go work ? no, go rock ! (joan&socrate)

Non, il fallait qu'on arrête de parler de ça. Je détestais en parler, je détestais parler même de mes relations sexuelles qui se situaient à zéro. Joan m'expliquait que l'expérience ne voulait rien dire. Je me levais brusquement de ma chaise, et tourna le dos à son interlocutrice. « De toute façon, on a rien fait. Et, je ne veux pas parler de ça. J'ai honte... », avais-je dit. Joan était surtout la dernière personne avec qui je voulais parler de ça. Y'avait bien d'autres sujets intéressant à parler.

La jeune femme soupira, pas véritablement fière de la tournure que prenait la conversation. Joan n'aimait pas la façon dont elle avait mis mal à l'aise Socrate, ce n'était pas son but, et maintenant elle devait se débrouiller pour décoincer la situation. Ça oui, elle savait qu'il ne s'était rien passer, maintenant qu'elle savait pourquoi, son histoire de râteau lui sembla insensée. Dire qu'elle l'avait presque évité. La brune lâcha un soupir. « Tu as prévu d'être chef d'équipe au summer camp ? » dit-elle d'un coup. Quitte à changer de sujet, autant faire ça vite fait bien fait.

Chaque matin, je me demandais si je trouverais cette femme qui saurait me déflorer (c'est si joliment dit) et chaque soir, je m'endormais triste de ne pas avoir trouvé chaussure à mon pied. C'était difficile à comprendre, je voulais perdre ma virginité mais pas n'importe comment. Un peu trop romantique ou fleur bleu, peut-être. Joan me demandait si j'allais être chef d'équipe, j'hochais négativement la tête. « Du tout. J'ai pas la tête d'un meneur, ça se voit, en plus. Et toi ? », lui demandais-je alors.

La jeune femme hocha la tête. Elle comprenait, Joan avait du mal à diriger. En fait, elle n'avait jamais vraiment essayé de jouer les chefs, mais elle n'aimait pas donner d'ordres, forcer les gens. Elle se voyait plus dans le rôle de l'élève modèle ou alors de la cheerlader qui motive les troupes. Elle n'était pas vraiment douée avec l'organisation en plus de ça, elle préférait se laisser porter par les autres. « Je ne pense pas non plus, je préfère laisser cette lourde charge aux autres. » La brunette sourit à Socrate. « J'espère qu'on se croisera en tout cas monsieur Jacobsen. »

A mon avis, pour être chef d'équipe, il fallait avoir une bonne confiance en soi et ce n'était pas évidemment pas du tout mon cas. Je n'avais même pas un quart de confiance en moi, et j'étais le genre d'homme à me dévaloriser le plus souvent. Puis, elle me disait qu'elle espérait qu'on allait se croiser. Je souriais, répondant alors. « J'espère aussi, j'adore être avec toi, tu le sais ». Je me rapprochais d'elle, posant ma main sur la sienne.