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Zalïa & Nikolaï ♡ C'est impossible, tu n'es qu'un mirage.

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Zalïa & Nikolaï

Elle avait beau vouloir me faire comprendre que je n'y étais pour rien, ça ne changeait rien à mes yeux, j'étais le coupable et ça m'a détruit chaque jour, chaque jour depuis sa mort je ne cesse de me sentir responsable. Je voulais donc essuyer ses larmes, car mine de rien je n'ai jamais aimé la voir pleurer, même si à cet instant j'étais en colère contre elle et totalement perdu. Sauf qu'elle retira rapidement ma main, me lançant un fin sourire très faible. Je ne comprenais rien, puis je la laissais m'expliquer la suite sans rien dire, j'étais content qu'elle soit en vie, jusqu'à ce qu'elle m'annonce le pourquoi du comment, pourquoi est-ce que je n'étais au courant de rien .. Car non seulement ses parents n'étaient au courant de rien pour nous deux, mais mon rang dans cette société était un frein pour eux. Certes elle ne me l'avait pas annoncé ainsi, mais à cet instant j'avais la triste sensation de lui faire honte et ça a eu le don de me blesser. Je soupirais en secouant la tête. De mieux en mieux, j'y crois pas .. Tes parents ne savaient pas pour nous ? Durant deux ans j'étais un parfait inconnu pour eux ? Si t'avais honte d'être avec un pauvre gars comme moi fallait me le dire depuis le début, car moi j'ai jamais eu honte de toi, dès le premier jour ma mère était au courant pour nous parce que t'es la première fille pour qui j'ai ressenti quelque chose d'aussi fort. Mais au final ça n'aurait jamais fonctionné entre nous si je comprends bien, tu m'aurais lâché un jour ou l'autre pour faire plaisir à tes parents .. Disais-je en fixant le sol, totalement abattu d'entendre ses propos. Je ne doute pas une seule seconde que son amour pour moi était vrai, mais en sachant tout ça, ça ne faisait aucun doute concernant le fait qu'elle m'aurait abandonné un jour ou l'autre pour régner sur son pays. Je reculais petit à petit pour m'éloigner d'elle, collant mon dos contre le mur du bar, plus les minutes passaient, plus j'avais la sensation que d'un instant à l'autre j'allais m'écrouler à même le sol.

Elle ne me regardait plus, fixant la vitre du bar pour éviter que nos iris se croisent et elle avait bien raison, sans quoi elle pourrait sans problème apercevoir la peine qui se logeait dans mon regard. Et ses propos avaient le don de me faire sortir de mes gonds. C'était mieux pour moi de la savoir morte, vraiment ? C'est quoi ce délire encore ? C'est vrai qu'imaginer la femme que j'aime entre quatre planches plutôt que saine et sauve, c'était le mieux pour moi. Je secouais la tête, osant de plus en plus la voix à cause de la colère qui s'emparait de moi à petit feu. Non mais tu entends ce que tu racontes ? Te savoir morte était la meilleure chose pour moi ? Bien sûr que non ! Ça m'a détruit, je m'en suis jamais remis. Et si j'aurais su cette histoire depuis le début, je serais pas resté ici à t'attendre, je serais venu te rejoindre en Tanzanie, parce que t'étais tout ce qui me retenait ici. Disais-je avec les yeux rouges, pointant mon doigt en sa direction. Je l'aurais suivi jusqu'au bout du monde tellement j'étais fou d'elle et aujourd'hui encore je le suis, mais tout était différent, ses révélations et mon couple avec Sharon bousculaient l'ordre des choses. Je passais rapidement ma main sur mon visage pour essuyer mes quelques larmes du revers de la main, jusqu'à ce qu'une question me trotte dans la tête. Notre histoire n'aurait jamais fonctionné à cause de ses parents, donc sa réponse à ma demande en mariage aurait été négative ? Ou m'aurait-elle choisi à son trône ? Je m'avançais vers elle, attrapant doucement ses joues pour attirer son visage vers le mien pour apercevoir son regard, pour déceler une once de vérité dans sa prochaine réponse. Depuis le début de notre histoire tu savais que ça n'allait pas durer entre nous à cause de ta famille ? Donc tu aurais dit non c'est ça ? Le jour de l'attentat .. Je t'ai donné rendez-vous dans cette salle de cours parce que c'est là qu'on s'était rencontré et c'est là que je voulais te demander ta main .. Tu m'aurais dit non ? Je ne lâchais pas son regard, regardant avec toute la tristesse du monde sa réaction vis-à-vis de cela .. En attrapant que ce jour-là, je comptais lui demander en mariage.
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C'est impossible, tu n'es qu'un mirage ಇ


Il interprétait mal mes paroles et c'est ce que je redoutais. Et voilà pourquoi je ne voulais pas lui annoncer que j'avais survécu : parce qu'il aurait immédiatement tout tenter pour venir en Tanzanie et abandonner ainsi ses études et ça, il en était hors de question. Je désirais qu'il continue sa vie sur la bonne voie qu'il avait enfin commencé à emprunter. Une vie stable, sans drogue ou alcool à flot. Une vie heureuse. Mais bien sûr, dans ma version, il ne finissait pas par se blâmer ainsi qu'à se détruire le reste de son existence. Et aujourd'hui je me rendais compte à quel point ma stupidité l'avait anéantit. J'étais inexcusable, mais au fond mes intentions voulaient être bonnes, sauf qu'il ne le comprenait pas de cette manière. Ma voix semblait éternellement enterrée dans ma gorge, alors que me membres tremblaient sans que je puisse les contrôler. Je ne parvenais plus à raisonner convenablement. Pourtant, avant, tout était clair et net. Je savais quels mots je devais employer pour tout expliquer, ou encore quelles les réactions j'allais rencontrer. Mais désormais, tout était flou, comme ma vision qui se brouillait à petit feu.

Et maintenant il remettait en cause tout l'amour que je portais en lui. Ça me tuait. Je l'avais aimé de tout mon coeur, de tout mon être et c'était toujours le cas. Il ne pouvait pas en douter et jamais, ô grand jamais, j'aurais tiré un trait pour cet amour inconditionnel, juste pour faire plaisir à mes parents comme il le disait. Ses mots me blessaient et me brisaient sans fin. Face à ses propos, mon âme meurtrie ne savait comment réagir. Comment pouvait-il croire que j'étais aussi cupide, vaniteuse ou encore opportuniste pour que je puisse le balayer d'un revers de main ? Tout ça parce qu'il appartenait à une soit-disant autre catégorie sociale ? Entendre ça me scotchait. Je n'étais pas le genre de personne qui tranchait par rapport aux statuts des autres, surtout lui. Nikolaï avait été l'imprévu de ma vie. Celui qui m'offrit un autre tournant de cette vie ennuyeuse et dénuée de plaisir. Cet homme m'avait donné l'envie de découvrir un autre univers et pas de suivre la carrière toute tracée, que l'on m'avait attribuée. J'étais enfin heureuse de vivre comme je le souhaitais, sans interdictions ou règles de royauté. Sans que l'avis de mes parents pourrissent ce que j'avais de plus précieux et c'est pour ça que j'ai préféré rien leur dit à propos de notre relation. Puisqu'ils étaient capables de m'arracher ce qui m'était cher si cela ne leur plaisaient pas et par tous les moyens possibles.

« Je ...» Tout se mélangeait dans mon esprit. Les images de l'année dernières fusaient à vive allure et mon corps semblait de moins en moins supporter ce surplus d'émotions. Je voulais parler, crier, prononcer au moins quelque chose. Je devais arrêter Niko dans ses fausses interprétations. Je le souhaitais plus que tout, mais rien ne parvint à sortir. Il n'y avait que des bouts de syllabes qui jaillissaient sans logique. « Mais...» Je me sentais défaillir et je coulais lentement vers le fond. Et lorsqu'il m'annonça la fameuse raison de son rendez-vous dans la pièce où l'on s'était rencontré, ce fut la goutte de trop. « Quoi ? » Ma respiration s'accéléra, mon coeur bondissait hors de ma poitrine et mes jambes s'affaiblissaient sous mon propre poids. Alors qu'il me maintenait le visage entre ses mains, je m'accrochais désespérément à ses bras. Mes doigts serraient à bout de forces ce qui, j'espérais, pouvait m'empêcher de succomber à un autre de mes évanouissements que les médecins me mettaient si souvent en garde.

« Ma main ? » Est-ce que j'avais bien compris ? Il voulait qu'on se marie ? C'était pour ça ? J'étais si heureuse. Ce qui signifiait qu'à l'heure d'aujourd'hui on aurait été ensemble pour le meilleur et pour le pire s'il n'y avait pas eu cette bombe ? La joie se mêla à l'angoisse, la peur, la révolte et le chagrin. J'avais l'impression que mon crâne allait exploser et des vertiges s'accumulaient. « Je ...» J'essayais de traduire mon enthousiasme à propos de cette nouvelle par des sourires, mais les muscles de mon visage ne semblaient pas du même avis. Malgré moi, j'exprimais plus des grimaces de douleur que de bonheur. Je voulais absolument atténuer la souffrance que me causaient, ces scènes dans ma tête qui tournaient en boucle ainsi que la multitude de sentiments qui s'entrechoquaient. J'étais épuisée, l'énergie manquait et cette annonce était un choc. Puis brusquement, mon corps tout entier ainsi que mon esprit se déconnectèrent, fuyant ainsi la douleur de la réalité. Je basculai en avant et perdis connaissance, sans que je puisse réagir une dernière fois. 
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Zalïa & Nikolaï

Jamais je n'aurais pu imaginer vivre une telle chose, revoir Zalïa devant moi en chair et en os, ce moment devrait me remplir de joie, pourtant j'étais totalement paumé par ce qu'elle m'annonçait au fur et à mesure, sur sa survie, sur le choix de ses parents, bref j'en pouvais plus et une question me trottait dans la tête .. Ce jour-là, sans la bombe, si tout ce serait passé comme prévu, m'aurait-elle dit oui ? Serions-nous à l'heure actuelle mari et femme ? J'attendais une réponse de sa part, je n'entendais que quelques voyelles, elle semblait surprise, je pouvais aussi apercevoir durant quelques secondes son magnifique sourire, finalement son visage changea du tout au tout lorsqu'elle sembla perdre connaissance, tombant comme une masse, j'eus à peine le temps de la rattraper que mon cœur s'accéléra de nouveau. Non non non non .. Zalïa !! Criais-je alors qu'elle était dans mes bras, totalement inconsciente. Je perdais mes moyens, je tremblais comme jamais, mes jambes allaient elles aussi me lâcher, je m'asseyais par terre, gardant Zalïa contre moi, sans la lâcher. Je cherchais de l'aide autour de moi, mais les gens étaient tous plus bourrés les uns que les autres, comme si nous étions invisibles. Je sortais mon portable de ma poche, probablement pour appeler les urgences ou trouver de l'aide auprès de mon père, mais comme par hasard mon portable n'avait plus de batterie. Et merde !! Disais-je sous la rage. Je serrais un peu plus Zalïa avant de me lever et la prendre à bout de bras pour la sortir le plus rapidement d'ici. Que devais-je faire ? Attendre qu'elle se réveille ? Non je voulais pas prendre le risque, je courais le plus rapidement possible avec Zalïa dans mes bras pour m'avancer vers mon taxi garé non loin d'ici. Je l'installais sur la banquette arrière avant d'entrer dans ma voiture le plus rapidement possible, allumant le contact pour rouler le plus vite possible jusqu'à l'hôpital le plus proche. Sur la route les larmes s'emparaient de mes yeux, voyant presque plus la route. Est-ce qu'elle m'entendait ? Je l'espérais au plus profond de moi. Je sais pas si tu m'entends et je comprends absolument rien à ce qui se passe, mais .. Mais t'as pas le droit de me faire ça. T'as pas le droit de revenir et de repartir aussitôt .. T'as pas le droit de m'abandonner une deuxième fois .. J'ai .. J'ai besoin de toi. Disais-je en tremblant. Certes aujourd'hui j'ai Sharon, je l'aime, mais Zalïa restera à jamais la première femme que j'ai aimé et que j'aime toujours, que j'aimerais toujours .. C'est hors de question de la perdre une seconde fois, j'accélérais le plus vite possible jusqu'à destination. Sortant sans plus attendre pour la porter de nouveau jusqu'à l'intérieur, à ce moment-là une infirmière vint à moi, je lui expliquais la situation malgré mon incapacité à parler correctement. Une fois cela fait, j'attendais dans la salle d'attente tel un loin dans sa cage, la boule au ventre, avec la peur m'envahissant .. Au bout de quelques minutes, peut-être même heures, un médecin vint à moi, m'expliquant que cela était dû au choc et qu'elle reprendra connaissance une fois reposée. J'en fus soulagé, me dirigeant jusqu'à dans sa chambre alors qu'elle dormait à poing fermé, du moins j'imagine. Je restais à la porte, essuyant mes larmes, la regardant .. Tellement belle, elle m'a tellement manqué. Je marchais doucement pour ne pas la réveiller, allant m'installer sur une chaise non loin d'elle, le temps qu'elle se réveille, peu importe si je devais passer la nuit ici, je pars pas sans qu'elle soit réveillée, sans que je sache qu'elle va mieux.
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Zalïa & Nikolaï ♡ C'est impossible, tu n'es qu'un mirage. - Page 2 1403570075-2
C'est impossible, tu n'es qu'un mirage ಇ
Je fis un rêve. Enfin, si on pouvait le considérer comme tel. J'ai rêvé que je revoyais Nikolaï après toute cette année perdue. Que les explications ne se déroulaient pas comme prévu et qu'il interprétait mal mes mots. Que j'avais beau vouloir apaiser sa colère ainsi que son chagrin, toutes mes tentatives furent vaines. Que les images de ma mort se succédaient sans fin dans mon esprit à en perdre la tête. Et qu'enfin j'appris pourquoi Niko m'avait donné rendez-vous dans cette fameuse salle ce jour-ci. Puis le noir complet. Aveugle, sans détenir le pouvoir de mon propre corps encore une fois et inconsciente de ce qui m'entourait. Il y eut juste, les quelques paroles en détresse de Nikolaï qui me parvint aux oreilles, avant de m'éteindre complètement. Jusqu'à que le néant m'emporte une fois de plus.


Mais c'était loin d'être un rêve. C'était bel et bien réel. Je ne su pas combien de temps il s'était écoulé entre ma perte de connaissance et bientôt mon réveil, mais pour moi, une éternité était passée. J'étais totalement épuisée. Respirer me faisait un mal de chien, alors je n'imaginais même pas ouvrir les yeux. Et puis pourquoi les ouvrir ? Au moins si je restais dans un sommeil éternel, je n'avais plus à affronter la souffrance de la réalité comme je l'avais déjà confronter auparavant. Certes, précédemment j'étais déterminée à revenir, mais maintenant, baisser les armes, semblait être une solution moins douloureuse et moins périlleuse. Pourquoi me battre pour cette vie qui m'échappait ? "J'ai besoin de toi." Oh oui, moi aussi j'avais besoin de lui encore une fois. Sauf que je n'étais plus qu'un boulet qu'il allait devoir se traîner si je restais auprès de lui. Alors que Sharon, elle, avait pris une longueur d'avance. Elle le tirait surement vers le haut. Même si ça me faisait mal de l'avouer.


Mais l'abandonner encore une fois aurait été si cruel. Je ne voulais pas lui affliger cela une deuxième fois. Je ne souhaitais pas qu'il s'accuse d'une erreur qu'il était loin d'avoir commise. Et j'avais beau être un boulet, je l'aimais comme une folle. Plus que tout, plus que Sharon. Alors, je devais ouvrir les yeux même si ça procurait un mal sans nom. Même si cela allait être dur. Mes paupières papillonnèrent doucement et avec mon regard à moitié flou, je fis une analyse du lieu où je me trouvais. A l'hôpital bien évidemment. Un frisson glacial me parcourut l'échine, mais je continuais mon observation. Je me vis allongée dans un lit et non loin de moi, Nikolaï. Je fis en sorte de rester silencieuse pour ne pas attirer son intention afin de le regarder quelques minutes de plus. Je restai ainsi pensive à tous les merveilleux moments qu'on avait vécu et il était toujours aussi beau. Alors, être sa femme aurait été plus qu'un rêve. Mon visage dessina un mince sourire en repensant à quel point il m'avait manqué. Puis avec le peu de force que je possédais encore, je brandis mon bras vers son front et caressa du bout des doigts quelques-unes de ses mèches. Et de ma voix encore très faible, je prononçais ma réponse sur la pointe de mes lèvres, tout en le fixant. « Oui Niko. J'aurais dit oui. »

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La voir sur ce lit d'hôpital me brisait le cœur, j'avais la sensation qu'on me la retirait une nouvelle fois alors qu'on venait à peine de se retrouver. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, je sais qu'à présent j'aime Sharon, mais Zalïa .. Restera à jamais Zalïa pour moi et je suis incapable de la sortir de mon cœur, tout comme je suis incapable de sortir Sharon. J'étais totalement perdu, mais pour l'heure j'espérais simplement qu'elle se réveille, qu'elle ouvre les yeux et m'offre une nouvelle fois son magnifique sourire. Je restais à ses côtés de longues minutes, peut-être même des heures, je m'en fichais du temps qui passe, je n'allais certainement pas l'abandonner, pas aujourd'hui. Je lui en voulais d'être partie sans me prévenir de toute cette histoire, mais je l'aimais toujours, c'est juste impossible de lui tourner le dos pour toujours, de la rayer de ma vie alors qu'en plus d'un an en la pensant dans un autre monde, je n'ai jamais pu le faire, c'est pas une fois en vie que je vais y parvenir. Je fermais les yeux quelques minutes, sentant finalement ses doigts remettre en place mes mèches, ce petit geste qu'elle m'a tant fait, ça m'avait manqué et tous les bons moments passés avec elle me revint en tête. Puis lorsqu'elle ouvrit la bouche, ses quelques mots m'ont fit battre mon cœur à mille à l'heure. Elle m'aurait dit oui ? Elle aurait accepté de se marier avec moi malgré l'avis de ses parents ? Ça me faisait à la fois tellement de bien d'entendre ça, mais aussi tellement de mal, elle revenait trop tard .. Car aujourd'hui j'étais avec Sharon et je l'aimais. Mais si Zalïa aurait fait son retour plus tôt, avant que je ne sorte avec Sharon, je suis presque certain que j'aurais demandé de nouveau sa main .. Or à présent j'en aimais une autre .. Mon cœur appartenait à deux femmes en même temps et ce n'est pas chose facile, car Zalïa le savait mieux que personne, j'ai des défauts, mais je suis fidèle. Je dois t'avouer quelque chose .. Ma voix se faisait très faible. Je me levais doucement, pour simplement m'asseoir sur pied de son lit, dos à elle, ne voulant pas affronter son regard lorsqu'elle apprendra la nouvelle, car c'était logique qu'elle l'ignorait. Je prenais mon souffle, cherchant les mots, avant de me lancer une bonne fois pour toutes. Quand t'es partie .. J'ai été anéanti, je m'en suis jamais remis, pas même aujourd'hui. Les premiers mois j'ai enchaîné connerie sur connerie à cause de la drogue, j'ai fréquenté des filles, juste des coups d'un soir mais parmi elle .. Il y avait Sharon. Au départ je voulais juste oublier, je voulais juste arrêter de souffrir, c'était purement physique et rien de plus. Puis j'ai fait une cure de désintox, je me suis éloigné d'elle mais du jour au lendemain elle est revenue dans ma vie. Depuis ta mort je me suis interdis de retomber amoureux .. Mais .. J'en tremblais presque. Car je sais pertinemment qu'après ma prochaine phrase, elle refusera de me revoir, de me reparler et j'allais encore la perdre. Sauf que je lui devais la vérité, je n'ai pas le droit de lui cacher une telle chose, je prenais donc une longue respiration en fermant les yeux. Je suis avec Sharon depuis un mois. Et à cet instant, je m'attendais au pire.
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C'est impossible, tu n'es qu'un mirage ಇ


Je devais m'y attendre de toute manière. Un moment ou un autre, il aurait bien finit par me l'avouer. Je le connaissais trop bien pour qu'il puisse me cacher quelque chose d'aussi gros, surtout dans ma situation. Je comprenais tout ce qu'il disait, tout ce qu'il avait vécu. Et j'étais comphréensive à propos du fait qu'il avait tenté de se reconstruire à sa façon. A sa place, j'aurais surement agis de la même manière pour oublier et pour combler le manque. Mais le pire, c'est que même si je le savais, ça faisait toujours aussi mal de l'apprendre. Voir même pire, lorsque ça sortait de sa bouche. Je n'étais pas blanche comme neige, alors je ne devais pas lui en vouloir. Je n'en avais pas le droit et pourtant au fond de moi, je me sentais haineuse à propos de cette nouvelle. Et je sais que je ne pouvais pas, malgré moi dissimuler ce ressenti. J'étais un peu trop franche pour ne pas traduire sur mon visage une once de frustration  que je tentais d'effacer par un sourire. 


« Avec Sharon. » C'était comme une humiliation. Ma pire ennemie m'avait décidément tout pris, jusqu'à ma pseudo mort. Sans aucun scrupule en plus, c'était tout elle. Je reposai mon bras le long de mon corps, épuisée physiquement, mais à l'intérieur, ça commençais doucement à bouillir. Mon être semblait à tout jamais brisé et ramasser les morceaux, paraissait mission impossible. J'étais en miettes et tellement fatiguée, que je n'avais plus la force de pleurer. A quoi cela aurait servi de toute manière ? Si ce n'étaient des larmes de rancœur envers cette garce. Je le fixais, alors que lui, préférait fuir mon regard, ce qui m'opprimait davantage. « De toutes les filles sur Terre, tu t'es tourné vers Sharon. » Ma voix était frêle, mais je tentais d'avaler la pilule en tournant cette situation d'une manière comique. Non, plutôt ironique. « Quelle belle ironie du sort. » Une légère toux jaillit de mes lèvres étirées en un mince sourire crispé, teinté par un arrière goût amer. La pilule passait mal, très mal.

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Zalïa & Nikolaï

Un jour ou l'autre elle finira par le savoir et je préférais qu'elle l'apprenne de ma bouche plutôt que de celle de Kit ou pire encore, de Sharon elle-même. D'ailleurs je redoutais tout autant la réaction de Sharon en apprenant que Zalïa est toujours en vie, car si quelqu'un sait ce que je ressens pour Zalïa, même après tous ces mois loin d'elle, c'est bien Sharon. Et comme je m'y attendais, la réaction de Zalïa fut négative. En même temps à quoi est-ce que j'aurais pu m'attendre en lui annonçant que j'étais en couple avec la femme qu'elle déteste le plus au monde ? Je me sentais tellement bête à présent que je n'osais même plus la regarder dans les yeux, préférant lui tourner le dos en l'écoutant me répondre. Elle était là pour moi .. Murmurais-je en fermant les yeux. Elle était la seule à être présente pour moi, à réussir à me faire sourire, à estomper la douleur et le vide que le départ de Zalïa m'avait fait subir. Durant plus d'un an je me suis senti tellement seul, je m'étais éloigné de Kit, j'ai perdu la plupart de mes amis et la femme que j'aimais, Sharon a surgit de nulle part et aujourd'hui j'en suis tombé amoureux, même si je le suis aussi de cette fille allongée dans son lit d'hôpital derrière moi. C'est tellement compliqué ce qui m'arrive aujourd'hui, tellement difficile. Je suis désolé. Ma voix était de plus en plus faible, je ne savais pas quoi lui dire pour qu'elle ne se sente pas trahie. Au bout de quelques secondes je me levais de son lit, me tournant vers elle pour la regarder. Elle me connaissait par cœur, elle devait bien voir dans mon regard que j'étais désolé mais surtout complètement paumé. J'ai pas envie de le reperdre, mais pour l'heure je ne savais plus quoi faire. Je ferais mieux de te laisser tranquille, t'as besoin de repos. Disais-je en baissant la tête vers le sol, après cette révélation elle ne voudra certainement plus m'adresser la parole, alors je ferais mieux de partir, même si j'étais prêt à passer le reste de la nuit à ses côtés.
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C'est impossible, tu n'es qu'un mirage


Sharon avait pris ma place dans son cœur. C'était exactement cela et ça avait le don de me frustrer. Avant d'arriver, lorsque Kit m'avait pourtant bien informée, je m'étais imaginée maintes et maintes fois leur couple. Evidemment que Sharon avait dû être là pour lui, cette profiteuse. Oh que oui. Je le voyais bien être là, désemparé et brisé, tandis qu'elle n'était pas très loin, toujours aussi dévergondée et intéressée. Puis ça s'est fait comme ça, sans prévenir. Je la connaissais l'histoire, on aurait dit un scénario sorti tout droit d'un bon vieux film hollywoodien. Et Moi désormais, je tenais le rôle de l'ex anciennement décédée qui tiendrait la chandelle. « Et tu l'aimes. » Cette phrase ne sonnait pas vraiment comme une question, mais plus comme une affirmation. De toute manière, cela en crevait les yeux. Si ce n'était pas le cas, il n'agirait pas de cette façon. Il affronterait mon regard démuni et meurtri, au lieu de prendre des pincettes dans tout ce qu'il disait.


« Pas autant que moi. » Je ne voulais pas paraître pour une langue de vipère qui lui crachait son venin à la figure. Il ne le méritait pas et ma haine ne lui était pas adressée. Sauf que malgré mes efforts, je ne parvenais pas à la contenir. Moi aussi, j'étais désolée d'agir ainsi, de ne pas être revenue plus tôt ou bien d'être morte. Mais s'il y avait bien quelque chose dont je n'étais pas prête à abandonner une nouvelle fois, c'était lui. « Non, reste... S'il te plaît.» Mon cœur galopa dans ma poitrine lorsqu'il commença à prendre l'initiative de partir. Je désirais plus que tout le voir à mes côtés, même si maintenant cela se résumait à être mission impossible. Niko était un homme droit à propos des sentiments et dans cette situation être fidèle à Sharon ne m'étonnait pas, mais me dépossédait de toute part. « Je vais bien... Reste juste un peu plus avec moi. Juste cette fois-ci... » J'étais pathétique à le supplier, mais l'idée de me retrouver encore une fois seule dans un lit d'hôpital m'horrifiait. Je lui adressais de faibles sourires, alors que je regroupais mes forces pour que d'une voix douce, je continue à lui demander de ne pas le laisser. « Je ne veux pas être seule... »

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Je me suis toujours promis de ne pas retomber amoureux pour elle, parce qu'elle gardera toujours une place bien à part dans mon cœur, mais je n'ai pu tenir cette promesse, Sharon m'a fait mentir. Mais une chose est sûre, la place que ma petite amie actuelle tient dans mon cœur est bien différente que celle que possède encore et toujours Zalïa. J'aime les deux, c'est tellement compliqué. Je l'écoutais me parler, réagir à tout cela et je la connaissais que trop bien pour savoir que tout ça ne lui plaisait pas. Le mieux à faire serait de partir, cependant elle me demanda d'une petite voix de rester avec elle pour ce soir, car elle ne voulait pas rester seule. Je me tournais vers son beau visage pour la regarder. Je te laisse pas seule. Lui avouais-je avec un faible sourire à mon tour. La situation m'échappait totalement, je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais je le sens mal. Cependant jamais je ne laisserais Zalïa toute seule, jamais je ne l'abandonnerais. Je retirais ma veste que j'avais gardé depuis tout à l'heure pour la déposer un peu plus loin, venant m'allonger à ses côtés dans le lit, sans la toucher, n'osant pas, ne sachant pas si ce que je fais est bien ou mal. Quoi qu'il arrive je t'abandonnerais jamais Zalïa. Ce n'est pas parce qu'au jour d'aujourd'hui je suis en couple avec Sharon, que j'allais faire une croix sur Zalïa, mes sentiments pour elle sont toujours présents et le seront toujours, c'est hors de question de faire un trait sur cette fille qui m'a tant rendu heureux durant deux belles années, même si ça ne fera que compliquer les choses. Je n'osais toujours pas la toucher, ni la prendre dans mes bras, je me contentais de rester allongé à ses côtés, bien que si elle fait le premier pas, je ne pourrais pas la rejeter, j'en serais incapable. Si t'as besoin de dormir, ferme les yeux, je serais là à ton réveil et si t'as besoin de parler .. Je suis là. Disais-je d'une voix qui se voulait rassurante. Je pourrais parler des heures avec elle, ressasser nos merveilleux moments passé ensemble, lui demander tant de choses, lui demander si elle comptait revenir à Cambridge pour toujours ou si ce n'était que passager, si elle comptait passer ses vacances au Summer Camp ou si elle retournait en Tanzanie, ou tout simplement entendre sa douce voix. Autant dire que j'étais totalement perdu à l'heure actuelle, elle vient tout chambouler et j'ai bien peur que tout cela ne plaise pas à Sharon.
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