dyma ♥ WAKE UP. (flashback)

Oh non.. C'était pas possible. C'était vraiment de pire en pire. Comment j'allais faire, moi si maintenant sa femme le menaçait de se tuer ? Je fermais les yeux. Je savais qu'elle ne le ferait pas. Je ne connaissais pas personnellement Gloria Keynes mais je savais que ce n'était pas le genre de femme à être suicidaire. Je me mordis les lèvres et serrai encore plus sa main entre les miennes. J'essayais d'être douce et compréhensive. Je savais qu'il avait besoin de quelqu'un qui soit là pour lui, et pas de quelqu'un qui lui cri dessus.
Dylan chéri... Je.. Tu crois vraiment que la femme qui.. qui te fait ça... je caressais ses bras par dessus sa veste, j'avais vus toutes ses marques. Qu'elles soient de lui ou de sa femme. Mais dans tous les cas, je pensais que c'était directement ou indirectement sa femme qui lui faisait du mal. Te dit la vérité ? Je.. J'eus un léger soupire sans arrêter de serrer ses mains. Tu es quelqu'un de merveilleux. Tu es gentil, cultivé et généreux. Ce sont des qualités qu'on a du mal à retrouver chez des personnes maintenant. Et tu les as. Tu ne devrais pas rester dans l'ombre de cette femme. Elle te fait un mal fou que tu ne mérites absolument pas. Tu sais que je ne te mentirais pas, hein ? Donc crois moi. S'il te plaît.

Dylan écoutait ce que lui disait Emma avec les larmes naissantes aux creux des yeux. Il se posait des questions à présent, pas tant pour lui, mais pour Peter. Comment ce petit garçon allait réagir à la séparation de ses parents? Et s'ils finissaient par se haïr. Et si Gloria obtenait la garde exclusive? Elle était une femme puissante, elle savait faire entendre sa voix. Qui écouterait-on entre l'homme qui se mutilait d'une vingtaine d'années et la femme mûre et reconnue par la société qui était son épouse. Et ses propres parents à lui? Que diraient-ils? Son père aurait-il encore plus honte que son fils? Il découvrirait peut à peu qu'Emma avait raison... Qu'il avait tout faux et que peut-être rien n'avait été sa faute. Mais ce n'était pas quelques bonnes paroles qui le débloqueraient. Une larme roula le long de sa joue lorsque sa petite amie caressa son bras lui rappelant ses blessures.

"Je...Je.." Il bafouillait. Après des semaines d'acharnement pour lui faire entendre raison, Emma n'avait plus à faire à un mur et une bouche close. Enfin il réagissait. Pas forcément bien, mais il réagissait. "Je ne sais pas ce que je dois faire... Et si... Et si elle le faisait?" Les doutes emplissaient son esprit peu à peu. Il ne se rendait pas compte u'Emma était prête à se battre pour lui. Enfin si, il s'en rendait compte. Et c'état ce qui le terrifiait encore plus. Si après tout cela, il finissait par faire autant de mal qu'il en avait fait à Gloria?

Comment faire comprendre à quelqu'un qu'il valait mieux que ce qu'il pensait de lui ? Pire, comment le lui faire comprendre s'il a une femme qui ne fait que lui répéter qu'il n'est qu'un bon à rien entre deux gifles et autres coups tous les soirs ? C'était compliqué. Vraiment compliqué. J'essayais de le faire, j'esperais y arriver. Je voulais y arriver.
Quand je vis une larme couler sur sa joue, j'eus mal pour lui. Je savais à quel point la situation était difficile à gérer de son côté. Il était vraiment mal, il avait besoin de quelqu'un qui l'aimait, qui l'aimait vraiment. Peut-être aussi avait-il besoin d'aller voir un professionnel ? Peut-être aussi devait-il essayer de parler à un psychologue. Je me mordais les lèvres, je ne savais pas vraiment quoi faire de plus qu'essayer de lui parler. J'essuyai la larme qui coulait sur sa joue avait mon pousse en répondant à sa question. Et si... Et si elle le faisait?
Pourquoi le ferait elle ? Elle a un fils et une carrière. Elle est connue dans le monde entier. Elle a ce que tout le monde rêverait d'avoir : un mari qui l'aime et se souci d'elle plus que tout... En disant ça, je me rendais compte que c'était vrai. Il se souciait de GLORIA plus que tout. un emploi qu'elle aime et qui lui fait gagner beaucoup de sous, une grande notoriété dans le monde entier et elle gâche le tout toute seule. C'est de sa faute Dylan. Pas de la tienne. C'est de sa faute à elle et à personne d'autre.

Dylan laissait les larmes couler le long de ses joues tandis qu'il écoutait son amante. Elle tentait de lui faire comprendre qu'il méritait bien mieux que cette femme qui le battait sans cesse. Le pauvre était presque hermétique à cette idée... A force de s'entendre dire qu'on est un bon à rien, on finit par le croire, non?
"Elle... Elle pourrait. Après tout, si ce n'est pas moi le problème, c'est que c'est elle qui en a un... Elle peut faire n'importe quoi..." Il se passa une main sur le visage, tentant un sourire dans la direction de Emma, la regardant avec amour. "Je veux y arriver... Tu sais pourquoi?" Il essuya une autre larme qui coulait le long de sa joue pâlie par l'émotion. "Je t'aime et je veux pouvoir te rendre heureuse. Je sais que la situation est horrible pour toi... Et je sais que je ne peux plus te faire endurer ça." Il marqua une pause. "Mais j'ai tellement peur... J'ai peur de tout ruiner, de ruiner la vie de Peter par exemple... Ou même la tienne." Il était en train de se perdre dans des pensées obscures qui ne lui faciliteraient certainement pas la tâche! Il osa donc délicatement sa main dans celle de son interlocutrice, lui caressant délicatement la paume du bout du pouce. Il avait tellement besoin d'elle. Mais il était aussi tellement lâche... Qui pourrait lui en vouloir avec tout ce qu'il subissait? Il était perdu psychologiquement.

Dylan était vraiment perdu et ça me faisait mal au coeur. J'essayais d'être la plus gentille et douce possible, j'essayais d'être la plus compréhensive qu'il m'était possible. Mais j'avouerai que j'avais du mal à le comprendre. Il se souciait d'une femme qui lui frappait dessus. Il se souciait d'une femme qui, à mon sens, ne pouvait être qu'abominable. Mais bon. Il l'aimait.
Je me disais d'ailleurs souvent qu'il aimait plus Gloria que moi. Car s'il m'aimait plus, elle ne serait sûrement plus sa femme. S'il m'aimait plus, ça faisait un moment qu'il ne serait qu'à moi. N'est-ce pas ?
Je le voyais pleurer sans bruits. Les larmes qui coulaient sur ses joues me donnaient des frissons. Elle... Elle pourrait. Après tout, si ce n'est pas moi le problème, c'est que c'est elle qui en a un... Elle peut faire n'importe quoi... Je continuais comme à l'habitude de me torturer les lèvres.
Elle fait déjà n'importe quoi, Dylan. Elle te frappe.
Je serrais plus fort ses mains entre les miennes en prononçant les trois derniers mots.
Puis, j’aperçus ce qui ressemblait à un sourire sur son visage. Les mots qui suivirent n'étaient que ce qu'il fallait. Enfin, jusqu'à la fin du discours.
Je t'aime et je veux pouvoir te rendre heureuse. Je sais que la situation est horrible pour toi... Et je sais que je ne peux plus te faire endurer ça. Mais j'ai tellement peur... J'ai peur de tout ruiner, de ruiner la vie de Peter par exemple... Ou même la tienne.
Alors là, je mis mes mains sur ses joues, les serrant. Je ne pouvais pas le laisser dire une chose pareil.
Gâcher la vie de Peter ? Je caressai sa joue droite du bout de mes doigts en lui souriant. Tu t'occupes merveilleusement bien de ton fils, Dylan. Il t'adore. Et jamais, tu m'entends, jamais tu ne gâcheras la mienne. Fais moi confiance.