Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(flashforward) Juste une lettre - Priape - Page 2
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(flashforward) Juste une lettre - Priape

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Caly & Priape


« Oui, ça a changé. C'est plus pareil à présent, je suis prêt je crois... » disait-il. J'étais encore énervée, complètement braquée et j'essayais de me calmer, je regrettais mes paroles mais quelque part elles avaient un côté libérateur. J'avais besoin de m'exprimer d'une manière ou d'une autre et je préférais ça plutôt qu'une gifle, surtout que je devais reconnaitre qu'il avait fait des efforts, enfin... J'avais l'impression de passer du tout au rien, je devais avoir des parents bipolaires parce que ça tournait vraiment pas rond, je venais de partir au quart de tour alors que je lui disais que je l'aimais la seconde d'avant. Je reprenais mes esprits, allant m'asseoir sur le lit, tournant le dos à Priape. Prêt pour quoi ? dis-je après un long silence. J'étais vraiment en train de tout gâcher, mais qu'importe, tout était perdu. Notre histoire, son amour, j'avais l'impression que tout était détruit, et seul mon amour restait au milieu des décombres, seulement avec lui, il y avait moi, complètement détruite. Il était si calme, froid, totalement stoïque alors que moi c'était tout le contraire, je ne pouvais définitivement pas le comprendre. Comment tu fais pour rester si calme ? J'ai l'impression que rien ne peut te toucher ! dis-je en me retournant violemment. « Je suis vraiment navré que tu le prennes ainsi Caly... Tu as raison j'aurais probablement du me contenter d'un coup de fil, j'avais pensé que c'était plus correct envers toi de venir te parler face à face. » Je ne pouvais rien répondre parce qu'il n'y avait rien à dire, mais j'étais toujours remontée pour rester muette, allant à l'affrontement tête baissée. Tu te doutais bien de ma réaction Priape... J'ai l'impression de plus pouvoir avancer, et tu viens en rajouter une couche... Je restais assise, ne bougeant presque plus, le regard dans le sien. Intérieurement c'était toujours l'explosion, mais j'étais tellement triste au fond, blessée. Je ne voyais pas ma vie sans lui, je ne voyais pas mon futur sans sa présence et pourtant je n'avais plus le choix. Mais comment avancer ? Je ne pouvais pas concevoir cette idée, j'étais incapable d'imaginer ce que j'allais faire maintenant que je savais qu'il ne voulait plus de notre histoire, qu'il ne m'aimait plus assez. J'avais toujours eu le sentiment qu'il m'aimait, trop peut-être, mais je me reposais sur ça depuis si longtemps que je ne voyais pas comment vivre sans me dire qu'il était amoureux de moi. Puis, moi, je l'aimais encore, seulement j'arrivais avec un train de retard et je devais en prendre conscience. « Excuse-moi. Je pense qu'il faut surement mieux que je m'en aille à présent... » Quelle idiote j'étais. Non attends... soufflai-je. J'ai été agressive, je suis désolée. Je veux pas qu'on se quitte comme ça, pas pour la dernière fois. Parce que oui, cette conversation semblait marquer la fin de notre histoire, comme lorsqu'un écrivain écrit enfin "The End" à la fin de son roman.

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Caly & Priape


Je venais d’avouer à Caly combien ma vision des choses avait changé, que j’étais prêt. La jeune femme alla alors s’asseoir sur son lit en silence, me tournant le dos. J’avais conscience que tout ce que j’avais à lui dire ne devait pas être facile pour elle à entendre, c’est pourquoi je m’attelais de toute ma patience. Mais je ne pouvais pas faire marche arrière à présent. J’étais décidé. Et après de longue minute, lorsqu’elle reprit la parole pour me demander de clarifier mes derniers propos, je pris une grand inspiration avant de lui confier : « Prêt à te laisser partir… » La laisser partir en Russie, ou n’importe où ailleurs, la laisser partir de ma vie, la laisser partir de mon cœur… Bien sûr, sa phase d’énervement aurait pu faire surgir des éclats de colère de mon côté, mais j’étais resté impassible. Je prenais sur moi, pour que cette discussion ne ressemble pas à toutes celles qu’on avait pu avoir jusque là, des éclats de voix des deux côtés, des insultes qui volent dans tous les sens et des paroles blessantes qu’on finit par regretter. Caly remarqua d’ailleurs ce calme chez moi et me le fit remarquer. « J’ai changé tu vois. » La douleur, la séparation, la déception aussi, voilà une partie des causes… Oui, je ne comptais plus me laisser toucher par quoi que ce soit, pas même ses paroles. Je n’avais plus l’intention de la laisser m’atteindre, ni elle, ni personne d’autre d’ailleurs… On s’accroche aux gens, on s’y attache, on les aime, on croit que c’est ça le bonheur mais au final c’est ce qui fait notre perte. Aimer une personne, c’était ça : c’était lui donner un poignard, bomber le torse et lui dire –vas-y, fais moi mal, blesse-moi.- Et là, je venais de retirer son arme à Caly, lui retirer le pouvoir de me blesser à nouveau. Et pourtant, je n’avais pas parcouru tous ces kilomètres pour une quelconque vengeance. Cet au revoir, aussi difficile soit-il à entendre pour elle, n’avait aucunement le but de la blesser. Je sentais toujours la colère dans sa voix mais elle paraissait un peu moins furieuse… Et lorsque je l’observais, assise sur son lit, abattue, j’avais presqu’envie d’aller la serrer dans mes bras pour la consoler, oubliant l’espace d’un instant les qualificatifs peu glorieux qu’elle m’avait attribués quelques minutes avant. Mais je ne me laissais pas déconcentrer et dévier de mon plan initial, ne bougeant pas, je me contentais d’essayer de la réconforter par ces mots : « Justement, tu vas pouvoir avancer à présent. Je ne pouvais pas te laisser passer tout l’été sans que tu saches tout cela. Maintenant que tu es au courant d'où j’en suis, tu vas vraiment pouvoir tourner la page. » Et moi aussi… Et alors que j’étais sur le point de me résoudre à m’en aller, voyant que ma venue ici et cette discussion n’avaient aucunement l’effet apaisant escompté, elle me retint. Je me retournai vers elle, étonné, et elle me confia alors qu’elle ne souhaitait pas que l’on se quitte de cette manière après s’être d’abord excusée. Un faible sourire de soulagement étira un instant mes lèvres. « Moi non plus ce n’est pas ce que je veux… » répondis-je alors. Après tout ce qu’on avait vécu, se quitter sur une énième dispute serait surement à notre image, mais ce n’était pas la meilleure façon de se dire au revoir. Je poursuivis sur un ton plus doux : « Quand tu m’a dit que tu allais partir pour la Russie, je t’ai dit que tu allais me manquer. C’est toujours vrai tu sais, tu m’as manqué et tu vas probablement me manquer durant tout l'été Caly. » Et finalement, elle avait peut être raison, j’avais peut être pensé à ma propre satisfaction en venant jusqu’ici, devant elle, m’abreuvant égoïstement et pour une dernière fois de sa présence, de sa voix, de sa beauté, pour finalement lui dire qu’elle devait m’oublier… « Mais j’ai pris conscience que c’était un manque avec lequel j’allais devoir apprendre à vivre désormais. »
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« Prêt à te laisser partir... » disait-il après mon silence. Je soupirais. Je redoutais tellement qu'il dise ça, qu'il soit enfin prêt, et il l'était. Il était prêt à faire sa vie sans moi, à me laisser vivre la mienne, loin de lui. Comment pouvais-je accepter ça ? Pourquoi est-ce que je n'étais pas prête moi ? Pourquoi ça semblait si facile pour lui ? J'essayais de me contenir, de ne pas lui montrer à quel point j'étais blessée et perdue. Toujours dos à lui, une larme roulait le long de ma joue et je l'essuyais vivement. J'étais déjà trop pitoyable pour lui montrer que j'avais envie de pleurer. Il était si détaché, si distant que ça me rendait folle, j'avais l'impression de ne pas le reconnaitre, d'avoir perdu le Priape que j'aimais. La personne qui se trouvait dans la même pièce que moi n'était pas celle dont j'étais amoureuse, c'était une personne froide, une personne qui avait changé comme il le disait si bien. Je regardais le mur qui se trouvait devant moi en soupirant une dernière moi avant de me retourner vers lui. « Justement, tu vas pouvoir avancer à présent. Je ne pouvais pas te laisser passer tout l'été sans que tu saches tout cela. Maintenant que tu es au courant d'où j'en suis, tu vas vraiment pouvoir tourner la page. » Ça semble facile à dire pour lui, "tourner la page", comment si j'avais pas essayé. il ne comprenait rien, il restait sur ses positions et il n'essayait même pas de se mettre à ma place. Peut-être que c'était plus facile pour lui, de ne pas essayer de comprendre ce que je pouvais ressentir. Ça semble si facile pour toi de dire ça, j'essaye de tourner la page Priape, vraiment. Je veux que ça. Tu crois vraiment que j'aime cette situation ? Je voulais être libre, ne plus ressentir ce que je ressentais, je voulais pouvoir vivre une autre relation, moins compliquée, mais pour l'instant c'était impossible. Mais qu'importe, il voulait partir, et je décidais de le retenir. Même s'il ne voulait pas entendre ce que je disais, je ne voulais pas le quitter dans ces conditions et lui non plus. Le pire c'est qu'il me disait que je lui avais manqué, comme si ce n'était pas assez. Je sentais mes larmes revenir, mais je les ravalais, un léger sourire sur les lèvres histoire qu'il ne puisse rien voir, je ne pouvais lui faire ce plaisir. C'était comme s'il le faisait exprès, comme s'il voulait me blesser profondément pour se venger de ce qu'il avait vécu à cause de moi. Il me disait qu'il ne m'aimait plus, me rejetait pour finalement me dire que je lui manquais mais que que ce n'était pas important. J'étais partagée entre l'idée qu'il le faisait véritablement exprès où qu'il était complètement aveugle et qu'il ne comprenait pas à quel point il ferait mieux de se taire, néanmoins je restais muette. Je passais une énième fois la main dans mes cheveux blonds avant de lui avouer mes projets. Pas seulement l'été alors. dis-je. Était-ce vraiment une bonne idée ? Je voulais lui dire et en même temps je me demandais si je faisais ça pour les bonnes raisons, est-ce que je ne cherchais pas à le blesser au final... peu importe, je ne pouvais revenir en arrière. Je ne pense pas revenir à Cambridge Priape, je vais arrêter mes études. La bombe était lancée, mais il allait sûrement me dire que c'était mieux comme ça, mieux pour moi, puisque depuis son arrivée il me sortait son baratin comme quoi je devais avancer.

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Chaque tentative de ma part pour essayer de lui démontrer les points positifs de cette discussion, la nécessité de mettre un point final à notre histoire, pour lui permettre de tourner la page, de recommencer à zéro et se reconstruire ici, toutes semblaient vaines… Aucune de mes paroles ne semblaient pouvoir l’apaiser, malgré la mesure et le calme que je m’appliquais à mettre dans mes propos… Peut être que seul le temps pourrait vraiment aider à cicatriser ses blessures. En tout cas, même si elle paraissait toujours particulièrement abattue et déçue, elle semblait moins en colère. Elle m’avait même retenu alors que j'étais sur le point de partir refusant un énième affrontement avec elle. Je n’étais pas venu ici pour me battre, je n’étais pas venu ici pour la blesser, contrairement à ce qu’elle devait s’imaginer, je ne prenais aucun plaisir dans cet au-revoir déchirant. Lui dire que je l’aimais et que je l’aimerais toujours aurait surement était bien plus simple à entendre pour elle, peut être même plus facile à avouer pour moi, mais la vérité c’est que cela n’aurait aidé aucun de nous. Je voulais qu’elle profite de cet été, de ce voyage ici, sans être handicapée de ses sentiments pour moi qu’elle m’avait décrits avec tellement d’émotion dans sa lettre… Je m’étais contenté de lui confier avec douceur qu’elle m’avait manqué depuis son départ, et que ce serait probablement encore le cas durant ces deux prochains mois estivaux, précisant ensuite que c’était un manque avec lequel j’allais devoir apprendre à vivre. Les mots qui s’échappèrent ensuite de ses lèvres me glacèrent un instant. Pas seulement l'été alors. Ils résonnèrent un instant dans ma tête. J’avais du mal à saisir vraiment où elle voulait en venir, même si j'avais peur de comprendre. Je l’observais un instant, sourcil froncés, attendant une infirmation. Mais non, elle ne démentit pas, poursuivant même en précisant qu’elle ne comptait pas revenir à Cambridge, qu’elle envisageait d’arrêter ses études. Mon visage afficha une surprise sincère. Je ne m’étais certainement pas attendu à entendre ce genre de nouvelle en venant ici. Si j’étais vraiment prêt à renoncer à Caly, à lui dire au revoir, la savoir à l’autre bout du monde ne devrait me rendre la tâche que plus facile pour l’oublier et au contraire, la croiser tous les jours à la fac ou à la dunster à la rentrée aurait probablement été une vraie torture, mais pourtant, son annonce ne me laissa pas du tout indifférent… « Tu as décidé ça quand ? » J’essayais de ne pas penser égoïstement aux milliers de kilomètres qui allaient à jamais nous séparer, mais plutôt de me concentrer sur l’ensemble des personnes à qui elle allait devoir renoncer : ses amis déjà, Val, qui était comme son frère depuis si longtemps, sa demi sœur qu’elle venait de retrouver, sa meilleure amie Anastasiya, Elisabeth qui était désormais sa femme… Qu’est-ce qui avait bien pu la pousser à prendre une telle décision ? « Tu ne crois pas que tu risques de regretter ? Tu adorais tes études, tu as tous tes amis à Harvard. Tu as ta demi sœur… » J’essayais de comprendre, de la dissuader aussi peut être un peu, espérant intérieurement que son choix n’était pas motivé que par la difficile discussion que nous venions d’avoir et qui avait mis un terme à notre histoire. J’aurais certainement du mal à accepter qu’elle quitte Cambridge à cause de moi, ça n’avait pas été un seul instant dans mon intention de la faire fuir…
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Je voyais bien la surprise de Priape, néanmoins il ne semblait pas si choqué que ça... peut-être que j'attendais une réaction plus intense au fond mais c'était à l'image de ses autres paroles, il était tout simplement détaché. D'un seul coup, je regrettais mes paroles, je regrettais qu'il ai eu l'occasion de me voir dans cet état... si malheureuse et détruite face à ses révélations. Quelle idiote j'étais, me montrer si vulnérable face à l'homme qui venait de me détruire, j'étais vraiment une guimauve ! Je me levais d'un seul coup, comme pour me montrer que je reprenais les choses en main, que j'arrêtais d'être faible. Ça ne pouvait pas durer... qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Certes, je voulais que tout se termine bien, mais quel était le but ? J'étais perdue et je voulais que ça s'arrête, je voulais arrêter de souffrir, je voulais qu'il parte. Je ne voulais plus le voir, du moins par pour l'instant... c'était trop frais, mais je voulais pas être impolie, je voulais être digne, droite et sûre de moi. J'avais tellement d'autres problèmes... d'ailleurs je ne voulais pas lui dire que j'avais un problème au poumon, ce n'était pas ses affaires, ce n'était plus son problème et je ne voulais pas m'étaler. Je ne voulais pas être cette fille qui avait envie de pleurer, Caly tu es plus forte que ça. Je sais pas, ça me trotte dans la tête depuis un moment, puis j'ai eu une proposition alléchante d'un entraineur de l'équipe nationale de Russie. Je ne précisais pas que je parlais de l'équitation, Priape savait que j'en faisais depuis mon plus jeune âge et que j'adorais ça. Il marquait un point, j'adorais mes études - si on passe la biologie, évidemment -, ainsi que mes amis et ma famille mais rien n'était plus important que mon bien être, aussi égoïste que cela puisse paraître, je voulais penser pour moi une bonne fois pour toute. Et au fond, j'voulais plus le voir, je voulais passer à autre chose et le meilleur moyen c'était de ne plus vivre dans la ville dans laquelle j'avais été en couple avec lui. Peut-être que je vais regretter, mais faut prendre des risques, j'suis pas heureuse Priape là-bas. Qu'il comprenne ou pas, j'étais en train de faire un choix qui allait changer le reste de mon existence, et je voulais le décider toute seule... néanmoins je ne lui disais pas, préférant me taire, que c'était notamment à cause de lui que j'étais malheureuse à Harvard. Est-ce que j'espérais qu'il devine ? Peut-être, mais j'voulais pas souffrir encore plus alors le plus simple c'était peut-être qu'il fasse la sourde oreille et qu'il décide de quitter ma maison... dieu ce que cette situation était délicate et douloureuse. Puis je sentais que j'allais commencer à tousser et je voulais vraiment pas lui montrer que j'avais un problème.

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J’avais pris sur moi, étouffant mes sentiments pour elle, m’appliquant à ne rien laisser paraître de la peine que cet au revoir provoquait en moi, ignorant la douleur que ces mots qui s’étaient échappés de mes lèvres m’avaient coûté, alors je n’avais pas fait tout cela, ce voyage, cette discussion, cet effort, pour finalement me discréditer totalement en lui disant de ne pas partir, de revenir à Cambridge à la rentrée… Pourtant, l’idée qu’elle ne reviendrait plus sur le sol américain avait fait vaciller ma volonté l’espace d’un instant. Mais non, je ne pouvais pas lui demander de m’oublier et d’un autre côté lui imposer son retour à la fac… Je tentais de cacher ma déception, tout en l’interrogeant, cherchant à comprendre les motivations de son choix : une proposition d’un entraineur. Un petit sourire étira un court instant mes lèvres alors que l’image de la blonde sur le dos d’un bel étalon s’imposait à moi. Caly avait toujours eu cette classe, cette prestance et cette aisance à cheval, qui faisaient d’elle une cavalière hors pair. Cela ne m’étonnait donc pas que quelqu’un du milieu souhaite la recruter. « C’est super ça… Mais tu sais que tu devrais peut être appeler la fac, voir avec l’administration pour prendre une année de césure pour ce nouveau projet plutôt que de mettre brutalement un terme à tout ce que tu as accompli à Harvard jusque là… » tentai-je à nouveau de la raisonner, avec une modération qui ne trahissait ainsi en rien le désarroi qui m’habitait depuis l’annonce de son potentiel départ. « Je sais que l’année n’a pas été facile à Cambridge… » Et je ne pensais pas qu’à nous deux, mais aussi à tout ce qu’elle avait pu traverser : son accident dans le fleuve, l’éloignement d’avec Valentin, les découvertes sur ses origines. Moi même, entre le divorce et  les autres galères de mon meilleur pote, la tentative de suicide de Charlie mon coloc ou encore le départ de Denys, je m’étais senti plus d’une fois submergé et j’avais souvent eu des envies de fuite à l’autre bout de la terre ces derniers mois. Mais pourtant je ne cessais de me répéter la chance que j’avais d’avoir intégré une faculté aussi prestigieuse qu’Harvard, de pouvoir arpenter ses couloirs, étudier entre ses murs, et je m’y accrochais. « Mais tu devrais prendre le temps de temps de bien y réfléchir, de peser le pour et le contre… Prends pas de décision à la hâte. » poursuivis-je. Je ne voulais pas me trahir, laisser échapper ce –je ne veux pas que tu t’en ailles- qui me brulait les lèvres, et pourtant je sentais que dans mon argumentaire pour la retenir à Harvard, je m’en approchais de plus en plus. De plus, il y avait toujours cette tension palpable entre nous, même si Caly semblait avoir retrouvé son calme et paraissait plus déterminée et moins déboussolée qu’au début de nos explications. Peut être que c’était le moment pour moi de la quitter, de mettre un terme à cette discussion. « Je vais te laisser Caly… » fis-je en avançant à nouveau vers la porte de sa chambre. Je tournai la tête vers elle avant d’ajouter : « Merci de m’avoir reçu… » Et désolé de ne pas t’avoir offert les paroles que tu souhaitais entendre. Mais ça, bien sûr, je me contentais de le penser et me gardais bien de le prononcer à voix haute. « Profite bien de cet été ici en tout cas. Et prends soin de toi surtout. » J’ouvris la porte. « Je devrais retrouver la sortie tout seul. » assurai-je pour lui éviter d'avoir à me raccompagner, puis je quittai la pièce et retournai sur mes pas en direction de la porte d’entrée de la maison pour finalement en sortir, un poids immense sur le cœur. Sur le trottoir devant l’habitation de son oncle, j’attrapai mon téléphone et composai le numéro d’un taxi indiquant au chauffeur l’adresse où je me trouvais, puis je raccrochai et patientai ensuite, songeur, me repassant notre entrevue dans ma tête. J’avais pensé naïvement que de venir ici, d’avoir enfin cette mise au point avec mon ex me ferait me sentir plus léger, mais je m’étais complètement planté. Je m’étais rarement senti aussi mal...
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