but there's a side to you that I never knew ≈ calena

Pestant intérieurement, je me retenais de dire ce que je pensais à Nevada. J’en avais plus que marre de devoir me justifier face au petit chihuahua de Milena. En retournant en Russie, j’avais oublié à quel point les étudiants pouvaient être futile. Finalement, après plusieurs minutes d’intense combat intérieur, je réussissais à me débarrasser de la Quincy et de sa mauvaise humeur. J’étais venu à se mariage pour m’amuser, or, ce n’était clairement pas le cas. M’apprêtant à faire demi-tour, je fus arrêté par Milena. En parlant du loup. « Hey toi là, oui toi le russe connard, tu foutais quoi avec Nevada hein ? Ptete que tu veux me chercher des embrouilles okay, mais tu ne touches pas à mes amis. » Des insultes et encore des insultes. Qu’est-ce que cela pouvait être lassant. « Déjà, tu vas commencer par descendre de tes grands chevaux. » L’observant d’un regard lasse, je marquais une brève pause. J’adorais la voir se mettre en colère, mais ce que je ne supportais pas, c’était sa vulgarité. « Avant de faire des conclusions hâtives, tu devrais te renseigner auprès de ton amie. C’est elle-même qui est venu me voir. »

La jeune femme s’enflammait toute seule. Je pouvais le voir à la façon dont elle fronçait les sourcils. Ce serait mentir si je disais que ça ne me faisait pas plaisir de lui faire avaler ses accusations. A vrai dire, je m’en faisais une grande joie. « Et tu n'es pas assez intelligent pour ne pas répondre et partir ? Te connaissant tu as du rajouter une couche encore et encore et encore. Tu ne fais que le mal autour de toi, tu aurais vraiment mieux fait de rester en Russie, là bas au moins il y a des gens qui te tolèrent. » Il n’y avait pas de doute, Milena me connaissait bien. Seulement, je ne lui donnais pas totalement raison pour ce coup-ci. Nevada n’avait fait qu’alimenter cette conversation sans aucun sens. Quant à moi, je n’avais fait que me défendre. Quoi de plus normal. « J’aurais bien aimé, mais il faut croire que ton amie apprécie ma compagnie » Je lui répondais avec un simple sourire. Pour une fois, j’évitais d’en faire trop de peur de devoir contrôlé une harpie. « C’est vrai, tu as raison. La prochaine fois, je demanderais à mon épouse de venir. Au moins, je suis sûr d’avoir une personne qui me tolère. »

« Mais bien sûr .. » Je ne daignais même pas rétorquer. Ça réaction me suffisait amplement et pour en rajouter un peu plus, je lui réservais une de mes petites piques personnelles. A en juger l’expression de son visage, je savais que je venais de la toucher, car elle devenait plus virulente dans ses propos. « Mais quelle merveilleuse idée ! Je pourrais la rencontrer comme ça, je suis certaine qu'elle est délicieuse .. » Ma femme était une aristocrate russe dans toute sa splendeur. Parfaitement soumise à mes dires, elle ne prenait jamais le risque de me contredire. Autant dire que cela en devenait carrément frustrant. Heureusement pour elle, elle avait un physique à se damner. Elle était une parfaite blonde à l’allure froide, mais au cœur fragile. Mon grand-père avait parfaitement visé en me choisissant une blonde. Etait-ce un clin d’œil ironique à Milena ? Surement. En fait, je n’y avais pas vraiment réfléchis. « Absolument divine. Je suis sûr qu’elle te plairait » Un peu de provocation ne faisait jamais de mal. « A part ses joutes verbales incessantes, as-tu quelque chose d’intéressant à dire ? Je dois dire que cette conversation m’ennuie. Tu m’as habitué à mieux »

« Je n'en doute pas, je pense même que je pourrais te la piquer le temps d'une nuit, tu n'y verrais aucun inconvénient tu es toi même infidèle. Mais laisse moi deviner .. Grande, blonde, yeux clairs, peau clair, typée russe ou européenne de l'est, des jambes à n'en plus finir et un minois à tomber ? Mais rien dans la cervelle .. » Je n’avais pas oublié le penchant de Milena pour les femmes, mais lorsque nous sortions ensemble, elle ne le montrait pas. A croire que son goût pour la gente féminine c’était décuplé à notre rupture. « Je crains qu’elle ne veuille me partager » Avait-elle conscience que je la trompais ? Surement, mais tant qu’elle ne le voyait pas, cela devait lui convenir. Mon titre et mon argent était surement plus important. Peu après cette joute verbale, je décidais de faire un effort en décidant de parler d’autre chose. Quoi que je dise, j’étais curieux de savoir ce qu’elle devenait. « Oh désolé de ne pas être à la hauteur de sa majesté .. mais je n'en est que faire de vos envies. » C’était bien la Milena que je connaissais. S’en était presque facile. La voir me faire des courbettes me fit sourire plus qu’autre chose. Elle avait de la chance, aujourd’hui j’étais d’humeur joyeuse. « Tu vas toujours à contre-sens. Les choses ne changent pas ici »

Rien ne changeait et d’un autre côté, cela n’était pas déplaisant. J’aimais Harvard comme tel, mais mon mariage m’avait fait murir. J’avais compris l’importance de choses que j’avais eu tendance à occulter. « Non les choses n'ont pas changé depuis que tu es parti, ne soit pas trop égocentrique en pensant que ton départ aurait tout bouleversé, rien n'a changé, je n'ai pas changé parce que tu n'étais plus là. » Il est vrai que j’avais un égo légèrement surdimensionné, mais je soupçonnais Milena d’amplifier cette caractéristique de ma personnalité. « Tu fais toujours référence à toi. » Je lui jetais un regard amusé, avant de m’expliquer un peu plus. « C’est vrai. Crois-tu vraiment que je m’attendais à ce que tu changes ? Tu es têtue Milena. Il faudrait être idiot pour croire que tu serais capable de changer » Je n’étais peut-être pas le meilleur pour ce qui était des relations sociables, mais j’étais le meilleur pour comprendre Milena sur certains point noir de sa personnalité. Elle pouvait dire que j’étais le pire des salauds, elle n’était pas non plus la plus sainte des femmes que je connaissais.