but there's a side to you that I never knew ≈ calena

« C'est drôle, moi je pensais que tu pouvais changer mais finalement, chassez le nature, il revient au galop n'est ce pas ? » Etait-ce un crime ? J’étais ainsi fait et rien ne pourrait me changer. Elle avait raison, quand elle disait que le naturel reprenait toujours le dessus. Quoi que je fasse, je finissais toujours par redevenir celui que j’étais auparavant. Lâchant un faible rire, je détournais le regard une fraction de secondes. « Pourtant, c’est de se naturel là dont tu es tombé amoureuse. » Je m’étais rapproché d’elle, réduisant un peu plus la distance entre nous deux. « Tu savais dès le départ que je n’étais pas du genre à changer. Alors, me faire le reproche d’être ce que je suis, c’est tout de même culotté » Avais-je signé un contrat avec une clause de changement ? Non. Milena savait dès le début de notre relation que ça serait difficile de me transformer. Je n’étais pas tendre avec les autres et j’en avais totalement conscience. J’avais toujours été ainsi fait. Selon certains, je ressemblais à mon grand-père. Chose qui n’était pas particulièrement plaisant, mais je m’y étais fait.

« Je te trouve bien défaitiste tout d'un coup, comme si tu étais né comme ça et que jamais tu ne pourrais le changer, ça n'est que foutaise et tu le sais aussi bien que moi. Je ne t'ai jamais demandé de changer pour moi, tu étais naturellement différent en ma présence, mais bon, ça n'est que mon opinion. » Elle avait raison. Totalement raison. En sa présence, je devenais quelqu’un de différent, mais à cela, il n’y avait qu’une explication logique : l’amour. C’était peut-être ridicule dit comme ça, mais Milena ne m’avait pas changé facilement. J’avais toujours des sentiments pour elle. Il n’y avait qu’elle qui m’insufflait autant de changement. Face à elle, mon regard se perdait dans le sien. Milena me donnait la sensation de me regarder pour la première fois depuis bien longtemps. « Si tu es si sûr de toi, alors explique-moi pourquoi me détester autant. Tu savais dès le départ qu’il y avait des risques à être avec moi » Il y en avait toujours eu. Ma personnalité finissait toujours par reprendre le dessus.  

« Mais je ne te déteste pas ! Tu ne le vois donc pas ?! C'est ce que tu as fait qui me répugne au plus haut point, mais je sais pourquoi tu l'as fait et c'est ça qui me tue encore un peu plus ! » Je pouvais parfaitement comprendre, mais à mes yeux tout cela avait été légitime. « Et je pense que tu n’as pas compris pourquoi je l’ai fait » Sa meilleure amie me prenait pour le pire des connards. Chose que j’étais en somme, mais pour une fois, je n’avais pas agis dans l’intention de nuire. « Ce n’est pas à cause de ta fille. Dire que j’ai aimé te voir enceinte serait mentir et je n’aime pas mentir. En revanche, je ne suis pas partie à cause de ça. Je ne trouvais juste plus ma place dans la famille que tu formais avec Alexander. » Sans grand mot, je m’étais dévoilé. Je lui avais dit la véritable raison. Celle qu’elle avait surement dû mal comprendre. Aller savoir.  

« Tu es vraiment parti pour ça ?? Mais bonté divine Calvin !!! C'est toi qui a tout faux, qui n'a rien compris, la famille que je formais avec Alexander ? Mais je ne l'aime pas, il était le père de Robyn point, ça s'arrêtait là, nous n'étions pas une famille, nous ne le serons jamais, on a peut-être ce lien là parce qu'on a eu une fille ensemble mais c'est tout, c'était toi que j'aimais pas lui, je pensais que tu le savais. » D’une certaine manière, ils formaient une famille. Même s’ils ne s’aimaient pas, ils étaient proches et ce qu’ils avaient ensemble me dépassait. J’étais plutôt égoïste et je détestais qu’un homme est un rôle aussi important dans sa vie. Surtout cet idiot d’Alexander. « C'était normal que l'on s'éloigne un peu le temps que j'apprenne à gérer ça, que tu fasses de même, mais rien n'avait changé, Robyn ou pas, Alexander ou pas, je t'aimais toujours toi ! Tu penses que j'aurais bravé des interdits pour finalement te laisser tomber une fois ma fille arrivée ? Tu pensais que je serais partie avec lui ? Mais c'est n'importe quoi, combien de fois j'ai pu souhaité que tu sois le père de Robyn. » Mais je ne pourrais jamais être le père de Robyn. Je ne savais pas m’occuper de gosses et j’avais beaucoup de mal à accepter qu’il soit son enfant. Ce n’était pas quelque chose de simple. « Je ne pourrais jamais être son père Milena et je n’en ai pas envie ! Elle en a déjà un, je te rappel. On c’est juste éloigné Mil. On ne faisait que se disputer et ça devenait ingérable. On allait trop loin. »