CALENA ❥ And I could see, the way that gravity pulls on you and me

La brume recouvrait Cambridge d’une fine pellicule irréelle. Déambulant près du parc, j’étais perdu dans mes pensées, essayant de trouver une réponse à cet étrange sentiment qui emplissait mon être. En effet, depuis ce matin, une boule s’était formée en moi, me donnant l’impression que quelque chose allait arriver. Quelque chose sur lequel, je n’aurais aucun contrôle. Evoluant dans cette matinée brumeuse, je fermais mon esprit à ce sentiment étrange, lorsque mon regard se posait sur une jeune femme blonde. Durant un bref instant, je crus avoir halluciné comme toutes les fois où j’avais croisé une femme, ayant des airs de ressemblance avec celle pour qui, je nourrissais des sentiments. M’arrêtant, j’observais cette femme se mouver dans la nature du parc avec une aisance déconcertante. Cacher dans l’ombre brumeuse, j’observais cette jeune femme avec un intérêt non dissimuler. Encore maintenant, je pensais que ce n’était pas Milena et que j’avais tout bonnement espéré que ce soit elle. Soudain, l’inconnue se retournait d’un mouvement gracieux, dévoilant avec magnificence, le visage de mes songes. Ses cheveux blonds, ondulaient autours de son visage comme un voile de soie, ses yeux d’un bleu éclatant brillaient de bonheur et son sourire… Il n’y avait pas de mots pour le décrire et pour dire ce qu’il provoquait en moi. Durant ce qui me semblait être une éternité, je restais figé d’admiration devant cette vision fantomatique d’un passé qui me semblait être lointain, alors qu’il ne datait que de quelques mois. Je crus même que cela était impossible et que je rêvais surement, jusqu’à ce que son regard se pose enfin sur moi et que tout sourire, disparaisse de son visage.

Aujourd'hui était un grand jour. J'avais déposé Robyn à la crèche ce matin pour la première fois et je n'arrêtais pas de stresser. La baby-sitter je la connaissais donc j'étais plus confiante mais la crèche c'était un endroit extérieur à notre appartement, un endroit avec des risques d'enlèvement importants, je sais que c'est sécurisé mais .. mais je ne peux pas m'empêcher de stresser pour elle, c'est pour ça que j'ai décidé de faire un footing dans un parc pas très loin de la crèche, histoire de me défouler et de penser à autre chose. En plus à cause de ma grossesse et de l'arrivée de Robyn, j'avais du laisser le sport de côté pour un moment, je n'avais plus que mes cours de danse, le cheerleading et le club de danse, ça peut paraitre beaucoup comme ça mais ça n'est pas assez pour moi. J'avais enfilé mes baskets et ma tenue de sport assez moulante il faut bien le dire, j'avais quasiment retrouvé ma taille d'avant ma fille alors bon autant en profiter. J'avais couru deux kilomètres avant de venir m'étirer un peu à l'aide d'un banc. Je m'occupais d'abord de mes jambes, faisant un mouvement en arrière pour enlever mes cheveux de mon visage, j'aurais vraiment du les attacher .. J'avais bien évidemment de la musique dans les oreilles, je ne pouvais pas vivre sans de toute façon. Je m'amusais à chantonner celle qui passait. Alors que je faisais craquer les muscles de mon cou et de ma nuque, je m'arrêtais sur un visage familier .. Fronçant les sourcils, je cru d'abord qu'il s'agissait de Jaxhuem mais non .. Non Jaxhuem n'avait pas ce genre de fringue, ni cette coupe de cheveux là, il n'avait pas ce regard dur et froid, non ça n'était pas mon collègue agaçant que j'avais envie de baffer, c'était lui, c'était Calvin. Je ne savais pas quoi dire ni faire, est ce que je rêvais ? Quitte à me ridiculiser, je me devais d'aller vérifier. Je partais dans la direction de l'homme et plus j'avançais plus je sentais une boule se former dans mon ventre. Arrivée à seulement quelques mètres de lui, je n'avais plus de doutes sur son identité. Dégage. Ouaip c'était tout ce que je trouvais à dire, mais je ne voulais pas de lui ici, ni à Cambridge, ni à Harvard, ni dans ma vie, nul part.

Sa chevelure blonde se balançait dans le vent, tandis que ses pas se dirigeaient vers moi avec une force surprenante. De là, je pouvais sentir la colère remplir l’air comme une seconde atmosphère. La voir était plus bouleversant que je ne l’aurais pensé, mais je cachais ce sentiment derrière mon éternel masque : froid et ferme. Arrivé à ma hauteur, ses yeux me blessèrent plus que ses mots. « Dégage. » Si elle ne voulait pas me voir, elle aurait très bien pu m’ignorer, mais elle n’en avait rien fait et je savais parfaitement pourquoi. Quoi qu’elle dise, elle ne pouvait pas m’ignorer, parce qu’elle m’accordait encore trop d’importance. « Quel accueil ! » Je lâchais un ricanement peu sonore, plongeant mes yeux saphir dans les siens. Elle n’en savait rien, mais elle m’avait manqué. Bien plus que je ne l’aurais pensé. A côté d’elle, ma femme ne représentait rien. D’ailleurs, aucune autre femme ne pourrait me faire ressentir l’effet que je ressentais, lorsque j’étais avec Milena. A ses côtés, je me sentais différent comme un homme meilleur. Sortant de l’ombre, je réduisais l’écart entre nous deux, me retrouvant à quelques centimètre d’elle. « Je vois, que je ne t’ai pas manqué » disais-je avec ironie.

Que faisait-il ici ? Qu'est ce qu'il cherchait hein ? Je sentais que cette boule qui s'était formée dans mon ventre ne cessait de s'accroître un peu plus chaque minute, chaque seconde même. Je le déteste, je le déteste tellement que ça me fait mal d'avoir encore des sentiments pour ce connard. Pourtant, ma voix ne tremblait pas lorsque je lui demandais de dégager de là, de partir loin, de ne plus jamais se retrouver dans mon champ de vision. J'étais claire et précise, je ne voulais pas de lui dans le coin. Et ça avait l'air de l'amuser, j'avais oublié à quel point il pouvait être désagréable avec son sourire ironique en coin. Quel accueil ! Je montrais des signes d'exaspération encore plus lorsqu'il s'autorisa à rire. Je serre les poings me retenant de le gifler, parce que dans le fond, c'était tout ce qu'il méritait. Si tu es venu là pour te faire pardonner, tu fais fausse route et tu t'es trompé d'adresse. dis je froidement, il me regardait dans les yeux et je ne baissais pas les miens pour autant, jamais de la vie. Déglutissant, je ne me laissais pas déconcentrer lorsqu'il fit un pas de plus, réduisant l'espace qu'il y avait entre nous. Je n'avais même pas envie de l'embrasser ou de lui sauter au cou, rien, le néant, il me dégoûtais juste. Je vois, que je ne t’ai pas manqué Je soufflais et détournais la tête un instant pour lâcher un rire jaune. Ma patience a vraiment des limites et là il joue avec mes nerfs. Je suis sûre qu'en ce moment, tu dois manquer terriblement à ta femme, tu ferais mieux de retourner la voir, j'en ai fini d'être ton objet Calvin, c'est fini. lui crachais-je au visage.

« Si tu es venu là pour te faire pardonner, tu fais fausse route et tu t'es trompé d'adresse. » Est-ce que j’étais revenu à Harvard pour me faire pardonner ? Dans le fond, je pense avoir eu envie de la retrouver, mais m’attendais-je à un tel accueil ? Honnêtement, oui. Suite à son accouchement, j’avais trouvé le moyen de fuir comme un lâche et de répondre à la demande de ma famille. Seulement, il était devenu évident, que je ne pourrais pas passer à autre chose. Du moins, pas pour l’instant. « Tu n’es pas mon centre du monde Milena » J’avais appuyé sur son prénom avec ce même sourire narquois aux coins des lèvres. En venant ici, j’avais aussi voulu fuir mon épouse et l’aristocratie. « Je suis sûre qu'en ce moment, tu dois manquer terriblement à ta femme, tu ferais mieux de retourner la voir, j'en ai fini d'être ton objet Calvin, c'est fini. » A ses mots, je restais silencieux. Comment avait-elle sur pour mon mariage ? Il ne me semblait pas lui avoir envoyé un carton d’invitation. Aussitôt, mes yeux s’assombrissaient, devenant aussi noir qu’un océan en pleine tempête. « Comment tu as sus ? »

Tu n’es pas mon centre du monde Milena Pourtant je l'ai été pensais je et je suis à peu près certaine que c'est encore le cas sinon pourquoi serait-il revenu ici ? Qu'est ce qui le retenait à Cambridge hein ? Il y avait de bonnes universités en Russie et il souhaitant arrêter d'enseigner de toute façon, quasiment toute sa famille est dans le grand nord asiatique alors pourquoi diable est-il revenu si ça n'est pas un peu pour moi, si ça n'était pas du tout le cas, je crois que je me sentirais vexée et sa réflexion me blesse au fond de moi. S'il est là uniquement pour se faire Leyna il aurait pu lui demander de venir à Moscou, j'aurais préféré. Je remarquais bien évidemment son sourire qui ne bougeait pas du coin de ses lèvres, j'avais envie de le lui arracher tant il m'agaçait. Je lui balançais une autre pique évoquant son mariage et vu sa tête, je n'étais pas supposée savoir, de mieux en mieux. Il ne comptait donc ne jamais me le dire, c'est génial ça, ça ne fait que renforcer l'opinion négatif que j'ai pour lui. Comment tu as su ? Donc oui, je ne devais pas être supposée savoir ça, oups. En même temps il pensait sincèrement que ça n'arriverait jamais à mes oreilles ? Il est bien trop naïf. Comment j'ai su ? Wouah de mieux en mieux Calvin, même pas tu aurais eu la décence de me le dire toi même, quel lâche ! crachais je. J'étais tellement dépitée par son comportement, je perdais vraiment foi en la gente masculine. Je fais partie de l'aristocratie je te rappelle, je l'aurais su un jour ou l'autre. Vu la tête que tu fais, je suppose que tu ne savais pas que ton père m'avait envoyée une invitation à ton somptueux mariage, il a même laissé une note disant de lui réserver une danse. Anya m'a bien confirmée que tu te mariais vu qu'au début, je n'y croyais absolument pas. Félicitations Calvin, tu as la palme du mec qui m'a le plus détruit le coeur. J'étais amère, il y avait de quoi.

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Comment avait- elle sut pour mon mariage ? Etait-ce Anastasiya qui le lui en avait parlé ? Je ne savais pas qu’elles se connaissaient tant que ça. Ou alors, elle l’avait appris d’une manière moins appréciable.   « Comment j'ai su ? Wouah de mieux en mieux Calvin, même pas tu aurais eu la décence de me le dire toi même, quel lâche ! » Elle n’avait pas complètement tort , mais contrairement à ce qu’elle pensait, j’aurais finis par le lui dire. Ce que j’aurais aimé avoir, c’était du temps. « Lâche ? Si je ne t’ai rien dit, c’est que tu n’avais pas besoin de le savoir » Je m’exprimais durement, sans montrer aucune émotion. Entre temps, le visage de Milena était devenu presque violacé. Voyant les éclairs dans ses yeux, je devinais sa colère.  «Je fais partie de l'aristocratie je te rappelle, je l'aurais su un jour ou l'autre. Vu la tête que tu fais, je suppose que tu ne savais pas que ton père m'avait envoyée une invitation à ton somptueux mariage, il a même laissé une note disant de lui réserver une danse. Anya m'a bien confirmée que tu te mariais vu qu'au début, je n'y croyais absolument pas. Félicitations Calvin, tu as la palme du mec qui m'a le plus détruit le coeur. » Pourquoi notre relation était aussi chaotique ? A y repenser, mon sourire ne faisait que s’amplifier à chacun de ses mots. Quoi que l’on pense, j’adorais la voir s’énerver. Ainsi dont, mon père lui avait envoyé une carte. Lui ? Ce n’était pas son genre. Jamais, il ne l’aurait fait. Rien qu’à y penser, je sentais la colère m’envahir de nouveau. Bordel, qu’est-ce qu’il lui avait pris ! A croire qu’ils devenaient tous con en vieillissant !  A ce stade-là, je ne pouvais pas en vouloir à ma cousine. « Je ne savais pas que tu t’entendais bien avec mon père, Milena. » Je continuais de parler froidement, ne laissant filtrer que les mots. « Je t’ai détruire ? » A partit de ce moment-là, je savais que j’allais dire quelque chose d’irréparable. « T’es vraiment qu’une idiote Milena. C’est toi qui est tombé enceinte. Si ça ne serait pas arrivé, en ce moment, c’est toi qui serais à sa place ! » Je venais vraiment de dire ça ?

Je ne sais pas pourquoi je gaspillais mon temps à lui parler, c'était évident qu'il n'en valait pas la peine et pourtant je continuais à m'acharner. Je restais là parce qu'au final, j'pouvais pas le laisser, je suis trop conne. Lâche ? Si je ne t’ai rien dit, c’est que tu n’avais pas besoin de le savoir QUOI ? Il a vraiment dit ça ? Je n'en revenais pas, je reculais un peu, passant ma main sur mon front, me pinçant même discrètement. Je n'avais pas besoin de savoir qu'il était parti se marier alors que l'on était resté ensemble plusieurs mois, bien sur que non, je suis bête voyons. Non c'est vraiment j'avais oublié que tu étais du genre coups en douce, pardon, je dois vraiment être conne pour avoir cru que notre relation pouvait avoir signifié quelque chose pour ton coeur de pierre. J'en avais assez de rester là à l'écouter, ça ne faisait qu'aggraver ma peine et mon envie de lui foutre une droite, alors non, faut que j'parte, mais j'peux pas m'empêcher de rester en l'écoutant. Je ne savais pas que tu t’entendais bien avec mon père, Milena. Je levais les yeux au ciel, il n'a rien compris, comme si son père avait fait ça parce qu'il m'appréciait, il est donc plus naif que ce que je croyais .. Enfin bref. Je t’ai détruire ? T’es vraiment qu’une idiote Milena. C’est toi qui est tombé enceinte. Si ça ne serait pas arrivé, en ce moment, c’est toi qui serais à sa place ! Alors ça, ça, ce sont les mots de trop, il a dépassé la limite, me traiter d'idiote, me reprocher ma grossesse une énième fois et me dire qu'on serait marié si je n'avais pas eu Robyn, non, je ne l'accepte pas. Les yeux remplis de larmes, je lui mets mon poing dans le nez, non pas de gifle, directement une droite et apparemment vu sa tête j'ai bien réussi, j'en mourrais d'envie. Reparle moi encore une fois comme ça et tu pourras plus marcher. Je tournais les talons et partais, j'aurais du faire ça depuis le début.

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« Non c'est vraiment j'avais oublié que tu étais du genre coups en douce, pardon, je dois vraiment être conne pour avoir cru que notre relation pouvait avoir signifié quelque chose pour ton coeur de pierre. » Elle le faisait exprès ? C’était sans doute une de ses façons de procéder pour me faire passer pour ce que je n’étais pas. Pourtant, je ne trouvais rien à en redire. Au contraire, je préférais rentrer dans son jeu, juste pour l’énerver davantage. « Tu savais déjà à quoi t’en tenir avec moi » Elle savait exactement comment je me comportais et pourtant, cela ne l’avait pas fait fuir. Au contraire, elle c’était accrochée à moi. Au fil de la discussion, je n’avais pas pu me retenir de lui dire ce que je pensais tout haut. Bien sûr, cela ne lui avait pas plus et comme il fallait s’y attendre, madame piquait sa crise. Seulement, je ne m’attendais pas à ça. D’un coup, elle projetait son poing contre mon nez. Bordel ! Heureusement, qu’elle avait un petit poing. « Reparle moi encore une fois comme ça et tu pourras plus marcher. » Frustré et envahis par la colère, je lui prenais les deux poignets et la plaquait violement contre un arbre derrière moi. A cet endroit du parc, il y avait pratiquement personne. Rapprochant mon visage à quelques centimètres d’elle, je la menaçais tout en murmurant. « J’te connais Milena, tu me fais tes petites crises pour reprendre le dessus, mais tu sais qu’au fond de toi, tu ne pourras jamais avoir le dessus sur moi. » Les poignets bras abaissés, je continuais de serrer ses poignets fortement pour l’immobiliser.

J'étais hors de moi, totalement hors de moi. Il avait franchi la limite, il avait clairement dépassé les bornes à mes yeux, il ne méritait pas que je reste à lui faire la causette comme si de rien n'était, non, il ne méritait rien. J'avais donc décidé de lui mettre mon poing dans la figure, au moins, il ne s'y attendait pas puis de tourner les talons. Ma main me faisait un peu mal après ça mais c'était pas grave, j'étais fière de moi, très fière même mais c'était sans compter le fait que je l'avais énervé .. vraiment énervé. Alors que j'avais le dos tourné, il se jetait presque sur moi, me prenant les poignets tellement fort qu'il m'était impossible de tenter quoique ce soit sans que ça ne paraisse stupide. Je me retrouvais plaquée contre un arbre et pas de la manière la plus douce qu'il existe. Son visage à seulement quelques centimètres de moi me donnait des frissons, je sentais son souffle chaud contre ma peau, je pouvais passer en revue les détails du bleu de ses yeux. J’te connais Milena, tu me fais tes petites crises pour reprendre le dessus, mais tu sais qu’au fond de toi, tu ne pourras jamais avoir le dessus sur moi. Pardon ? D'où il a le dessus sur moi ? Oublierait-il qu'il parle à une féministe polonaise qui a fait partie du femen ? Je crois que oui. Je crois que je dois lui rappeler un peu comment ça se passe, parce que là il prend ses aises, il continue de maintenir mes poignets qui auront probablement des bleus d'ici quelques minutes. Crève toujours pour avoir le dessus sur moi, tu sais utiliser que la force, je te déteste, je te hais si tu savais à quel point, tu n'aurais pas du revenir, j'étais bien mieux sans toi, tout le monde se portait mieux, fallait rester baiser ton espèce de femme à deux balles, c'est sur elle que tu as le dessus, pas moi, je crois que tu t'es trompé de personne. Et je lui donnais un coup d'genou là où ça fait mal.

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