(+ Caleb) Happiest day in the whole world

THAÏS & CALEB.

« MAIS CA FAIT DEUX HEURES QUE JE VOUS DIS QUE J’AI PERDU LES EAUX !! » vociféra Thaïs, au bord de l’implosion, incapable de rester assise tant la douleur lui sciait le ventre. D’autant que l’accuser de blanchiment d’argent, elle ! Et puis quoi encore ? Tout ce que l’irlandaise avait fait, c’était changer des pièces durement économisées contre des billets de banque afin de rembourser Mallory… et voilà où son honnêteté la menait. « Tant que je n’aurais pas fait la lumière sur cette affaire, vous êtes placée en garde à vue Madame Weyss » reprit le gardien de la paix, toujours aussi buté sur les bords. « Mais vous êtes bouché ou quoi ?! Je n’ai rien fait et je vais accoucher, faut vous le dire en javanais !! »

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CALEB & THAIS.

J’étais en salle de sport à faire un peu de musculation lorsque j’avais reçu un appel de mon ancien capitaine pour m’informer que ma femme avait été arrêtée pour blanchiment d’argent. Ma première réaction avait d’éclater de rire et de crier à la blague mais Leonard avait l’air très sérieux. Ni une ni deux, j’avais pris la moto sans passer par la case douche ou même habillement. Je me trouvais donc toujours en T-Shirt et jogging quand je débarquais au commissariat, le regard noir. « Où est ma femme ?! Elle a besoin d’un avocat ! » m’exclamais-je. « Bon sang, elle est en train d’accoucher et ce crétin ne le voit même pas » rigola un sergent en passant. Mon sang ne fit qu’un tour car j’avais l’intuition qu’il s’agissait de ma femme. Leonard ne chercha même pas à me retenir. « THAIS ! » m’écriais-je en la voyant en souffrance. Je poussais ce foutu flic incompétent pour m’approcher de mon épouse, indifférent à ses protestations. « Qu’est-ce qui se passe ? J’ai entendu que tu étais sur le point d’accoucher ! »

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THAÏS & CALEB.

Thaïs trouvait le temps terriblement long et sa volonté de dire merde à cet officier incompétent s’amoindrir. Autant dire que voir Caleb débarquer lui fit pousser un énorme « ouf » de soulagement alors qu’il fondait littéralement sur elle. « J’ai perdu les eaux il y a près de deux heures et cet abruti n’a même pas voulu que je t’appelle ou que j’appelle une ambulance ! Ça fait atrocement mal » articula-t-elle avec difficulté avant de pousser un énorme cri de douleur on ne peut plus significatif – le énième depuis deux heures. « Je t’en prie sors-moi d’ici je n’ai rien fait je te jure, j’ai juste voulu changer des pièces en billets avec Shiloh je n’ai pas blanchi d’argent bordel !! » Pour qu’elle use d’un tel mot… il y avait urgence et elle ne pouvait que dire la vérité.

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CALEB & THAIS.

« Je t’amène à l’hôpital ! » lui dis-je après avoir pris son visage en coupe. « Elle n’ira nulle part, c’est un suspect et je.. » commença-t-il avant que je me retourne vers lui, l’air plus menaçant que jamais. « Et tu vas la fermer dans la seconde et me laisser emmener ma femme car non seulement je vais te coller un procès pour mise en danger de la vie d’autrui mais en prime, tu répondras de tes comptes pour avoir maintenu une personne bénéficiant de l’immunité diplomatique allemande sans lui accorder le moindre droit comme celui d’avoir recours à un avocat alors si j’étais toi, je la mettrai en veilleuse car crois-moi, une fois que nous aurons passé cette porte, au mieux, tu finiras ta carrière à la circulation »débitais-je froidement pour mieux soulever ma femme dans mes bras. « Caine ! Tu me conduis à l’hosto ! »hurlais-je à mon ancien coéquipier qui avait déjà pris ses clés en main. « Tout va bien se passer mon cœur, on va te conduire à l’hôpital ! Tiens bon » la suppliais-je tout en la faisant grimper à l’arrière de la voiture, m’installant avec elle pour la garder dans mes bras.

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THAÏS & CALEB.

C’est à peine si Thaïs prit conscience de la tête que faisait l’officier mais ce qu’elle comprit en revanche, ce furent les paroles extrêmement froides de Caleb. « T’es trop sexy en colère mamour » avoua-t-elle entre deux grimaces de souffrance, alors que la blondinette était en nage à cause de la sueur. Non seulement elle crevait de chaud mais en prime, la douleur n’avait jamais été si violente. « Tu m’abandonnes pas hein chéri ? J’ai besoin de toi ! » fit-elle la respiration extrêmement rapide, serrant subitement sa main dans la sienne pour passer une nouvelle contraction.

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CALEB & THAIS.

« Chaton, je crois que c’est franchement pas le moment de me trouver sexy ! » plaisantais-je bien que l’inquiétude étirait mes traits. Je craignais tellement que les choses ne s’aggravent que je n’avais de cesse de presser Caine pour qu’il aille plus vite. « Je t’abandonne pas, on va accueillir nos bébés tous les deux hein ! Ensemble ! » lui assurais-je avant de grimacer tandis qu’elle me broyait gentiment les doigts à cause d’une contraction. Je sentais que j’allais également souffrir durant cet accouchement mais c’était pour la bonne cause me répétais-je pour me donner du courage. « On arrive ! L’hôpital n’est plus qu’à quelques mètres chaton ! »

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THAÏS & CALEB.

« J’essaye de penser à autre chose tu permets ! » avoua-t-elle car il ne savait pas ce qu’elle avait vécu durant ces deux dernières heures. Thaïs avait cru devenir folle de douleur alors que le policier en face d’elle n’avait même pas levé un sourcil face à ses cris de souffrance. « Ensemble hein ? C’est enfin le jour J Caleb tu te rends compte… » murmura-t-elle avec difficulté, tentant de ne pas lui broyer la main mais autant lui demander l’impossible : elle avait trop mal pour cela. « Pourvu que je puisse avoir une péridurale… »

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CALEB & THAIS.

Note à moi-même, éviter la plaisanterie pour les prochaines heures si je ne voulais pas qu’elle m’égorge avec ses dents. Je préférais atténuer les tensions en déposant un baiser sur son front. « Oui, nos bébés vont arriver et nous allons bientôt pouvoir les serrer dans nos bras »murmurais-je à mon tour avec émotion. J’espérais également qu’elle pourrait obtenir cette fameuse piqure mais ses chances semblaient compromises voire carrément nulles et c’est ce que confirma le médecin qui la prit en charge à notre arrivée. Thaïs fut rapidement conduite en salle d’accouchement avant qu’on ne m’arrête en plein vol. « Il faut mettre cette combinaison futur papa ! » m’expliqua une infirmière et dix minutes plus tard, j’étais de retour auprès de ma femme. « Tout va bien aller, je suis avec toi chaton ! Tu peux broyer mes deux mains s’il le faut »

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THAÏS & CALEB.

« Tout va bien se passer hein ? Promets-moi que tout va bien se passer ! » paniqua-t-elle légèrement et le discours du médecin à l’arrivée de l’hôpital lui apprenant qu’elle n’aurait pas de péridurale vu l’avancement de la dilatation ne fut pas pour la rassurer outre mesure. On conduisit rapidement Thaïs en salle d’accouchement, sans transition aucune, et elle demanda au moins trente fois si son mari allait arriver un jour. « Oh Caleb !! Je m’inquiétais de pas te voir revenir ! Tes deux mains hein ? Mais après tu vas me maudire si je te les broie » avoua-t-elle en essayant de plaisanter au milieu de sa souffrance.

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CALEB & THAIS.

« Tout ira bien ! Tu m’entends, tout ira bien ! » tentais-je de nous rassurer tous les deux à la fois alors qu’elle était conduite en salle d’accouchement. On me fit enfiler une blouse et nettoyer les mains comme un forcené avant de m’autoriser enfin à la rejoindre. « Désolé, je devais me désinfecter les mains »lui expliquais-je aussitôt avant de prendre ses mains dans les miennes en me glissant derrière elle. « Allez, tu as toute ma bénédiction pour me tuer les mains car après, tu vas me donner deux beaux bébés ! Raf’ et Siloé ont besoin que leur maman pousse fort. Tu peux y arriver, tu m’entends, je suis là près de toi et je te quitte pas d’une semelle »

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