THEORYS ∞ T'es comme ça... en gros, tu me renie pour ce mec ?

Un peu mouvementé, drôle par instant mais pas forcément le meilleur festival au monde. Choqué de certaines choses, je me vois déçu de plusieurs choses, plusieurs personnes et je ne sais plus quoi dire ou quoi penser. Je marche tranquillement sur l'étendue d'herbe sans regarder devant moi, trainant par moment des pieds comme pour mieux sentir le moelleux de l'herbe sous la chaussure quand soudain, je fonce dans quelqu'un.. je me recule et en voyant qui est l'inconnu, je reste un peu en mode "qu'est-ce que tu me veux!". Je commence à avancer pour partir puis je me retourne montrant que je laisserais pas filer l'occasion. Depuis quand tu as décidé de devenir con Théophyl ? dis-je fou et provocateur.

Ce festival ? De la grosse merde. J'en avais ma claque des prises de tête et des mélodrames. Je n'avais vu que ça d'ailleurs depuis que j'avais foutu les pieds ici et ça me faisais royalement chier. Genre deux minutes de répit dans ma vie, c'était impossible, hein ? Pourquoi as-tu la haine contre moi Jésus. Marchant dans l'herbe, j'étais bien décidé à rentrer chez moi. Dans mon appartement solo, loin de ce soit-disant meilleur ami avec lequel je m'étais aussi disputé. Mon pas était rapide et pressant, j'avais hâte de quitter les lieux quand, le regard plongé sur l'écran de mon téléphone, je fonçais littéralement dans quelque chose. Ou l'inverse. Enfin, plutôt quelqu'un et accessoirement Emrys. Putain, formidable. Il fit mine de se barrer pour finalement revenir en force vers moi. « Depuis quand tu as décidé de devenir con Théophyl ? » Pardon ? L'hôpital qui se fout de la charité. « Mais je l'ai toujours été chéri, souviens-toi. » Je devenais méchant même avec ceux que j'aimais le plus. « Et toi depuis quand tu fais le justicier et prends le parti des cons ? »

Quelle deception ! Il renchérit et ne semble pas vouloir faire de trève ; je perd mon meilleur ami et colocataire, ça sent pas bon du tout. Après tout, surement que ça devait se produire. Je le regarde avec dédain mais surtout, une certaine tristesse alors qu'il me dit qu'il a toujours été con alors je prend ma tete entre mes mains montrant la prise de tete et mon énervement face à ces dires mais aucunes réponses. Je ne souris pas, garde la face sur mode neutre puis je grimace avant de l'entendre me faire à son tour une question car lui n'a pas apprécié que je prenne le partie de Jasper : Depuis que je ne reconnais plus mon meilleur ami et colocataire ... depuis qu'il frappe mon meilleur ami alors que moi, je fais des efforts quand je n'aime pas quelqu'un de son entourage ! Je le dis sur un ton plus calme ne voulant plus péter mon câble.

Emrys réagissait alors de façon bien étrange. Je restais perplexe face à lui lorsqu'il se prit la tête entre les mains et qu'il la secouait en mode petit chien qui aurait perdu son jouet préféré. Je n'étais pas d'humeur pour une nouvelle dispute, et j’espérais bien que ce fut aussi son cas, car sinon, je n'allais pas ménager mes poings. « Depuis que je ne reconnais plus mon meilleur ami et colocataire ... depuis qu'il frappe mon meilleur ami alors que moi, je fais des efforts quand je n'aime pas quelqu'un de son entourage ! » Ben voyons. La colère reprit rapidement le dessus sur la tendresse que j'éprouvais pour lui. « Pardon ? T'essaies de me faire comprendre que tu es bien civilisé que moi et accessoirement bien mieux ? » J'avais envie de le pousser et de me tirer. «  Saches pour ta gouverne que primo, quand on connaît pas l'histoire on ferme sa gueule. Deuxio, c'est ton meilleur ami qui m'a frappé en premier car Leyna m'a embrassé dans un endroit prévu à cet effet et tercio, je l'ai maîtrisé au lieu de le taper, nuance ! »

Je sens la colère monter en lui. Je sens que je vais passer un sale quart d'heure alors que je n'ai fait que prendre la défense d'un ami et parfois, je ne regrette pas mais je me dis que surement j'aurai du les laisser se démerder sauf que j'ai trouvé Jasper mal en point, au sol et je n'ai pas aimé. Là, il insinue que je l'insulte et ça me saoule alors je secoue la tete montrant ma lassitude de son comportement avant de dire : Écoute, crois ce que tu veux mais j'ai pas dit ça ... tu m'as déçu mais crois-moi bien je suis conscient que je suis une merde mon gars alors fuck ! Je suis lasse de tout ça si bien que je me fous un peu de son comportement sinon je vais pas me calmer du tout. Je l'écoute tant bien que mal que je me fait petit peu à peu en entendant que j'ai vraiment eu tord. Je deviens rouge de honte mais je suis en colère malgré tout vu que le mec quand meme, il a été loin et n'a rien dit ou quoi. Je reprend plus calme mais toujours en colère : Ouais j'ai surement eu tord mais excuse, cela portait à confusion mec ... tu étais quand meme au dessus de lui, menaçant et tu lui parlais sacrément mal comme à moi ... Avais-je dit a demi responsable.

« Écoute, crois ce que tu veux mais j'ai pas dit ça ... tu m'as déçu mais crois-moi bien je suis conscient que je suis une merde mon gars alors fuck ! » Oh non pitié, pas la période je suis un petit Caliméro, nous en avions largement pas besoin maintenant. « Arrêtes ça. » Je ne pensais pas du tout comme lui sur ce point là et il le savait. Je dus ensuite m'expliquer sur le pourquoi du comment, je n'avais pas frappé son meilleur autre pote. «  Ouais j'ai surement eu tord mais excuse, cela portait à confusion mec ... tu étais quand meme au dessus de lui, menaçant et tu lui parlais sacrément mal comme à moi ... » Je levais les yeux au ciel. « Que voulais-tu que je fasse ? Je le laisse me coller des uppercuts à tout va sans broncher alors que je n'avais rien fait ? Je ne fessais que le menacer et il le méritait amplement. » Je marquais une pause. « Tu m'touches, j'me défends. C'est la loi de la nature. » Ou des petits lions. Je pointais alors un doigt accusateur sur lui. « Mais toi, au lieu d'essayer de comprendre la situation, tu as tout de suite prit son parti ! T'as cru que je tabassais les gens comme ça parce que si ? » Si c'était le cas, nous n'avions plus rien à nous dire.

Comme à son habitude, là, ça ne change pas ; le mec me dit de stopper net mon coté calimero pourtant c'est bien là ma pensée. Mais je ne fais rien donc. Je me tais et l'écoute vouloir avoir le dernier mot mais rien n'y fait malgré tout, j'ai par instant envie de l'avoir moi aussi. Quand je fais un effort pour ne pas mettre la faute inutilement sur lui et que je la met sur moi, le mec apprécie pas et lève les yeux avant de m'expliquer la situation, sa vision des choses et je comprend plutôt bien. Je vois que j'ai surement eu tord, ouais, il s'est défendu et j'aurai du rester neutre. Là, il se la joue bébé lion quand il parle, de la façon dont il explique sa vision. C'est la loi de la nature ? Je ris doucement sans le vouloir vraiment et il m'explique ce que je viens de comprendre : « Mais toi, au lieu d'essayer de comprendre la situation, tu as tout de suite prit son parti ! T'as cru que je tabassais les gens comme ça parce que si ? » Je grimace parce que je sais qu'il a raison mais rien n’empêche qu'il a de la responsabilité car il a pas été bien cool non plus alors bien que je me calme, je cherche aussi à montrer qu'il a des tords : Ouais, tu as raison, j'ai fais le con mais toi aussi, j'apprécie pas que tu puisses si vite tourner le dos à tes potes parce qu'ils se gourent ... ok je t'ai accusé direct mais j'ai pas sorti des trucs immondes dès le début ou j'ai pas fait comme si on était étranger moi ... dis-je accusateur en soutenant son regard.

Je me rends alors compte que je vais peut-être un peu trop loin dans ma façon de parler, de lui dire ce que je pense et je suis limite persuadé que je suis en train de presque l'engueuler et que ça ne doit pas vraiment lui plaire. Je ne rejette pas la faute sur lui, mais je ne la rejette pas sur moi non plus. J'ai mal agis, je le savais pertinemment et je prenais conscience qu'il commençait à comprendre qu'il en avait fait de même. « Ouais, tu as raison, j'ai fais le con mais toi aussi, j'apprécie pas que tu puisses si vite tourner le dos à tes potes parce qu'ils se gourent ... ok je t'ai accusé direct mais j'ai pas sorti des trucs immondes dès le début ou j'ai pas fait comme si on était étranger moi ... » Néanmoins là c'est la goutte d'eau qui fit déborder le vase. « Faut que t'arrêtes ça tout de suite Emrys. Tu n'avais pas a prendre le parti de qui que ce soit. Et très franchement, sur le coup je n'étais pas apte à te dire que je t'aimais. » Je marquais une pause, me tapant le front, outré. « Mais comment tu peux kiffer ce type ?! » Oui, le type, Jaspcon là. Je soupirais ensuite, fatigué par tant de haine. « Écoutes ça ne sert à rien d'encore plus se prendre la tête, j'aimerais que tout cela cesse... »

Ouais, il n'appréciait vraiment pas comment j'étais là de suite. Je ne savais pas comment faire, comment réagir. Lui, il semble vraiment qu'il en ai marre de mes paroles parce qu'il souffle limite à chaque mot avant de me dire qu'il ne peut pas comprendre que j'ai pu prendre parti, que je n'aurai pas du le faire. Je soupire parce que tout ça me saoule clairement puis très vite, un sourire s'affiche mais il me le casse direct car dans son calme, il ne pose pas ce que je voulais, ne dit pas ce que j'imaginais, aucun avoeux d'une faute ou quoi mais plutot me demander ce que j'aime chez ce mec. Je le regarde, outré, ouvrant grand les yeux face au choc avant de répondre : Il était là quand j'avais besoin ... il a été là au moment où j'ai tout perdu, où je venais de tout perdre quand c'était frai... il m'a prit dans sa famille alors qu'il avait pas à le faire ! Dis-je nerveusement, énervé de ces mots alors que déjà, il demandait la trêve, de stopper la discussion. Je grimaçais, énervé et dans une grande incompréhension. Il voulait que cela cesse, bah qu'il avoue au moins qu'il était aller loin ; Comment veux-tu que ca cesse alors que là où j'avoue mes tords, toi, tu ne sais pas le faire ! Dis-je sérieusement fixant ses pupilles.

Il abusait largement là. Je sais pas, donnez-moi une pelle que je m'achève avec et qu'on en finisse. J'en avais clairement marre des prises de tête et j'avais autre chose à foutre que m'en prendre plein la gueule et envoyer de la salade sans sauce. Je le voyais bien soupirer et je supposais qu'il devait se sentir exactement comme moi, avec une envie subite que tout cela cesse. « Il était là quand j'avais besoin ... il a été là au moment où j'ai tout perdu, où je venais de tout perdre quand c'était frai... il m'a prit dans sa famille alors qu'il avait pas à le faire ! » Je secouais alors la tête, songeant que c'était bien dommage que je n'eus aucun violon à porter de main. Ce gars était pour moi un connard, point barre. « Comment veux-tu que ca cesse alors que là où j'avoue mes tords, toi, tu ne sais pas le faire ! » Là, c'était carrément me sortir hors de mes gonds. Et j'avais limite envie de lui en coller une. Nous nous prenions rarement la tête, alors lorsque ça arrivait, ça me chagrinait au plus haut point. « Mes tords ? Quels tords ? Dis-moi quels sont mes tords Emrys à part t'avoir répondu méchamment alors que tu agressais un membre de ma famille ? » Et vlan. « Tu veux jouer la carte du bon samaritain qui défend ses proches ? Parfait, j'en ferais de même. Diego a simplement prit ma défense car ton maudit Jasper m'avait physiquement agressé. Et il s'avère que c'est un membre de ma famille aussi. Tu mords, j'en fait de même. » Je n'avais rien à reconnaître et s'il était pas content, je ne le retenais pas. « Puis ça va ton Jasper il a été là pour toi ok, mais moi j'suis quoi ? Un connard à qui tu tournes direct le dos ? »