Cuba, nous voilà !

Les Américains quand ils font quelque chose, ils ne le font pas n'importent comment. Je suis impressionnée de voir combien ce Summer Camp peut être grandiose et tape à l'oeil. Ouai, y'a du bling bling dans tout ça, mais je n'ai jamais autant voyagé, alors je me dis sans doute que c'est une excellente chose. Puis mon moral a besoin de cela, c'est une certitude. Je marchais cheveux aux vents sur la plage... De loin, très loin ça pouvait faire super romantique. de près ce n'était qu'une fille un peu beaucoup rondelette qui marche sur la plage rien de folichon. Puis j'aperçois ce jeune homme qui me dit foncièrement quelque chose. OUIII. Nous sommes dans la même équipe, dans le même bateau, Ez quelque chose comme prénom. La classe je vais essayer de faire ma sociale. J'avance doucement. « Salut, je te dérange pas ? » Demandais-je tout en m'installant près de lui, piquant sa cigarette, je sais je suis mal polie, pour tirer une bouffée avant de la lui rendre. « ça va ? Ezio c'est ça ? » Pas certaine de déclencher chez lui une onde de sympathique, pas grave... J'en ai l'habitude.

Je ne me souviens pas de tout le monde, en même temps comment faire pour mettre un prénom sur chaque personne présente dans un tel endroit quand on voit l'ampleur des évènements. Non je me sentais déjà chanceuse de me rappeler du mien et celui de ce jeune homme. Je me rappelle l'avoir vu durant la soirée d'arrivée, je suis fine observatrice à mes heures perdues. J'ai fais ma mal élevée en tirant sur sa cigarette, mais sur le coup j'en avais besoin et c'était une maniée peu subtile de l'aborder. J'aborde jamais les gens mais le cadre et propice aux rencontres. PUIS MERDE je dois à tout prix me décoincer sinon je suis bonne pour l'asile. « Merci, je te revaudrais cela. » Avouais-je en regardant le paquet de cigarette à mes pieds. J'en prends une afin de me l'allumer, je fume qu'occasionnellement je suis pas du genre grosse fumeuse mais j'aime cela. Avant je fumais beaucoup dans les pub anglais c'est tellement plus simple de prendre sa bière et de fumer une clope. Bref, c'est gentil il ne m'aboie pas dessus, une bonne chose, le moyen de tester les gens, comme je suis vilaine finalement. TROP vilaine. « T'inquiète, j'ai du mal aussi avec le prénom des gens. Cerceï, enchantée... » Je souriais légèrement avant de regarder droit devant moi l'horizon qui se dessinait à nous c'était beau et agréable aussi. Il faisait à cette heure de la journée tellement moins chaud. Une brise caressant mon visage. « C'est ton premier Summer Camp ? » Finissais-je tout de même à demander.

L'environnement avait son charme si on mettait de côté les coups de soleil et les filles à moitié nue un peu partout autour de nous. C'était même plutôt cool. Bon okay j'essaye de me convaincre de quelque chose de terriblement complexe dans mon esprit, mais c'est comme cela, je dois faire avec. Je ferme en grand la bouche et je l'écoute pour éviter de parler pour rien, une de mes spécialité favorite. Je le regarde et souris légèrement quand il vient à me demander l'origine de mon prénom, il est vrai que cela pourrait être étrange, mais ma mère avait des gouts assez étrange de mon point de vue. Mais je l'aimais comme cela. Je soupirais fortement. « Anglais, je suis anglaise mais ma mère a aimé la sonorité de ce prénom. Je ne connais pas les origines. » Puis je l'écoutais attentivement, secouant la tête comme pour confirmer ses paroles. Chez moi c'était exactement pareille, je crois que c'est une spécifié américaine. Je prenais gout à tout cela puis je ne pouvais pas vraiment rentrer chez moi durant l'été alors pourquoi ne pas profiter des habitudes du coin. C'était plutôt fun. Enfin là encore j'essayais de me convaincre, mais pas certaine d'y arriver. « Tu viens d'où ? » Demandais-je alors assez timidement. « Pareil, c'est la première fois que je fais cette expérience là et je ne suis pas certaine d'être taillé pour. Il faut voir ce que ça donne... Les américains font tout dans la démesure. » Avouais-je un léger sourire en coin.

Je ne me suis jamais posée la question d'où venait mon prénom, concluant souvent par un "et pourquoi pas". Après tout, il ne faut pas tout savoir, ce serait là quelque chose d'étrange et de flippant à la fois, comme de passer ses vacances ici. Italien, c'est étrange. Je ne trouvais pas qu'il avait des traits de visage italien, mais après ce n'était que mon point de vue. « Oh Venise. ça ne te manque pas trop ta ville ton pays ? » Je me mordis assez violemment ma lèvre me rendant compte que ma question pouvait se rapprocher à de la curiosité insistante. Alors que ce n'était pas le cas, j'étais curieuse oui mais je ne voulais pas le mettre mal à l'aise, ce n'était pas dans mes intentions. Mais son discours me fit sourire pour finalement me plaire. Je levais les mains au ciel, priant une divinité invisible avant de poser mon regard sur lui un air amusé. « Dieu soit loué, enfin une tête pensante dans cet endroit. Je suis heureuse de te compter parmi les gens qui ne sont pas pro confrérie et tout ça. » Je souriais de plus belle, contente vraiment de me rendre compte que je n'étais pas la seule avoir perçu cela dans l'université. J'aimais ça pour les observer et comprendre mais en même temps je n'arrivais pas à tout adhérer, c'était trop... Tellement trop. « Je me sens mal à l'aise quand je vois tout ces tops-modèles se promener à moitié nu dans le coin, c'est waaaahouu. » Wahouuu du genre flippant et dégradant pour eux de s'arrêter uniquement à un physique au lieu de la personnalité.

Je souriais légèrement à Ezio, me demandant si ma question n'était pas trop indiscrète. Personnellement, je n'aimais pas vraiment parler de mon expérience personnelle. J'étais curieuse comme jeune femme, je posais sans cesse des questions mais j'en oubliais presque que je n'aimais pas avoir des questions. Je faisais un mouvement de la tête pour ne pas me montrer trop indiscrète, je ne voulais pas lui procurer ce genre d'impression. Puis je n'étais pas comme cela non plus. Je regardais l'horizon avant de sourire à ses paroles. Une personne qui pense comme moi, EUREKA. « Ce n'est pas faux ce que tu dis mais malheureusement nous sommes encrés dans une société où si tu ne rentres pas dans le moule bien entendu tu n'es pas bien vu. » expérience vécue, il va de soit. J'essayais de rentrer dans ce moule même si je savais que mon bonheur ne dépendait pas de cela. C'était d'ailleurs un sentiment très frustrant au fond, car je me demandais comment faire. Je ne voulais pas être comme les autres mais je me comporter comme tel. Quel plaie franchement. « Rare sont les personnes qui pensent comme toi. Tu dois avoir une faille Ezio, non ? » Je disais cela sur le coup de l'humour bien évidemment, mais il fallait que je le note, il ne semblait pas comme les autres. finalement il n'y avait pas que des cons sur terre.