrent un air préoccupé, et pour cause ! Aujourd'hui n'était pas n'importe quel jour, et il allait et venait entre le centre de l'île et un lieu aussi spécial que l'occasion. Aujourd'hui, le 21 juillet, était une grande date, et pas car c'était la fête nationale belge, non. C'était l'anniversaire d'Isaline. Effectivement, la même Isaline à qui il avait fait tant de mal, mais qu'il aimait si fort... Il ne s'imaginait pas une seconde pouvoir la reconquérir et tout effacer en lui organisant une petite surprise d'anniversaire, mais c'était une façon comme une autre de lui montrer qu'il pensait à elle. De plus, elle ne devait pas l'avoir fêté, puisqu'elle n'avait jamais aimé ça... Bon, c'était un risque de plus, quand on y pensait, mais il le prenait sans hésiter. Il avait dressé une table entourée de bougies dans un coin reculé de l'île et déposé un mot sur la couchette de la jeune femme dans son bateau. Aussi, il avait évidemment un cadeau pour elle. Assis sur le sable bien qu'il y ait deux sièges de prévus, il priait pour qu'elle n'ait pas reconnu son écriture. Ou qu'elle vienne même en sachant que c'était lui... Alors qu'il observait les vagues aller et venir, il perçut un léger mouvement non loin et pivota doucement, se leva et épousseta son pantalon plein de sable avant de faire un pas. Elle ne semblait pas comprendre, et lui se mordillait nerveusement la lèvre en la regardant qui le regardait. « Joyeux anniversaire, Isaline... » finit-il par dire, plus assurément qu'il ne l'aurait cru. Il savait qu'elle n’aimait pas cela, mais il le faisait quand même. Il savait qu'elle le détestait, mais il était tout de même là. Et il ne craignait pas sa réaction. Sa discussion avec sa "petite soeur" lui avait fait prendre un peu plus confiance, lui avait rendu l'espoir qu'il avait un peu perdu... Il était loin de pouvoir affirmer qu’elle resterait, mais n'est-ce pas l'intention qui compte ?

© toxic heart.

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Je crois bien que je m'attendais à tout sauf à lui. Pendant un moment, j'ai même cru que ce serait Caleb ou encore Denzel qui avait pris l'avion jusque Saint-Bart. Puis après, je me suis souvenue que Caleb devait prendre soin d'une Thaïs enceinte jusqu'au cou. Mais Denzel, j'avais espéré. Sauf que ce n'était ni Denzel ni Kenaël ni quiconque d'autre. C'était Archibald. J'avais la bouche ouverte, les yeux écarquillées, un air totalement incompréhensif peint sur le visage. Je voyais ce cercle de bougie avec une table magnifiquement dressée au centre. Je relevais mes yeux vers lui quand il me souhaita un joyeux anniversaire. Il savait pourtant que je détestais ça. Pourquoi faisait-il ça? Il ne m'avait jamais organisé une surprise pareille quand nous étions ensembles, sauf peut-être les premiers mois de notre relation. C'est alors que les meilleurs souvenirs de cette époque me revinrent. Je le voyais souriant, me prenant dans ses bras, me souffler des mots d'amour. C'était nos premiers mois... avant que tout change, avant que je tombe en enfer. Une nouvelle fois, les larmes me vinrent aux yeux. Je me rapprochais lentement, les yeux toujours fixés sur ce qu'il m'avait préparé, comme pour me convaincre que je ne rêvais pas. Et puis, je sentis la chaleur des flammes des bougies, et je sus. Je tournais mon regard vers lui. « Pourquoi tu fais ça? » Ma voix s'était légèrement brisée. Une nouvelle fois, je retenais mes sanglots. Et sur le moment, j'eu cette folle envie de le croire. De croire ses paroles. De croire qu'il avait vraiment changé. De croire qu'il m'aimait toujours.

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Cette mise en scène rappelait un peu à Archibald les premiers rendez-vous qu'il avait eu avec Isaline. La première fois qu'il lui avait vraiment dit qu'il l'aimait, c'était dans une ambiance un peu similaire. Une tonne de bougies, un coin tranquille, rien qu'eux deux, en amoureux... Aujourd'hui, ça n'avait plus le même sens. Ça ne pouvait plus avoir le même sens, il avait tout gâché. Alors qu'Isaline s'approchait, ne semblant pas encore y croire, Archie lut l'incompréhension dans ses yeux avant de remarquer qu’elle était sur le point de pleurer. Tout mais pas ça... Il pouvait supporter qu’elle le frappe, hurle, s'en aille en courant, mais pas qu'elle pleure. De plus, elle lui posait une colle ! Pourquoi faisait-il ça, au fait ? Il se mordit à nouveau la lèvre et plongea son regard clair dans celui de la jeune femme. « Je... Je sais pas. J'ai pensé, je sais pas, que ça pourrait te faire plaisir. Je sais que tu ne fêtes jamais ton anniversaire et je me suis dit.. J'avais l'espoir de te faire plaisir. Ça ne m'a pas l'air réussi... » Et voilà, il se remettait à douter. Son assurance s'était envolée lorsqu'il avait vu les larmes monter aux yeux d'Isaline. Elle ne fêtait jamais son anniversaire, elle n'aimait pas les surprises et c'était également l'anniversaire de la mort de sa mère... Plus il y songeait, plus il trouvait cela stupide. Pourquoi avait-il fait cela ? C'était une bonne question.

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Camille m'avait bien dit de ne pas tomber dans son piège, que j'allais sans doute finir par le regretter tôt ou tard. Et surtout, qu'il n'avait pas le droit de revenir comme ça et faire comme si de rien n'était. Ce n'était pas ces excuses qui allaient tout me faire oublier, ni même ses propos. Je ne pourrais jamais oublier tout le mal qu'il m'avait fait, je pouvais juste essayer de surmonter et tourner la page. Le problème c'était qu'avec sa présence, ce ne sera plus aussi facile. Surtout quand il m'organisait des surprises pareilles. Je lui demandais pourquoi il faisait tout ça. Il savait pourtant que je ne fêtais jamais mon anniversaire... Ce qu'il me dit, par contre, me fit chaud au coeur. Il voulait juste me faire plaisir... Et sur le coup, je ne pus m'empêcher de sourire. « Merci... » Un simple mot qui voulait tout dire. En réalité, je ne savais pas quoi dire d'autre. J'aurais pu rester silencieuse et juste partir mais... mais il avait fait ça pour moi quand même et, malgré tout, j'avais envie de rester.

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Il redoutait sa réaction, s'il avait d'abord eu la certitude que cela ne pourrait pas empirer les choses entre eux, il en doutait désormais, se demandant si elle ne penserait pas une fois de plus qu'il faisait cela pour la faire souffrir... Pourtant, le jeune homme pu lire l'émotion dans le regard d'Isaline, et son sourire le rassura instantanément. Depuis quand ne l'avait-il plus vu sourire ? Du moins, à son intention. Archie osa un sourire en réponse au sien alors qu'elle le remerciait. « Avec plaisir... » Sincèrement, cela devait le rendre plus heureux que cela ne la ravissait. Il avait toujours été très nombriliste, égoïste, mais aujourd'hui cela le rendait heureux de faire plaisir à quelqu'un d'autre que lui. Le doute persistait tout de même, qu'allait-elle faire maintenant ? Archibald ne savait plus trop où se mettre, s'en était devenue presque risible. Il lâcha finalement: « Tu... restes ? »

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Je n'aimais pas les surprises, tout le monde le savait. Du moins, les personnes qui me connaissaient. Et pourtant, j'appréciais celle d'Archibald, bizarrement, alors que ça devrait être tout le contraire. Je l'avais même remercié. Sauf que, sur le coup, je ne savais plus quoi faire. Je restais donc plantée là, presque comme une idiote, à prendre racine. Il me demanda alors si ça voulait dire que je restais. Est-ce que c'était une bonne idée? Je savais que non. Je ne pouvais pas rester mais... j'en avais envie. Peut-être qu'enfin, je pourrais tourner la page? Si je surmontais sa présence, je pourrais peut-être aller de l'avant? Et passer enfin à autre chose? Je ne savais pas, mais tant que je n'aurais pas essayé, je ne saurais pas me prononcer. Alors, je ne fis que m'approcher un peu plus pour finalement entrer dans le cercle de bougie. Pas besoin de mots, juste un geste. C'était ma réponse.

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C'était un moment étrange, comme hors du temps, figé. Ils étaient à nouveau face à face, sans qu'Isaline ne paraisse craintive ni qu'elle soit sur le point de fuir. Archibald était face à celle qu'il avait tant fait souffrir, mais qu'il aimait tellement. Il avait des difficultés à rassembler ses pensées, elle avait eu cet effet sur lui lorsqu'ils étaient adolescents, et aujourd'hui cela recommençait. Lorsqu'elle ne lui appartenait pas, elle l'attirait encore plus... Le jeune duc demanda si cela signifiait qu'elle allait rester et, pour toute réponse, il la vit avancer. Son cœur loupa un énième battement. « Merci... » D'être venue, de rester, de lui laisser une chance... Archie s'approcha lentement, prenant une fois de plus toutes les précautions afin de ne pas l'effrayer, mais aussi car il avait encore du mal à réaliser et demeurait comme paralysé. Il dût se répéter mentalement qu'elle restait pour enfin pleinement en prendre conscience. Arrivé près d’elle, il lui tira un chaise et lui sourit légèrement: « Assieds-toi... » C'était une invitation, pas un ordre, cela les changeait ! Il se demandait à quoi elle pouvait bien songer, ce qui se passait à l'intérieur, que ce soit dans sa tête ou dans son cœur... Commençait-elle à comprendre ? A, peut-être, accepter sa présence et le fait qu'ils auraient surement à se côtoyer... ? Lui-même avait un mal fou à réaliser, il n'imaginait pas ce qui se passait du côté d'Isaline. Alors qu'il s'asseyait face à elle, il lui tendit un paquet. C'était un collier en or blanc et diamants, une pièce unique puisqu'il s'agissait d'une création d'Archibald, et gravée au dos du doux prénom de la jeune femme. « C'est pas grand chose... » Un pas grand chose pour lequel il avait mis le prix ! A ses yeux, ce n'était rien, malgré un prix tellement élevé que son père lui avait posé des questions. Il l'avait acheté à Londres, prévoyant l'anniversaire sans trop savoir à quelle occasion il pourrait le lui offrir. Il avait trouvé. Légèrement penché en avant, il attendit de pouvoir observer la réaction d'Isaline. Le présent venant de lui, il n'était pas persuadé qu'elle le porterait, mais c'était le geste qui comptait, et le fait qu'elle l'ait eu entre les mains, même s'il finissait plus tard à la poubelle.

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Qu'allais-je faire maintenant? J'avais accepté de rester certes, mais et quoi? Je ne savais pas du tout comment réagir, ou quoi dire. Peut-être que finalement, j'aurais dû faire demi-tour comme si de rien n'était et partir? Je pouvais toujours faire marche arrière mais... Je ne savais pas, je n'étais pas certaine de vouloir partir. Sauf que je n'étais sûre de vouloir rester non plus. Je regardais Archie tirer la chaise pour que je puisse m'asseoir. Je le fis avec un peu réticence mais je finis tout de même par m'asseoir. Je ne savais pas trop ce qui m'attendais maintenant. Avait-il vraiment organisé un dîner aux chandelles sur la plage, pour nous deux? La nourriture devait sûrement être préparé par un des chefs-cuisiniers d'un des restaurants des environs. Un petit silence s'installa entre nous. J'étais carrément gênée, perdue même. Et puis, il me tendit un petit paquet. Je lui lançais un petit regard surpris. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Un dîner, c'était déjà beaucoup. Je le pris néanmoins, me mordant la lèvre avant de l'ouvrir. Alors là, ce n'était clairement pas un petit cadeau contrairement à ce qu'il m'avait fait croire. Je restais bouche bée devant le collier. Il était magnifique. Sauf que... Je refermais l'écrin et le reposais sur la table avant de le glisser vers lui. « Je ne peux pas l'accepter. » Non, je ne pouvais pas. J'avais l'impression que si je l'acceptais, ça voulait dire quelque chose, comme si j'acceptais de le pardonner, ou que je lui donnais une seconde chance. Mais ce n'était pas le cas. Alors je ne pouvais pas.

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Tout n'était pas encore gagné, Isaline pouvait encore revenir sur sa décision et prendre ses jambes à son cou. Elle pouvait toujours se dire qu'il mentait, une dispute pouvait éclater,... Tous les scénarios étaient possibles, certes, mais Archibald était content. Oui, content que son premier choix ait été de rester. Tout pouvait devenir catastrophique à partir de cet instant, cela n'avait plus d'importance, car elle avait fait un pas en avant. Et s'était désormais assise... En parlant de mauvais scénario, alors qu'elle observait le collier avec un air surpris mais assez admiratif, elle referma l'écrin et le lui rendit. Il suivit son geste pour le glisser vers lui, son regard clair perdant soudainement de sa gaieté. Il déglutit difficilement avant de reposer les yeux sur Isaline. « D'accord, je comprends... », la déception se lisait sur ses traits, mais il comprenait. « J'aurai essayé. » sourit-il, mais cela sonnait faux. Oui, il ne pouvait pas cacher son désarroi. Mais à quoi s'attendait-il ? Il pouvait déjà se considérer comme chanceux qu'elle ait accepté de rester. Il ouvrit l'écrin et prit le bijou dans sa main, l'observant longuement comme s'il avait soudain un intérêt tout particulier. Puis il releva la tête et haussa les épaules. « Tu as faim ? » Comment cacher ses émotions: passer à autre chose. Il ne voyait pas l'intérêt de s'attarder sur le sujet, moins ils en parleraient, mieux ce serait.

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