(+) Allo jumelle, t'as bobo?! w/ Elisandra

« Salut frangine. Je ne te dérange pas ? » venais-je de demander à Elisandra, ma sœur jumelle sur un ton un peu intimidé. Je n’étais pas encore très à l’aise en sa compagnie du moins, je ne savais pas comment l’approcher. Elle était avenante, ce n’était pas le souci mais je ressentais de plus en plus le besoin de la protéger, de la voir, de la toucher. Bref, notre lien gémellaire commençait doucement mais sûrement à s’installer entre nous. « Je viens voir comment tu vas, je m’inquiétais un peu trop enfin bref, je peux repasser à un autre moment si tu veux » lui proposais-je en me massant la nuque signe de nervosité chez moi.

Autant dire qu’Elisandra fut à la fois surprise et on ne peut plus contente de voir Caleb débarquer dans sa chambre. Elle accueillit la chose avec un grand sourire, avant d’être subitement amusée par la gêne apparente étant la sienne. « Tu trouves que j’ai l’air d’être busy à fond les petons toi ? » ironisa-t-elle subitement. « Allez assied-toi et fais-moi un câlin, sois pas gêné je vais pas crever de suite, parole de scout !! Si tu me fais pas bisou et câlin j’te botte le cul de toute façon… »

« Tu as surtout l’air de te faire chier comme un rat mort » lâchais-je sur le même ton avant de sourire plus franchement en grimpant sur son lit pour lui faire un câlin. Je me sentais un peu dans la peau d’un gosse à cet instant précis. « J’aurais bien aimé te voir me botter le cul tiens » la taquinais-je avant de déposer un énorme bisou sur sa joue. « Est-ce que tu vas mieux ? » lui demandais-je inquiet.

« Le mot est faible ! J’ai limite envie de brûler la moquette autour de moi histoire que ça me fasse une occupation » soupira-t-elle, l’air à moitié hilare rien qu’en imaginant la tête que ferait Hippolyte si elle s’amusait à faire une chose pareille. Ah elle en entendrait probablement parler ! Mais en attendant, elle ronronna volontiers entre les bras de son frère, lui rendant aussitôt son bisou. « Hey je suis une pro du bottage du cul moi faut pas croire ! T’en fais pas, Hippo veille au grain… je suis encore un peu faible mais ça va. Et toi frérot d’amour ?? »

« Ah ouais quand même ! Je suis pas certain que ton mari apprécierait grandement que tu foutes le feu à l’appartement pour t’occuper » plaisantais-je. Eh oui, à la grande surprise générale, le couple Holmes s’était formé peu après leur sortie de l’hôpital. Je me demandais si Elisandra avait déjà prévenu ses parents ou pas. Enfin nos parents. Je n’arrivais toujours pas à m’y faire car pour moi, les Weyss étaient mes véritables parents. « Cela va bien mais tu risques d’avoir très prochainement la visite de mes parents. Ils sont inquiets pour toi alors ils m’ont assuré que dès que mon père revenait de sa mission diplomatique, ils débarqueraient pour te voir… Prépare toi à être ensevelie sous une couche allemande »

« Je suis même sûre qu’il sera capable de me mettre une fessée ! Puis déculottée en plus… c’est qu’il est super autoritaire dans le genre, faut pas croire ! » s’amusa-t-elle à répliquer même s’il était évident qu’Elisandra n’aurait jamais de tels élans de violence. « Ceci dit, dès que notre maison sera construire, on n’habitera plus ici. J’ai déjà trouvé un chef de chantier et fini mes plans… » avoua-t-elle, toute contente de partager ça avec Caleb avant que ses propos de l’étonne au point qu’elle n’en reste bouche bée quelques dizaines de secondes. « Une couche allemande, rien que ça… mais pourquoi étaient-ils inquiets pour moi, par contre ? »

« Le truc, c’est que je ne suis pas sûr que cela te déplairait tant que ça »la taquinais-je car je ne sais pas ce que les femmes de mon entourage avaient mais elles avaient tendance à apprécier la fessée et l’autorité. « La fameuse maison dont tu m’as parlé l’autre fois ? Le terrain de l’autre côté du lac ? » l’interrogeais-je. J’avais été content et satisfait de savoir que ce serait de la famille qui s’installerait de l’autre côté de notre refuge. Au moins, je n’avais rien à craindre d’eux bien au contraire. « Je crois qu’ils partent du principe que comme tu es ma sœur jumelle, tu es comme leur fille… Va falloir assumer, tu ne sais pas dans quel merdier tu t’es foutue en me retrouvant » plaisantais-je quand le sujet débouché sur mes parents.

« Heu… nan ce serait pas mon truc, je suis pas une grande soumise moi ! » s’exclama-t-elle avec une expression légèrement dégoûtée. Elle n’avait pas envie que son fessier devienne un ring de boxe, fallait quand même pas déconner dans la choucroute ! « Absolument ! On a déjà acheté le terrain, alors… apprête-toi à devoir me supporter souvent ! » ironisa-t-elle avant d’esquisser un petit sourire plus attendri. « Oh tu sais moi je suis pas habituée à être choyée, câlinée et voulue alors ça va me changer ouais mais sûrement en mieux que ce que je connais déjà, fais-moi confiance… »

« Non sans blague ?! J’ai le droit de dire que cela ne m’étonne pas ?! A moins que dans votre couple, ce soit toi qui porte la culotte… Qui sait, y a des hommes qui aiment se faire dominer et fouetter le cul »la provoquais-je avec un plaisir manifeste avant que la conversation ne tourne vers ses projets immobiliers. « Je crois que cela ne sera pas me demander un trop gros effort »avouais-je avec sincérité. Au contraire, je me sentais presque impatient qu’elle ne vienne habiter de l’autre côté du lac. « Les choses changeront Elisandra… Tu verras, elles vont changer et tu y prendras goût ! » lui dis-je avant de la serrer dans mes bras. Je ne savais pas qu’une semaine plus tard, c’était une jumelle complètement échevelée que je retrouvais dans un appartement sans dessus dessous. « Euh… Je peux savoir ce qui t’arrive ? »

« A vrai dire c’est un peu chacun son tour. Hippolyte n’aime pas trop qu’on lui impose des règles » avoua-t-elle d’un ton léger qui n’était hélas pas déterminé à durer. Elisandra se trouvait actuellement en pleine crise existentielle et spécialement à ce moment-là, Caleb avait justement décidé de passer à l’appartement. « J’avais envie de refaire la déco, elle m’oppressait celle-là » répliqua-t-elle avec sarcasme non sans hausser les épaules pour mieux s’attacher les cheveux en un chignon extrêmement lâche. « Je peux savoir ce que tu fais ici ? »