Zoie ► Come and Goes

Come and Goes

Rester bien confortablement dans ses carcans. Elle aurait du s'en douter. Il suffisait d'observer la Demoiselle pour comprendre qu'elle était lâche. Elle n'assumait pas ce qu'elle était et encore moins ses pulsions. Cela amusait au plus haut point Zoïa puisqu'elle était tout l'inverse. Un sourcil se hausse face au dégoût de l'Opprimée. « Je n'ai aucune envie que mes cadavres étalent ma crème tout de même. » Et elle se met à rire, d'un rire léger, presque moqueur. « Ce que tu es coincée Greyson. » rétorque-t-elle de sa voix douce. « Tu semblais si inquiète que je me brûle au soleil, mais ton empathie s'arrête là? Tu n'es pas de ces êtres altruistes et dévoués aux autres? » Oui ces gentils petits bien-pensants qui pensent refaire le monde avec leur morale à deux sous. Ses doigts fins déversent la crème qu'elle commence à étaler elle-même sans prêter attention plus que ça à la jeune femme. « Je préfère être bizarre que de me cacher comme toi. » Ses prunelles se posent sur les siennes. Elle sait parfaitement de quoi elle parle, et elle compte bien exacerber son malaise. Pauvre enfant, fuis, c'est ce qu'il te reste à faire.

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Coincée, elle ? N'importe quoi. Elle couchait avec tout ce qui passait ou presque. Même des mecs, alors qu'elle avait horreur de ça. Très logique. "Je déteste les gens plein de bons sentiments tu devrais le savoir. Tout le campus est déjà au courant." répondit elle avec une grimace qui montrait bien tout ce qu'elle pensait des personnes gentilles et naïves. Elle en avait été une, fut un temps. Mais ce temps était révolu depuis maintenant plus de sept ans. Et puis tout à coup vint le sous entendu. Zoie eut l'impression de se prendre un coup de marteau sur le crâne. Pardon ? Se cacher ? Est ce qu'elle parlait de ce qu'elle pensait ? Comment est ce que Zoïa pouvait être au courant ? Personne à Cambridge ne savait en dehors de Athina et de Jackie, plus ses amantes. Aucune n'aurait été répéter ça à Zoïa, elle avait une totale confiance en elles. N'empêche elle était déstabilisée. Si une personne pareille possédait son secret, c'était plus que dangereux. "Me cacher ?" Zoie regarda sa colocataire comme si elle venait de dire quelque chose de totalement incohérent. "De toi, c'est une évidence, te croiser est toujours un calvaire." Comme botter en touche. "Et je ne suis pas coincée." Mince, ça la vexait, alors que ça ne devrait pas. "Tu veux une liste des mecs que je me suis tapée peut-être ? Elle risque d'être longue. Enfin moins que tes cadavres, sans doute." Quand Zoïa était là, il y avait toujours des choses glauques sur le tapis.

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Sa remarque sembla la piquer au vif et Zoïa s'en délectait, c'était parfois tellement facile. Comme lorsqu'on écrase un moucheron, mais un moucheron qui avait du répondant ceci dit. « Non je ne sais pas, je n'ai pas traîné sur le campus depuis un certain temps, et je prête encore moins attention à ce qu'on peut dire des gens. » rétorque-t-elle tout à fait naturellement. Autrement sans doute qu'elle prendrait peur à sa propre description. Non, Zoïa préfère se faire son avis par elle-même, il est néanmoins bien souvent cinglant. Rien de plus stupide que le monde des bisounours. Elle remarqua cependant que Zoie ne savait pas trop comment retourner l'attaque qu'elle lui avait lancé, repartant sur leurs douces répliques de haine ordinaires. « Je n'en doute pas, c'est un calvaire partagé ma petite. » Un sourire crispé étire ses traits. Vraiment? Alors pourquoi sont-elles toutes deux encore dans cette cabine? Elles doivent sans doute avoir une tendance masochiste, pas possible autrement. « Sans doute moins longue que mes cadavres oui, surtout que la liste s'est pas mal allongée dernièrement. » Elle hausse les épaules, comme si elle parlait de la pluie et du beau-temps. Mais sa mission en Syrie a considérablement augmenter la liste en peu de temps malheureusement. Mieux vaut voir les choses avec détachement. « Et pourquoi te sens-tu obligée de me détailler les hommes qui te sont passés dessus Greyson? » la nargue-t-elle en haussant un de ses sourcils. Elle ne faisait que sous entendre, mais la voilà qui se précipite sur le piège, il n'y a plus qu'à en refermer les rouages.

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