Quelle coïncidence ! [Li Mei & Katanae]

La fin de l’année scolaire ne mettait pas fin à tous les projets d’Harvard, bien au contraire il fallait déjà penser à l’année suivante ! C’était ce qui m’amenait dans cette petite glacerie de Cambridge. Le club des voyages humanitaires avait obtenu un financement d’une association, les gérants du club auraient bien voulu aller chercher le chèque eux-mêmes mais ils n’étaient pas disponible, je m’étais alors proposé avec plaisir ! J’avais par le passé déjà fait une demande de financement pour mon voyage au Bénin, et donc je connaissais un peu la procédure.
J’avais donc rendez-vous dans cet endroit charmant, et étant gourmande, je ne pu résister à l’envie de prendre une glace en attendant mon interlocuteur, je ne savais pas qui c’était, en faite, je ne savais pas grand-chose, j’étais nouvelle au club et cette demande datait de quelque temps déjà, je ne savais même pas de quelle association il s’agissait encore. J’allais bien voir de toute manière.
Je m’installais à une table avec ma glace chocolat/banane et attendis tranquillement.

Ma mère m’avait demandé d’aller donner un chèque à une association humanitaire. J’avais payé de mon compte mais elle m’avait donné l’argent avant. J’en avais rajouté au montant de façon à ce que cela puisse être plus facile pour l’association. Je prenais le lieu de rendez-vous marqué sur une feuille, et je me dirigeais vers le lieu. Je ne connaissais pas la personne, mais je trouverais bien de qui il s’agissait, j’avais un nom de famille : Katanae L.Landers. Je me doutais qu’il devait s’agir d’une asiatique. Je me trouvais alors devant le magasin, et je regardais dans la vitrine, je voulais savoir qui était la personne. Je poussais la porte du magasin, et je me dirigeais vers l’inconnu ayant le papier à la main : « Bonjour, vous êtes bien : Katanae L.Landers ? » Je savais que cela pouvait sans doute être étrange, mais pour le moment, je tenais vraiment à trouver la personne. Je souriais, et je patientais le temps d’avoir sa réponse.

Je n’eus pas longtemps à attendre avant que quelqu’un s’approche, une jeune femme. Je me levais pour la saluer.

« C’est bien moi ! Enchantée. » Répondis-je avec un grand sourire avant de me rasseoir.

Son visage ne m’était pas familier, je ne savais pas si c’était une personne de l’association ou une étudiante, lorsque j’avais demandé au club personne ne pouvait me répondre, il ne savait pas qui se chargerait de venir au rendez-vous.

« Vous travaillez pour l’association je suppose. » Ajoutais-je.

C’était plutôt logique, ou en tout cas elle avait un lien direct sans quoi elle ne serait pas là.

« Enchantée, Li Mei Ying, oui, je travaille pour l’association de ma famille. Ma mère n’a pas pu venir, et donc, je viens à sa place. » M’asseyant en face d’elle, je voyais le vendeur : « Une glace au thé vert s’il vous plait. » Il partait en souriant, et je me tournais vers la jeune femme. « Oui, je suis là pour ça. J’aimerais que vous m’en disiez plus sur votre projet s’il vous plait. » J’avais demandé, tout en enlevant mon manteau, je mettais mon papier dans mon sac, et je vérifias que j’avais bien pris mon stylo pour faire le chèque. Je préférais aussi savoir à qui j’avais à faire. Je l’observais doucement, et je savais que mon nom de famille faisait toujours aussi peur…Enfin, je ne savais pas s’il s’agissait plus de peur ou de respect mais bon, l’association de ma mère : Ying-Ivanova s’occupait de gens dans le Monde. Elle avait différents projets et ma famille faisait pas mal de donations pour les autres associations. Enfin ma mère les faisait plus que moi. Mais je commençais à comprendre, et j’avais fait un don la dernière fois pour une association chinoise de la ville. Je patientais le temps que mon interlocutrice me réponde, et je voyais ma glace arriver.

Elle se présenta à son tour et m’expliqua qu’il s’agissait de l’association de sa mère. Elle me demanda ensuite de parler du projet du club.
« Je tiens d’abord à préciser que notre présidente n’a pas pu venir non plus, elle s’en excuse je me suis proposé de la remplacer car j’ai déjà par le passé, fait appel à une association pour un autre voyage humanitaire. » Répondis-je d’abord avant de continuer. « Le club des voyages humanitaires d’Harvard tente de partir une fois par an dans le cadre de courte mission d’aide. Nous sommes une quinzaine d’étudiant actuellement dans le club. Beaucoup arrive à financer seul leur voyage, grâce à leur famille ou leurs économies, mais certains ont un peu plus de difficulté à rassembler les fonds nécessaires. » Continuais-je.
Je m’interrompis lorsque le serveur lui déposa sa glace, je préférais attendre qu’il finisse pour reprendre.

« L’année scolaire étant terminé, il n’y a plus de projet pour cette année, mais le club reprendra ces activités dès la rentrée de septembre. L’aide de votre association servira donc pour l’an prochain. »

En réalité je ne savais pas exactement les projets de l’an prochain, ce que je savais c’est que le compte de l’association avait beaucoup servis l’an passé et qu’il fallait l’approvisionner afin de pouvoir organiser d’autres voyages.

« Je ne connais pas encore les destinations, nos responsables ont commencés à en discuter entre eux, et je pense qu’ils ont du en parler lors de la création du dossier auprès de votre association. Mais aucun projet n’a été intégralement validé, il faut encore l’accord de l’université, bien que ce ne soit pas le plus compliqué à obtenir. » Continuais-je en souriant.

Je me sentais un peu bête, je n’avais pas les détails des projets possibles, en général ils étaient choisis lors de réunion mais avec la fin de l’année la prochaine réunion serait à la rentrée. Je tentais donc d’expliquer les raisons de passer par une association, un genre de diversion en sommes, mais je n’avais pas vraiment d’autres choix.

« J’ai déjà eu la chance de bénéficier de l’aide d’une association Ying-Ivanova lorsque j’étais encore étudiante à Miami, grâce au fond attribuer au projet « des écoles au Bénin » nous sommes quatre à avoir pu prendre le chemin de l’Afrique et durant 4 semaines, nous avons contribué à la construction et à l’aménagement d’une école  dans un petit village, aujourd’hui plusieurs dizaines d’enfants ont la possibilité de suivre des cours dans cette structure. Les projets de scolarisation des enfants dans des pays en développement sont toujours placés en priorité, de même que les projets permettant l’accès au soin des plus démunis. Le club d’Harvard reçoit de nombreuses propositions de projet humanitaire chaque année, et ne peut malheureusement pas répondre à toutes, mais grâce aux subventions, nous pouvons espérer participer à un et peut-être même deux prochains l’an prochain. C’est en tout cas le souhait de nos responsables. » Terminais-je.

J’avais parlé calmement en expliquant la teneur de l’un de mes précédents projets. Je voulais avant tout montrer qu’on était vraiment investi et que nous souhaitions tous pouvoir participer à d’autres projets. Le club ne pouvait pas vivre sans subvention, l’université nous attribuait chaque année des fonds, comme pour tous les clubs, mais ce n’était pas suffisant compte tenu du nombre d’étudiant et les voyages humanitaires coûtent chers.

J’écoutais mon interlocutrice et je notais dans un coin de ma tête tout ce qu’elle me disait. Je demandais une fois qu’elle eut tout fini. « Vous partez toujours à chaque fois tous ensemble ? » Je me disais que pour une fois je pouvais aussi continuer à l’écouter pour aider au mieux. Je lui demandais par la suite : « Bien, si cela vous aide pour l’an prochain, vos comptes sont dans le vert, ou est-ce que c’est encore bancal ? » Si cela était un peu plus bancal, je rajouterais un peu plus de mes deniers personnels de façon à ce que cette association soit dans les meilleures conditions possibles. Je savais que pour les petites associations ce n’était pas facile du tout de suivre. Il était nécessaire d’avoir de l’argent, et j’avais la possibilité d’aider. Je pouvais en profiter pour le faire. « Bien, si les destinations sont en cours de discussions. Il ne faudrait pas que cela gêne l’association. De toute façon, si vous vous organisez bien, tout se passera bien.  »

N’ayant toujours pas gouté à ma glace, je la savourais doucement, et j’appréciais le granité pour son aspect glaçon. Ma paille ayant une petite cuillère au bout, je goûtais un peu plus ce petit plaisir. Je m’apercevais que je n’avais pas pris le temps de boire comme il le fallait. Néanmoins, je me rendais compte que je pouvais lui répondre entre deux bouchées. « Bien, il faut permettre aux enfants d’apprendre.  » J’avais dit cela comme ça. Mais comment est-ce qu’elle avait trouvé mon deuxième nom de famille, il ne me semblait pas l’avoir dit. Je souriais mais je ne rajoutais rien par la suite. Je me disais qu’il fallait juste que je suive la conversation. Je regarderais plus tard dans les dossiers de ma mère. J’y avais accès depuis un petit moment, depuis que j’allais aider pour soigner les gens. « Il y aura bien entendu un courrier de votre part m’indiquant les projets auxquels vous avez participer j’espère. Il serait intéressant pour moi de savoir où est-ce que mon don est atterri. »

Tout en lui disant cela, je mangeais un peu de ma glace, et je lui demandais curieuse : « Il s’agit bien de l’association de ma famille. Vous avez des nouvelles des écoles ? J’avais appelé la semaine dernière, mais je n’ai pas réussi à avoir des réponses. » Je voulais savoir si tout allait bien, mais personne n’avait pris le temps de me répondre.

Elle posa des questions sur le club, je pris le temps de répondre chaque fois que je le pouvais.

« Nous ne partons pas toujours tous, tout dépend aussi de nos obligations académique, mais on tente de s’organiser pour partir ensemble oui. » Commençais-je.

Certains projets étaient plus longs que d’autre et il n’était pas toujours facile de pouvoir gérer nos emplois du temps en fonction, le doyen était d’une grande aide mais parfois certains devaient tout de même rester sur le campus. Mais dans ce cas ils étaient prioritaires pour le projet voyage évidemment.

« Les projets de cette année ont grandement vidé le compte de l’association, et nous avons conscience que sans aucune subvention nous ne pourront pas partir l’an prochain, hors notre club nous tient vraiment à cœur, au-delà du fait de voyager, c’est avant tout l’envie de se rendre utile qui nous pousse à nous lancer dans ces projets humanitaires. » Continuais-je.

Je trouvais ça assez injuste dans un sens de devoir payer une fortune pour aller aider les autres bénévolement, on a pas tous les moyens de pouvoir financer des semaines de voyages si en plus on est pas payer sur place, évidemment c’est le principe même du bénévolat, mais les coûts annexes étaient parfois énorme et de ce fait privait beaucoup de jeune volontaire à partir aider à leur tour.

« Le club a déjà rempli une partie du dossier pour la demande d’aide, je n’ai pas le détail mais je pense que les destinations possibles sont inscrites dedans, et une fois discuté en réunion, nos responsables vous feront parvenir les détails des projets retenus, j’en suis convaincu. » Répondis-je en souriant. « Et bien sur une fois les projets accomplis, nous faisons toujours un dossier complet pour nos archives mais aussi pour toutes les personnes nous ayant aidé à réaliser le voyage. Le dossier contient, les détails de préparation, des photos et résumé des journées de projets et un compte rendus complet du voyage. Cela nous permet aussi de montrer aux autres notre motivation à aider ceux qui en ont besoin. » Répondis-je avec conviction.

Bien qu’on fasse toujours des dossiers de groupe, je tenais à chaque fois à faire mon propre dossier d’archive, avec des témoignages, mes propres photos et ce que j’ai fais chaque jours. Habituellement je garde ces dossiers pour moi ou pour mes amis, c’est avant tout pour ne rien oublier.
Elle me dit alors que l’association qui avait financé le projet du Bénin était bien celle de sa famille. Je fus un peu surprise, je ne savais pas que cette association agissait dans plusieurs Etats, c’était une très bonne nouvelle, j’avais eu une très bonne expérience grâce à leur aide, c’était donc un plaisir de faire à nouveau appel au eux.

« Vraiment c’est votre famille ? Je suis en contact avec l’un des professeurs de l’école qui m’envois régulièrement des photos. Cette année grâce à un don international de fourniture scolaire, une dizaine d’élèves supplémentaires ont pu bénéficier des cours dans cette école. Et les plus grands ont même commencé à peindre une fresque sur les murs racontant l’histoire de l’école. Pour l’an prochain, ils espèrent pouvoir ouvrir une classe de niveau collège, afin que les plus grand n’aient pas à faire plusieurs kilomètres sous la chaleur pour rejoindre l’école d’un village voisin, tous n’ont pas la possibilité de le faire et beaucoup ne peuvent donc pas continuer leur scolarité. »

Ce sujet me passionnait vraiment, après tout je n’avais pas participé au projet pour rentrer chez moi et tourné la page ! Prendre des nouvelles me permettait de voir si le travail accompli avait vraiment servis et c’était le cas de ce village, ils avaient déjà des professeurs mais ils manquaient de structure et de matériel maintenant ils pouvaient enfin offrir à ces enfants une éducation dans de bien meilleure condition.

« D’accord, je comprends, c’est une bonne chose de faire cela comme ça. » J’avais l’intention d’en apprendre plus, et je me disais que pour le moment, je pouvais aussi trouver des réponses. « Je comprends mieux. Il est parfois nécessaire de bien choisir les projets que l’on voudrait faire en priorité. » Je l’écoutais attentivement tout en remarquant une once de conviction prendre le dessus. Je réalisais qu’il serait même bien que je le note aussi dans un coin de ma tête. Je réfléchissais à ma réponse, et je disais : « Oui il s’agit de la mienne, ma mère l’a créée à la naissance de ma sœur. Elle tenait à aider les autres familles. »

Il n’y avait pas grand-chose à dire de plus, je ne tenais pas non plus à m’étaler sur le sujet, mais il fallait y répondre : « Oui, plusieurs états, la Chine n’aide pas beaucoup pour ça, alors on aide dans les autres pays. Enfin, c’est comme ça. » L’état voulait avoir accès à notre argent et pour le moment, il n’avait pas réussi. Ce qui était une bonne chose pour nous. Je n’allais pas lui parler de ça, il s’agissait d’un souci de famille qui allait rester en famille. Je changeais alors la conversation : « Intéressant, il serait possible d’avoir les documents traitant de ce développement ? J’aimerais l’envoyer à ma mère pour qu’elle puisse le mettre dans son dossier. D’aileurs, j’aimerais savoir s’il y a besoin de nouveaux matériels ou autres produits. »

J’étais d’accord sur le fait de choisir les projets avec soins. Il existait beaucoup de projets en tout genre, mais certains étaient trop long pour qu’on puisse être vraiment utile, nous ne pouvions pas quitter le campus pendant plus d’une semaine ou deux. Ce qui nous forçait à devoir renoncer à certaines initiatives pourtant très intéressante. Mais je comptais faire une mission d’un an dans l’humanitaire après mes études et avant de commencer dans la vie active, j’aurais alors la chance de participer sur du long terme.
Je n’en revenais pas, c’était bien l’association de sa famille, c’était étrange de se retrouver ici et de faire une nouvelle demande cette fois pour le club d’Harvard.

« C’est une bonne chose je trouve, il existe beaucoup d’association pour partir en voyage humanitaire mais trop peu pour aider à les financer, et pourtant c’est très important, tout le monde n’a pas les moyens de financer un tel voyage et pourtant de nombreuses personnes sont très motivé à aider. Ca fait plaisir de voir des familles qui s’investissent pour aider les autres des deux côtés. » Répondis-je.

S’il n’y avait pas eu son association j’aurais été forcé de demander à mes parents de financer, et mon père n’à jamais trop aimer ces voyages, ma mère au contraire voulait me soutenir mais je ne voulais pas causer des tensions entre eux, et mes économies ne m’ont permis de payer qu’un seul de mes voyages au complet. Et maintenant j’allais peut être pouvoir encore aider grâce à cette association, c’était une excellente chose.
Elle me parla aussi des soucis en Chine, je n’y connaissais pas grand-chose, mais du moment où un pays ne s’investi pas pour ces habitants je trouve ça franchement dommage, un pays n’existe pas sans ces citoyens, il faut donc les aider, mais certains gouvernement préfère se faire de l’argent sur leur dos, c’est malheureusement le cas dans de nombreux pays en développement, d’où l’utiliser de nos voyages pour aider ces populations directement.
Elle voulu ensuite plus d’infos sur l’école du Bénin, c’était bien de voir qu’elle continuait de ce soucier des anciens projets.

« Je peux vous faire parvenir le dossier que j’avais fais à l’époque, ainsi que le mail du professeur avec qui je suis en contact. Pour les fournitures scolaires, ils sont en collaboration avec une autre association qui s’occupe de récolter et de redistribuer toute sorte de fourniture. Ils auront peut-être encore besoin d’aide s’ils veulent agrandir l’école mais je ne sais pas où en est l’état du projet, si c’est déjà en cours ou non. » Répondis-je.

J’essayais toujours de garder contact avec une ou deux personnes sur place ainsi qu’avec d’autres bénévoles. C’était une bonne façon de connaitre les autres projets en cours … On était une petite communauté au final.

« En tout cas je suis ravie de voir que vous effectuez un suivis, tout le monde ne le fait pas malheureusement. » Concluais-je

Buvant, enfin, mangeant ma glace, je l’écoutais attentivement, et je préférais savoir ce qu’elle voulait faire. Mais bon, il était aussi préférable que je puisse aider au mieux. « Chaque année ma mère fait une soirée pour ses œuvres caritatives. C’est sure qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui vient. On a beau dire que cela fait aussi des réductions d’impôts et que cela fait du bien au sens moral, personnes ne vient. Enfin, les riches pour être vus, mais pour faire un chèque, il faut les prier pas mal. Ou alors, ils préfèrent tout comme moi être anonymes. » Une simple phrase mais qui était juste, je comprenais que les gens n’avaient pas forcément les moyens de s’occuper de tout cela. Finalement, tout le monde y trouvait son compte.

«  Ma famille a comment dire : le sens de l’honneur. On aide, ma sœur étant une grande chirurgienne. Enfin, normalement, elle aide au mieux. Ma mère avec l’argent, et mon père en faisant je ne sais quoi. Puis, si cela peut donner des idées aux familles. » Une simple espérance qui était important pour moi, je trouvais que l’instant, je devais juste laisser les chances aux gens. « Oui merci. Il serait possible que l’on suive les projets de loin. Voyez-vous, certains pense que l’on ne regarde pas, d’autres tentent de nous prendre l’argent sans nous dire où est-ce que cela va. Je vous remercie de me donner ces documents.  »

Je me rendais compte que j’avais sans doute tout bien fait. Tout en entendant la musique qui passait dans la boutique, je bougeais un peu mes pieds : « Cela me fait penser à nos projets, cela me dit que rien n’est impossible. Il serait possible d’aider les gens par la musique ? Ou est-ce une utopie ? Enfin, j’essayerais de me libérer pour aider la prochaine fois.  Je vais essayer de financer un hôpital, mais je ne sais pas encore où est-ce que je vais le faire construire, sans doute au même endroit que la dernière fois. » J’avais dit cela comme ça, mais pour l’instant, j’avais déjà une clientèle ici et je me disais que je pouvais aider sur mon temps de congé. Je pouvais aller former des gens là-bas. Je disais : « J’essaye de faire les recommandations de ma mère.  » Un léger sourire, et je buvais un peu plus de ma glace.