(+) Après la pizza... J'ai le droit à la Vodka. w/Mallory

« Je ne sais pas toi ma Momo d’amour mais c’était une bonne idée cette sortie à quatre non ?! » ronronnais-je littéralement avec une maxi glace italienne entre les mains tandis que nous remontions la rue pour rejoindre Declan et Bambi qui nous attendaient. La prochaine fois, ils n’avaient qu’à venir avec nous faire la queue pour le marchand de glace. En ce moment, j’avais toujours envie de sucré et de rillettes. C’était con parce que l’un n’allait pas avec l’autre mais j’avais toujours envie de ça… Je piquais même une crise à Bambi quand elle ne ramenait pas mon pot de rillette lorsqu’elle faisait les courses. « Au fait, ça va mieux Declan ? Bambi l’a pas mal arrangé »grimaçais-je mais Mallory n’eut pas le temps de me répondre qu’une fourgonnette s’arrêtait comme une folle à côté de nous et que des hommes nous tombaient dessus pour nous enlever, déposant un espèce de sac noir sur la tête. « Momooooo… t’es là ??! » demandais-je en tremblant de peur tout en tâtonnant et dans ma hâte de retrouver ma meilleure amie, mes mains firent pouet pouet. « Ah oui, je te reconnais ! »

« Moi je suis fan ! Bon il a fallut que je négocie sévèrement avec Declan mais il a fini par céder, comme tu peux le voir… » s’amusa-t-elle, glace gigantesque en main également car il ne fallait pas déconner, Mallory n’avait pas pu résister en voyant ce que prenait Shiloh de son côté… « Bah écoute j’y suis allée à grands coups de petits soins et bisous magiques et ça a l’air d’aller… ils ne se font pas la gueule, c’est déjà extrêmement bon signe tu ne crois pas ? » fit-elle valoir avec un grand sourire pour mieux déguster sa glace en ponctuant ladite dégustation de grand « huuum » on ne peut plus significatifs. Mais tout ça, c’était avant d’avoir la tête couverte par une cagoule noire et d’être poussée dans une espèce de camion… le mieux, fut le calme de Shiloh ! « Tu crois que c’est le moment de faire pouet pouet franchement ! Puis comment tu fais pour me reconnaître à mes boobs ? » Mallo paniquait. Mais elle essayait tant bien que mal de ne pas trop le montrer.

« Très bon signe mais je te promets, je l’ai un peu grondé un peu. En ce moment, elle est un peu sur les nerfs que j’ose pas lui faire la moindre remarque de peur qu’elle saute au plafond »grimaçais-je. « mais dans le fond, je crois qu’ils aiment tout simplement se taper sur la gueule » haussais-je les épaules. Des fois, ils faisaient peur tous les deux mais bon, on les aimait comme ça également. Je ne m’attendais pas non plus à être kidnappée avec ma meilleure amie dans un fourgon et être totalement aveuglée. Je paniquais énormément à ce moment-là, fallait pas croire mais je voulais faire confiance à Bambi. Elle allait me retrouver. « Je n’ai pas fait exprès je te signale !! Et puis, vu tous les soutifs que vous me demandez de vous faire, je connais votre poitrine par cœur » râlais-je comme si cela m’amusait d’être aveuglée et ballottée d’un côté ou d’un autre au grès des virages surtout que je ne comprenais rien à rien à ce que les types se racontaient. « Mallo… veux pas mourir !! »

« Je te crois ! Mais effectivement elle a l’air bien sur les nerfs, Bambi… vaut mieux pas la contrarier pour l’instant mais ça finira bien par passer, pas vrai ? Surtout si tu la soutient… tu vas voir, on va se faire une après-midi aux petits oignons ! » lui promit-elle bien que Mallory s’inquiétait tout de même pour Declan et espérait qu’il allait tenir sa promesse en évitant de boxer avec Bambi, au moins pour le moment. Hélas, la blondinette comme sa meilleure amie n’eurent pas le temps d’évoquer le sujet qu’elles se retrouvaient enlevées et à l’arrière d’un fourgon… classe ! « Pas faux pour les soutifs… reste calme Shishi je suis avec toi ! Tant qu’on reste ensemble ça va aller… » tenta-t-elle de la rassurer même si de son côté, elle avait tout autant la trouille.

Nous étions dans la mouise la plus totale et j’essayais de garder mon calme. « Ils vont nous chercher et nous retrouver hein Momo, ils vont pas nous laisser nous faire tuer ?! »tentais-je de trouver du réconfort auprès de ma meilleure amie, attrapant ses mains dans les miennes mais rapidement, la camionnette freina et on se retrouva portées comme de vulgaires sac à patates pour mieux atterrir les fesses dans le canapé. On nous retira les cagoules et je plissais des yeux. « Bonjour mesdemoiselles… Bienvenue chez moi mais avant de continuer, laquelle de vous deux est Alessandra Anconetti ? » demanda l’homme avec un fort accent russe. Gloups.

Mallory se retrouvait à devoir soulager l’angoisse de Shiloh en plus d’avoir à agir sur la sienne, parfaitement néfaste sur les triplés… autant dire un travail à temps plein. « Ta femme est hacker et mon mari est le meilleur tueur sur le marché, ça va le faire !! » tenta-t-elle en essayant au passage de se rassurer elle-même. Mais autant dire qu’une fois devant cet homme au fort accent russe… la blondinette ne se laissa pas démonter. « C’est moi !! » Elle lui en foutrait du bienvenue tiens…

Oui, cela allait le faire, nous allions réussir à nous en sortir. Je craignais davantage pour Mallory qui était enceinte. Je savais que quoiqu’il arrive, mon fils serait entre de bonnes mains auprès de mon épouse seulement, il semblerait que j’étais la cible pour une raison qui m’échappait. Je n’avais aucun souvenir de cet homme et il semblait être d’origine russe alors que si je devais craindre quelque chose, c’était bien plus côté Italie. « Non c’est moi ! Ecoutez, vous pouvez me torturer, me faire subir tout ce que vous voulez mais laissez mon amie tranquille, elle n’a rien à voir avec tout ça » montais-je au créneau ne voulant pas que Mallory se sacrifie. Elle avait bien plus à perdre que moi dans toute cette histoire. « Qui a parlé de torture ?! Hors de question qu’une personne touche un seul cheveux de ma fille sinon il mourra dans d’atroces souffrance » s’exclama l’homme avec un regard froid et dur. « Votre fille ?! » lâchais-je en regardant Mallory avec un regard paumé. « Oui, Alessandra est ma fille ! »

Les deux demoiselles n’étaient pas sorties si jamais elles se renvoyaient la balle de cette manière, mais Mallory ne reviendrait pas pour autant sur ce qu’elle venait de dire : elle comptait protéger Shiloh au moins autant que sa meilleure amie comptait manifestement le faire envers elle. « Heu… comment c’est possible un truc pareil ?! Je veux dire, c’est pas une blague, vous êtes vraiment son père ? » s’étrangla à moitié Mallo tout en regardant la jolie Dunster d’un air ahuri qui signifiait : qu’est-ce qu’on fait, on dit la vérité ou pas ?

Je n’en revenais pas. Cet homme ne pouvait quand même pas être mon père ? Je fronçais les sourcils en essayant de trouver des ressemblances et fatalement, j’en trouvais. « C’est de votre faute si j’ai les oreilles pas belles ! Vous ne pouviez pas me donner autre chose ?! »marmonnais-je avant de plaquer ma main sur ma bouche. Oups, je venais de me vendre. « Mon petit bichon, je savais que c’était toi »s’exclama-t-il avant de fondre sur moi pour me serrer dans ses bras. Je lançais un regard désespéré à ma meilleure amie. « Alors je présume que cette charmante demoiselle est ta femme ! Si tu savais comme je suis fier de toi ! Tu as très bien choisi » me félicita-t-il. « Euh… C’est pas ma femme…C’est mon amie » réfutais-je. « Pas la peine de mentir, je sais tout… Fais attention, tu as quand même choisi une femme diablement sexy »

Mallory entrouvrit la bouche pour demander à Shiloh de se taire, au cas où, mais trop tard. La jolie Dunster venait de se vendre en beauté et contre toute attente, le mafieux russe la serra aussitôt dans ses bras comme un papa poule sur le retour. Autant dire que la blondinette demeura un instant ébahie face à la scène, avant d’éclater de rire. « Ça va plaire à Declan ça tiens ! Je veux dire… pardon monsieur mais Shiloh est ma meilleure amie, je suis mariée à un homme qui doit sûrement beaucoup s’inquiéter parce que vous nous avez enlevées en pleine rue… d’ailleurs, si vous vouliez connaître votre fille, pourquoi ne pas avoir… appelé ? »