(+) Un string, ma cousine et moi. w/Thaïs

« Allez arrêtes un peu, tu sais que tu m’adores et que j’adore te chambrer. C’est de famille ma belle et puis, tu sais très bien que je ne serais pas capable de te faire du mal »marmonnais-je car les humeurs de femmes enceintes étaient une chose à prendre grandement au sérieux. « Hey je t’ai absolument rien dit, je me renseigne tout simplement parce que je les trouve vachement fine ! Redescend d’un ton espèce de chieuse, je fais une étude de cas »grognais-je avant de la prendre subitement dans mes bras. « Voilà câlin ! »

« Mouais bah j’ai pas envie que tu me titilles alors que je te donne un coup de main pour ta femme et même pas pour m’acheter des dessous pour moi ! » répliqua-t-elle tout en ayant l’impression d’être dans son bon droit et point final. Thaïs voulait bien être gentille mais il ne fallait pas la prendre pour la cinquième roue du carrosse. « Je te signale que j’ai une poitrine de femme enceinte alors si les bretelles tiennent avec ça, elles tiendront forcément avec les seins de Mallo » fit-elle valoir avant d’éclater de rire. « Qu’est-ce qui faut pas faire pour avoir un câlin de nos jours !! »

« Allez, je vais être bon prince et te payer quelques ensembles pour te remercier de perdre du temps pour moi ! Cela te va comme deal ma cousine adorée ? »lui demandais-je avec un petit air abattu pour qu’elle me pardonne mais il faut croire que les femmes enceintes étaient bien susceptibles. « Ouais mais Mallory, elle a une foutue poitrine ! Je te jure, Ben et Nuts grandissent un peu tous les jours, ils vont finir par me faire choper des tendinites aux poignets »exagérais-je un chouia tout en l’attirant dans mes bras. « Estime-toi heureuse déjà que je me sois mis aux câlins. Tu peux remercier ma femme pour cela »plaisantais-je.

« Tu sais y faire quand même » remarqua-t-elle avec un large air amusé mais ce n’était pas comme si elle ne connaissait pas son cousin adoré. Thaïs le pratiquait depuis tellement longtemps que ne pas le voir déconner serait le plus étonnant ! « Ben et Nuts… tu leur as donné des surnoms dois-je comprendre ?? Et Mallo est au courant ? » éclata-t-elle de rire rien qu’à imaginer la tête que pourrait faire la blonde en apprenant un truc pareil. « Elle a une très bonne influence sur toi ! »

« Faire plaisir aux femmes fait partie de mes compétences ! Que veux-tu, un Dieu aime entretenir la flamme de ses fidèles sinon la religion se casse la gueule » rétorquais-je avec un grand sourire avant d’hocher la tête. Ouais, j’avais donné des petits surnoms aux seins de ma femme. « T’es folle, tu veux qu’elle me colle un coup de coussin derrière la tête ?! Non c’est un secret entre moi et Ben&Nuts » répliquais-je peu après en bombant le torse. Je redevenais pourtant sérieux, l’espace d’un instant. « Cela dépend. Elle a une bonne influence sur l’autre mais une néfaste sur le tueur »soupirais-je.

« Tu sais que ça vire au gros melon ton histoire et que ça devient parfois flippant ? » avoua-t-elle avant d’éclater de rire tout en sachant que ses propos l’emmerderaient très probablement. « Mouais… tu me payes combien pour que ce secret reste secret ? » ajouta-t-elle en ponctuant ses paroles d’un sourire quasi sadique, preuve qu’elle avait été à très bonne école en la matière. Trop bonne, sans nul doute. « Tu veux dire que ta femme est ta faiblesse quand tu es en mode tueur, c’est ça ? »

« Tu es une petite nature vite effrayée que veux-tu ! C’est ça de prêcher le Calebalisme » reniflais-je avec dédain. Rien ne valait le Declanisme pour vivre en société mais rien n’était encore perdu pour elle. « Ah tu vois que tu fais des progrès mais bon, tu ne dépasseras jamais le maitre mon petit bonbon sucré. Si tu vends la mèche très chère cousine, il se pourrait que je fasse en sorte de dire à un certain Caleb que franchement, son idée pour vos six mois de mariage, tu n’en as rien à foutre et que tu trouverais ça ringard à souhait qu’il te redemande en mariage. Tu sais combien je peux être convainquant ! » lâchais-je avec un grand sourire sadique. Petit scarabée deviendra grand un jour. Le sérieux fut toutefois de rigueur quand la conversation prit une tournure beaucoup plus personnelle. « Oui » soupirais-je.

« Bah en même temps j’aime les fesses musclées de mon mari ! Et pas que ses fesses d’ailleurs… » avoua-t-elle d’un air rêveur, se donnant presque envie toute seule rien qu’à se remémorer certaines images de leurs nuits les plus torrides. De quoi écrire un bouquin en un rien de temps ! « Hey mais c’est cruel ça !! Si tu le fais, je vais pleurer tellement fort dans le magasin que tu vas passer et pour un pervers vu que tu es dans la cabine avec moi, et pour un tortionnaire bon à enfermer… on fait l’essai ? Moi aussi je peux être convaincante quand je m’y mets ! »

« Je veux absolument rien savoir ! Je te signale que je me souviendrai de cette conversation toute ma vie et que j’ai pas forcément envie de savoir vos cochonneries avec ton mari… » rétorquais-je en râlant à moitié car non, il y avait des images mentales dont je me passerai bien. Je fronçais rapidement les sourcils. « Tu le ferais quand même pas hein ?! Parce que je suis capable de déchirer ma chemise et crier au viol en m’insurgeant sur les envies de femmes enceinte… Bon… Si je te propose des ensembles et une bonne glace à la fin du shopping, tu oublies le coup du pervers et du tortionnaire ?! »

« Mouhahaha, j’ai un moyen de pression alors… c’est bon à savoir » fit-elle avec un air faussement sadique absolument non crédible, mais tant pis, tant que cela faisait rager légèrement Declan, c’était tout de même bon à prendre. « Tu crois que l’on va croire qui : le mec musclé qui ferait tourner une tête à trois cent soixante degré en foutant une mandale, ou une pauvre femme enceinte à l’air fragile ?? » haussa-t-elle les épaules avant d’éclater de rire. « Ça va, je crois qu’on va pouvoir négocier. »