Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(flashforward) Juste une lettre - Priape
Le Deal du moment : -50%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
54.99 €


(flashforward) Juste une lettre - Priape

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Cher Priape,

J'ai cherché mille et une façons de t'écrire, de te dire ce que je ressentais après ce mois en Russie, de te dire que j'allais bien et que j'avais évolué. Je voulais te dire tellement de choses positives, t'expliquer que j'étais une personne différente, que j'avais confiance en moi maintenant et que je savais que ce que je voulais, mais au final ce ne sont que des mensonges. Je voulais t'écrire sur mes sentiments actuels, seulement j'ai réalisé une chose : ces sentiments, ils existent depuis toujours. Depuis que j'ai eu la chance de croiser ton regard, d'échanger quelques mots avec toi, de t'embrasser pour la première et de te donner tout l'amour du monde en silence. Lorsque je suis descendue de l'avion, regardant la pancarte de bienvenue je voulais tout oublier, que ce soit Harvard, ma vie avant l'Université ou notre relation, et tu sais pourquoi ? Parce que tout me ramenait à toi. Ma vie aux Etats-Unis était restée dans l'avion, du moins c'est ce que je voulais croire. Je me suis mariée pensant que j'étais en mesure de prendre tout à la légère, que rien n'importait puisque je venais de retrouver ma liberté. Parce que oui, je ne suis plus avec personne, je n'ai plus d'obligation envers quelqu'un, il semblerait donc que je sois complètement libre, et pourtant je ne le suis pas. Tu m'empêches de l'être Priape. Chaque jour, je suis de moins en moins libre parce que je suis folle amoureuse de toi qu'importe nos histoires, notre rupture et même ce que tu pourrais faire, je t'aime. Tu pourrais être la personne la plus horrible du monde, fonder une famille avec une autre personne que je t'aimerais toujours. Tu pourrais m'insulter, me mentir, me tromper que mon coeur serait toujours à toi. Je t'aime tellement. Si tu savais à quel point j'aimerais aimer quelqu'un d'autre, me détacher de cet amour mais je t'aime depuis tellement longtemps que ça fait partie de moi, je ne sais pas comment aimer une autre personne que toi. Je ne sais pas ce que ça fait d'éprouver des sentiments pour un autre homme, c'est comme si tout l'amour que j'étais capable de donner était déjà utilisé. Et si seulement mon amour pour toi était le seul problème... je pourrais apprendre à vivre avec, faire semblant, mais comment accepter le fait que toi, tu pourrais aimer une autre personne ? Que tu pourrais dire ce que tu avais l'habitude de me dire à une autre fille ? J'aimerais te dire que j'en serais capable, que je pourrais te laisser partir facilement, mais je ne peux pas. Je ne peux pas te laisser passer cet été sans que tu saches à quel point je t'aime. Le pire dans tout ça c'est que je ne me sens même pas libérée de t'écrire, je me sens égoïste. Tu mérites tellement mieux, tu mérites une personne stable, honnête avec toi, qui n'est pas mariée avec une fille, qui n'est pas complètement perturbée à cause de son enfance, qui sait ce qu'elle veut. Tu mérites tout ce que je ne suis pas. Pourtant, je suis là, t'expliquant que tu es la seule personne qui compte et qui comptera toujours, te demandant implicitement de revenir, de m'aimer, et je n'ai même pas le droit de le faire. Je sais que par ma faute tu as souffert, tu as été malheureux parce que tu m'aimais... et j'aimerais tellement ne pas reproduire une situation similaire avec cette lettre. Seulement je t'aime Priape, je souhaite beaucoup de choses dans cette lettre, mais il y en a une que je souhaite par-dessus tout, c'est que tu comprennes à quel point je t'aime. Je pourrais te le répéter un million de fois s'il le fallait. Si tu préfères fermer les yeux devant cette lettre, l'oublier, la bruler, la jeter par la fenêtre, saches que je ferais avec, de toute manière je suis incapable de te détester, d'éprouver de la haine envers toi... même si je ne pourrais l'accepter, je ferais avec parce que je t'aime. Mais s'il te plaît, ne la jette pas, ne la brule pas, ne ferme pas les yeux... Réponds-moi.


Calypso.





(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


Mes doigts caressèrent un instant et pour un énième fois l’encre formant de jolies lettres arrondies sur le papier de sa lettre. Caly… J’imaginais la jeune femme la plume à la main, m’ouvrant son cœur depuis l’autre bout de la terre. J’avais lu et relu ses mots, ceux que j’avais rêvés d’entendre durant des mois et qui arrivaient à présent, maintenant que l’on s’était déchirés, blessés et dits au revoir… Je levai mon stylo à mon tour et griffonnai un –chère Caly- sur la feuillle blanche qui me faisait face avant de me mettre à soupirer. Mon écriture était sèche, empressée, bien moins curviligne que la sienne. Probablement un reflet de mon état d’esprit intérieur : perdu et troublé… Je chiffonnai ma feuille qui alla atterrir en boule dans la corbeille à mes pieds. Je ne trouvais pas l’inspiration, je ne trouvais pas la force de coucher par écrit tout ce que ses révélations avaient provoqué en moi… J’avais songé un instant à l’appeler, mais j’y avais renoncé. C’était trop informel, trop impersonnel, trop froid. Lui envoyer un courrier à mon tour ne semblait pas non plus une éventualité envisageable, vu le tas de papiers froissés qui s’entassaient désormais dans la poubelle. Mon regard se reporta alors sur mon ordinateur portable. Et gagné soudain d’une idée un peu folle, je l’ouvris et commençai à pianoter sur mon clavier. En un clin d’œil, je me retrouvais sur un site d’agence de voyage, comparant les vols pour la russie. Loin de me laisser impressionner par les nombreuses heures de vol ou le prix du billet, me voilà cliquant et validant mon voyage. Je ne pouvais pas envisager d’autre solution. Je devais quitter le summer camp et la chaleur des caraïbes pour quelques jours, le temps de voir Caly, de m’expliquer avec elle quant à cette lettre, quant à ces sentiments qu’elle décrivait. Je ne pouvais pas la laisser pour deux mois encore prisonnière ainsi de ce qu’elle pensait ressentir pour moi. Je ne pouvais pas faire abstraction de ce qu’elle m’avait avoué, ça serait égoïste de ma part. Je devais aller la voir, face à face, mettre carte sur table, tout se dire. Voilà comment je m’étais retrouvé dans un avion pour la Russie. J’avais réservé une nuit dans un petit hôtel… Puis de bonne heure le matin, je m’étais préparé un peu fébrile, essayant de me répéter dans ma tête ce que j’avais l’intention de lui dire. J’empruntai ensuite un taxi, demandant au chauffeur dans un russe très basique de m’emmener à l’adresse que Caly m’avait communiquée. Je ne l’avais pas prévenue de mon arrivée, je m’étais lancé dans ce voyage sur un coup de tête, sans aucun calcul. J’espérais simplement qu’elle se trouvait toujours ici et qu’elle n’avait pas changé de lieu d’habitation entre temps. Une fois devant la porte, je levai la main et toquai avec énergie sur le bois…
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


Allongée dans le lit que mon oncle avait décidé de mettre à ma disposition, j'attendais paisiblement que le temps passe, que le facteur fasse sa ronde habituelle afin que je puisse ouvrir la boîte aux lettres une énième fois, comme je le faisais chaque jour depuis que... depuis que j'avais décidé de remplir la boite aux lettres d'une autre personne. Depuis que j'avais envoyé cette fameuse lettre à Priape. J'étais à la fois honteuse, perplexe et malheureuse. Je n'avais pas eu de réponse, pas un appel, pas un message, rien, silence radio. J'étais consciente qu'il ne me devait rien, j'avais moi-même écrit que je n'attendais pas forcément de réponse, enfin plutôt que j'étais en mesure de vivre avec mais ça me semblait si difficile à présent, comme impossible à concevoir. Savoir qu'il avait sûrement déjà lu ma lettre, qu'il avait entendu ce que j'avais à dire et que, malgré tout cela, il ne me répondait pas me rendait folle. Je me levais péniblement, sautant sous la douche comme si l'eau froide allait anesthésier mon cerveau une bonne fois pour toute et me libérer de mes pensées que je n'arrivais même plus à suivre. Je restais immobile une dizaine de minutes sous l'eau qui commençait à se réchauffer, la grande bâtisse de mon oncle tombait sérieusement en ruine et il fallait attendre un certain temps avant d'avoir ne serait-ce que de l'eau tiède. Je sortais enfin, enroulant une serviette râpeuse autour de moi avant d'enfiler une robe noire et de me préparer, je tenais à faire bonne impression devant mon oncle depuis mon arrivée et malgré mes problèmes personnels je ne voulais pas l'importuner avec tout cela. J'essayais tant bien que mal de faire bonne figure. Notre rencontre avait été compliquée et n'avait fait qu'empirer ma santé morale, mais, il était à présent un réel réconfort, malgré son âge il restait compréhensif et ouvert. J'étais agréablement surprise. Nous apprenions encore à nous connaître mais il me confortait dans l'idée que ce voyage était une très bonne chose. J'arrivais dans la bibliothèque, il était en pleine lecture, j'esquissais un petit sourire à son égard avant de me diriger vers le salon afin d'attraper mes bouquins. Malgré l'été et les vacances, je continuais à réviser mes cours histoire de prendre de l'avance pour l'année prochaine et pour occuper le reste de mon temps, j'avais dégoté un stage dans une écurie ce qui permettait de me faire un peu d'argent. Je m'installais sur un fauteuil lorsque j'entendais quelqu'un frapper, le facteur peut-être ? Je me ruais vers l'entrée ne laissant pas le temps à mon oncle de se lever. J'ouvrais brusquement la lourde porte en bois prête à récupérer le courrier lorsque je frôlais la mort en apercevant la personne qui se trouvait face à moi. J'arrêtais de respirer un instant, mon coeur venait d'entreprendre un marathon par la même occasion et je lâchais le stylo que je tenais dans ma main droite. Priape. Priape se trouvait là. Il était en Russie, en face de moi. J'avais envie de me gifler, de me jeter un verre d'eau sur la tête tant j'avais l'impression d'être dans un rêve. J'essayais de parler histoire de limiter les dégâts, j'étais déjà tellement ridicule avec ma réaction, mais comment lui cacher ce que je ressentais... c'était impossible. Priape dis-je dans un soupir. Tu... Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je stupidement, puisqu'au fond de moi, je savais très bien que ma lettre n'y était pas pour rien... Je veux dire... C'est ma lettre c'est ça ? Tu n'étais pas obligé de venir... Non mais alors si tu savais à quel point j'étais contente avais-je envie de lui dire... mais je ne disais rien de ce que je ressentais véritablement, déjà trop honteuse par rapport à ce qu'il savait à présent. J'avais envie de lui sauter dessus, de l'embrasser, de... le retrouver.
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


La porte ne tarda pas à s’ouvrir, mais pourtant les quelques secondes d’attente me parurent des heures. Qu’est-ce que j’étais venu faire ici ? Ne commetais-je pas une énorme erreur ? N’allais-je pas chambouler le semblant d’équilibre qui s’était plus ou moins instauré entre nous ? Je n’eus pas le temps de faire machine arrière, Caly était devant moi. Je restais un instant aussi muet qu’elle, pétrifié devant sa beauté fracassante alors qu’elle m’observait avec une expression de franche et sincère surprise. J’aurais surement du la prévenir… Mais à présent c’était trop tard, nous nous faisions face après un mois de séparation. Mon prénom s’échappa de ses lèvres. « Salut Caly… » commençai-je avant de me corriger : « Enfin je devrais peut être plutôt dire Madame Leroy. » Une petite pique sur son mariage mais que je venais de glisser avec douceur, un petit sourire en coin, histoire de ne pas la brusquer, de lui montrer aussi que je ne lui en voulais pas ou plus du moins… C’était étrange de la voir après tout ce temps, je ne savais pas très bien ce qu’il convenait de faire : m’avancer vers elle et la serrer contre moi, me contenter de ce –salut Caly- un brin informel, ou bien alors lui faire la bise, comme si nous étions deux vieux amis qui se retrouvaient… On avait beau s’être promis de s’essayer à l’amitié durant le séjour à Hawaï il y a plusieurs mois de cela, la mise en pratique était une autre paire de manche. Et la lettre qu’elle venait de m’envoyer avait tendance à compliquer les choses. Elle me demanda ce que je faisais là. Tiens, c’était marrant, je m’étais moi même posé cette question avant qu’elle ne m’ouvre. Elle devina qu’il s’agissait de la lettre. Bien sûr, que c’était ça, impossible pour moi d’ignorer un tel courrier. « Je sais que je n’étais pas obligé mais j’y tenais… Tu sais je voulais t’appeler, mais je pensais que tu méritais mieux qu’un coup de fil. » expliquai-je. « Et puis, j’ai aussi essayé d’écrire… Mais t’aurais eu un vrai travail de déchiffrage avec mon écriture… » précisai-je avec un petit sourire, conscient que mon écriture n’avait rien à voir avec celle de la jeune femme appliquée et parfaitement arrondie. « Et puis j’ai jamais été du genre épistolaire comme garçon. » Bon, je n’avais jamais été un grand bavard non plus, mais pour aujourd’hui j’allais prendre sur moi. « Je pense qu’il faut qu’il parle toi et moi. » Elle le savait surement aussi bien que moi. Depuis l’instant où elle avait posté sa lettre, elle devait s’attendre à avoir de mes nouvelles. Probablement que j’avais opté pour l’option la plus surprenante en débarquant sur son porche, mais au final c’était ce qui me paraissait le plus simple, ce qui nous correspondait le mieux. La question restait de savoir où allait avoir lieu cette discussion. Je n’étais pas très à l’aise ici, devant la porte d’entrée de son oncle, le lieu n’était peut être pas idéal et un endroit neutre s’y plierait surement plus.
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


« Salut Caly... » disait-il, je fronçais légèrement les sourcils, après tout ce que j'avais avoué dans cette fameuse lettre la seule chose qu'il trouvait à me dire c'était un simple salut comme s'il croisait une connaissance ? Je quittais son regard un instant histoire de faire redescendre les palpitations de mon coeur et de me remettre de cette surprise, c'était certainement pas le meilleur moment pour faire un arrêt cardiaque. Je relevais mes yeux en sa direction lorsque j'entendais une remarque par rapport à mon mariage... je baissais les yeux à nouveau en direction de ma main gauche où trônait fièrement la bague symbolique de cette fausse union. Thomspers-Leroy dis-je sèchement à l'égard de Priape afin de le corriger mais également pour lui montrer que je n'avais pas envie de parler de ce mariage, certes c'était une erreur mais j'avais pleinement accepté ce que j'avais fait. Moi qui avais toujours imaginé qu'au final, c'était avec Priape que j'allais me marier, ça faisait drôle de dire ça devant lui tout de même. Pour ma défense, j'avais eu le malheur de trop boire et j'étais entourée des mauvaises personnes lors de cette soirée mais je ne voulais pas faire machine arrière pour l'instant. Néanmoins, un léger sourire habillait le visage de Priape, et je me demandais ce qu'il pensait de ce mariage... Tu dois te dire que j'ai déraillé pour me marier lâchai-je en me mordant la lèvre inférieure. Moi qui ne voulais pas aborder ce sujet je venais de me compromettre toute seule. Mais je voulais lui expliquer aussi, les conditions et le pourquoi du comment. Un certain malaise s'était installé entre Priape et moi, nous gardions une certaine distance entre nous, seuls nos regards se croisaient. « Je sais que je n'étais pas obligé mais j'y tenais... Tu sais je voulais t'appeler, mais je pensais que tu méritais mieux qu'un coup de fil. » « Et puis, j'ai aussi essayé d'écrire... Mais t'aurais eu un vrai travail de déchiffrage avec mon écriture... » Je souriais à mon tour, même dans ce genre de situation Priape arrivait à détendre légèrement l'atmosphère. Si tu savais à quel point je suis contente que tu sois là me risquais-je à dire, j'aurais aimé répondre autre chose, quelque chose de moins... honnête et révélateur, mais je n'avais pas eu le temps de réfléchir, c'était sorti instinctivement de la même manière que les mots s'étaient déposés sur la lettre que j'avais envoyée. Enfin je veux dire... je voulais me corriger, c'était si difficile de savoir qu'il savait, je ne savais pas comment agir, je me sentais faible, complètement. C'est bien que tu sois là. Caly, arrête, pour l'amour du ciel, arrête de parler. «Je pense qu'il faut qu'il parle toi et moi. » Je levais les sourcils en me décrispant. Oui voilà, c'est bien que tu sois là pour parler ! dis-je tel un enfant de douze ans qui venait de faire une bêtise et qui essayait de bafouiller quelque chose. J'hésitais à le faire rentrer, je ne voulais pas importuner mon oncle mais je n'avais pas vraiment le choix puisque la maison était assez éloignée du centre. Je poussais délicatement la porte en bois avant de l'inviter à entrer d'un signe de la main. Il y a mon oncle, je n'ai pas vraiment envie de l'embêter, suis-moi. Je me dirigeais vers ma chambre, en faisant attention de ne pas passer devant la bibliothèque, de toute manière il n'allait pas entendre grand-chose puisqu'il était à moitié sourd. Je jetais un vif coup d'oeil derrière moi afin de voir Priape, j'avais du mal à réaliser qu'il était vraiment là. Une fois sur place, je regardais la chambre afin de voir si rien ne trainait, certes il connaissait ma tendance bordélique mais ce n'était pas une raison. Je me retournais et je disais brusquement. Tu veux me dire quoi ?
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


Je sentis comme un froid après mon arrivée. C’était tellement étrange d’être ici, dans cette situation, dans cette position face à Caly. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi gêné et maladroit avec elle. Habituellement, elle était l’une des personnes qui me connaissait le mieux. Là, j’avais un peu l’impression de faire face à une inconnue. Je sentis que la petite remarque sur son récent mariage n’était pas la bienvenue. Je suivis son regard qui alla se poser sur son alliance et je déglutis difficilement. Même si finalement, je devais m’avouer plus heureux qu’elle s’appelle Thomspers-Leroy et non pas Thomspers-Wilcox, je l’avais toujours imaginée en future madame Zacharias. Son petit ton sec sembla clore la question, comme pour m’interdire une nouvelle réflexion à ce sujet et pourtant quelques secondes plus tard, ce fut elle qui aborda de nouveau la question. Ce fut mon tour d’opter pour un ton cassant. « C’est pas comme si j’avais mon mot à dire dans la façon dont tu gères ta vie Caly. » Un pas en avant, trois pas en arrière. Cette conversation commençait mal. Pourtant, je n’étais pas venu en ennemi, loin de là. Cette lettre m’avait touché, et j’avais le sentiment de devoir à Caly une réponse, peut être pas celle qu’elle souhaitait, mais je ne pouvais pas la laisser sans nouvelle. Je tentais d’abaisser un peu la tension qui était palpable entre nous en lui expliquant avec humour comment j’en étais arrivé à la conclusion qu’il me fallait me rendre en Russie. Je récoltais un petit sourire de la jeune femme, elle m’avoua même qu’elle était contente que je sois là. C’était déjà dur de résister à l’envie irrépressible que je ressentais de la serrer dans mes bras, mais entendre ces mots me rendit la tâche encore plus difficile. Un sourire attendri orna mes lèvres alors qu’elle s’emmêlait un peu les pinceaux, cherchant ses mots, reformulant sa phrase… Je ne savais pas si discuter ici était une bonne idée. J’observais un instant la bâtisse avec un peu de méfiance alors que Caly m’invitait à la suivre d’un signe de main… « Je sais pas si… » Trop tard, elle avait disparu. J’avançai d’un pas rapide à l’intérieur de la maison pour la rattraper. Le fait de savoir que son oncle était ici ne fit qu’accentuer mon malaise. Elle me fit entrer dans sa chambre et cette sensation ne diminua pas. Pour le terrain neutre, on repassera. J’ouvris la bouche et prononçai exactement au même moment où Caly se tournait vers moi et me posait sa question : « Alors ça se passe comment avec ton oncle ? » Quelle synchronisation ! Nos mots se mélangèrent et un petit rire nerveux s’échappa de mes lèvres. « T’as raison, on est pas là pour papoter… » C’était tellement plus simple de tourner autour du pot. Et ca me faisait tellement du bien de la voir que j’aurais bien repoussé notre discussion de quelques heures juste pour pouvoir prolonger ce moment avec elle. Je me massai un instant les tempes, rassemblant mes esprits avant de reprendre la parole. « Tu peux pas m’écrire ça Caly… » commençai-je un peu maladroitement en faisant référence à sa lettre…
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


« C'est pas comme si j'avais mon mot à dire dans la façon dont tu gères ta vie Caly. » avait-il répondu sur le même ton avec lequel j'avais prononcé mon nouveau nom de famille. Je déglutissais ne sachant pas quoi répondre puisqu'il avait totalement raison dans le fond. Mais s'il savait à quel point j'attendais une autre réponse, à quel point j'aurais aimé qu'il possède encore le droit de donner son avis sur ce que je faisais de ma vie. Néanmoins, je me rétractais par rapport à ce sujet, préférant le laisser filer pour me concentrer sur ma lettre, c'est-à-dire mes sentiments à son égard. Je prenais un ton plus décontracté afin de clore le sujet d'Elizabeth, jouant avec mon alliance afin d'extérioriser l'anxiété que j'éprouvais à ses côtés. C'est sûr que sous cet angle tu as raison dis-je simplement lorsqu'on se dirigeait vers ma chambre. Lorsque je m'étais retournée afin de demander à Priape ce qu'il voulait me dire, il m'avait au même moment demandé comment ça se passait avec mon oncle. Je fronçais les sourcils, était-il sérieux ? Il croyait sérieusement que j'avais envie d'aborder ce sujet avec lui alors que nous savions tous les deux de quoi il fallait parler. Je passais ma main droite dans mes cheveux avant d'avancer dans la chambre. Je lui tournais le dos, ne voulant pas réponde à sa question lorsqu'il disait. « T'as raison, on est pas là pour papoter... » Je soupirais, attrapant un élastique qui traînait sur le coin de ma table de chevet avant de me faire un chignon rapide. J'avais besoin d'air et c'est comme si mes cheveux m'empêchaient de respirer. Je gardais toujours le silence puis je me retournais afin de fixer ses yeux. Ce regard que je connaissais si bien, ce regard que j'aimais, que je voulais. Mais comment le confronter ? Comment ne pas fondre en larmes ? Comment lui redire tout ce que je ressentais ? Il semblait si calme contrairement à moi, de toute manière il avait toujours eu plus de facilités dans ce genre de situation. Enfin, il décidait de rompre le silence qui régnait de manière oppressante dans l'ensemble de la pièce. « Tu peux pas m'écrire ça Caly... » disait-il sans pour autant terminer sa phrase, il s'arrêtait là, me laissant me poser mille et une questions. Que voulait-il dire ? Que pensait-il ? Tant de questions sans réponses... néanmoins, c'était trop, mes nerfs ne pouvaient plus tenir, mon corps tout entier avait envie d'exploser, mes cordes vocales de crier, mes lèvres de l'embrasser... Tu crois que j'ai envie de t'écrire tout ça ? dis-je doucement avant de hausser la voix. Tu crois vraiment que j'aimerais pas avoir tourné la page ? Tu crois que cette lettre j'étais contente de l'écrire ? Est-ce que tu as vraiment l'impression que je suis bien ? J'appuyais tout particulièrement sur ce dernier mot, non je n'étais pas bien, j'étais perdue, j'étais malheureuse et triste la plupart du temps. J'avais du mal à trouver de l'énergie ne serait-ce que pour me lever le matin tellement je me sentais mal dans ma peau. En plus de cela, je devais accepter mon problème au poumon depuis ma noyade, alors j'étais à des kilomètres du bien-être. Mais non, ça il ne le comprenait pas, la seule chose qu'il était capable de me dire c'est que je ne pouvais pas lui écrire ce que je ressentais, et pourtant je lui avais épargné la partie je fais une dépression et tout va mal pour ne pas l'embêter, parce que ça ne me ressemblait pas d'étaler mes problèmes. Je t'aime Priape. Je t'aime tellement. lâchai-je avec énervement et en même temps toute la sincérité du monde. Que tu veuilles l'entendre ou non, je peux rien y faire, et pourtant je donnerais tellement pour ne pas être dans cette situation Priape. Ma voix tremblait, je me détournais de lui, me dirigeant vers la fenêtre, je ne pouvais pas le confronter son regard une minute de plus.
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


Je n’avais pas fait tous ces kilomètres en avion pour éviter la discussion que nous devions avoir après la lecture de sa lettre. Mais pourtant, c’était tentant de laisser filer encore un peu le temps, juste pour m’enquérir de comment elle allait, passer du temps avec elle tout en l’observant. Nous allions probablement à nouveau rester des semaines, voire même des mois sans nous voir, j’avais juste envie de profiter un peu de ce moment et de le faire durer un peu plus. Mais Caly voulait aller droit au but, elle avait probablement raison. Mon regard ne la lâcha pas alors qu’elle relevait mécaniquement ses cheveux, me révélant sa nuque avant de se tourner de nouveau vers moi. Nos yeux se croisèrent alors et je dus redoubler de concentration pour reprendre la parole et ne pas céder à l’envie dévorante de fondre sur elle pour la prendre dans mes bras. Je laissais échapper maladroitement ce conseil à l’égard de la jeune femme : elle ne pouvait pas m’écrire cela… Son ton haussa ensuite crescendo et je me mis à regretter aussitôt mes mots. Je n’avais probablement pas formulé la chose de la bonne manière, touchant la corde sensible. Je n’étais pourtant pas venu ici pour redémarrer notre guerre… J’aurais voulu lui répondre que oui, je le savais qu’elle n’était pas bien, je le savais d’ailleurs même depuis un moment, que probablement je ne me serais pas déplacé jusqu’ici si je l’avais su complètement heureuse et épanouie en Russie… Mais je n’eus le temps de rien dire car la jeune femme poursuivit, réitérant sa déclaration avec une pointe d’agacement dans la voix. Ce n’était peut être pas le ton mielleux avec lequel on avait l’habitude d’entendre un –je t’aime- mais pourtant ces paroles m’estomaquèrent un peu. Ca avait une chose de lire sa lettre, s’en était encore une autre de l’entendre m’avouer de vive voix ses sentiments, face à face, les yeux dans les yeux. Et l’espace d’un instant, je crus que ces mots allaient avoir raison de ma volonté et que j’allais céder pour m’emparer de ces lèvres qui venaient de me crier leur amour… «Caly…» commençai-je mais je fus coupé, sauvé peut être aussi, parce que la jeune femme s’éloigna, me tournant le dos pour se diriger vers la fenêtre. Je fis prudemment un pas vers elle, réduisant un peu la distance instaurée entre nous, tout en essayant de réfléchir mentalement à la réponse que je devais lui offrir, essayant de rassembler mes esprits, de faire retrouver à mon cœur une fréquence cardiaque moins affolée. Lui répondre que moi aussi je l’aimais n’était pas une solution envisageable. Ca serait l’enfermer un peu plus dans ses sentiments, je ne voulais pas qu’elle s’empêche de vivre ici, qu’elle se sente forcée de rentrer plus vite, qu’elle se prive de rencontres, qu’elle manque de nouvelles expériences… Je continuais de penser que ce voyage ici, cette distance qu’elle avait mis entre Harvard et elle, c’était ce dont elle avait besoin. Je tendis un instant le bras vers elle pour saisir sa main avec douceur et la faire doucement se tourner à nouveau vers moi. Un simple contact qui électrisa ma peau, mais je m’appliquais à ne rien laisser paraître de mon trouble et je repris : « Caly, excuse-moi, je ne me suis surement mal exprimé. Je ne suis pas venu ici pour te sermonner, te bouleverser et encore moins pour me battre avec toi. » expliquai-je d’une voix calme et posée espérant ainsi l’apaiser un peu. «Ce que j’aimerais en fait, c’est vraiment que tu ailles mieux, que tu te sentes de nouveau libre de vivre ta vie comme tu l’entends, et non pas en fonction de moi. » Je n’arrivais pas vraiment à croire que c’était mes mots, moi qui m’étais comporté comme un petit ami jaloux et possessif même après notre séparation, voilà que je proclamais vouloir lui rendre sa liberté. « Je sais que j’ai pété un plomb il y a quelques mois à cause de cette histoire avec Wilcox. Je m’en excuse. C’était un peu trop tôt pour moi je crois, de t’imaginer avec un autre… » Je ne savais pas si aujourd’hui imaginer une telle chose serait moins douloureux. Caly avait longtemps été l’amour de ma vie. Après notre rupture, je l’avais voulu heureuse avec moi ou malheureuse seule… A présent, je me rendais compte de l’égoïsme d’une telle pensée et je voulais qu’elle le sache : je ne voulais plus que son bonheur, même si ça impliquait qu’elle parte à l’autre bout du monde, qu’elle vive loin de moi, qu’elle en aime un autre… «Je veux que tu arrives à être heureuse Caly. Heureuse à Harvard ou heureuse ici, mais heureuse sans moi. Ne t’enchaine pas à nous, on a essayé… Je crois qu’on doit se rendre à l’évidence, toi et moi ça ne fonctionne pas. » C’était presque comme revivre une deuxième fois notre séparation. Mais en même temps, c’était la réalité. Depuis tellement longtemps, on essayait sans relâche et en vain...
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


Le regard sur le jardin de la maison de mon oncle, j'attendais une réponse. J'espérais qu'une seule chose, c'était qu'il me réponde qu'il m'aimait aussi, que ça n'avait jamais changé, que tout était encore là. Seulement mes espoirs étaient moindres notamment lorsqu'il prononçait mon prénom, s'arrêtant un instant. Je n'osais pas me retourner, je ne savais pas quoi faire ni comment agir, j'étais plus perdue que jamais. Je sentais sa main prendre la mienne, et je me retournais doucement avant de confronter son regard à nouveau. Pourquoi agir ainsi ? Pourquoi réduire à néant la distance que j'avais décidé de mettre entre nous ? La surprise se mêlait à l'appréhension, j'étais incapable de deviner ce qu'il s'apprêtait à me dire. « Caly, excuse-moi, je ne me suis surement mal exprimé. Je ne suis pas venu ici pour te sermonner, te bouleverser et encore moins pour me battre avec toi. » Mais merde Priape, je m'en fiche de ça avais-je envie de lui dire, seulement je restais muette, en attente de la suite. Qu'il s'exprime mal c'était le dernier de mes problèmes, je voulais seulement entendre ce qu'il pensait de cette situation, de ma lettre, de nous. «Ce que j'aimerais en fait, c'est vraiment que tu ailles mieux, que tu te sentes de nouveau libre de vivre ta vie comme tu l'entends, et non pas en fonction de moi. » Et bim dans ta tête Caly, tu peux ravaler tes mots d'amour, ta lettre, tu peux te cacher six pieds sous terre. Je me dégageais de l'emprise qu'il avait sur moi instantanément, m'éloignant à nouveau. Que pouvais-je répondre à ça ? Il ne voulait pas la même chose que moi, au contraire, il voulait que je vive sans lui, que j'arrive à l'oublier, que j'arrête de l'aimer. Tu crois que c'est pas ce que je veux ? lançai-je avec arrogance. Tu crois pas que j'ai essayé ? Ça marche pas, c'est toi et rien d'autre, depuis toujours. Je m'enfonçais encore et encore, mais qu'importe, j'avais plus rien à perdre, ma fierté était déjà bien loin. « Je sais que j'ai pété un plomb il y a quelques mois à cause de cette histoire avec Wilcox. Je m'en excuse. C'était un peu trop tôt pour moi je crois, de t'imaginer avec un autre... » Voilà qu'il reparlait de cette histoire, comme si cela allait m'aider à comprendre ses paroles d'avant, je levais les yeux au ciel. Il était vraiment à côté de la plaque, mais en même temps je ne pouvais pas lui en vouloir, il disait ce qu'il voulait, seulement ce n'était pas ce que je voulais entendre et c'était dur à accepter. Et ça a changé ? demandai-je. Je ne comprenais pas qu'est-ce qui avait bien pu se passer dans sa tête, je voulais comprendre. J'vois pas l'intérêt de venir aussi loin pour me dire ça, de me faire espérer en te pointant devant chez moi, t'es vraiment égoïste, tu sais pas à quel point c'était dur de t'écrire ça, de ravaler ma fierté, tout. Un coup de téléphone aurait été moins douloureux. J'étais sûre de moi, ma voix ne tremblait pas, j'explosais intérieurement et les dernières paroles de l'homme que j'aimais finissaient de m'achever. Comme si c'était déjà pas assez. « Je veux que tu arrives à être heureuse Caly. Heureuse à Harvard ou heureuse ici, mais heureuse sans moi. Ne t'enchaine pas à nous, on a essayé... Je crois qu'on doit se rendre à l'évidence, toi et moi ça ne fonctionne pas. » Ça ne fonctionne pas, voilà comment il voyait notre relation, comme une machine qui ne fonctionnait pas tout simplement, et il préférait s'en tenir à ça, ne pas chercher plus loin. C'est pas la peine de chercher des excuses comme ça... dis-je avant de réfléchir à comment m'exprimer. J'essayais de me contenir, mon tempérament explosif voulait parler à ma place, l'envoyer balader comme il le faisait, seulement j'essayais de rester calme, je ne voulais pas lui monter à quel point ça me touchait, à quel point j'étais blessée. Ça fonctionnait très bien jusqu'à ce que je tombe malade, tu te dis ça parce que tu préfères choisir la facilité... Mais tu as raison, j'me vois pas être avec une personne lâche qui s'arrête à la première difficulté. C'était parti sans réfléchir, c'était agressif et totalement inapproprié, moi qui voulais me contenir. Tu veux peut-être que je te rembourse le billet d'avion ? Non parce que si c'était pour jouer le psy comme je le disais c'était pas la peine. Bon ok, je me contenais plus du tout, j'étais blessée et j'essayais même plus de le cacher, il était venu de si loin pour me dire ça, je ne comprenais pas, pourquoi ? J'avais tellement de questions, mais qu'importe les réponses, il venait de résumé ce qu'il pensait et je ne savais pas quoi rajouter, j'étais en train de me braquer complètement.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Caly & Priape


J’avais essayé de mettre toute la douceur et le calme dont j’étais capable dans mes paroles, conscient au fond de moi que ce n’était probablement pas les mots qu’attendait Calypso en réponse à sa lettre. Je m’étais imaginé qu’en l’entourant de ma présence, en enrobant cet au revoir de délicatesse, cela rendrait les choses plus facile. C’était probablement pour ça que j’avais renoncé à une autre forme d’explication que le face à face. Pourtant, malgré toute ma bonne volonté, je vis mon interlocutrice se crisper peu à peu  à mesure que je parlais. Je voulais la libérer, mais elle ne semblait pas prête à l’entendre, se dégageant soudain de mon emprise pour s’éloigner à nouveau, s’énervant, m’expliquant que c’était aussi ce qu’elle voulait mais qu’elle n’y arrivait pas… J’hochai donc positivement la tête à sa question après que j’aie abordé ma réaction passée en apprenant son aventure avec Wilcox : « Oui, ça a changé. C’est plus pareil à présent, je suis prêt je crois… » Prêt à la voir heureuse, même si ce n’était pas avec moi, même si c’était avec un abruti de winthrop que je ne supportais pas même… Mais aucun mot ne semblait pouvoir apaiser la colère de la jeune femme.  Elle ne comprenait pas, me reprochant même d’être égoïste, m’avouant qu’elle aurait préféré un simple coup de téléphone. Voilà plusieurs mois j’aurais surement à mon tour haussé la voix, je lui aurais surement renvoyé ses erreurs en pleine figure… Mais je n’étais plus le même Priape, je prenais sur moi, plus calme, plus posé, plus impassible, laissant glisser la colère de la belle sur moi sans m’atteindre. Oui j’avais changé, la douleur faisait ça aux gens souvent… J’encaissais donc les reproches qu’elle me réservait sans un mot, baissant les yeux au sol, me remettant même en question quant à ce choix de venir ici : je n’avais pas du tout le sentiment que cette décision avait été motivée par une quelconque forme d’égoïsme de ma part. Au contraire, je ne voulais pas laisser languir la jeune femme tout l’été, lui laisser espérer un futur qui n’existait pas entre nous. C’était par respect pour elle que j’avais préféré la confronter en personne pour cette discussion. A nouveau, elle se braquait, à nouveau j’eus le droit à un florilège de paroles blessantes : d’égoïste me voilà désormais affublé du qualificatif de lâche, de mieux en mieux… On était loin de la déclaration d’amour qu’elle m’avait réservé quelques instants auparavant. Mettant toujours plus mon calme à l’épreuve, elle me provoqua même en me proposant de me rembourser mon billet… Je relevais les yeux, essayant de ne rien laisser paraître de l’effet blessant de ses paroles, de combien son opinion néfaste de moi pouvait encore m’atteindre. Malgré ma volonté de me détacher d’elle, entendre Caly parlait ainsi de moi était toujours un supplice. « C’est bon tu as fini ? » demandai-je sur un ton glacial. « Je suis vraiment navré que tu le prennes ainsi Caly… Tu as raison j’aurais probablement du me contenter d’un coup de fil, j’avais pensé que c’était plus correct envers toi de venir te parler face à face. » Je m’exprimais toujours avec froideur, plus que refroidi par la réaction de la jeune femme. Elle avait été l’une des personnes les plus importantes de ma vie, je savais au fond de moi que j’aurais toujours une affection toute particulière pour elle malgré tout… Ca me faisait du mal de la voir réagir ainsi et pourtant, je ne pouvais pas m’accrocher à une personne qui était capable de me faire aussi mal. « Excuse-moi. Je pense qu'il faut surement mieux que je m'en aille à présent... »
CREDIT TO KAIJI FROM ILH
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)